Zoëlho, vers un mode de vie conscient.
Dernière mise à jour : 2024-08-07
Ou adipose chronique, surpoids sévère, surcharge pondérale. Un facteur de risque mais pas une maladie... ?
Pourquoi stocke-t-on les graisses et grossit-on ? Parce qu'il n'y a pas d'animaux sauvages qui sont obèses. Seuls les êtres humaines et les animaux de compagnie deviennent trop gros...
En réalité, l'obésité n'est pas une maladie. En considérant l'obésité comme maladie, on renforce l'idée qu'il y a rien à faire contre la surcharge pondérale.
Pourtant, l'homme primitif était préparé à ingérer des grandes quantités de nourriture et à stocker cet excès en graisses. Cet excès de graisse lui permettait de survivre en cas de sécheresse et en hiver. Chaque année, ce même cycle. Des périodes d'excès, de croissance..., suivies par des périodes de faim, de survie, d'hibernation, de reproduction...
Qui plus est, le stockage de graisses a aussi une importance physiologique. En effet, c'est grâce à la capacité de nos mitochondries d'utiliser aussi bien le glucose que des graisses comme carburant. En moins de 24 heures, notre organisme réalise ce changement!
Toutefois, beaucoup de personnes ont perdu cette flexibilité métabolique, en bombardant constamment les mitochondries avec du glucose. Notre alimentation est trop riche en glucides, ce qui augmente le taux d'insuline et l'insuline inhibe la combustion des graisses.
Ne pas bouger, c'est mauvais pour la santé, mais le sucre, c'est le pire de tout! Le responsable de l'obésité n'est pas uniquement le manque d'exercice physique, mais l'excès de sucre (le fructose en particulier) . Nous n'avons jamais fait autant de sport et n'avons jamais cherché à consommer autant de produits basses-calories et pourtant nous sommes de plus en plus nombreux en surpoids.
Lorsque nous assurons un apport constant d'hydrates de carbone, pourquoi notre organisme choisirait-elle de brûler des graisses? (Voir aussi : "Cycle de Randle")
Perdre du poids n'est donc pas une question de calories et de faire régime (in/out ou bilan énergétique), mais une question de manger mieux... En effet, le fructose et le glucose sont isocaloriques mais pas isométaboliques. En effet, l'apport important en fructose induit une hyperglycéridémie suite à une production hépatique accrues des VLDLs ainsi qu'une insulino-résistance et une prise de poids corporel .
Vu le nombre en expansion alarmante de personnes atteintes (en Belgique, près de 50% de la population ), il n'est plus acceptable aujourd'hui de rendre les individus seuls responsables de leur obésité. Il s'agit d'un problème de société, du développement social et économique et des politiques menées dans certaines domaines (agriculture, transport, urbanisme, environnement, transformation, distribution et promotion des aliments, éducation) . Un mode de vie sédentaire (chair use disorder), un déficit chronique de sommeil et des mauvaises habitudes alimentaires, dans lesquels de mauvais exemples parentaux et une forte pression publicitaire, jouent un rôle considérable. Chez toute personne en surpoids, plusieurs facteurs sont à l'origine de ce phénomène, mais si la moitié de votre population est en surpoids, c'est que quelque chose ne va pas dans le cadre de vie normale... P. ex. les personnes vivant dans des quartiers très pauvres ou comptant un grand nombre de personnes âgées sont plus vulnérables...
L'obésité décrit un symptôme, celui le plus visible, en particulier liée à la surconsommation de nourriture qui découle de troubles métaboliques induits par notre alimentation elle-même. Et c’est notamment l’excès de glucides raffinés (pain, pâtes, pizzas, quiches, riz blanc, pommes de terre transformées...) et la diabolisation des matières grasses qui sont tous deux responsables en grande partie de l’épidémie de surpoids et d’obésité. L’hyperinsulinémie est un de ces troubles métaboliques (dû à un régime trop riche en glucides à index glycémique (IG) élevé) qui a conduit au stockage des graisses, puis à une suralimentation entraînant surpoids et obésité.
Alimentation > troubles métaboliques > surconsommation alimentaire > surpoids > mal-être intérieur > obésité.
Le surpoids et l'obésité ont donc des fonds très complexes, nettement plus compliqués que de simples raisonnements tels que "en ingérant moins de calories, on perd du poids". L'obésité n'est que partiellement la conséquence d'excès alimentaires et d'une vie trop sédentaire. D'autres facteurs impliqués sont: des gènes, des hormones, le stress (troubles de la synthèse du cortisol), le nombre d'adipocytes actives (production de la leptine), la capacité de détoxication hépatique, la capacité d'absorption de l'intestin grêle, la quantité de toxines endogènes et exogènes stockées dans les tissus adipeux et conjonctifs et le rapport mutuel des acides gras dans la membrane cellulaire (fluidité membranaire et résistance à l'insuline).
L'obésité est la plus importante source de maladies chroniques dans le monde. Le surpoids est devenu un problème de santé majeur, responsable d'un nombre considérable de complications qui entraînent une mortalité significative. Mais surtout parce que l'obésité a un impact négatif dans de nombreux domaines de la vie. Inversement procure une perte de poids une influence positive sur la mortalité globale, la mortalité liée au diabète, la tension artérielle, la glycémie à jeun, les taux de cholestérol total, LDL et HDL et sur les taux des triglycérides.
Sommaire :
Les facteurs génétiques et environnementaux
L'anorexie ou la peur maladive de grossir
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Contenu :
PHYSIOLOGIQUE :
Lorsque le carburant provenant des aliments que vous mangez ne peut pas être brûlé efficacement et converti en énergie (ATP), il est généralement redirigé et stocké sous forme de graisse, avec la création de ROS et d'un excès d'électrons. Ainsi, en cas d'accumulation excessive d'électrons, ce qui, par définition, est un état de réduction ou de stress réducteur (ce n'est pas l'oxygène qui est en cause, mais l'excès d'électrons (= réducteurs)), l'organisme peut dissiper les électrons en synthétisant des graisses ou en produisant des ROS (voir : "Radicaux libres").
L'obésité, ou du moins l'obésité extrême, peut donc être considérée comme un mécanisme désespéré visant à se débarrasser des électrons provenant des aliments, mais qui ne sont pas traités correctement. En d'autres termes, la nourriture n'est pas brûlée correctement (voir " Dysfonction mitochondriale"). Qu'en advient-il alors ? Il est stocké ! C'est la seule chose que le corps puisse faire.
La cause principale de l'obésité est donc l'incapacité à métaboliser efficacement la nourriture, principalement le glucose dans les mitochondries, en énergie.
La solution consiste à améliorer le métabolisme afin que les électrons aillent là où ils doivent aller et ne s'accumulent pas. La façon de se débarrasser du stress réducteur, est d'augmenter l'oxydation, c'est-à-dire d'augmenter le métabolisme. Cela permet d'éviter la production de ROS.
Mais d'autres facteurs entrent en ligne de compte (génétiques, milieu, hormonaux, styles de vie...) : voir ci-dessous.
DONNEES MESURABLES
On parle de surpoids lorsque le poids corporel dépasse de 10% le poids normal OU lorsque le pourcentage de la masse adipeuse est au dessus de 30% pour les femmes et de 25% pour les hommes.
1. Un poids corporel plus élevé :
L'obésité est définie en fonction du IMC, celui-ci étant calculé en divisant le poids en kg par la taille en mètre, élevée en carré (m²). Voir aussi : IMC/BMI calculator.
L'IMC idéal se situe entre les valeurs 20 et 24.9 : +/- 21.7 (femme), +/- 21.3 (homme) ; au delà, la surcharge pondérale représente un facteur de risque augmenté de diabète de type 2, d'affections cardiovasculaires, d'hypertension et de dyslipidémie... La surcharge pondérale est définie avec un IMC égal ou supérieur à 25, l'obésité avec un indice de masse corporelle égal ou supérieur à 30.
Un IMC inférieur à 14 est mortel
Un IMC inférieur à 18 montre une insuffisance de poids
Un IMC entre 18.5 et 24.9 correspond à un poids corporel normal
Un IMC entre 25 et 29.9 : surpoids
Un IMC entre 30 et 34.9 : obésité modérée
Un IMC entre 35 et 39.9 : obésité sévère ou morbide (= fatale)
En Belgique, on estime que le problème de surpoids touche 49% des hommes, 28% des femmes et 15% des enfants ; l'obésité touche 14% des hommes et 13% des femmes (source : Belstress).
