Zoëlho, vers un mode de vie conscient.
Dernière mise à jour : 2024-02-07
Avec les céphalées de tension et les céphalées en grappe (de Horton, algie vasculaire de la face), la migraine est une forme de céphalées primaires : c'est une céphalée survenant sans aucun lien avec une autre pathologie (hémorragies, tumeurs, infections...).
La migraine est une affection neurologique particulière, une forme particulière de céphalée présentant des caractéristiques spécifiques : elle touche un côté du crâne, elle est pulsatile comme les battements de coeur à un endroit précis, et la douleur est assez importante pour perturber l'activité. Une réponse positive à ces 3 critères indique un état migraineux. En outre, un des symptômes associés suivants doit également être présent : une photophobie (crainte de la lumière), phonophobie (hypersensibilité aux bruits), nausées et vomissements.
La façon dont elle se produit est très variable. Il y a des gens qui ont quelques crises par an, mais il y a aussi ceux qui souffrent tous les jours. C'est ce qui rend la maladie si mystérieuse. La première crise apparaît en général bien avant l'âge de 50 ans. Elle se manifeste plus souvent chez la femme (15%) que chez l'homme (6%). Sans traitement, elle surgit pendant 4 à 72 heures. Il s'agit d'une pathologie chronique, c'est à dire qu'elle ne se guérit pas et revient périodiquement.
Mais la migraine peut aussi être un moyen pour l'organisme de faire face au danger qui représente le stress oxydant pour les neurones. En effet, des preuves montrent que la migraine peut être considérée comme un mécanisme utile à la protection et à la réparation du cerveau. Les différents processus qui s'enchaînent pendant une crise s'intègrent dans un système de neuroprotection globale, pour renforcer les défenses anti-oxydantes du cerveau, diminuer la production de molécules pro-oxydantes et libérer des facteurs de croissance qui protègent les neurones existants et qui stimulent la synthèse de nouveaux.
Sous cette éclairage, la migraine n'est donc plus la maladie, mais le symptôme d'un désordre, tout comme une fièvre ou une toux ne sont pas la maladie elle-même, mais la manifestation du système de défense du corps contre un agent pathogène.
La migraine est une affection bénigne, il est exceptionnel qu'elle soit le signe d'une lésion cérébrale. S'il existe un risque plus élevé d'ACV, c'est lorsque la migraine est précédée de signes neurologiques (avec aura), et que la personne fume et prend la pilule.
Note :
* Comparée à la migraine, la céphalée dure de 30 minutes à ... une semaine, est bilatérale et diffuse et provoque une douleur de tension constante ("tête dans un étau", généralement associée au stress et à une tension musculaire) et n'est pas accompagnée de signes digestifs, et parfois bien d'une photo- ou phonophobie.
* La classification de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) place désormais les accidents vasculaires cérébraux (AVC) comme une pathologie neurologique plutôt que cardiovasculaire.
Sommaire :
Les liens avec d'autres pathologies (co-morbidité)
La migraine abdominale et le syndrome des vomissements cycliques
Contenu :
La migraine est une inflammation des méninges, l'enveloppe protectrice du cerveau. Elle active le nerf trijumeau, qui innerve la tête. Celui-ci achemine le signal de douleur au cerveau, notamment au thalamus (à la lumière, certaines cellules ganglionnaires de la rétine, directement reliées au thalamus, renforcent alors le signal de douleur perçu).
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On ignore encore le mécanisme exact qui provoque les crises. On sait que certains "événements" provoquent une dilatation, une contraction ou/et une inflammation des vaisseaux sanguins de la tête. Le sang passant dans ces vaisseaux dilatés ou contractés ou/et enflammés/gonflés provoque la douleur pulsatile qui est caractéristique de la migraine. Les terminaisons nerveuses sensibles à la douleur autour des vaisseaux sanguins jouent probablement un rôle important dans la production de la douleur migraineuse. Elle est localisée d'un côté de la tête. D'après des études récentes, il en résulte qu'une des causes de migraine serait un réseau sanguin incomplet au niveau du "Polygone de Willis". Souvent des parties du cercle semblent manquer... .
La crise migraineuse s'organise autour de 2 axes :
Un axe neurodigestif :
Pendant la crise, une stase gastro-intestinale survient, probablement suite à une hypersensibilité dopaminergique centrale et périphérique (43% des crises migraineuses sont accompagnées d'une stase gastro-intestinale) (voir aussi : "La dopamine").
