Zoëlho, vers un mode de vie conscient.

Le pré-diagnostic

 

Dernière mise à jour : 2023-11-11

 

 

Il n'est nullement question que le thérapeute de santé (pharmacien, kinésithérapeute, ostéopathe, nutritionniste, psychothérapeute, ...) pose un diagnostic médical. Toutefois, il peut observer et associer ses connaissances au bon sens.

 

Le thérapeute de santé est souvent le premier interlocuteur compétent vers qui se tournent les patients inquiets de leur santé. Le faible seuil d'accès permet aux patients de pousser plus aisément la porte, non seulement pour y trouver une oreille attentive, mais aussi un conseil judicieux.

 

Nous sommes amenés tous les jours à proposer aux patients des solutions face à leurs problèmes. Cela peut être un produit OTC ou nutriment, des conseils alimentaires, d'hygiène ou de style de vie, ou bien une visite chez leur médecin de famille. Il n'est pas question de poser un diagnostic, mais de bien orienter le patient vers la solution la meilleure pour lui.

 

Dans un premier temps, c'est au thérapeute de santé qu'il revient de trancher le sérieux du futile et de juger l'urgence d'une situation.

 

Le lecteur gardera en permanence à l'esprit que les propriétés curatives décrites ne remplacent en aucun cas l'avis médical toujours indispensable dans l'établissement d'un diagnostic et dans l'appréciation de la gravité de la pathologie.

 

En tout état de cause, l'utilisation de ce programme s'effectue sous les seuls contrôles, directions, risques et responsabilités de l'utilisateur.

 

 

 

Sommaire :

 

La parole au patient

 

Les urgences

 

Les signes avant-coureurs

 

Côté pratique

 

                                                

 

Contenu :

La parole au patient : j'ai mal ou, je suis mal ?             

 

Quelle que soit la gravité de la situation, certains patients vont s'alarmer plus vite que d'autres. Cette angoisse peut dépendre des antécédents médicaux d'un individu. Cette connaissance de soi permet à chacun de repérer les anomalies dans le fonctionnement de son organisme (auto-diagnostic).

 

Une variable déterminante du choix du patient est son degré de confiance dans son auto-diagnostic. La probabilité que le patient consulte directement un médecin est proportionnelle à ce degré de confiance : s'il n'a pas fait d'auto-diagnostic ou si la confiance qu'il accorde à celui-ci est faible, il consultera d'abord son thérapeute de santé, du fait de l'incertitude sur le praticien à consulter! C'est au thérapeute de santé d'accepter ou de refuser la prise en charge et de renvoyer son patient vers le praticien (infirmier, médecin, spécialiste, kinésithérapeute, psychothérapeute, ...) le plus compétent.

 

Bien que la plupart des patients recherche la solution rapide et facile à leurs maux, il s'agit de faire au patient une place en nous. Prendre le temps d'écouter le patient, pour le contenir, le rassurer.

 

Les symptômes sont le fait du "malade" (ce dont se plaint le patient), leur interprétation est le fait du praticien qui leur donne une signification. Afin de pouvoir transformer les symptômes en signes, il faut savoir dans un premier temps écouter le patient. Ce n'est que dans un deuxième temps qu'on pourrait interpréter les symptômes.

 

Ecouter le patient décrire les raisons de sa venue. Observer et rechercher les signaux verbaux et non-verbaux qu'il lance. Essayer de saisir le message derrière le message. Encourager le patient à parler. En effet, le patient, et lui seul, connaît les raisons qui l'ont amené à consulter. Parfois, les signaux verbaux veulent dire exactement ce qu'ils disent, mais aussi ce qu'ils cachent : ce sont le ton de la voix, l'expression du visage, la façon de se tenir ou la gestuelle du patient qui prendront le relais.

 

Afin de déterminer p. ex. le risque cardiovasculaire global d'une personne, des simples questions suffisent : Connaissez-vous votre tension artérielle? Votre taux de cholestérol? Fumez-vous ou essayez vous d'arrêter? Connaissez-vous votre IMC? Bougez-vous suffisamment? Mangez-vous sainement? ...

 

Les patients à haut risque cardiovasculaire global feront surface. C'est le moment de vérifier s'ils sont déjà prises en charge et suivent un traitement.

 

C'est au praticien d'apprécier (sur base de ses connaissances et de son expérience) si le dysfonctionnement est passager et sans conséquence ou si par contre, il lui semble sérieux et inquiétant (pré-diagnostic). Parce que certaines situations ne permettent aucun délai de réflexion, car chaque minute compte.

 

Les urgences :             

 

4 étapes pour démarrer :

 

1. Sécuriser : prendre les mesures nécessaires à sa sécurité, celle de la victime et des personnes présentes. P. ex. couper le courant en cas d'électrocution, placer un triangle de signalisation, installer un périmètre de sécurité, ...