Le poids seul n'est pas toujours un signe d'obésité. Parce que le poids idéal dépend également d'autres facteurs tels que la taille, le sexe, l'âge et le type d'activité (certains athlètes p. ex. peuvent présenter un surpoids en n'ayant qu'un faible taux de graisse). L'IMC ne donne donc pas d'indication sur la répartition des masses et ne tient pas compte de paramètres comme l'ossature. Des mesures de l'IMC permettent bien de détecter les enfants qui sont clairement obèses, mais pas une partie importante de ceux de corpulence plus faible, mais qui présente néanmoins une masse adipeuse excessive (voir le point suivant).
Note :
Chez l'enfant de moins de 2 ans, on ne calcule pas l'IMC. Entre 0 et 2 ans, on utilise des courbes de croissance.
Selon l'Institut flamand pour une vie saine, un IMC sain pour les personnes âgées (> 65 ans) se situe entre 23 et 28. Concrètement, cela signifie qu'une "personne âgée" de 1,80 mètre peut peser jusqu'à 90 kilos. Pour une personne de 1,60 m, cela représente un peu plus de 70 kg.
L'IMC ne tient compte que du poids et de la taille, pratiquement les seules paramètres pouvant être mesurés au 19ème siècle. Le problème principal réside dans le fait que l'IMC ne tient aucunement compte de la manière dont la graisse corporelle est répartie sur le corps. L'appréciation de la morphologie d'un homme ou d'une femme a diamétralement changé depuis le 19ème siècle. C'est ainsi qu'un embonpoint n'est plus considéré comme un signe extérieur de prospérité, mais au contraire un risque de contracter un diabète de type 2, de l'hypertension ou des affections cardiovasculaires.
Il sera nécessaire de développer un meilleur marqueur de l'excès de graisse corporelle que l'indice de masse corporelle ou le poids. Un marqueur de mauvaise santé dû à un excès de graisse corporelle pourrait être un marqueur sanguin ou une biopsie de graisse montrant une inflammation, par exemple. Une fois que cela est établi dans le monde médical, les comorbidités liées au poids peuvent être séparées des problèmes de poids cosmétiques. Une distinction distincte peut alors être faite entre la perte de poids médicale pour des raisons de santé et la perte de poids cosmétique. La santé à n'importe quelle taille est un bon début, mais sans une distinction claire entre les poids médicalement malsains et sains, le domaine ne peut pas transmettre un message clair au public.
Des scientifiques de la ‘Mayo Clinic' et de la ‘University of Westminister' viennent en effet de lancer une nouvelle méthode permettant de savoir si les gens ont un poids compatible avec un bon état de santé : cette méthode a été baptisée ‘Body Volume Indicator and Measurement Technology' ou ‘BVI' en sigle . Le BVI ne tient en revanche pas seulement compte de la taille et du poids, mais aussi de la répartition du poids, et notamment de la quantité de graisse sur le ventre, de l'âge, du sexe et des activités physiques d'une personne. On peut donc évaluer avec beaucoup plus de précision si des personnes courent un risque plus élevé de contracter des maladies cardiovasculaires ou un diabète de type 2, par exemple.
L'indice de rondeur corporelle (IRC ou Body Roundness Index) est similaire à l'IMC, mais il est plus précis car, en plus de la taille et du poids, il prend également en compte le tour de taille (la partie la plus étroite du torse, juste au-dessus du nombril) et parfois le tour de hanches (la partie la plus large des hanches). Cet indice de rondeur se concentre donc sur la rondeur du corps, en particulier sur la graisse abdominale. Selon une étude, l'IRC s'est avéré meilleur que d'autres mesures de la graisse corporelle pour estimer les risques de maladies cardiométaboliques, de maladies rénales et de cancer. Cependant, l'IRC présente également certaines limites. Les personnes ayant une masse musculaire élevée ou des os plus lourds peuvent encore obtenir une mauvaise évaluation du risque pour la santé si la répartition de la graisse corporelle ne correspond pas aux schémas « typiques » autour de l'abdomen...
2. Une masse adipeuse plus élevée :
La masse graisse peut se développer de 2 façons :
d'une part, un certain nombre de jeunes cellules peuvent devenir des cellules adipeuses (hyperplasie).
d'autre part, les adipocytes existants peuvent gonfler, offrant la possibilité d'augmenter avec un facteur 10 le volume des graisses intracellulaires (hypertrophie).
Lorsque la capacité d'expansion des adipocytes atteint son maximum, l'organisme va convertir des jeunes cellules non spécialisées en adipocytes nouveaux. Tandis que les hormones sexuelles féminines stimulent ce phénomène, les hormones mâles présentent une action inhibitrice. La tendance vers l'obésité est donc plus prononcée chez la femme (une diminution d'hormones masculines favorise donc la prise de poids...).
Mais c'est surtout durant la petite enfance que se forme notre capital d'adipocytes. Si le sucre en excès agit sur sa formation, il pourrait détourner notre potentiel de cellules musculaires qui brûlent de l'énergie, au profit des adipocytes qui la stockent sous forme de graisse. Ce mécanisme interviendrait même chez le foetus lorsque les futures mères sont grandes consommatrices de sucreries . Plus explicite encore : par rapport aux enfants gardés par leurs parents, le surpoids et l'obésité sont plus fréquemment observés lorsque les enfants sont gardés en crèche. L'alimentation et l'activité physique des enfants en crèche devraient être mieux prises en considération .
En outre, le remplacement du glucose par du fructose (dans des produits allégés) est encore plus nuisible : en effet, par rapport à la glucose qui n'augmente que les concentrations sériques de triglycérides à jeun d'environ 10%, le fructose induit de nombreux changements physiologiques entraînant une augmentation du risque cardiovasculaire : perturbation du métabolisme lipidique (augmentation des marqueurs apoB, LDL, o-LDL à jeun), perturbation du métabolisme glucidique (augmentation de la glycémie à jeun et de l'insulinémie, diminution de la sensibilité à l'insuline) . Lire plus loin : "Facteurs génétiques et environnementaux".
L'étude ELANCE a montré une association entre des apports faibles en lipides (principalement due aux apports faibles en acides gras saturés, en faveur de protéines) à l'âge de 2 ans, et une augmentation de la masse grasse .
En encourageant la population à manger moins de graisses et, en remplacement, plus de glucides/protéines, on a probablement encouragé l'obésité. Les féculents (surtout raffinés) sont notamment soupçonnés de favoriser l'accumulation de graisses dans le foie.
Sur une balance à impédance métrique ou avec un mètre d'impédance, il est possible de mesurer la résistance de l'organisme au passage d'un courant électrique alternatif léger : plus le courant passe facilement, plus l'organisme contient de la graisse; à l'inverse, plus il passe mal, plus l'organisme contient du muscle.
Chez le homme, la masse grasse ne doit pas excéder 20% de la masse corporelle totale ; chez la femme, la limite est fixée à 30%. Ces valeurs augmentent naturellement avec l'âge. Un léger surpoids à 50 ans serait considéré comme un avantage.
Chez beaucoup de femmes qui présentent un IMC normal, on mesure une impédance de 30 à 55% : elles n'ont plus de muscles, mais de la graisse. Ce sont des "obèses" qui s'ignorent. Chez l'homme le constat est identique : le muscle a été remplacé par de la graisse.
Prudence : l'utilisation d'une balance ou d'un mètre d'impédance n'est pas recommandée chez la personne porteuse d'un pacemaker.