Ces troubles peuvent être symptomatiques (nausées, vomissements) ou asymptomatiques : ils sont accompagnés de modifications dans l'absorption gastro-intestinale (ceci peut expliquer pourquoi certains médicaments oraux contre la migraine ne sont pas efficaces).
Un axe neurovasculaire :
Une crise migraineuse est incontestablement accompagnée de troubles vasculaires. Dans le SNC, hors du cortex, l'hypothalamus, le centre du contrôle de la douleur et des vomissements pourraient jouer un rôle.
Une crise migraineuse est accompagnée de modifications dans le flux sanguin vers le cerveau, probablement suite aux variations dans le diamètre des artères (vasodilatation par un dysfonctionnement de la synthèse de NO, par intermédiaire de la protéine CGRP (calcitonin gene-related peptide) comme molécule messagère). La dilatation des vaisseaux sanguins n'est cependant pas la cause, mais la conséquence de la migraine. Son origine serait plutôt a rechercher du côté d'une altération du système nerveux périphérique entraînant une inflammation (prostaglandines!) neuronique à l'origine de la douleur migraineuse.
Dans les migraines avec aura, une libération accrue de la sérotonine au niveau du cortex juste avant la manifestation de phénomènes sensoriels (aura) a été constatée. On croit que la libération accrue de la sérotonine correspond à une réaction de défense de l'organisme.
D'autre part, pendant une crise, le taux de sérotonine diminue dans les plaquettes et l'excrétion de sérotonine ainsi que de son métabolite, l'acide 5-hydroxy-indolacétique, augmente dans l'urine... ; un déficit de sérotonine dans le cerveau accentue l'inflammation, la vasodilatation des vaisseaux et la douleur, provoquant ainsi une crise. Etant donné que la sérotonine inhibe l'expression des fonctions du cerveau (motrices, émotionnelles...), une diminution des taux de sérotonine rend le patient migraineux hyperexcitable.
Un régime cétogène (ainsi que ne nouveau régime Atkins, dans sa phase d'attaque) peut aider : ce régime pauvre en glucides et riche en graisses produit des cétones qui :
Note :
la tyrosine (un précurseur de la dopamine), présente dans e.a. le chocolat et le fromage, pourrait être un facteur déclenchant.
un déficit en mélatonine a été vu chez le patient migraineux : la sérotonine est le précurseur de la mélatonine. Des suppléments de mélatonine peuvent aider dans la prévention de crises de migraines .
Actuellement on croît plutôt que les migraines trouvent leur origine dans le nerf trijumeau (Nervus trigeminus). Un système nerveux ultrasensible pourrait provoquer la douleur. Les essais avec des substances qui calment les cellules suractivées offrent des résultats prometteurs. Toutefois, le pourquoi de cette réaction excessive reste un mystère. L'hérédité est certainement impliquée. Mais qu'est ce que un tel patient hérite? Pourquoi vous, et pas moi?
Les facteurs déclenchants varient d'une personne à une autre. Souvent plusieurs facteurs sont associés. La maladie migraineuse c'est la répétition des crises et il faut chercher les facteurs qui la provoquent.
La plupart des déclencheurs de la migraine ont été associés récemment au stress oxydant . Ils déstabilisent le cerveau. Des cétones permettent de réduire le niveau de stress oxydant, agissant ainsi peut-être directement sur l’origine du mal .
le stress émotionnel (le surmenage, la tristesse, la colère, les soucis, même la joie)
l'angoisse et la dépression : des migraines (généralement plus sévères) sont 2 x plus fréquentes chez les personnes dépressives
le stress physique (durant et après un effort physique intense, la réaction allergique, le tabagisme, le manque de sommeil, ...)
l'environnement (la lumière, des bruits, une odeur, l'agitation, un changement de saison, orage...)
les changements climatiques : les phénomènes météorologiques tels que la lumière vive du soleil, la chaleur ou le froid extrêmes et l'humidité élevée sont des déclencheurs connus de migraines. Ils perturbent l'équilibre des substances chimiques dans le cerveau...
Certains déclencheurs (triggers) ont un lien avec la production énergétique : trop d'alcool, trop de caféine, sauter un repas, manque de sommeil...