 

2. Evaluer : la victime est-elle consciente, et respire-t-elle? Si ce n'est pas le cas, sa vie est probablement en danger.

 

3. Appeler les secours : en cas d'urgence

    • appeler : 112 (nr. d'urgence européen), 070 245 245 (centre antipoisons), 0800 32 123 (centre de prévention du suicide)

    • appeler à partir d'un poste fixe : 100 (pompiers, ambulance et aide médicale), 101 (police secours),

    • se présenter, localiser précisément l'endroit, description de la situation et de l'accident, nature de l'accident (accident de la route, incendie, chute, intoxication, suicide, ...), nombre de personnes blessées ou en danger, cause de l'urgence (étouffement, produit (type?), infarctus du myocarde, ...), symptômes, gravité de la situation, vie(s) en danger?, ...

 

4. Administrer les premiers soins :

 

 

* L'IM :

 

L'infarctus du myocarde (IM) : des signes tels que douleur thoracique intense, se propageant dans la mâchoire, l'épaule ou le bras gauche accompagnés de sensations de brûlures, de sueurs, de pâleur, de difficultés respiratoires, d'angoisses ou encore de nausées ou de vomissements peuvent relever d'une obstruction coronaire partielle (angine de poitrine) ou complète (IM). Mais les symptômes ne sont pas toujours si prononcés : des signes tels que faiblesse, fatigue, anxiété ou nervosité inhabituelle, sensation de pesanteur ou de compression de la poitrine, ou de douleur entre les omoplates, des symptômes qu'on attribue plus volontiers à une mauvaise digestion (nausées, vomissements, lourdeur gastrique, ...) peuvent être également des signes d'un IM.

 

Toutefois, si les douleurs thoraciques disparaissent lors d'un changement de position ou de la prise d'aliments, il ne s'agit pas d'un IM. En outre, ces douleurs peuvent être d'origine musculaire ou squelettique, pulmonaire (infection, embolie, ...), digestive (oesophagite, ulcère, ...) ou cutanée (zona...).

 

Cependant, en cas de douleur thoracique, l'élimination successive des causes n'est pas envisageable : il faut faire immédiatement un ECG.

 

Précautions :

      • ne pas donner à boire

      • surveiller et noter le pouls et la respiration en attendant le médecin

      • si disponible : administrer de l'aspirine à croquer (sans eau!)

 

Attention :

Il existe des différences entre hommes et femmes pour ce qui concerne les symptômes d'une crise cardiaque. Les hommes se plaignent plutôt de symptômes "classiques" tels qu'un sensation d'oppression, une douleur dans le bras et un essoufflement. Ce sont des symptômes qui peuvent aussi survenir chez les femmes mais pas nécessairement. Chez elles, une crise cardiaque se traduit plutôt par des nausées, une fatigue extrême mais aussi de l'angoisse et des vertiges. Ces symptômes sont trop facilement imputés au stress et donc moins bien suivis. Il est même possible qu'une crise cardiaque survienne sans aucun symptôme !

 

Pourtant, reconnaître et traiter rapidement une crise cardiaque est crucial et améliore considérablement les chances de survie du patient.

 

 

* L'arrêt cardiaque :

 

10% des victimes d'IM subissent un arrêt cardiaque, réflexe lié à un grave trouble du rythme appelé "fibrillation ventriculaire". Il s'agit d'un trouble grave du rythme cardiaque qui peut intervenir spontanément au repos ou à l'effort (chez un sportif p. ex.) ou encore dans les suites immédiates d'un IM, et ce de façon réflexe.

 

Chez une personne saine, les fibres musculaires cardiaques se contractent toutes de façon simultanée, en bloc. Ces contractions permettent au coeur d'effectuer son travail de pompe. Lors de fibrillation ventriculaire, les contractions sont anarchiques avec une perte de sa fonction.

 

Un arrêt cardiaque est suspecté lorsqu'une personne s'effondre subitement, lorsque ce malaise s'accompagne d'une pâleur et que l'on ne perçoit plus son pouls au poignet. En outre, la personne semble inconsciente, ne répond plus, ne bouge plus, même lorsqu'on la stimule. Elle ne respire plus.

 

Le cerveau ne peut tolérer un arrêt cardiaque de plus de 3 minutes environ.

 

3 actions urgentes :

        • prévenir le 112 (numéro d'urgence unique européen)

        • pratiquer un massage cardiaque à raison d'environ 100 à 120 compressions par minute (profondeur des compressions : 5cm chez l'adule, 3cm chez le bébé) American Heart Association, New guidelines drop the 'P' from CPR ; Circulation 05/11/2010 . Appliquer la bonne technique!

