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Le style de vie naturel : à quoi sert-il de manger?

 

Dernière mise à jour : 2021.11.19

 

 

Chasse au gras et au sucre, obsession du diététique correct, tyrannie des régimes... Il est devenu très compliqué de bien manger et, quoi qu'on fasse, on culpabilise toujours un peu devant certains choix.

 

Quand on mange, on est assailli de sentiments contradictoires : ou bien ce n'est pas assez diététique, pas assez équilibré; ou encore, trop industriel, trop pollué, trop trafiqué, pas assez naturel... En augmentant sans cesse le niveau d'exigence, on risque de  se fatiguer,  finir par manger n'importe quoi et  culpabiliser encore plus.

 

Pourtant un régime efficace consiste à modifier son comportement. Il crée des habitudes alimentaires saines à long terme

Sommaire :

A quoi sert-il de manger?

 

Comment réguler tout cela?

 

Le secret

 

Côté pratique

Contenu :

A quoi sert-il de manger ?            

 

On mange en premier lieu pour satisfaire ses besoins énergétiques. Suivant l'activité (cérébrale, musculaire, de force...) et la température (froideur ou chaleur), on ne ressentira pas la faim et le rassasiement de la même façon.

 

Certains de nos appétits sont spécifiques, suivant nos besoins : on a parfois faim de protéines, ou bien faim de zinc ou de vitamine B2. Il n'est nul besoin de connaître la diététique, sans savoir pourquoi, on a envie de tel ou tel aliment déjà mangé dans le passé, on sent que c'est cela qu'il nous faut, là, maintenant. On en mange, et on est satisfait.

 

Nourrir l'organisme au mieux est loin d'être la seule fonction de l'acte alimentaire. C'est à partir de cette acte alimentaire que se développent les premières relations affectives. On découvre la convivialité : manger ensemble renforce les liens sociaux. Plus tard, on partagera les repas  par amitié ou pour faire des affaires. On a donc besoin, pour aller bien, de partager et de disposer d'un temps suffisant, d'un cadre agréable pour manger.

 

Mais ce n'est pas tout : nourrir c'est aussi "être" : l'alimentation nous définit comme musulman, juif ou bouddhiste, ou bien Belge ou Allemand, végétarien ou carnivore. Assurés de notre être, nous pouvons aussi voyager dans nos assiettes, partir à la découverte de l'Italie savoureuse, de la France douce, de la Chine éternelle...

 

Enfin, quand tout va mal, quand le stress nous domine, on cherche refuge dans la nourriture que nous aimions enfants, à l'époque où notre vie psychologique était plus simple et moins soumise au stress : des aliments riches, bien gras et sucrés, voilà ce qu'il nous faut (les envies irrésistibles de brocoli sont plutôt rares). Où est le mal quand cela nous fait du bien?

 

L'envie, pourrait-elle correspondre à un vrai besoin du corps?

 

La réponse est non. Le chocolat p. ex. contient effectivement du magnésium : mais si l'organisme manquait cruellement de cet élément, il nous pousserait à consommer d'énormes salades qui en contiennent beaucoup plus que la petite quantité présente dans une barre de chocolat!

 

Mais, quand nos envies de chocolat sabotent tout effort pour revenir à un poids normal, elles peuvent devenir elles-mêmes sources de stress et enclencher un cercle vicieux.

 

Hypothèse :

On peut supposer qu'une personne cherche à compenser ses émotions négatives avec de la nourriture,  parce que dans son enfance, sa mère lui a présenté de la nourriture  - non lorsqu'il avait faim – mais lorsqu'il manifestait une émotion...  La nourriture est alors remède et consolation.

 

Comment réguler tout cela ?            

 

On a donc des besoins énergétiques, des besoins en nutriments, on a faim de nous, faim des autres, et on ressent parfois le besoin d'utiliser nos comportements alimentaires pour lutter contre des stress, des pensées et des états émotionnels malvenus.