Autres facteurs déclenchants :
le caractère héréditaire : des associations entre la migraine et des variants de 3 gènes (TRPM8, LRP1 et PRDM16) ont été observées ; les contributions précises de ces 3 gènes n'ont pas encore été élucidées
les enfants atteints de TSA (Trouble du spectre de l'autisme) présentant une sensibilité accrue aux stimuli sensoriels et à l'anxiété sont plus susceptibles de souffrir de migraines. 70 % de ces enfants présentent une hypersensibilité. Le TDAH et le syndrome de la Tourette sont également liés génétiquement aux migraines.
le sexe féminin (3 x plus de femmes que d'hommes sont touchées par la migraine)
les changements hormonaux (la pilule, les menstruations, règles douloureuses, endométriose, ...) :
p. ex. en période prémenstruelle, par un déséquilibre oestrogène/progestérone (trop d'œstrogènes/ trop peu de progestérone) induisant une surutilisation hépatique du précurseur de la sérotonine, le tryptophane : ce phénomène provoque une réduction de l'apport du tryptophane au niveau du système nerveux central et induit une diminution de la synthèse de sérotonine, favorisant les modifications vasculaires à l'origine de la migraine ; d'autre part, durant la grossesse à partir du deuxième trimestre, le nombre de crises diminue...
les œstrogènes amplifient les signaux de la douleur en sensibilisant les cellules autour du nerf trijumeau et des vaisseaux sanguins de la tête ; d'autre part, la progestérone est un bloqueur naturel des œstrogènes.
certains aliments qui stimulent les récepteurs NDMA : blé, oignons, haricots, agrumes, noix de coco, fromages (roquefort, brie...), oeufs, viande de porc, poulet, poisson, alcool, cacao (contient trop d'azote capable de provoquer des céphalées et des migraines), chocolat, vin blanc, exhausteurs de goût ou additifs alimentaires (aspartame, glutamate monosodique, glutamate de sodium (MSG), tyramine, phényléthylamine, nitrites, histamine, sulfites, tanins...)
une consommation élevée d'acide linoléique (LA, acide gras oméga6), qui est également la cause principale de l'hypothyroïdie (inhibition de la T3); les AGPI (acides gras poly-insaturés) comme le LA sont facilement endommagés par l'oxygène, ce qui entraîne la création de radicaux libres nocifs. Ces derniers donnent lieu à leur tour à des produits finaux de lipoxydation avancée (ALE) et à des métabolites d'acide linoléique oxydé (OXLAM). Ces ALE et OXLAM provoquent un dysfonctionnement mitochondrial, qui est une caractéristique de presque toutes les maladies chroniques, y compris les migraines.
un régime d'élimination sur base d'anticorps IgG contre différents antigènes peut aider à diminuer les symptômes de la migraine
des carences en :
vit D : chez de nombreuses personnes, les migraines seraient provoquées par des allergies alimentaires, causées parfois par des déficits en vitamine D ; en effet, des suppléments de vit D peuvent réduire les taux de CRP ainsi que le risque de migraine .
vit B2 : la riboflavine intervient dans la production cellulaire d’énergie. Les cellules nerveuses des personnes souffrant de migraine pourraient souffrir d’un défaut dans cette production d’énergie (dysfonction mitochondriale).
coQ10 : la coenzyme Q10 (CoQ10) est une substance naturelle qui aide les cellules à produire de l’énergie dans les mitochondries : les migraines pourraient être les conséquences d'une perturbation de la fonction mitochondriale ; CoQ10 est aussi un antioxydant très puissant, le corps en produit naturellement mais il en fabrique de moins en moins avec l'âge. Les niveaux de CoQ10 sont assez souvent diminués chez les personnes souffrant de migraines et de maux de tête. Qui plus est, un régime cétogène se présente comme une des meilleures stratégies pour optimiser la fonction mitochondriale...
zinc : pour ses effets antioxydant et anti-inflammatoire
les périodes de jeûne et de faim : la faim est un grand facteur de migraine. Manger cétogène rassasie mieux et plus longtemps, évitant les fringales et donc les migraines
rester plus longtemps au lit (la perte de stress?), p. ex. le weekend bien que la migraine du W.E serait (aussi) due à un brusque arrêt de la caféine : en effet, durant la semaine au travail, bien des gens se « droguent » au café et arrêtent brutalement cette habitude le W.E
des inflammations : les migraines peuvent être provoquées par une élévation des taux sanguins de NO, induite par des inflammations . Des suppléments de la vitamine B12, capables de neutraliser le NO, peuvent être utiles.
des antidouleurs : en particulier leur usage chronique peut induire une céphalée
d'autres médicaments tels que nitrates, dipyridamole, oestrogènes, inhibiteurs de la phosphodiestérase...