        • l'insufflation peut être pratiquée, mais n'est pas obligatoire

        • envoyer une personne à la recherche d'un DAE

 

L'utilisation d'un "défibrillateur automatisé externe" (DAE), disponibles dans certains lieux publics, permettrait d'en sauver près d'un tiers, contre seulement 2 à 3 % actuellement. Il s'agit d'un condensateur qui délivre des décharges électriques au moyen de 2 électrodes. La décharge électrique va permettre de faire redémarrer une activité simultanée de toutes les fibres, et, par conséquent, une contraction cardiaque efficace.

 

Dès qu'on suspecte un arrêt cardiaque, on peut se servir d'u DAE. D'ailleurs toute personne est habilitée à utiliser un DAE. La plupart des DAE sont équipés d'un haut-parleur qui donne des consignes et explique où et comment poser les électrodes sur la poitrine de la victime (au niveau du sternum et sur le côté gauche). Les électrodes enregistrent d'abord le tracé électrique cardiaque avant d'autoriser une décharge. Il précise également l'intérêt de pratiquer ou non un massage cardiaque lorsque la défibrillation électrique a échoué.

 

Le DAE n'est efficace que lorsqu'il existe une fibrillation ventriculaire, quelle que soit la cause initiale de ce trouble de rythme.

 

      • malgré l'utilisation d'un DAE, un arrêt cardiaque lié à un IM massif peut être fatal lorsque la fonction cardiaque est définitivement compromise, et ce, qu'il existe ou non une fibrillation ventriculaire.

 

      • d'autre part, un petit IM tout à fait bien supporté peut être compliqué par une fibrillation ventriculaire potentiellement mortelle.

 

L'utilisation du DAE est sans danger pour le patient. C'est le DAE, à base des résultats de son analyse, qui va décider du bien-fondé ou non de la décharge électrique : si le DAE ne décèle pas de fibrillation ventriculaire, il ne déclenchera pas la décharge électrique, même si l'on a appuyé sur le bouton d'envoi.

 

Mais attention :

 

      • installer le DAE sur une surface sèche

      • ne pas poser le DAE sur une surface métallique (conductrice!)

      • ne pas toucher le corps de la victime au moment de la décharge : vous risquez de prendre une décharge et de rendre le choc inefficace pour la victime. Il faudra dans ce cas recommencer l'opération.

 

Depuis 2006, tout citoyen belge est autorisé à utiliser un DEA sans avis médical Annales pharmaceutiques, 15 03 2011, pg 9 .

 

 

* L'ACV/ACV/AIT :

 

Les premières heures après un accident vasculaire cérébral (AVC, ou ACV) sont capitales : selon l'endroit où l'artère cérébrale est obstruée, les manifestations cliniques sont plus ou moins importantes : trouble du langage, paralysie gauche ou droite, troubles de la coordination, vertiges, perte de sensibilité sur le visage, un bras ou une jambe, céphalée violente "en coup de poignard", ... Il est même possible que la somnolence diurne soit le signe d'une apnée du sommeil, augmentant ainsi le risque d'ACV.

 

Reconnaître ces signes et y prêter une attention particulière est primordiale pour limiter les séquelles physiques et intellectuelles qui peuvent se révéler irréversibles.

 

Reconnaître l'ACV :

 

FAST test :

 

Vérifier si la bouche est de travers (ou si la langue tirée va plus d'un côté que de l'autre) (Face).

Regarder si un bras (ou une jambe) bouge moins bien (Arm).

Vérifier si la personne parle d'une façon inintelligible (Speech).

Demander d'indiquer le nom de l'endroit où il/elle se trouve (Time).

 

Demander de répéter un phrase à haute voix.

Demander de lever les 2 bras et les garder levés parallèlement.

Autres : vérifier si la vue d'un oeil est perturbée ou perdue.

 

S'il y a incapacité dans l'exécution d'une des trois requêtes  ---> urgence (112).

(il est important de noter l'heure de début des troubles : les chances de rétablissement sont plus grandes si la victime est traitée par thrombolytiques dans les 4.5 heures après un ACV)

 

Voir aussi : www.reconnaitreunavc.be.

 

STRoke test :

 

S (Smile) demandez à la personne de sourire.
T (Talk)
demandez à la personne de parler, de dire une phrase simple, avec cohérence. (Ex: il fait beau aujourd’hui)
R (Raise both arms)
demandez lui de lever les 2 bras.
 

Si la personne a des difficultés à exécuter l’une ou l’autre de ces tâches, appelez immédiatement le 112 et décrivez les symptômes à la personne au bout de la ligne.

