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La salive            

 

Dernière mise à jour : 2021.11.19

 

 

Une salive saine offre la base d'une digestion optimale, d'une protection contre la carie dentaire et d'une prévention bactérienne. Elle est constituée de minéraux (Na, K, Cl), de petites quantités de sucre et d'urée, des hormones (cortisol, hormones féminines selon l'évolution du cycle féminin)...

 

Un bilan calcium-phosphore correct est important pour un émail dentaire sain. Un rapport 2:1 stimule la renouvellement cellulaire et prévient la dissolution de l'apatite (principal élément de l'émail dentaire). Le calcium et le phosphore sont des antagonistes : trop de calcium épuisera les réserves de phosphore, et inversement. Toutefois, une réminéralisation de l'émail dentaire est crucial pour conserver un émail dentaire sain.

 

 

L'émail dentaire peut être attaqué par des sucres qui se transforment en acides. L'acide phosphorique (p. ex. dans des sodas) peut détériorer la couche alcaline et provoquer une érosion dentaire. Une salive alcaline est donc cruciale. Une production saine et suffisante de salive alcaline (1 à 1.2L de salive chaque jour)  :

 

    • renforce l'absorption des nutriments et rend la digestion plus efficace! Mastiquer est un exercice très important! Plus vous mastiquez, plus vite vous êtes rassasié.

 

      • mâcher déclenche au niveau du cerveau la libération d'histamine, un neurotransmetteur impliqué dans la régulation de la satiété. Mieux on mâche, mieux le cerveau est informé du contenu de la bouche, et mieux il pourra, à son tour, informer l'organisme. D'autre part, quand on déglutit vite, on ne ressent pas beaucoup de plaisir. Alors pour être satisfait, on va augmenter le nombre de prises.

      • la mastication permet de mieux digérer.

      • la mastication stimule la libération d'amylases, indispensables dans la digestion d'hydrates de carbone qui débute dans la bouche.

        • l'amylase est une enzyme basique qui est détruite par des acides : prématurément dans la bouche en présence de sucre ou de fruit, ou plus tard dans l'estomac.

        • le sel freine la libération d'amylase.

        • les bébés et les enfants de moins de 2 ans ne produisent pas encore des amylases et ont donc difficile à digérer le pain, les pommes de terre et le riz.

      • la mastication agit aussi sur le métabolisme en stimulant la combustion des graisses et aide donc à maîtriser le poids corporelle.

      • la mastication stimule la production de la salive, qui protège les dents contre la carie en formant une pellicule dentaire. En outre, la salive contient du calcium et du phosphore, qui contribuent à la protection des dents par la reminéralisation de l'émail.

      • la mastication favorise le maintien d'un bon équilibre alimentaire.

 

    • diminue fortement l'effet acidifiant d'un excès de phosphates et de sucres raffinés dans l'alimentation. Le bicarbonate présent dans la salive aide pour 90% à maintenir l'équilibre acido-basique buccal en tamponnant l'excès d'acides dans la bouche.

 

      • un environnement trop acide attaque l'émail dentaire. Une diminution de la consommation de viandes et de céréales entraînera une réduction de l'apport de phosphates.

      • la fréquence des excès acides détermine la décalcification dentaire : normalement ces excès se limitent aux 3 repas, tandis que les grignotages sucrés et acides exposent anormalement souvent les dents à ces excès.

      • dans la bouche, les sucres raffinés sont transformés immédiatement en acide lactique et acide acétique par les bactéries buccales. Plus le taux des glucides alimentaires est élevé, plus facilement les bactéries buccales se multiplient.

        • la mélasse de canne à sucre exerce une activité neutralisante, grâce à sa richesse en minéraux naturels qui aident à tamponner l'acidification de la salive.

 

    • freine la croissance bactérienne/virale/fongique : dans la salive, on trouve de nombreux éléments de protection immunitaire qui assurent une protection antiseptique de la bouche et de toute la longueur de l'oesophage.

 

      • la lactoferrine capte le fer et prive les bactéries du fer nécessaire à leur croissance ;

      • le lysozyme (une enzyme antibactérienne aussi présente aussi dans le lait, le colostrum, les larmes...) sécrète des anticorps IgA (qui empêchent les pathogènes de s'installer dans la cavité buccale) et attaque la paroi des bactéries ;

      • la lactoperoxydase (une enzyme antibactérienne présente aussi dans le lait, le colostrum, les larmes, produisant des radicaux libres très agressifs) est capable, en présence de l'ion thiocyanate, de bloquer la formation bactérienne d'acides ;

      • des mucines constituent une couche protectrice de mucus ;

      • des immunoglobulines A sécrétoires (sIgA) sont des anticorps spécialisés dans la défense de la muqueuse buccale ;

      • des histadines aux propriétés fungicides nous protègent contre les champignons, en particulier vis-à-vis du Candida albicans ;  

      • des ß-défensines 1 et 2 produites par les cellules épithéliales buccales et gingivales ;

      • des facteurs de croissance cellulaire tels que la cytokine EGF (Epidermal Growth Factor) stimulent la production de mucus ;  

      • l’HGF (Hépatocyte Growth Factor) influence le fonctionnement de l’intestin grêle et du foie ;

      • des cystatines salivaires représentent un ensemble de 7 protéines dont les rôles ne sont pas complètement élucidés ;

      • des cellules Th17 (des lymphocytes T auxiliaire sécrétant de l'IL-17) : des cellules du système immunitaire adaptatif, qui aident à protéger contre la survenue fréquente d'infections bactériennes et mycosiques dans la bouche ;

 

    • aide à éliminer les résidus alimentaires.

 

      • en particulier les fruits et légumes crus (pomme, céleri, ...), mais aussi un petit morceau de fromage, stimulent les glandes salivaires à produire de la salive, entraînant un effet de rinçage dentaire. A préférer donc à la fin du repas!

 

    • protège les dents en formant une couche protectrice sur sa surface.

 

      • seule une alimentation non raffinée (fibres, glucides complexes, ...) peut contribuer pleinement à la composition optimale de la salive afin de protéger les dents d'une façon adéquate.

 

    • dégrade, par l'action des amylases salivaires (et pancréatiques), les amidons en maltose et ensuite en sucres simples.

     

    • neutralise, en dehors des repas, l'acide gastrique qui remonte accidentellement dans l'oesophage.

     

    • aide à descendre les aliments le long de l'oesophage jusqu'à l'estomac.

 

 

Attention :

 

    • des boissons trop chaudes diminuent la production salivaire et des sucs gastriques, et freinent le péristaltisme.

    • boire des boissons glaciales, c'est pire : elles refroidissent trop les organes digestifs et freinent la production des sucs gastriques, inhibant ainsi la digestion normale ce qui augmente les risques de putréfaction et de fermentation.

    • des gencives enflammées forment la porte d'entrée d'une inflammation de bas grade systémique. Elles sont en effet pleines de vaisseaux sanguins. En cas de saignement, elles ouvrent grands les portes de la circulation sanguine aux bactéries qui s’infiltrent et se disséminent dans tout l’organisme : artères, cerveau, cœur, poumons, os et même articulations. Là où elles iront, elles provoqueront une inflammation. Si celle-ci persiste, elle peut dégénérer. Des bactéries de la bouche ont été découvertes dans le cerveau des patients Alzheimer ou souffrant d’autres maladies neurodégénératives. Des colonies de ces mêmes bactéries ont été retrouvées dans le cœur de patients victimes d’infections potentiellement fatales, appelées endocardites. Elles ont aussi été retrouvées dans le poumon.  

 

 

            

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