Proportion en graisse corporelle en % :
Age |
Femme |
Homme |
||||||
Maigre |
Sain |
Surpoids |
Obèse |
Maigre |
Sain |
Surpoids |
Obèse |
|
10-39 |
0-21 |
21-33 |
33-39 |
39-80 |
0-8 |
8-20 |
20-25 |
25-80 |
16-30 |
0-23 |
47-57 |
> 57 |
40-80 |
0-11 |
11-22 |
22-28 |
28-80 |
31-60 |
0-24 |
24-36 |
36-42 |
42-80 |
0-13 |
13-25 |
25-30 |
30-80 |
Proportion en eau en % :
Age |
Femme |
Homme |
||||||
Léger |
Normal |
Elevé |
|
Léger |
Normal |
Elevé |
|
|
10-15 |
< 57 |
57-67 |
> 67 |
|
< 58 |
58-72 |
> 72 |
|
16-30 |
< 47 |
47-57 |
> 57 |
|
< 53 |
53-67 |
> 67 |
|
31-60 |
< 42 |
42-52 |
> 52 |
|
< 47 |
47-61 |
> 61 |
|
61-80 |
< 37 |
37-47 |
> 47 |
|
< 42 |
42-56 |
> 56 |
|
Considérée longtemps comme un syndrome de manque de volonté, l'obésité est actuellement jugée comme une maladie avec des composants génétiques, hormonaux et métaboliques. Il est désormais clair que le poids corporel est influencé par de nombreux facteurs sur lesquels aucun contrôle volontaire ne peut être exercé. Cet élargissement n'a cependant apporté aucune solution globale à court terme. L'obésité est une maladie très hétérogène dans laquelle les facteurs environnementaux interagissent avec des facteurs physiologiques, génétiques et psychologiques, et à la lumière de l'importante variation des différentes facettes de la problématique, une explication - a fortiori un traitement - unique n'a aucun sens.
Voir également plus loin : "Les facteurs génétiques et environnementaux".
En outre, on constate souvent chez la personne obèse des taux plus élevés de marqueurs de l'inflammation, les cytokines IL6 et IL8 et de la protéine C-réactive (CRP) ainsi que des taux plus élevés d'acides gras libres.
La graisse viscérale évaluée par le tour de taille (voir plus loin) est une véritable glande endocrine libérant de nombreuses adipokines (type de cytokines), y compris l'angiotensine II, puissant vasoconstricteur impliqué dans la rétention hydrosodée via l'aldostérone, dans la thermogenèse et dans la résistance à l'insuline (voir aussi : "L'hypertension" et "Le diabète").
Le tour de taille est donc un meilleur indice de risque que l'IMC. Plus le tour de taille est faible, plus le risque de décès est faible.
Note :
*La graisse abdominale peut aussi être déterminée par le rapport entre le tour de taille + le tour de hanches en centimètres à celle de vos hanches en centimètres. Le rapport taille sur hanche a l’intérêt de détecter ce qu’on appelle l’obésité centrale, c’est-à-dire un excès de masse grasse abdominale avec en parallèle, une relative minceur des hanches témoignant d’une faible quantité de graisse sous-cutanée et de muscle à ce niveau.
*La massa grasse est parfois déterminée selon l'indice de la masse adipeuse (IMA, ou FMI, Fat Mass Index) et se calcule comme suit :
IMA = (circonférence des hanches en cm/Taille en cm 1,5) - 18
(outre l'IMA, d'autres paramètres peuvent être traités dans l'analyse, accompagnés de leurs normes et explications)
Les personnes avec un poids corporel normal et un rapport tour de taille/hanches élevé présentent un risque plus élevé de troubles cardiovasculaires et de décès par rapport aux gens obèses sur base de leur IMC.
3. Un état de santé en péril?
Les obèses ne souffrent pas tous de plus de maladies (diabète de type 2, hypertension artérielle, hypercholestérolémie...) que les sujets de poids "sain". Et surtout, il existe des obèses métaboliquement sains : le rapport entre la santé et le poids exprimé graphiquement ést représenté par une courbe en "U' et non par un accroissement linéaire. Il existe donc un groupe important de patients "obèses" en bonne santé, dont l'IMC se situe entre 25 et 35 . A partir de ce constat, des chercheurs canadiens ont développé un système de classification des patients obèses, le Edmonton Obesity Staging System (EOSS). Il se fonde sur des facteurs de risques bien définis et son but est d'aider les thérapeutes de santé à déterminer si la perte de poids doit être la priorité d'un patient obèse.
EOSS :
Stade 0 :
sujets obèses n'ayant pas de problèmes de santé métabolique, psychologique ni fonctionnel.
recommandations : améliorer leurs habitudes de vie afin de ne pas prendre plus de poids.
Stade 1 :
sujets obèses ayant des problèmes de santé près des limites recommandées (glycémie, résistance à l'insuline, tension artérielle, cholestérolémie, articulations fragiles...).
recommandations : améliorer leurs habitudes de vie afin de ne pas prendre plus de poids.
Stade 2 :
sujets obèses souffrant de maladies chroniques liées à l'obésité (diabète de type 2, hypertension artérielle, apnée du sommeil, ostéoarthrite, ovaire polykystique, anxiété...).
recommandations : changer radicalement de mode de vie.
Stade 3 :
sujets obèses ayant des organes atteints par des maladies liées à l'obésité (Infarctus du myocarde, complications diabétiques, ostéoarthrite incapacitante, atteintes fonctionnelles, maladie psychique significative...).
recommandations : prise en charge complète avec des interventions sur le plan psychologique, pharmacologique et chirurgical, gestion agressive des co-morbidités...
Stade 4 :
sujets obèses ayant des atteintes et complications encore plus sévères.
recommandations : gestion agressive de l'obésité si faisable, soins palliatifs incluant la gestion des douleurs, soutien psychosocial...
L'EOSS semble être un meilleur outil que l'IMC seul pour prédire les risques de mortalité par cancer ou par maladie coronaire des individus obèses.
Au départ, nos bourrelets nous sauvent la vie. En stockant les excès de graisse et de sucre (plutôt que de les laisser dans la circulation), l'organisme se défend contre les pires méfaits de la malbouffe. Evidemment jusqu'à ce que nos cellules soient pleins à craquer, en meurent et mettent à libérer leur contenu en acides gras dans la circulation et ensuite dans le foie, le pancréas, le coeur et les vaisseaux, déclenchant ainsi le syndrome métabolique.
Des études montrent que le tissu adipeux n'est pas seulement un entrepôt de graisse, mais un organe complexe. Il communique avec le cerveau et d'autres organes par l'intermédiaire de substances telles que les adipokines et les toxines. Les cellules adipeuses libèrent de la leptine, une protéine qui aide à diriger le sentiment de satiété et l'appétit. Les personnes obèses produisent trop de leptine, ce qui entraîne une résistance de leur organisme au fil du temps. Leur cerveau répond de moins en moins à ses signaux. Conséquence : elles ont besoin de plus en plus de nourriture pour se sentir satisfaites.
D'autres communicants ont été associés à la résistance à l'insuline. L'insuline régule l'absorption du sucre dans les cellules de l'organisme et maintient le taux de sucre dans le sang à un niveau constant. L'adiponectine, une protéine produite presque exclusivement dans les cellules adipeuses, oblige les cellules du pancréas à produire de plus en plus d'insuline pour traiter le sucre contenu dans les aliments. Elle diminue également la sensibilité des cellules à absorber le sucre du sang. Par conséquent, une plus grande quantité d'insuline est nécessaire pour fournir de l'énergie aux cellules.
Si le taux de sucre dans le sang continue d'augmenter, cela conduit finalement au diabète de type 2, le stade final de l'ensemble du processus de la maladie. Malgré leur santé métabolique, ils sont également plus susceptibles de développer des problèmes musculaires, osseux et articulaires. Pensez à l'arthrose des hanches et des genoux, aux douleurs dorsales et à l'apnée du sommeil. L'excès de graisse pèse littéralement sur leur corps.
Atteindre ou retrouver son poids idéal, c'est un fantasme : parce que le poids idéal ou poids santé (IMC entre 18.5 et 25) que l'on vise est rarement son poids naturel, c'est-à-dire son poids d'équilibre et de confort (le poids de forme). Le poids idéal est souvent celui atteint après des régimes drastiques, ou celui jamais atteint et que l'on poursuit toute sa vie.
Le problème est que le calcul du poids idéal est effectué à partir des données épidémiologiques (c.à.d. sur l'ensemble d'une population) qui ne sont pas transposables aux individus. Elles ne tiennent pas compte de l'histoire pondérale, du mode de vie, ni de l'héritage génétique de la personne.
Mieux vaut donc chercher son poids d'équilibre. Celui qu'on appelle aussi poids naturel ou poids de référence, dans lequel on s'installe durablement et sans effort.