 

Dans la plupart des cas, l'ACV ne persiste pas plus de 20 minutes, et au maximum 1 jour.

 

Selon les estimations, 1 personne sur 3 atteinte d'un ACV est victime d'une nouvelle attaque cérébrale dans les 5 ans.

 

Note :

En général, des petites attaques ischémiques transitoires (AIT telles que faiblesse, engourdissement, perte d'équilibre...) précèdent l'ACV : il s'agit de phénomènes de nature courte et passagère, occasionnés par un manque d'oxygène temporaire au niveau du cerveau. Les symptômes d'une telle attaque ne sont pas toujours clairs et ne laissent pas de traces cérébrales. Toutefois, il est vivement recommandé de ne pas négliger les symptômes suivants : radotage, vue double, ne voir que d'un oeil, perte de force unilatérale avec signes de paralysie au niveau d'un membre inférieur et/ou supérieur, étourdissements, vertiges, troubles de coordination et d'équilibre : ce sont probablement des signes précurseurs d'un ACV.

 

 

Pour réduire le risque d'ACV :

 

      • arrêter le tabac

      • modérer la consommation d'alcool

      • réduire le sel

      • réduire des graisses saturées

      • manger des aliments riches en fibres

      • augmenter l'activité physique

      • se mettre à la terre : voir "Le stress, côté pratique"

      • des suppléments de potassium : plus la consommation de potassium est élevée, moins le risque d’ACV est important. D'après une étude, il résulte que la consommation d’1 gramme supplémentaire de potassium par jour est associée à une diminution de 11 % du risque d’ACV ischémique, qui est la forme d’ACV la plus fréquente S.Larsson, N.Orsini, A.Wolk; Dietary Potassium Intake: A Dose–Response Meta-Analysis of Prospective Studies. Stroke, Published online ahead of print doi: 10.1161/STROKEAHA.111.622142.

      • des suppléments de fer : une carence en fer pourrait augmenter le risque de "hereditary hemorrhagic telangiectasia" (maladie de Rendu-Osler), une maladie héréditaire qui élève le risque d'ACV

      • la vitamine C  : un déficit en vit C pourrait élever le risque d'ACV

      • la vitamine D : sa carence double le risque d'ACV

      • corriger les déséquilibres métaboliques :

        • traiter l'hypercholestérolémie

          • le rapport HDL/Cholestérol total devrait être supérieur à 4 ; des valeurs inférieures à 10 sont considérées comme un facteur de risque cardiovasculaire

          • le rapport Triglycérides/HDL devrait être inférieur à 2

        • traiter le diabète

        • traiter le surpoids

        • traiter l'hypertension (avec des troubles du rythme cardiaque, le facteur de risque le plus important de l'ACV)

        • ...

      • la consommation de légumes et de fruits à chair blanche Stroke : Journal of the American Heart Association, 15 septembre 2011 ; Service communautaire d’information sur la recherche et le développement, Commission européenne, consulté le 22 septembre 2011.:

        • poire, pomme, banane...

        • chou-fleur, poireau, chicon, concombre...

      • prudence avec la pilule :

        • nous avons que le risque de phlébite (> embolie pulmonaire, troubles de coagulation, IM, ACV) est lié à l'éthinyloestradiol, mais qu'il est modulé par le progestatif associe,

        • depuis les années 1950 le risque d'IM ou d'ACV a beaucoup diminué grâce à la réduction de la quantité d'éthinyloestradiol (de 150 à 50, et ensuite à 30 et 15mcg),

        • dans le but de diminuer le risque de phlébite, des progestatifs, dits de 2e génération (lévonorgestrel et norgestrel), puis de 3e (désogestrel, gestodène et norgestodène) ont été créés. Mais tous non pas eu le bénéfices escompté, puisque les pilules formulées avec les progestatifs de la 3e génération, comparées aux précédentes, multiplient par deux le risque de phlébite,

        • c'est la même chose avec les pilules récentes qui contiennent de la drospirénone, un progestatif de la 4e génération!

 

 

* La rupture de l'aorte :

 

La paroi de l'aorte est constituée de 3 feuillets : un feuillet interne (paroi interne), un feuillet intermédiaire et un feuillet périphérique (paroi externe).

 

Une dissection de l'aorte correspond à une rupture de la paroi interne : le sang poussé par la pression artérielle provoque un afflux de sang contre le feuillet intermédiaire, risque de s'infiltrer entre les parois, au risque de rompre la paroi externe, entraînant une hémorragie foudroyante.

 

Reconnaître la rupture de l'aorte :

 

      • une douleur intense dans la poitrine et dans le dos, semblable à un coup de poignard, accompagnée d'une gêne respiratoire et une perte de conscience...

