Acide sialique

 

Dernière mise à jour : 2021.11.19

 

 

L'acide sialique (NANA ou N-acetylneuraminic acid) est un monosaccharide à neuf atomes de carbone. Il est un constituant caractéristique des aminosaccharides (glycoprotéines) qui jouent un rôle dans la communication cellule-cellule. Chez l'Homme, sur chaque membrane cellulaire se trouvent des dérivés de sucre : les Neu5Ac. Ces structures attirent des bactéries spécifiques chez l'Homme, telles que des Bifido et des Lactobacilles. Chez les mammifères, des structures similaires (des Neu5Gc) se trouvent sur la paroi cellulaire. Elles attirent d'autres bactéries spécifiques aux mammifères (et étrangères pour l'Homme). Chaque organisme attire ainsi des espèces spécifiques de bactéries (zoonose).

 

Sources naturelles :            

 

Glycogène ---> glucose --->

 

---> glucose 6-phosphate   ---> fructose 6-phosphate  ---> via la D glucosamine-P isomérase, Gln ---> D-glucosamine 6-P --->

 

--->  glucosamine  ---> via l'AcCoA/B5 (krebs)/UTP ---> UDP-N-acétylglycosamine  --->  dolichol (via le cholestérol), ATP, PEP (glycolyse), - PI  --->  Acide N-acétylneuraminique (NANA, acide sialique)  ---> acide sialique-CMP.

 

Localisation dans l'organisme :            

 

L'acide sialique est une molécule de sucre à charge négative; l'acide sialique-CMP est sa composition activée.

 

L'acide sialique et le fucose sont des sucres terminaux dans un glycane.

 

Ils agissent e.a. comme récepteur sur la paroi cellulaire.

 

L'acide sialique associé aux glycoprotéines est un constituant des Gangliosides (dans la membrane cellulaire du ganglion); ces glangliosides possèdent une ou plusieurs molécules terminales d'acide sialique.

 

Les glycoprotéines et les mucines (salive...) possèdent également de l'acide sialique. C'est sa charge négative qui est responsable de la sensation visqueuse de la salive et des mucines, qui attire l'eau et la garde.

 

L'acide sialique est donc impliqué dans la prévention d'infections (mucus associé au membranes muqueuses de la bouche, du nez, du tractus gastro-intestinal et du tractus respiratoire).

 

Rôle dans l'organisme :            

 

• les virus et les toxines bactériennes (choléra, tétanos) utilisent, à l'aide de la protéine hémaglutinine, l'acide sialique comme site de fixation. L'hémaglutinine facilite l'entrée du virus.

 

• l'enzyme virale, la neuraminidase, peut scinder l'acide sialique laissant des glycoprotéines sans acide sialique. L'acide sialique est donc impliqué dans l'assemblage  viral et dans sa libération cellulaire (mode d'action de certains antiviraux : inhibiteurs de la neuraminidase).

 

• la perte de l'acide sialique au niveau de la membrane cellulaire (comme composant des polysaccharides) est considérée comme paramètre de l'activité du peroxyde d'hydrogène, puisque ce peroxyde stimule l'activité de l'enzyme, la sialidase :

 

     polysaccharide porteur d'acide sialique  ---> sialidase  ---> acide sialique libre

 

1. • l'acide sialique libre entraîne une destruction plus importante des protéines sériques et des globules rouges : déséquilibre anaérobiose/aérobiose

 

1. • puisque chaque cellule cancérigène produit également des quantités importantes du peroxyde d'hydrogène, ce test est aussi accepté comme indicateur cancéreux (accepté par la FDA) ;

 

1. 1. • en temps normal, le SOD neutralise le peroxyde d'hydrogène formé

      • en cas de déficit en SOD (glycation...), la concentration cellulaire du peroxyde d'hydrogène augmente : au plus de peroxyde d'hydrogène, au plus d'acide sialique libre

 

1. • l'acide sialique libre en excès freine la production insulinique (le syndrome métabolique) ;

 

1. • l'acide sialique libre en excès freine également la formation du facteur de coagulation XIII, entraînant une perturbation du système de coagulation sanguine.

 

Côté pratique :            

 

• le Thé vert et le Ginseng pourraient détruire la neuraminidase virale.

• la vitamine C agit également au niveau de l'espace interstitiel.

 

 

 

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