Mais attention,
celui qui est né comme une poire, ne sera jamais une pomme ou une planche, et certainement pas un sablier (voir : "Côté pratique").
la graisse s'installe lentement et elle disparaît lentement : les variations rapides du poids proviennent donc toujours de mouvements d'eau.
l'organisme est soumis à une relative instabilité pondérale : l'alimentation, le niveau d'hydratation, le stress, les "craquages alimentaires" après un régime drastique, les hormones (surtout chez les femmes), une dépense physique... peuvent influencer le poids du corps sur la balance.
Toutefois, la balance réduit l'être à un tas de kilos :
en faisant miroiter un poids idéal, souvent éloigné du poids naturel, la balance transforme le corps en objet à surveiller et à contraindre. Affichant un poids qu'on estime loin du "beau corps", la balance nous tyrannise. Le bon poids, c'est le poids d'un corps accepté, que l'on aime soigner et mettre en valeur, qu'il soit maigre, mince, rond ou gros. Concentrer l'attention sur un mode de vie conscient, une alimentation correcte, une occupation plaisante et un image de soi sain, semble être plus bénéfique pour la santé, même sans perte de poids .
il existe 2 façons de manger : en se contrôlant ou en s'écoutant. La balance mène au contrôle, l'écoute des sensations alimentaires et corporelles fait au contraire de notre corps un partenaire, et non un adversaire.
dépendre d'une balance nous prive d'une liberté essentielle : celui qui consiste à faire les choix de vie que l'on estime générateurs de bien-être physique et psychique. En fonction de son ressenti personnel.
Maigrir peut être la solution lorsqu'on ne se sent pas bien dans sa peau, dans son propre corps "trop rond". Parce que, à long terme, le surpoids peut être néfaste pour la santé.
Toutefois, on nous a dit qu’il ne fallait pas consommer plus de calories que nous n’en brûlions et que sans activité physique régulière, nous ne pourrions pas perdre de poids. Or, rares sont ceux qui parviennent réellement à suivre ces recommandations : c’est donc soit de notre faute, soit de la faute des recommandations. L’orthodoxie médicale penche naturellement en faveur de la première option. Les livres de régime penchent, eux, en faveur de la seconde.
Toutefois, chez les personnes âgées physiquement actives, un léger surpoids pourrait influencer positivement la mortalité, par rapport à la personne âgée sédentaire (paradoxe de l'obésité) . Ainsi, les patients avec un IMC plus élevé ont une plus grande chance de survivre une intervention cardiaque. Le paradoxe de l'obésité joue également en cas d'ostéoporose, de blessures importantes et en cas de certaines tumeurs...
Ce n'est donc pas uniquement une question de graisses ou de poids corporel, mais de l'état de santé en général (bien-être physique). Même pour une personne obèse : il faut bouger!
Mais l'indice de masse corporelle (IMC), est il une mesure exacte et un bon indice pour la masse grasse corporelle et des risques de santé d'une personne ?
Au lieu d'utiliser que l'IMC comme indicateur, il serait préférable de prendre en compte également des éléments tels que rapport taille/hanches, masse grasse, masse maigre, réponses glycémiques et insuliniques, CRP...
Et finalement, le poids n'importe, tant qu'on est en bonne santé, physiquement et psychiquement : sans taux accrus du glucose à jeun, sans trop de cholestérol ou de triglycérides, sans hypertension, sans pensées négatives, sans trop de stress négatif... Et il faut s'aimer soi-même, avant de pouvoir aimer l'autrui... Le comportement plus tôt que le poids corporel.
Qui plus est, par rapport aux sujets avec un IMC normal, il a été prouvé que les personnes en surpoids ou peu obèses ne vivent pas moins longtemps...
Les différents types d'obésité, ne comportant pas les mêmes risques, sont basés sur la taille et le nombre d'adipocytes et la répartition de la masse adipeuse à différents endroits du corps.
L'obésité hyperplasique :
Elle consiste en une augmentation du nombre d'adipocytes dans tout le corps.
La quantité des adipocytes est déterminée in utero, en fonction de l'alimentation de la future maman ainsi que par la nutrition du nouveau-né. Un apport calorique excessif au cours de la grossesse ou dès le premier âge peut conduire à une augmentation du nombre d'adipocytes pour le restant de la vie de l'individu. Ce type d'obésité se développe dès l'enfance, mais elle semble avoir moins d'effets néfastes sur la santé que l'obésité hypertrophique.
L'obésité hypertrophique :
Elle est caractérisée par une augmentation de la taille des adipocytes et est associée aux troubles cardiovasculaires, au développement du diabète de type 2, du syndrome X et de divers troubles métaboliques. Le tour de la taille se mesure à l'aide d'un mètre-ruban en prenant le point à mi-chemin entre le côté inférieur et la crête iliaque. Pour une lecture correcte, le mètre-ruban ne doit pas serrer la peau et doit être parallèle au sol. La mesure s'effectue à la fin d'une expiration normale.
En cas d'obésité hypertrophique, la masse adipeuse est surtout située au niveau de l'abdomen et dans la région viscérale.
Qui plus est, le tissu adipeux est un vrai organe : il produit des hormones, cytokines et enzymes qui jouent un rôle dans le métabolisme. On sait que la masse adipeuse au niveau de l'abdomen est plus néfaste pour la santé, parce qu'elle est impliquée plus activement dans le métabolisme que la masse adipeuse située au niveau des hanches.
Poids normal : 18.5-24.9 (IMC) / F tour de taille < 80-89cm / H tour de taille < 90-99cm
Surpoids : 25-29.9 (IMC) / F tour de taille > 90-104cm / H tour de taille > 100-109cm
Obésité I : 30-34.9 (IMC) / F tour de taille > 105-114cm / H tour de taille > 110-124cm
Obésité II et III : > 35 (IMC) / F tour de taille > 115cm / H tour de taille > 125cm
L'obésité androïde :
Elle s'observe plus souvent chez l'homme d'où son appellation d'obésité androïde ; cette accumulation de graisse au niveau de l'abdomen est typique des individus qui mangent trop et de façon déséquilibrée et consomment beaucoup d'alcool (bières fortes...) : pathologique si tour de taille > 100cm chez l'homme.
L'obésité gynoïde :
Elle concerne surtout les femmes et est caractérisée par une augmentation d'adipocytes au niveau des hanches et des membres inférieurs (la culotte de cheval) : pathologique si tour de taille > 90cm chez la femme.
Elle est constituée principalement de cellules hyperplasiques sous le contrôle d'oestrogènes alors que les adipocytes des tissus de l'abdomen subissent surtout l'influence de l'insuline, des catécholamines (adrénaline et noradrénaline) et des hormones androgènes (testostérone).
Note :
une personne présentant un tour de taille (TT) trop important et un IMC élevé risque davantage de souffrir d'affections cardiovasculaires, de cancer (e.a. pancréatique), de troubles pulmonaires ou de maladies métaboliques (excès de glycémie, de cholestérol sanguin, hypertension...). Le TT est étroitement et positivement associé à la mortalité indépendamment de l'IMC.
quand on perd 1 kilo, on diminue de 2% son risque de maladie métabolique. Or, lorsqu'on diminue son tour de taille de 5cm, on réduit de 11 à 15% son risque de maladie métabolique!
Des études récentes ont démontré que l'obésité peut être déterminée génétiquement et que ce gène date vraisemblablement des débuts de l'humanité. La logique du "survival of the fittest" démontre que la présence de ce gène conférait à ceux qui le possédaient une plus grande chance de survie - Aujourd'hui, ce gène ne combat plus pour la survie de l'espèce mais entraîne l'obésité.
Grâce à la lenteur de la combustion des lipides par rapport à son assimilation, la grosseur, en poids et peut-être surtout en masse, permet le stockage de l'énergie nécessaire à la survie pour celui qui n'est pas sûr d'être nourri prochainement, car c'est dans la graisse que l'on stocke le plus d'énergie (9 kcal dans 1g de graisse contre 4 kcal dans 1g de protéines ou de sucres). De cette façon, notre organisme peut survivre sans s'alimenter durant 2 mois. Elle lui donne aussi plus de chance à être retrouvé et reconnu par les siens car il sera plus visible. Le mécanisme de survie positif du départ a donc évolué vers un mécanisme de survie négatif suite au fossé qui s'est creusé entre notre environnement d'autrefois et d'aujourd'hui.