 

Nous voilà donc aux prises avec la complexité du monde et la notre.

 

Souvent, on satisfait d'abord les besoins les plus urgents : c'est par exemple le cas lorsqu'on a besoin de manger beaucoup d'aliments riches afin d'endormir un mal-être. Cette stratégie visant à rétablir l'homéostasie émotionnelle compromet d'autres équilibres, en particulier l'équilibre énergétique. Ce n'est pas un excès d'une seule fois qui fera varier sensiblement son poids, mais plutôt les excès successifs et répétés. Manger trop souvent pour lutter contre des stress finit par faire grossir. On a un gros problème, cause d'une dysharmonie.

 

Comment réguler tout cela?

 

C'est dans le principe de plaisir et de récompense que réside l'explication. Rétablir l'harmonie passera alors par la recherche d'autres solutions, sans doutes meilleures, pour trouver la paix de l'âme : on rétablira l'harmonie alimentaire à partir d'un travail sur soi, sur ses émotions. Il faut donc creuser pour comprendre!

 

Une alimentation qui s'équilibre harmonieusement toute seule est le signe d'une bonne santé physique et mentale. A l'inverse, une alimentation dérégulée doit conduire à se poser des questions : qu'est ce qui ne va pas chez moi, dans ma vie? Que puis je faire pour rétablir l'harmonie?

 

Le secret :            

 

On peut parfois se sentir déstabilisé lorsque nous écoutons les besoins de notre corps et que nous constatons que nos choix ne suivent pas correctement la « ligne de conduite » : Gourmandise ou nécessité ? ... Mais il faut savoir que la nature fait souvent bien les choses et que désordres et équilibres finissent par se compenser. La régulation des besoins énergétiques prendra le dessus naturellement... par un style de vie tout naturel!

 

Si on reste attentif, on trouvera son équilibre :

 

Pour permettre à l'organisme de se réguler naturellement, il faut savoir être à l'écoute des tous ses besoins, et pour cela, certaines conditions doivent être remplies : il faut disposer du temps, du calme et des connaissances alimentaires. A un moment ou à un autre, on doit pouvoir écouter ses besoins, tous ses besoins, et laisser les équilibres se rétablir spontanément.

 

L'écoute de ses sensations et de ses émotions alimentaires ne peut pas se faire dans la précipitation : le soulagement de la faim et le contentement ne sont perceptibles que si les conditions alimentaires le permettent. Avant de passer à l'acte, interrogez-vous : est-ce de l'envie ou de la faim?

 

Si c'est de la faim, mangez! Sinon, demandez ce qui motive votre envie, à ce moment précis. Êtes vous triste, stressé, en colère, euphorique...? Avez vous besoin d'un réconfort?

 

Cet exercice a pour objectif de vous mettre face à votre vrai besoin. C'est lui qui doit être le moteur de votre décision, qui sera vraiment la vôtre, sans frustrations. Il y a des fortes chances pour que ce travail sur vos émotions vous aide à rester dans les limites du raisonnable.

 

Bâtir des savoir-faire alimentaires consiste à mettre en place des repères suffisamment stables, qui permettent d'anticiper des besoins et leur satisfaction. On peut se laisser guider par ses sensations alimentaires en sachant quelles quantités sont nécessaires (lire aussi : "La pyramide alimentaire").

 

Attention, il ne faut pas opposer gourmandise et alimentation équilibrée! C'est pourquoi il faut apprendre à se mettre à l'écoute de ses sensations, et notamment de la satiété et de la sérénité qu'elle apporte. Et être à la découverte des saveurs et de leur variété, pour ne pas limiter la gourmandise au sucré. La gourmandise n'est pas un défaut : un bon plat équilibré est aussi gourmand qu'irréprochable sur le plan nutritionnel. Mais sachez reconnaître l'appétit de la gourmandise, et vous arrêter juste avant...