 

Causes d'une rupture aortique :

 

      • facteur de risque majeur : l'hypertension artérielle mal contrôlée, troubles du rythme cardiaque, ...

      • facteur accidentel : un traumatisme (accident, chute, ...)

 

 

* L'embolie pulmonaire :

 

Elle est due à un caillot circulant dans le sang et allant se loger dans une ramification pulmonaire qu'il bouche : le tissu pulmonaire à cet endroit ne sera plus irrigué et se nécrose.

 

Reconnaître l'embolie pulmonaire :

 

      • une douleur brutale et intense dans la poitrine, s'aggravant avec la respiration et la toux, accompagnée d'un essoufflement, de crachat de sang, de palpitations...

 

Causes d'une embolie pulmonaire :

 

      • c'est souvent une phlébite survenue chez des patients alités après une intervention chirurgicale.

 

 

* Des brûlures :

 

A faire :

 

Pour toutes les brûlures : mettre la plaie sous l'eau du robinet (eau froide) durant au moins 20 minutes, ou en cas de brûlures étendues, sous la douche (l'eau tiède pour éviter l'hypothermie).

 

Retirer éventuellement les vêtements qui n'adhèrent pas à la peau au niveau de la lésion et couvrir la plaie d'une compresse humide en attendant une visite médicale. Appeler les secours en cas de brûlures graves.

 

A ne pas faire en cas de brûlures importantes : (c'est le médecin qui décidera)

 

Ne mettre aucun produit sur la brûlure : ni désinfectant, ni pommade, rien!

Si des cloques apparaissent, ne les pas percer (elles protègent la brûlure et la gardent stériles).

Ne donner ni antidouleurs, ni nourriture ou boisson, avant le passage chez un médecin.

 

 

* Une dent expulsée ou casée :

 

Les minutes comptent pour garder les meilleures chances de réimplantation de la dent (idéalement dans les 20 à 30 minutes).

 

Si la dent a été expulsée, le mieux est d'essayer de la remettre en place tout de suite, sans chercher à la nettoyer, en évitant de toucher la racine avec les doigts. Ensuite, conduire rapidement chez le dentiste/stomatologue ou aux urgences les plus proches.

 

Si la dent est difficilement à mettre en place, la transporter dans du lait stérilisé, ou du sérum physiologique, ou à défaut, dans de la salive. Idem pour le transport d'un morceau de dent cassée. Eviter en tout cas de la mettre dans l'eau, de la glace, ou de la transporter à sec (dans un mouchoir p. ex.).

 

 

* L'hémorragie externe :

 

Allonger la victime sur le dos. Comprimer la plaie en appuyant dessus avec les mains, en évitant le contact direct avec le sang de la victime : porter des gants à usage unique ou placer un linge propre (pas nécessairement stérile) sur la plaie (mais jamais de coton parce que les brins risquent s'incruster dans la plaie). Comprimer ainsi, aussi fort que nécessaire, jusqu'à l'arrivée des secours.

 

Si cela ne suffit pas : poser un bandage compressif (= compresse + bandage enroulé autour du membre : ce n'est pas un garrot!) en comprimant la plaie. Il est parfois nécessaire de poser un deuxième bandage compressif sur le premier.

 

 

* Le malaise vagal (perte de connaissance) :

 

On parle de "Tomber dans les pommes", suite à une chute de tension artérielle (pour différentes raisons).

 

Allonger la personne en parlant avec la personne, en tapotant lui les joues pour la faire revenir à elle. Vérifier la présence de blessure ou de traumatisme.

 

      • Si la personne ne reprend pas connaissance et elle respire malgré tout, la mettre en position latérale de sécurité pour maintenir les voies aériennes ouvertes (position allongée sur le côté, en chien de fusil, la tête légèrement en arrière, la bouche tournée vers le sol) et appeler le les secours (112, 100).

 

      • Si la personne ne respire pas, commencer la réanimation (massage cardiaque (compressions cardiaques) et respiration artificielle (bouche-à-bouche)) jusqu'à l'arrivée des secours ou jusqu'à ce que la personne respire de nouveau.

 

Réanimer : alterner 30 compressions (en 18 secondes) et 2 insufflations (en 3 secondes). Dès que la personne recommence à respirer, la mettre en position latérale de sécurité.

 

 

* L'intoxication, allergie :

 

Si le contact avec un produit (médicament, produit d'entretien, plante, aliment allergène, ...) ne provoque pas de conséquences graves, appeler le centre antipoisons (070 245 245) en donnant la description précise de ce qui c'est passé et communiquer le nom du produit. Le centre donnera des consignes précises sur ce qu'il faut faire.