L'homme primitif a été été conçu pour exploiter au mieux les ressources alimentaires de la nature. Survivre le plus longtemps possible, avec le moins possible, en milieu hostile... Être capable de courser pendant des heures des animaux, jusqu'à ce que ceux-ci tombent d'épuisement et se laissent attraper.
En général, le régime de l'homme primitif était fort saisonnier : des baies et des oeufs au printemps, et des noix, des fruits et des graines en automne. Avec du petit gibier, beaucoup de poissons, des algues et des crustacés toute l'année : un régime à base d'aliments non traités, sans sel ou acides gras trans, pauvre en sucres, hydrates de carbone et de graisses hydrogénées. Aussi un régime sans céréales et sans produits laitiers, puisque que l'agriculture locale et l'élevage n'étaient pas encore introduits (seulement à partir de révolution néolithique).
Cependant, il mourrait jeune. En général, avant l'âge de 30 ans. La qualité de l'alimentation n'était pas en cause mais bien la mortalité infantile élevée et le manque d'hygiène. En effet, l'homme primitif n'était pas petit ou sous-alimenté : des squelettes de femme de 1.8m ont été trouvés, ce qui montre un niveau alimentaire élevé.
Dans les cultures où il n'était pas facile de subsister et où la sous-alimentation et la famine faisaient partie du quotidien, l'embonpoint était considéré comme un avantage, c'était la meilleure assurance de survie. En outre, une morphologie lourde chez la femme est dans beaucoup de cultures perçue comme le symbole de la fertilité. Ce phénomène se présente encore de nos jours dans de grandes parties de l'Afrique noire où les hommes préfèrent les femmes corpulentes...
Ce "génotype économe" est un atout essentiel pour survivre lorsque la nourriture est rare, mais qui devient un sérieux handicap dès que les calories, en espace d'une génération, se mettent subitement à couler à flots... C'est la raison pourquoi des populations initialement pauvres souffrent plus de l'abondance que les Occidentaux eux-mêmes. Mais attention, même chez nous, l'obésité est particulièrement importante dans les marges du Massif central et les contreforts des Pyrénées, deux régions durement touchées par les disettes à l'époque moderne (1453-1789).
En effet, ce phénomène, en Europe, a été beaucoup plus progressif : depuis l'homme primitif jusqu'au haut Moyen Age, la taille (hauteur) des gens a régressé suite à l'introduction de l'agriculture locale (introduction de céréales et de produits laitiers dans l'alimentation). Ensuite, la première révolution industrielle du 19ième siècle n'est pas venu de nulle part. En effet, c'était le apogée d'une longue période de croissance économique, débutant déjà au bas Moyen Age. La population Européenne à cette époque, des petits gens bien ronds, connaissait un niveau de vie assez élevé et pouvait se permettre une alimentation variée à base de viande, céréales et produits laitiers. Depuis la première révolution industrielle, la taille (hauteur) grimpait à nouveau, preuve de meilleures circonstances de vie. Cependant, la taille (largeur) augmentait aussi : du bien rond à l'obésité.
Avec l'avènement de l'éclairage artificiel et l'industrialisation, les humains modernes ont commencé à prolonger leur journée après l'obscurité. La perturbation de l'horloge biologique du corps ("rythmes circadiens"), a encouragé l'homme et les animaux domestiques à manger plus, ce qui les rend plus vulnérables à l'obésité et des maladies associées.
Depuis les cinquante derniers années, l'import-export des matières alimentaires a fortement augmenté. Pour des fruits secs, herbes et épices, le commerce existait déjà depuis longtemps parce qu'il s'agissait d'aliments faciles à conserver. En effet, afin de pouvoir exporter des aliments, ces derniers doivent rester frais durant le voyage et la période de stockage. Toutefois, la plupart des aliments non traités commencent à fermenter ou à germer après quelques semaines. Le riz et le blé complet p. ex. commencent après 3 semaines à se dégrader et sont infectés par des bactéries.
Le raffinage des aliments apportait la solution. En effet, les céréales raffinées, éventuellement transformées en biscuits et pain, se conservent durant des mois, voir des années. Cependant, la perte de fibres, de minéraux, d'oligo-éléments et de vitamines modifie la valeur de l'aliment au niveau du foie et du pancréas. Depuis 5000 ans, le pancréas a enregistré l'apport de sucres lents et doux, a calculé et sécrété la juste quantité d'insuline pour maintenir la glycémie. L'apport actuel de sucres raffinés et "rapides" perturbe le pancréas et sa sécrétion insulinique. Provoquant une hypoglycémie.
Et lorsqu'une hypoglycémie survient, le cerveau s'affole : une procédure d'urgence est enclenchée qui inhibe la libération de sérotonine et de dopamine (voir : "Les neurotransmetteurs") et stimule celle de cortisol et d'adrénaline. Cet état d'urgence prépare l'organisme à la chasse et à la recherche de nourriture : éveillé, vigilant, tendu, agressif... Mais la chasse pour trouver de la nourriture n'existe plus. On va au bureau, où cet état d'urgence provoque stress et irritation. Ce qui élève encore plus les taux de cortisol et d'adrénaline et aggrave le statut hypoglycémique augmentant ainsi les besoins de se nourrir.
La sérotonine assure la coordination du centre de la satiété au niveau de l'hypothalamus. En diminuant la libération de sérotonine, le centre de la satiété émet à nouveau "un signal de faim". Même lorsqu'on a mangé récemment. Parce qu'on a faim "mentalement". Les friandises et snacks font le reste (voir plus loin : "Le jeu des hormones").
Lorsqu'au début des années 70, des nutritionnistes recommandent pour maigrir de manger "moins de gras" et de consommer "des féculents à chaque repas", l'épidémie d'obésité a débuté (PDF : graphique pg 33). Les populations, souffrant d'une fringale permanente liée au manque de graisse dans leur alimentation, se sont mises à consommer sans compter des snacks, sodas, biscuits et bonbons pour compenser leur mal-être.
Ces recommandations, qui méconnaissent l'histoire de l'évolution humaine, mais aussi la physiologie (conversion en graisses des glucides à IG élevé via une production importante d'insuline) et les données scientifiques récentes (études établissant sans équivoque l'intérêt de diminuer les aliments à IG élevé), sont en partie responsables de l'augmentation ces dernières années des cas d'obésité et de diabète dans la population
L'hypothèse "calorie in/calorie out" comme cause de l'obésité est donc un mythe. On ne devient pas obèse en avalant trop de calories, mais en ingérant majoritairement les mauvaises calories. On accuse en particulier les calories "vides".
Dans ses fresques, Michel-Ange manifestait sa préférence pour les corps opulents. Peter Paul Rubens trouvait de toute évidence une femme bien dodue beaucoup plus séduisante qu'une femme mince. Rubens n'était pas une exception... Par la suite, de nombreux artistes (Goya, Manet...) montrent des femmes qui seraient cataloguées d'obèses de nos jours. Alors qu'à leurs yeux et à ceux du public, elles symbolisaient la beauté.
Mais, durant le siècle dernier, certains événements ont fait basculer l'image séduisante de la femme bien en chair. Lorsque le bikini fait son apparition sur le marché le 5 juillet 1945, les dés sont définitivement jetés. Les années '60 furent l'âge d'or de la surabondance économique. Dans une telle période, l'archétype de minceur a pu s'imposer beaucoup plus rapidement que dans une période de disette et de crise.
La beauté est subjective et la véritable beauté se trouve à l'intérieur. Beaux principes que cela? L'apparence extérieure est la première chose que l'on voit lorsqu'on rencontre quelqu'un. Elle est la base sur laquelle se fonde notre première impression. Pour certaines personnes, la beauté extérieure représente aussi (hélas) un élément de jugement.
Actuellement, dans les pays d'Afrique noire, être rond est considéré comme signe de richesse. Il signifie qu'on a assez d'argent pour se nourrir (comme jadis chez nous : le riche était rond, le pauvre mince). Aux E.U. par contre (et petit à petit chez nous aussi), le surpoids est signe de pauvreté. Parce qu'on habite dans un quartier où on vend en particulier du junkfood. Et où on n'a pas l'envie ni l'énergie de préparer soi-même son repas. Parce qu'on n'a jamais reçu le bon conseil, on n'a jamais appris comment préparer un repas.