Une crise peut être déclenchée par différents facteurs. Toutefois, les facteurs déclenchants ne sont pas les causes des migraines : ils interviennent sur le "seuil de déclenchement", c'est à dire qui vont faciliter le déclenchement et la fréquence des crises.
La crise migraineuse débute le plus souvent au réveil. Elle est provoquée par l'activation du système trigémino-vasculaire.
Phase 1 :
phase caractérisée par des prodromes (signes annonciateurs) de la crise migraineuse : il s'agit de modifications d'humeurs et émotionnelles : nervosité, irritabilité, troubles de concentrations, altération de l'appétit, fringale pour les sucreries (chocolat...), transpiration.
ces signes apparaissent entre 2 heures et 2 jours avant la crise.
à l'aide d'un scanner IRMf (imagerie par résonance magnétique fonctionnelle), on peut observer un état d'hyperactivation d'une partie du cortex cérébral.
Phase 2 :
des phénomènes sensoriels (aura) chez 30% des migraineux : il s'agit de troubles neurologiques transitoires, qui s'installent progressivement (en général avant la céphalée) et durent moins d'une heure : des auras ophtalmiques (des lignes scintillantes avec zones aveugles ou des points lumineux appelées une migraine ophtalmique), des auras sensorielles (engourdissements ou des picotements dans une main ou d'un côté du visage), d'autres auras (troubles du langage, vertiges...), accompagnés d'une vague d'excitation dans le cerveau. Ce trouble d'excitation neurologique (onde dite de dépolarisation) débute en général à l'arrière (dans la zone visuelle du cerveau) et se propage de l'arrière vers l'avant (permettant de distinguer les auras d'autres phénomènes neurologiques transitoires tels que crises d'épilepsie, accidents ischémiques transitoires...). La fin de l'aura signe généralement le début de la céphalée : le plus souvent, ces sensations visuelles précèdent de fortes céphalées qui vont toucher la moitié du crâne et dont la douleur peut être accentuée par la lumière, avec une impression de barre sur le front. Dans à peine 5% des cas, il n'y a même pas de céphalée du tout...
ces signes débutent entre 30 minutes et 1 heure avant le début de la crise.
les personnes qui souffrent de migraines avec auras ont souvent de moins en moins de maux de tête avec l'âge. Elles ne ressentent alors que les auras.
Phase 3 :
crises de maux de tête (céphalées unilatérales, pulsatiles) durant 4 à 72 heures : la douleur touche un côté du crâne, elle est assez importante pour perturber l'activité normale de la personne et elle s'aggrave quand on fait un effort physique même de faible intensité (monter l'escalier...).
Phase 4 :
une perturbation du système nerveux entraînant des nausées et des vomissements, une hypersensibilité au moindre bruit, à la lumière et aux odeurs, des émotions à fleur de peau. Cette phase de récupération d'environ 2 jours est accompagnée d'un sentiment de fatigue rapide et de difficultés de concentration (postdromi).
Chez la femme jeune et migraineuse (en particulier accompagnant d'aura visuelle, sensitive, ... ), la probabilité de faire un ACV est majoré, particulièrement chez les femmes de moins de 35ans qui, circonstances aggravantes, fument et prennent une pilule oestroprogestative. Un dysfonctionnement endothélial, c'est-à-dire de la paroi des vaisseaux, a été mis en évidence chez les migraineux. A relativiser toutefois puisque le risque de base est ultrafaible. Attention encore, le surrisque n'est pas seulement cérébral et concerne les vaisseaux en général, donc ceux du coeur également.
Il est bien démontré que les patients migraineux sont plus susceptibles que les autres personnes de souffrir de pathologies autres que leur migraine. Il est donc particulièrement important de s'attaquer chez les patients migraineux aux autres facteurs de risque des maladies concernées par ces co-morbidités :
La relation entre migraine et dépression existe dans les deux sens :
le risque relatif de dépression chez les migraineux paraît 5.5x plus élevé dans le groupe des migraineux part rapport au groupe de personnes souffrant de maux de tête intenses et fréquents
le risque relatif de migraine chez les dépressif paraît 3.4x plus élevé par rapport au groupe de patients non dépressifs
Chez les migraineux avec aura, il existe un risque accru d'accidents cérébro-vasculaires (ACV) ischémiques (voir : "Prédiagnostique : Les urgences"). Ce risque est surtout marqué chez la femme avec les facteurs de risque concomitants : âge < 45 ans, tabagisme et contraception orale.