 

En cultivant la régulation, on renouera avec son poids d'équilibre : ce poids sera peut-être sans rapport avec celui socialement suggéré par les photos de mode, mais ce poids, il sera le vôtre, un poids physiologique génétiquement déterminé, et qui'il faudra accepter. Il ne faut pas gaspiller toute son énergie à tenter d'approcher la silhouette qui ne correspond pas aux formes qui nous ont été génétiquement attribuées (lire aussi : "L'écart diététique").

 

Côté pratique :            

 

"Dis moi ce que tu manges, je te dirai qui tus es" (citation du gastronome Jean Anthelme Brillat-Savarin dans "Meditations de Gastronomie Transcendante").

 

Contrairement au mangeur "inquiet", adepte de la nutrition raisonnée (aliments santé, anti-âge....) ou au mangeur "insouciant" qui avale n'importe quoi, le mangeur "heureux" est à la fois attentif à lui-même et imperméable aux injonctions extérieures. Il cultive le goût et jouit de la vie.

 

Parce que le goût est une chose vivante : il naît, il grandit, mal ou bien, et il peut aussi mourir, faute d'être nourri!

 

      • les perceptions gustatives de l'enfance sont presque toujours associées à des émotions, à des sensations affectives... Elles s'impriment à jamais dans l'inconscient.

      • les enfants ressentent une préférence innée pour les saveurs sucrées puis, plus tard, pour ce qui est salé ; toutefois, la saveur amère déplaît généralement... (mécanisme de défense naturelle).

      • la plupart des aliments industriels dont raffolent les enfants sont insipides : on réduit ainsi la diversité des goûts.

      • à vouloir manger tout, tout de suite, on fait l'impasse sur le goût... Ne plus se précipiter aide également à manger jusqu'à satiété : pas plus, pas moins... Il faut donc cuisiner le désir...

      • le goût est personnel : certains doivent sucrer leur café pour le percevoir avec la même intensité que leur voisin qui le boit sans sucre.... : il faut manger avec plaisir...

      • bien nommer un aliment aide à sa mémorisation : son goût, sa couleur, son nom, son état, ses saveurs, sa texture, la sensation qu'il provoque, le souvenir précis auquel il est associez... Quand on arrive à parler d'un plat qu'on aime, il devient encore plus savoureux.

 

Le goût, quelle différence :

 

      • boire dans un verre en cristal ou en plastique.

      • manger dans le bruit ou dans le silence.

      • partager un repas convivial face à face ou un plateau-télé côte à côte.

      • ...

 

Le goût, ça se cultive :

 

      • dresser une jolie table.

      • respecter la saisonnalité des fruits et légumes.

      • cuisiner régulièrement, surtout faire participer l'enfant à la préparation des repas.

      • oser tester un goût inconnu.

 

Le goût sert aussi à :

 

      • reconnaître ce qu'on mange.

      • distinguer ce qui est comestible ou pas (savon parfum abricot...).

      • nous avertir que l'aliment n'est plus bon (amère ou acide : lait tourné...).

      • nous protéger contre des toxines dangereuses pour l'organisme (très amère).

      • ...

 

Mais le mangeur "heureux"  doit aussi faire preuve de volonté dans ses bonnes résolutions, doit affronter ses problèmes avec détermination et courage. Il n'y a que lui qui puisse prendre sa vie en mains. Quand l'aliment devient un refuge, il doit parvenir à maîtriser ses pulsions en reprenant mentalement le dessus et en tentant d'analyser la situation.

 

Il est plus facile de gérer le problème à deux ou à plusieurs : on peut s'entraider, se motiver, se stimuler. Un nutritionniste sera de bon conseil pour établir un plan qui tiendra compte des goûts, des habitudes alimentaires et du mode de vie;  de plus  son rôle est d' aider à mettre les théories en pratique, (ce qui est toujours le plus difficile!) et  à encourager.

 

 

 

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