Dans la culture occidentale actuelle, l'obésité est souvent source de préjugés très douloureux voire néfastes, et de discrimination. Les personnes obèses sont décrites comme laides, paresseuses, tristes... Avant, on critiquait plus les défauts et les faiblesses provoquant l'obésité : il mange trop, il abuse... Bien que l'obésité s'approche actuellement d'une façon scientifique et rationnelle, on critique aujourd'hui son incapacité à maigrir : il ne se maîtrise pas, il ne se contrôle pas... Les personnes obèses sont souvent victimes de discrimination.
De plus, les femmes obèses sont exposées à une pression sociale plus forte en matière de sveltesse. Les femmes décrivent en effet un degré plus important de troubles de l'image corporelle que les hommes. Elles développent plus fréquemment des problèmes dépressifs que les hommes obèses.
En décembre 2012, "The Lancet" publiait un rapport relatif aux changements observés dans la santé publique globale depuis 40 ans. Encore qu'en 1990, la dénutrition était le factor principal dans la perte d'années de vie en bonne santé, les personnes obèses nous préoccupent plus actuellement que les trop maigres. Un exemple qui montre comment notre culture a rongé notre biologie!
Les facteurs génétiques et environnementaux qui influencent à la fois l'apport et la dépense d'énergie nous obligent à considérer l'obésité comme une maladie aux causes multiples. 31% des cas d'obésité sont expliqués par l'hérédité, alors que les facteurs environnementaux sont responsables des 69% restants.
Des équipes de la City University London et de la London School of Economics ont comparé le surpoids d’enfants biologiques et d’enfants adoptés avec celui de leurs parents. Le but est simple, déterminer si les enfants héritent génétiquement de ce problème ou si celui-ci résulte de l’environnement dans lequel ils grandissent .
Résultat :
lorsque les deux parents adoptifs présentent une surcharge pondérale, la probabilité que l’enfant soit lui aussi en surpoids peut être jusqu’à 21 % supérieure à celle d’un enfant dont les parents adoptifs ont un Indice de Masse corporel (IMC) normal.
en comparaison, les enfants dont les deux parents biologiques présentent une surcharge pondérale ont une probabilité de surpoids de 27 %. Selon les chercheurs, ce sont sur ces 6 points de différence qu’interviendrait la génétique.
Facteurs génétiques :
De réelles avancées ont eu lieu dans la compréhension des bases génétiques de l'obésité grâce à la découverte du gène ob, codant pour la leptine. La leptine est une hormone possédant une activité inhibitrice sur l'appétit et stimulante sur la thermogenèse.
La thermogenèse joue un rôle clé dans la prise du poids. Une partie de l'excès des calories est convertie directement en chaleur (voir : "Le métabolisme de base").
Chez le sujet maigre, un repas peut stimuler une augmentation de la production de chaleur allant jusqu'à 40%. Au contraire, chez les sujets obèses, on aura souvent une production de chaleur de 10% ou même moins, le surplus d'énergie étant mis en réserve au lieu d'être converti en chaleur. La balance énergétique devenant déficitaire, les kilos s'installent.
Une des causes majeures de la diminution de la thermogenèse est une résistance à l'insuline. Il est dès lors primordial de stimuler la sensibilité à l'insuline pour rétablir la thermogenèse.
On a observé chez des obèses que la pompe Na/K des globules rouges était réduite de 22% par rapport aux personnes de poids normal. En outre, on a constaté également une concentration de sodium à l'intérieur de ces cellules supérieure à la normale. En prenant du potassium, on augmente l'activité de la pompe Na/K, et on élimine le sodium des cellules.
L'importance du sodium :
la présence de sodium alimentaire stimule l'absorption du glucose au niveau de l'intestin (symport via SGLT1). Plus il y a de sodium (sel de cuisine) dans l'intestin, plus le glucose est absorbé par l'organisme. Après être passé dans la circulation sanguine par diffusion passive, le glucose en excès est transformé en glycogène et stocké dans le foie et les muscles ou est transformé en corps gras et stocké dans les cellules adipeuses.
le sodium absorbé ne peut pas ou insuffisamment être échangé avec le potassium
le sodium absorbé retient l'eau dans les cellules, qui enflent
augmentation du volume cellulaire ---> augmentation de la pression osmotique ---> augmentation de l'anabolisme cellulaire (= augmentation des réserves et ralentissement de son activité) avec prise de poids
une diminution des dépenses énergétiques
une prise de poids supplémentaire.
Qui plus est, il existe un impact certain de l'alimentation sur notre épigénétique, sur le fonctionnement des gènes. L’épigénétique est quelque chose au-dessus de l’environnement génétique qui permet à certains gènes de s’activer et de s’éteindre. Les nutriments, comme les graisses ou les glucides, peuvent le faire aux gènes qui brûlent ou stockent de l’énergie, jouant un rôle dans le stockage des graisses.
Facteurs caloriques :
En principe, le surpoids résulte d'un déséquilibre entre les quantités d'énergie ingérées et dépensées (le première loi de la thermodynamique).
Surtout la quantité dépensée (ou plutôt non dépensée) est en cause. On ne constate pas tant une augmentation des quantités ingérées, mais plutôt une diminution de la consommation active d'énergie (diminution de l'activité physique) et une diminution de la consommation passive d'énergie (chauffage centrale, air conditionné). Une vie sédentaire, un mode de vie plus passif et qui n'est plus essentiellement dirigé vers l'action réduisent d'autant la dépense énergétique. La disparition progressive des métiers physiquement lourds au profit d'emplois plus sédentaires, l'explosion des transports (la voiture s'est substituée à la marche à pied), l'interdiction des parents à leurs enfants de jouer à l'extérieur ou de traîner après l'école (sentiment d'insécurité), la télévision (et la publicité) et la console de jeu, sont des facteurs majeurs.
30 minutes d'activité physique suffit largement . Il ne faut pas plus. En effet, des sportifs intensifs ont tendance à compenser les pertes caloriques en avalant de gros repas et ont besoin de plus de repos (temps de récupération). Sans compter que plus on fait du sport, plus on prend du muscle... qui pèse plus lourd que la graisse. En faisant plus d'activité physique, la différence en perte de poids sera donc moins explicite . Eviter les glucides, obligeant ainsi l'organisme non seulement à brûler des graisses mais également à stimuler les mitochondries (comme avec le chocolat 100% noir et la vit C...) , ce qui améliore la production d'énergie et assure la mise en forme.
En fait, bouger plus est beaucoup moins efficace que manger moins pour perdre du poids. On mange en quelques minutes un croissant au beurre (de 100g) qui contient environ 400 kcal. Pour brûler ces 400 kcal, il vous faudrait courir 50 minutes sur un tapis roulant.
Manger moins est donc plus efficace que bouger plus!
Pour maîtriser son poids, il vaut donc mieux surveiller son alimentation... et utiliser l'exercice physique comme complément.
Votre corps décide lui-même de l'endroit où la graisse disparaît. Les exercices abdominaux ne sont donc pas indispensables. Je conseillerais plutôt à chacun d'opter pour des sports visant à brûler un maximum de calories. Pensez à l'aviron, à la natation, au ski de fond et à la randonnée. Un objectif de 2 000 kcal/semaine est important : ce n'est qu'à partir de ce seuil que les études constatent une nette diminution de la graisse du ventre.
De plus, la composition des aliments ingérés a également évolué : souvent trop d'hydrates de carbone (et trop de "mauvaises" graisses), mais surtout trop de calories de toute origine. Mais toutes les calories ne sont pas les mêmes, leur source est plus importante : dans le métabolisme des hydrates de carbones, les hormones insuline et leptine sont impliquées, dans le métabolisme des graisses et protéines, l'insuline n'est pas si importante. Même les hydrates de carbone entre eux diffèrent : bien que le fructose et le glucose soient isocaloriques, ils ne sont pas isométaboliques! Si nous prenons du poids, c'est parce que nous ne mangeons pas la bonne source de calories! En avalant trop de graisses et sucres, la voie normale pour calmer la faim via les entérohormones devient surchargée et une résistance à la leptine et à l'insuline s'installe... Finalement, notre organisme devient insensible aux actions des hormones de satiété.