Il existerait également une relation entre migraine et persistance du "foramen ovale" après la naissance. Parfois une diminution de fréquence de la migraine avec aura a été constatée après fermeture de cette ouverture.
En outre, il existerait un lien entre migraine et épilepsie, entre migraine et vertiges. et entre migraine et glaucome . Et également entre migraine et la maladie de Parkinson .
Enfin, des douleurs musculo-squellettiques, des raideurs musculaires et des douleurs articulaires persistant plus de 2 mois ont été observées presque 2x plus souvent chez les personnes souffrant de maux de tête que chez les autres, qu'il s'agisse de migraine ou de céphalées non migraineuses.
La migraine abdominale et le syndrome des vomissements cycliques sont deux syndromes de l'enfance, limités dans le temps, caractérisés tous les deux par des symptômes gênants, parfois sévères, cycliques (récidivantes), séparés par des périodes pendant lesquelles l'enfant est tout à fait normal.
Les caractéristiques de ces deux affections ont plusieurs points semblables et le mode évolutif est celui de la migraine dont il constitue probablement un équivalent.
La migraine abdominale est caractérisée par
des douleurs abdominales récidivantes et récurrentes durant au moins une heure, localisées d'une façon imprécise et débutant souvent le matin
ces douleurs sont accompagnées d'au moins 2 des 4 symptômes suivants : perte d'appétit, nausées, vomissements, pâleur importante
il y a une histoire familiale de migraine
les douleurs disparaissent complètement entre chaque accès
Le syndrome des vomissements cycliques est caractérisé par
des vomissements sévères, souvent bilieux (crises de foie), récidivantes, 6 à 12 x par an
ces épisodes de vomissements sont souvent déclenchés par une infection (40% des cas), le stress, des facteurs alimentaires
observation de céphalées diffuses, photophobie, modifications du comportement avec irritabilité, repli sur soi, parfois agressivité
les symptômes disparaissent complètement entre chaque accès
toute autre affection doit être exclue par une mise au point approfondie
traiter avant tout la déshydratation (éventuellement par baxter)
La migraine est une pathologie qui nécessite un soutien des patients tout au long de leur vie. Sur tous les plans. En effet, la migraine fait surgir des problèmes tant que physiques que sociaux. Un repos et un sommeil adéquats, la régularité, une alimentation saine, une consommation suffisante d'eau et l'exercice physique sont des facteurs importants pour contrôler les migraines, mais ils sont de plus en plus difficiles à intégrer dans nos vies.
Changer son alimentation apporte parfois la solution aux céphalées chroniques.
le régime hypoallergénique est apparemment le plus efficace ; en effet, les allergies alimentaires pourraient favoriser ou même être directement la source des migraines : produits laitiers, les oeufs, les céréales au gluten (pain...), sucres (pâtes...), levures (pain...) et les agrumes (oranges...) .
une crise de migraine peut parfois être calmée en mangeant 2 à 3 pommes acides. Idem en cas de gueule de bois : 3 pommes à jeun.
le 5-HTP : un acide aminé produit par l'organisme à partir du tryptophane, un autre acide aminé présent dans les aliments protéinés (viande, volaille, poisson, produits laitiers, légumineuses et noix). Il est également présent dans les graines d'une plante, le Griffonia. Le 5-HTP, absorbé ou produit par l'organisme, se transforme en sérotonine... A utiliser sous surveillance médicale.
le magnésium :une carence en magnésium pourrait jouer un rôle dans certaines formes de migraine . Lorsque les taux de magnésium sont trop faibles, la sérotonine s'écoule librement, resserrant les vaisseaux sanguins et libérant d'autres substances susceptibles de produire des douleurs, comme la substance P et les prostaglandines. Des taux normaux de Mg empêcheront la libération de ces substances capables d'engendrer la douleur et stoppent en outre les effets.