 

Si la personne a bu ou avalé une substance dangereuse, ne la pas faire vomir, ni boire du lait (le lait n'est pas un antidote). Attendre les consignes du centre antipoisons.

 

Toutefois, si le contact avec un produit a provoqué p. ex. une brûlure de la peau ou à l'intérieur de la bouche, ou si les fonctions vitales (conscience, respiration, ...) sont atteintes, il faut appeler les secours (112, 100).

 

 

* L'oedème de Quincke :

 

L'oedème de Quincke est une réaction allergique caractérisée par une éruption accompagnée d'un oedème sous-cutané. Il est provoqué par l'absorption d'aliments, une piqûre d'insecte ou la prise de médicaments. Il peut également avoir une cause inconnue.

 

Symptômes : gonflement de couleur rose ou rouge pâle, pas de démangeaisons mais une sensation de brûlure intense et des difficultés à respirer (plus ou moins marquées suivant l'importance et la localisation de l'oedème : essentiellement le pharynx et le larynx et les paupières).

 

En raison de sa localisation possible à la gorge avec risque d'asphyxie par oedème de la glotte, l'oedème de Quincke est susceptible d'avoir des conséquences graves comme un arrêt cardiaque (p. ex. quand il est associé à un défaut brutal de la circulation sanguine) ou une asphyxie (gêne respiratoire sévère ou totale).

 

 

* L'électrocution :

 

Afin d'éviter sa propre électrocution, couper l'interrupteur impliqué ou couper le courant directement sur le compteur. Si cela n'est pas possible, éloigner la victime de la source de courant avec un objet non conducteur d'électricité (manche à balai en bois, en plastique, ...).

 

Traiter ensuite comme après un malaise vagal.

 

Attention : l'électrocution peut causer des dégâts internes, non visibles. Une visite médicale est donc obligatoire. En outre, jusqu'à 48 heures après l'électrocution, des conséquences graves (allant jusqu'à l'arrêt cardiaque) peuvent survenir, même si la victime a l'air d'aller mieux.

 

 

* Le doigt sectionné :

 

Essayer de faire en sorte que la personne ne se rende pas compte qu'elle a perdu un morceau de doigt, et tenter de la rassurer.

 

      • Si le moignon amputé saigne beaucoup : comprimer le comme pour une hémorragie.

 

      • Placer le morceau de doigt sectionné dans un sachet propre et étanche (type sachet de surgélation) et mettre ce sachet bien fermé dans un autre sachet qui contiendra de l'eau et des glaçons.

 

Attention : le doigt ne doit pas geler et ne doit non plus être en contact avec l'eau (température idéale : 4°C).

 

Appeler le 112 ou 100, en précisant bien qu'il s'agit d'un doigt sectionné, pour être dirigé vers un hôpital approprié. Ne pas conduire soi-même la personne aux urgences, car le temps est compté : la prolifération bactérienne ne tarde pas et rend toute intervention difficile (ou même impossible après 6 heures). En appelant les secours, la victime sera prise en charge immédiatement dès son arrivée à l'hôpital.

 

 

* L'étouffement :

 

Si une personne a avalé un aliment ou un objet de travers et tousse, encourager la à continuer à tousser pour expulser ce qui est coincé.

 

Si la victime ne tousse pas et n'arrive plus à respirer et parler, il s'agit d'une obstruction sévère. Il faut alors alterner 2 procédures :

 

      1. des tapes sèches en haut du dos de la victime : demander à la personne de se pencher un peu en avant, et taper, main à plat, entre ses 2 homoplates.

 

      1. la manoeuvre de Heimlich : se placer derrière la victime en mettant un point au-dessus le nombril. Placer l'autre main sur le poing, en enfoncer les deux vers soi et vers le haut, d'un coup sec (ce manoeuvre n'est possible que si la victime a plus d'1 an). Ne jamais appliquer chez une personne capable de tousser, respirer ou parler. Chez la femme enceinte, positionner le poing et la main au niveau du sternum et appliquer des compressions thoraciques.

 

Alterner 5 tapes puis 5 compressions pendant une minute. Si rien ne se passe au bout d'une minute, appeler le 112/100.

 

Note : la manoeuvre de Heimlich est agressive. Une visite chez le médecin est donc obligatoire afin de vérifier qu'il n'y a pas de lésions internes causées par les compressions.

 

 

* Une septicémie :

 

En cas de septicémie, l'organisme réagit très violemment à une bactérie, un virus, un parasite ou un champignon.

 

Reconnaître les symptômes d'une septicémie :

 

 

Contactez immédiatement votre médecin généraliste/service d'urgence. La septicémie peut mettre la vie en danger. 

 

 

* Un saignement de nez :

 

D'apparence assez banale, le saignement du nez nécessite parfois une attitude alerte.