L'obésité n'a donc probablement rien à voir avec un excès de poids mais parce que cet excès de poids n'est pas communiqué au cerveau. Trop d'insuline dans le sang bloque le signal de la leptine (l'hormone régulant la graisse corporelle). Dès lors, "perdre du poids" devient irréalisable...
Un déséquilibre dans la flore intestinale :
chez les personnes à poids corporel normal, la souche Bacteroidetes est predominante dans les intestins (voir : "Le microbiote"). Toutefois, en cas d'obésité, un déséquilibre bactérien dans les intestins s'installe : chez la personne obèse, c'est en particulier la souche de bactéries, les Firmicutes, qui est très dominante. Ces Firmicutes peuvent convertir en graisses plus aisément les calories obtenues des glucides complexes. Différents facteurs peuvent accentuer ce déséquilibre : une alimentation trop riche en sucres, des aliments industriels (pasteurisés, stérilisés...), le stress, le style de vie, des édulcorants artificiels , antibiotiques ..., et promurent à terme la croissance de levures et de mycoses, qui sont à l'origine de la plupart des maladies. De adaptations alimentaires ou de style de vie pourront donc entraîner des changements dans la flore intestinale (rapport Firmicutes/Bacteroidetes). Certains probiotiques tels que le Lactobacillus rhamnosus peuvent aider à corriger le déséquilibre bactérienne dans les intestins, à gérer l'envie de nourriture et à perdre du poids .
les résultats d'études confirment que le microbiote joue un rôle dans le développement et la survenue de l'obésité et de la résistance à l'insuline . En effet, chez les diabétiques de type 2, la composition du microbiote différait de celui de personnes saines : les genres Bifidobacterium et Bacteroïdes vulgatus étaient moins représentés dans le microbiote des patients diabétiques de type 2 .
la flore intestinale chez l'homme sous-tend des fluctuations rythmiques et un décalage horaire modifie également sa composition. L'horloge circadienne des bactéries est également synchronisée avec les heures de prise de nourriture. Si les chercheurs modifiaient chez des souris l'heure à laquelle ils étaient nourries, ainsi que l'alternance de lumière et d'obscurité, la flore intestinale était perturbée. Dans ces conditions, les aliments gras conduisaient à l'obésité et l'intolérance au glucose. Ce n'était pas le cas chez les souris qui suivaient leur rythme circadien normal .
Un déséquilibre de la fonction thyroïdienne (hypothyroïdie).
L'arrivée massive des femmes sur le marché du travail a eu comme conséquences :
la perte de l'art de cuisiner et des traditions culinaires : a entraîné un manque de repères chez le consommateur.
une modifications des habitudes culinaires : on dispose de moins de temps pour cuisiner.
un glissement d'une propre culture locale et de saison vers des aliments apportés.
un déplacement d'une alimentation fraîche vers des aliments traités de façon industrielle.
manger c'est devenu une fonction utilitaire, ce n'est plus un plaisir.
Nous sortons de plus en plus :
aux emplacements stratégiques et sur les lieux de passage : partout on trouve des distributeurs de boissons et de snacks : les tentations sont partout.
à portion égale, les repas pris à l'extérieur comptent, en moyenne, 200kcal de plus que l'équivalent préparé dans sa propre cuisine. La nourriture servie à l'extérieur est généralement plus grasse, plus riche et plus pauvre sur le plan nutritionnel. Les repas pris à l'extérieur contiennent en général plus de sel, mais moins de vitamine C, de fibres et de calcium .
la taille des portions a doublé en 20 ans, leur valeur calorique également. Manger un aliment pauvre en graisses ou en calories, c'est bien pour autant que vous résistez à la tentation de manger davantage. Sinon, cet aliment pauvre en graisses ou en calories vous fait grossir!
on mange facilement et beaucoup parce ces aliments sont tellement bons (de goût), mais pas nécessairement bons (pour la santé).
Pour que les grandes marques survivent, pour ne pas se faire dépasser et absorber par les autres, elles doivent absolument sortir des produits alimentaires aussi "bons" que possible. "Bons" au goût s'entend. Car c'est ainsi qu'elles peuvent gagner et fidéliser la masse des consommateurs.
Elles doivent donc créer des nourritures qui nous procurent un maximum de plaisir, qui provoquent dans notre cerveau un pic de dopamine dans le centre du plaisir, le Nucleus Accumbens. Elles ont gagné quand leur produit devient un besoin quotidien pour le client, qui ne peut plus s'en passer, et qui revient, encore et encore, racheter son produit.
La libération de dopamine est un des mécanismes clé dans la survenue du plaisir provoqué, par exemple, par la prise alimentaire. Les triglycérides peuvent apporter un signal sur les neurones qui libèrent de la dopamine et sur ceux qui réagissent à l'action de la dopamine. Il s'agit bien "d'amener un signal", parce que les triglycérides, contrairement au glucose, ne sont pas utilisés comme source d'énergie par ces neurones. En clair, tout se passe comme s'il fallait que le gras que l'on mange apporte des informations au cerveau pour moduler le plaisir qui est associé à la prise alimentaire.
L'industrie alimentaire a rendu les aliments irrésistibles, en changeant leur composition, avec du sucre, du sel et des graisses comme éléments clés, et avec des publicités bien ciblées. Elle estime que qu'il n'y a pas d'aliments malsains, mais des habitudes alimentaires malsaines. Ce n'est pas la faute de leur produit, mais celle du consommateur. Cependant, il est clair qu'un volume de fastfood (= tous les plats industriellement préparés) contient plus de calories que le même volume d'aliments frais. Qui plus est, les produits alimentaires les plus caloriques et glycémiques sont des produits bon marché (produits à base de farines raffinées, pommes de terre, plats préparés...), favorisant ainsi l'obésité.
En outre, le fastfood très calorique perturbe le système de satiété. Les aliments qui contiennent de grandes quantités de sucre (et de gras) plaisent énormément au cerveau, car nous sommes biologiquement programmés pour aimer ces sources de calories. L'intensité du plaisir associé à la consommation d'aliments qui contiennent ces substances est tellement puissante qu'elle peut perturber nos mécanismes de contrôle interne impliqué dans la régulation de l'appétit. Dans la nature, il n'existe pratiquement pas de produits à la fois gras et sucrés. Lorsque notre cerveau est confronté à des produits qui combinent les deux (un beignet ou un rôti avec de la sauce aux pommes), nos réflexes naturels d'inhibition s'arrêtent et nous continuons à manger. Et provoque ainsi une surconsommation de calories (craving) qui mène à un excès de poids. La malbouffe, une nouvelle drogue comme le tabac.
--> Nous devons choisir pour des aliments frais non transformés : d'où l'intérêt de renouer les plaisirs d'une cuisine simple "maison".
Le directeur exécutif de l’Alliance mondiale pour une meilleure nutrition (GAIN), Marc Van Ameringen, a dénoncé les pays qui, comme les Etats-Unis, attribuent des subventions au secteur de l’industrie alimentaire, favorisant par exemple la production de sirop de maïs, un édulcorant et épaississant riche en fructose utilisé dans les aliments préparés. Et comparez tout l’argent qui va dans la production du maïs et du sirop de maïs aux subventions distribuées à la production de fruits et légumes .
"Grâce" à la généralisation de la climatisation, n'ayant pratiquement plus besoin de s'adapter aux variation du climat, notre métabolisme basal ralentit et la consommation de calories baisse. Une des premières mesures à prendre si vous souhaitez maigrir, c'est de réactiver votre métabolisme en soumettant votre corps à des variations de température, et de conditions atmosphériques.. Rien de tel que la pluie, le vent, la boue, le soleil, le froid, le chaud qui alternent, pour vous fortifier l'immunité, vous donner la santé. Un peu de froid serait même bon pour la ligne : le froid augmente la dépense énergétique de l'organisme, diminue le taux de graisse corporelle et augmente la quantité de graisse dite brune qui produit de la chaleur .