CoQ10 : avec 150mg par jour de CoQ10, on a observé, chez 61% des patients, une diminution de 51% de jours avec migraine . Les migraines pourraient être liées à un dysfonctionnement mitochondrial... Eventuellement en association avec : acétyl-L-carnitine, magnésium, Ashwagandha (médecine Ayurvédique)... pour soutenir l'activité des mitochondries.
la vit A : une carence renforce l'état inflammatoire et peut donc augmenter la fréquence et la sévérité des crises de migraine ; toutefois, un excès de la vit A peut aussi provoquer de la migraine chez certaines personnes.
la vit B1 : combat l'acidification du cerveau, entraînée par la libération excessive du glucose par le foie.
la vit B2 (présente en abondance dans les oeufs, le foie et le poisson) : la riboflavine est une vitamine cruciale dans la production d'énergie mitochondriale ; un apport élevé de cette vitamine (400mg/jour) améliore la production énergétique dans les neurones, élevant ainsi le seuil de déclenchement des crises migraineuses. Une diminution de la fréquence des crises a été observée après 3 à 4 mois de traitement chez environ 60% des patients.
phyto :
Tanacetum parthenium (la Grande camomille) : 50 à 120mg/jour pourrait prévenir les migraines.
Petasites officinalis (la Pétasite) : pourrait réduire le nombre de crises ; toutefois, son caractère potentiellement toxique ne plaide cependant pas en sa faveur.
Raphanus sativus (Radis noir) : dans le traitement des migraines hépatiques.
Ginkgo biloba : peut chez les migraineux réduire la durée de l'aura et diminuer les symptômes neurologiques tels que les douleurs ..
Le bon usage des médicaments :
malgré la fréquence et le caractère invalidant, la migraine est encore souvent méconnue, voire peu prise au sérieux. Moins de la moitié des malades consultent leur médecin pour cette céphalée, préférant se livrer à une automédication, à moins qu'ils ne croient plus en l'existence de remède efficace.
utiliser des antidouleurs spécifiques ou des médicaments qui peuvent prévenir une crise (il n'y a pas de médicaments qui guérissent une crise de migraine) : triptanes, certains bétabloquants et anti-épileptiques, antagonistes des récepteurs CGRP (tous sur prescription médicale) et des anti-inflammatoires (AINS) : un simple paracétamol ne fera pas l'affaire! C'est dire l'importance que le rôle du pharmacien peut prendre : identifier la raison pour laquelle le patient consomme régulièrement des antidouleurs, faire le test IHS (International Headache Society) : voir aussi sur www.e-sante.be.
la plupart des patients traitent leurs crises migraineuses, au moment que la douleur fait surface. Probablement parce que les médicaments concernés sont chers. Toutefois, les traitements préventifs valent la peine également : l'approche préventive peut diminuer d'une façon drastique le nombre, l'intensité et la durée des crises chez presque 80% des migraineux.
essayer la mini-pilule ou un système intra-utérin hormonal (stérilet) à la place de la pilule contraceptive classique (à base d'oestrogènes).
Des adaptations du style de vie et certaines thérapies peuvent aider :
l'ostéopathie, la myothérapie, des techniques de relaxation (yoga), des séances de sophrologie, de biofeedback (technique du contrôle du stress).
des massages.
le Botox : avec la toxine botulique, les premiers résultats dans le traitement des migraines chroniques sont obtenus après 2 semaines et l'effet persiste durant 3 mois environ. Le Botox est un relaxant musculaire qui est absorbé par les terminaisons nerveuses de la tête, du crâne et des nerfs sous-cutanés. Celles-ci envoient donc moins de signaux de douleur au cerveau. Des études montrent que chez la moitié des personnes, le nombre de jours de maux de tête diminue au moins de moitié. Si vous avez la chance que cela fonctionne, c'est une aubaine...
dormir ou le repos dans un endroit tranquille et sombre.
arrêter de fumer.
bouger suffisamment, des exercices de respiration et de relaxation. Les activités d'endurance sont les plus recommandées : vélo, marche, aviron et surtout natation.
prévenir avec des lentilles colorées : des patients migraineux qui portent des lentilles colorées adaptées avaient jusqu'à 70% d'accès de migraine en moins. Des lentilles colorées adaptées semblent réduire considérablement l'hyperactivation d'une partie du cortex visuel (area peristriata).
Cefaly, le premier appareil de neurostimulation externe: stimule la branche supérieure du nerf trijumeau. Une étude menée sur un grand nombre de personnes (2313 patients) confirme ce que ce dispositif médical pouvait engendrer une amélioration significative, sans médicaments ni contre-indications pour les patients, dans le traitement de la migraines (attention : peut toutefois perturber la vigilance et modifier la performance des actes techniques).
la magnétothérapie : on encadre le point douloureux par une ou plusieurs paires d'aimants en polarités inversées (face nord, face sud). Ce champ magnétique produit des charges électriques dans la circulation sanguin sous-jacente (liquide conducteur), qui stimulent la production de substances antidouleurs.
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