 

Une intervention médicale est recommandée lorsque :

 

      • le saignement est bilatéral (par les 2 narines) ou coule dans l'arrière-gorge

      • des saignements fréquents et abondants

      • le saignement dure plus de 10 minutes

      • le patient est sous anticoagulants

 

A faire :

En cas de saignement important (épistaxis) : pincer le haut des narines (directement sous l'os du nez) et appeler un médecin. L'épistaxis sévère pourrait être un signe précurseur de l'hémorragie cérébrale.

 

 

Porter secours ... et après?

 

Comment gérer au mieux ces situations hors du commun?

 

Comme pour une digestion, l'expérience vécue va être travaillée, puis intégrée. Cela demande parfois beaucoup d'énergie. D'où d'éventuels problèmes de concentration et de sommeil. Il ne faut pas oublier que ces symptômes ont un sens : ils nous disent que le processus d'intégration se fait difficilement. Ces réactions sont donc normales après un tel événement, mais elles ne doivent pas devenir handicapantes.

 

Parler de son vécu par rapport à l'intervention peut aider. Entre secouristes, avec son entourage, sa famille, et si nécessaire, l'intervention d'un psychologue peut débloquer ce processus.

 

Les signes avant-coureurs :             

 

Les 9 indicateurs principaux de santé :

 

    • Taux d'insuline (sang) : doit être inférieur à 3 (max. 5) : un résultat plus élevé indique une résistance à l'insuline

    • Taux de glucose (sang) : doit être inférieur à 110mg/dl : un résultat plus élevé peut être une indication de (pré)diabète.

    • Rapport HDL/cholestérol (sang) : doit être supérieur à 24%

    • Rapport Triglycérides/HDL (sang) : doit être inférieur à 2

    • Taux sérique de Ferritine (molécule porteuse de fer) (sang) : entre 20 et 60ng/ml (max. 80)

    • Taux d'acide urique (sang) : < 3.5mg/dl (femme), < 4mg/dl (homme)

    • Vitamine D (sang) : 50-70ng/ml

 

    • Masse adipeuse en % : 25-31% (femme), 18-24% (homme) : un résultat plus élevé s'observe chez une personne obèse

    • Taille : < 80cm (femme) ; < 94cm (homme) : un résultat plus élevé montre un excès de graisse viscérale ; un résultat supérieur à 88, resp. 102 s'observe chez la personne obèse

 

D'autres paramètres importants se basent sur ces indicateurs de santé : IMC, hypertension, affections cardiovasculaires, diabète...

 

La perte du poids involontaire :

 

Causes apparentes :

      • une dépression après un décès, une rupture

      • un stress intense, avec alimentation déficiente

      • trop peu de sommeil

      • la solitude

      • l'adoption d'un régime végétarien

      • une gastro-entérite

      • une infection intestinale parasitaire

      • des douleurs intenses

      • ...

 

Causes éventuelles :

 

En particulier, lorsque la perte de poids est accompagnée de fatigue, du sang dans les selles, des douleurs abdominales, de fièvre ou d'une perte d'appétit, il s'avère nécessaire de consulter d'urgence un médecin.

 

Toutefois, le fait de ne pas prendre du poids chez l'enfant doit être considéré comme inquiétant, et demande une attention particulière.

 

 

Des selles anormales :

 

La présence de sang dans les selles doit toujours inquiéter.

 

Cependant les causes peuvent être multiples :

      • hémorroïdes

      • saignement au niveau gastro-intestinal (ulcère, polypes, maladie inflammatoire de l'intestin...)

 

Un saignement interne et continu peut provoquer une anémie, caractérisée par de la faiblesse, de la fatigue, de la pâleur...

 

 

Le diabète :

 

Le sucre non utilisé en excès dans le sang (hyperglycémie - diabète) doit être éliminé et entraîne donc un travail plus intense des reins pour l'éliminer.

 

Ce travail supplémentaire provoque :

      • une polurie

      • (et donc) une soif permanente et

      • une perte de poids inexplicable malgré un appétit normal

 

Souvent l'environnement du diabétique qui s'ignore le trouve nettement plus agressif que d'habitude...

 

Un diabète non contrôlé est source de complications causées par ce taux continuellement élevé du sucre sanguin (hyperglycémie) : le risque cardiovasculaire augmente considérablement et une détérioration des petits vaisseaux qui nourrissent la rétine, les reins et les pieds peut provoquer des dégâts irréparables.

 

 

La fièvre :

 

La fièvre n'est pas une maladie mais un signal qui indique que l'organisme tente de combattre une infection. La fièvre augmente la résistance de l'organisme en rendant l'environnement moins accueillant pour la bactérie ou le virus. La fièvre et l'enflure permettent une meilleure circulation sanguine et élimination de déchets et de toxines.

 

La fièvre doit être respectée et n'être considérée comme un signe alarmant que lorsqu'elle concerne des individus fragiles (bébés < 3 mois, personnes âgées), quand elle atteint des valeurs > 39°C, se prolonge ou est accompagnée d'autres symptômes tels que vomissements, douleurs abdominales, sensation de brûlure en urinant, raideur de la nuque, somnolence... Dans ces cas, l'intervention médicale est urgente.

 

L'association fièvre, vomissements, maux de tête, raideur de la nuque et éruption cutanée doit faire penser à une méningite.

 

Une fièvre au retour de destinations exotiques peut être signe d'une infection bactérienne, virale ou parasitaire. (Institut de Médecine Tropicale - www.itg.be)

 

 

Ou encore :

 

    • toux, essoufflement et respiration difficile ---> asthme ?

    • douleur violente au bas du dos sur un côté, irradiant vers les organes génitaux, avec du sang dans les urines + fièvre  ---> calculs rénaux ?

    • douleur violente au bas de l'estomac + vomissements (sans sang) + teint normal + selles normales  ---> calculs biliaires ?

    • toute douleur abdominale persistante de > 12h ---> appendicite ? ulcère ? salpingite ?

    • envie fréquente d'uriner avec sensations de brûlure ---> infection des voies urinaires ?

    • pertes blanches + démangeaisons  ---> mycoses vaginales ?

    • voile sur les yeux, personne âgée  ---> cataracte?

    • grain de beauté "ABCDE" (Asymétrique, Bords irréguliers, Couleur variable, Diamètre élevé, Evolution rapide) ---> suspect!

    • sein gonflé, douloureux et chaud + symptômes grippaux,  femme allaitant ---> mastite ?

    • ...

 

Côté pratique :             

 

Bannir les risques :

 

Plus les facteurs de risque sont nombreux, plus le danger est élevé :

 

    • un taux accru de cholestérol : > 240mg/dl : entraîne un risque 2 x plus élevé d'un IM en présence d'autres facteurs de risque

    • un taux accru de la tension artérielle (TA) : l'hypertension est considérée comme la cause la plus importante d'un ACV

    • le tabagisme : représente le facteur de risque réversible le plus important d'un IM

    • le surpoids : augmente le risque d'affections cardiovasculaires, d'hypertension et de diabète

    • l'hyperglycémie : peut évoluer vers le diabète qui détériore le coeur et les voies sanguines

    • l'âge :

      • 90% des victimes d'un IM avant l'âge de 50 ans sont des hommes

      • après la ménopause, les femmes sont à égalité avec les hommes

    • la solitude, le pessimisme, le stress négatif ...

    • des antécédents familiaux d'une pathologie cardiaque : risque accru! Une raison de plus pour lancer l'action.

 

Plus l'activité est importante, plus le danger régresse :

 

    • une alimentation saine et équilibrée, pauvre en graisses saturées et glucides rapides, mais riche en fibres et antioxydants (produits frais!)

    • à partir de 50 ans : contrôle régulier des taux de cholestérol, des triglycérides et de la TA...

    • arrêter de fumer : MAINTENANT

    • éviter le surpoids ou agir dès maintenant : pour se sentir un autre homme/femme

    • bouger, bouger, bouger : garde le coeur, l'organisme entier et l'esprit au top

    • gestion de stress, relaxation, optimisme, vie sociale... : des atouts d'une longue vie

 

 

Lorsque le thérapeute de santé estime qu'un cas est suffisamment suspect et qu'un avis médical s'avère nécessaire, il doit inciter le patient à faire le point concernant le début, la fréquence, l'intensité des symptômes ainsi que l'une ou l'autre modification de son style de vie (alimentation, médicaments, vie familiale, sociale et professionnelle...) afin de mettre en évidence des indices significatifs et faciliter la tâche du médecin traitant.

 

En outre, il faut réserver systématiquement un peu de temps lors de l'entretien pour faire passer des messages concernant la diététique ou le style de vie : arrêter de fumer, self-control de sa tension, de son diabète, nécessité des frottis vaginaux, de l'auto-palpitation des seins, corriger ses habitudes alimentaires, son manque d'exercices physiques, sa respiration, son stress... (coaching).

 

Lier un style de vie à une maladie dont souffre le patient peut être un moyen efficace de changer ses comportements. Faire un bilan régulièrement peut stimuler le patient, en mettant l'accent sur les progrès, les améliorations, le bien-être apportés par cette prise en charge (rôle d'éducateur santé).

 

Voir aussi : "La thérapie nutritionnelle".

 

 

 

 

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