Actuellement, les deux causes classiques, la baisse de l'activité physique et la trop grande consommation de nourriture, sont désormais des explications dépassées. Depuis 10 ans, la consommation quotidienne s'est stabilisée ainsi que l'utilisation de la voiture, le mode de travail, le temps passé devant un écran... Pourtant l'obésité persiste à se répandre, progressant même de plus en plus vite. En particulier, l'explosion de l'obésité parmi les enfants et adolescents est inquiétante. Il ne suffit plus de pratiquer un sport et de surveiller son alimentation, ils continuent à prendre du poids. En outre, il ne s'agit plus de l'obésité seule. Aussi le nombre de cas d'hypercholestérolémie, d'hypertension, de diabète, des troubles cardiovasculaires (appelé "le syndrome métabolique"), de stéatose hépatique, d'allergie, de cancer... a explosé.
Après analyse des données, les auteurs d'une étude récente ont découvert que plus de la moitié des enfants étaient devenus obèses avant l'âge de 2 ans et que tous étaient obèses ou en surpoids à l’âge de 10 ans. Le taux de gain de poids était d'environ 1 unité d'IMC par an .
Parce que l'alimentation même est au coeur du problème. La cause n'est plus uniquement la quantité des aliments ingérés mais leur qualité. C'est la nature même de l'alimentation (industrielle) qui est impliquée, et pas uniquement le nombre de calories ingérées. La flore intestinale joue un rôle important dans la physiologie et la nutrition humaine, en particulier en extrayant du bol alimentaire les calories indispensables aux besoins énergétiques de l'organisme. Cette flore digestive, déséquilibrée par une nourriture trop grasse, trop sucrée, trop chimique, semble favoriser l'accumulation des graisses et les perturbateurs endocriniens jouent un rôle essentiel sur la progression de l'obésité. Divers travaux scientifiques ont montré que les modifications de l'équilibre entre différentes populations bactériennes constituaient un facteur d'obésité.
Le foie est également impliqué : pollution environnementale, médicaments, stress chronique, perturbateurs endocriniens..., le foie fonctionne à plein régime et sans arrêt pour filtrer ces toxines de notre système, mais il finit par avoir lui-même des problèmes. En réaction, le cerveau envoie un signal au pancréas pour qu'il produise de l'insuline afin de réparer les dommages causés aux cellules du foie. Comme les dommages se poursuivent en raison de notre mode de vie, cette boucle active crée un excès chronique d'insuline, avec un engraissement de l'ensemble du corps, indépendamment de l'apport alimentaire.
L'épidémie d'obésité est une suite directe de notre culture alimentaire, qui est à son tour étroitement lié non seulement à l'inégalité sociale, mais aussi aux monopoles de quelques sociétés actives dans la production et la distribution des aliments. Comme les drogues addictives, l'accoutumance aux nourritures riches en graisses et en sucres est une cause majeure d'adaptations neuropsychologiques qui augmentent le risque de suralimentation et de prise de poids.
Facteurs hormonaux :
D'autre part, la science nous dit que l’obésité résulte en fin de compte, non d’un déséquilibre calorique mais d’un déséquilibre hormonal, et plus spécifiquement de la stimulation de la sécrétion d’insuline causée par l’absorption d’aliments glucidiques faciles à digérer tels que les glucides raffinés (parmi lesquels la farine et les céréales), certains féculents comme les pommes de terre, et les sucres (parmi lesquels le saccharose (sucre blanc) et le sirop de glucose-fructose). Ce sont ces glucides qui nous font grossir (parce qu’ils nous font accumuler de la graisse corporelle), qui augmentent notre sensation de faim et nous rendent plus sédentaires. Voila la raison fondamentale pour laquelle nous grossissons .
Fin des années 1970, le sucre de canne (glucose) a été progressivement remplacé (en particulier aux E.U.) par le sirop de glucose- fructose (HFCS : High Fructose Corn Syrup : voir : "Fructose") nettement moins cher et obtenu par hydrolyse de l'amidon de maïs (le maïs, un grain sans valeur, devient subitement de l'or jaune). Toutefois, il existe des différences entre le sucre de canne et le sirop de maïs :
Contrairement aux autres sucres, le fructose n'a pas besoin d'insuline pour apporter de l'énergie aux cellules. L'insuline, sécrétée normalement après l'ingestion de glucides, déclenche aussi la libération de leptine, une hormone qui induit la satiété. Comme le fructose n'a pas d'effet sur l'insuline, la production de leptine n'est pas augmentée et ne calme donc pas la satiété. De plus, contrairement au glucose, le fructose n'atteint pas le cerveau et ne peut pas induire la satiété. L'envie de manger persiste donc (le même effet est constaté avec les édulcorants synthétiques).
En outre, bien que l'utilisation métabolique et les conséquences pour la santé de la consommation du glucose et du saccharose soient similaires, les conséquences métaboliques de l'utilisation du fructose sont différentes. En effet, l'apport important en fructose induit une hyperglycéridémie suite à une production hépatique accrues des VLDLs ainsi qu'une insulino-résistance et une prise de poids corporel .
Seule une partie de la production annuelle de maïs se voient transformer en sirop de glucose-fructose. Le reste, grâce à son prix bas, alimente le bétail. Les bovins sont quand-même des ruminants polygastriques. C'est grâce à l'action de leurs 4 estomacs, qu'ils parviennent à digérer la cellulose des pâturages. Ce système digestif n'est pas du tout conçu pour une alimentation à base de maïs. Conséquence, les estomacs bovins peinent à digérer le grain, dont une partie termine, non digérée, dans l'intestin. Le maïs y fermente, transformant la flore intestinale en un milieu favorable à la prolifération de bactéries nocives telles que l'E. Coli O157:H7, la salmonelle... Toutefois, cela ne pose problème : on irradie simplement la viande. Sauf que la nature d'un produit irradié est modifiée (voir : "La dénaturation alimentaire").
L'industrialisation augmente la production d'une viande peu coûteuse, saturée en graisse, en hormones et en antibiotiques. La surproduction de céréales a donc entraîné une surexploitation de bétail qui, à son tour, nécessite encore plus de graines. Pour répondre à cette demande, l'agriculture s'est donc industrialisée aussi, en recourant massivement aux herbicides et pesticides... (aux E.U., le maïs est le premier consommateur d'engrais chimiques, de pesticides et d'herbicides et la France est le 3ième consommateur mondial d'insecticides, fongicides et herbicides). Graisses, hormones, antibiotiques, engrais chimiques, pesticides, herbicides... toutes des substances que l'on avale et qui s'ajoutent aux milliers d'additifs alimentaires (dont le glutamate de sodium ). Ces polluants ont potentiellement une action de perturbateur endocrinien des équilibres hormonaux.
L'usage d'acides gras trans : les acides gras trans dans l'alimentation proviennent de 3 sources. La seule voie naturelle est la formation d'acides gras trans lors de la transformation bactérienne d'acides gras insaturés chez les ruminants (et se trouve donc dans le lait, la graisse de boeuf et dans la viande rouge). Les 2 autres voies sont artificielles et montrent l'industrialisation de l'alimentation : lors du chauffage d'huiles insaturées à haute température (fritures) et lors de l'hydrogénation partielle d'huiles végétales (ce qui ralentit l'oxydation et donc le rancissement). Les acides gras trans ont été mis en relation avec la prise de poids (en particulier de la graisse abdominale, facteur de risque de diabète de type 2), certaines formes de cancer telles que le cancer prostatique et pancréatique, des troubles de la fonction hépatique et des affections cardiovasculaires. Cependant, mentionner sur l'emballage la présence et la quantité d'acides gras trans n'est pas obligatoire! Aux E.U., si la présence de trans fat est inférieure à 0.5g (par portion!), le produit peut même porter la mention "sans acides gras trans".
Dans l'édition 2006 du guide Savoir manger, les docteurs Cohen et Serog notent à plusieurs reprises la présence accrue d'huile partiellement hydrogéné dans les biscuits, les pâtisseries et les pâtes à tartiner vendus en France. Ils dénoncent également le soi-disant recourt bénéfique des fast-foods à l'huile de colza, en expliquant que cette huile est hydrogénée et contient beaucoup de ces acides gras trans qui augmentent le taux de mauvais cholestérol et diminuent le taux sanguin de bon cholestérol. En outre, la majorité des plats préparés en contiennent.
Seules le Danemark et le Canada ont interdit l'usage de l'huile partiellement hydrogénée. Une restriction qui ne touche pas les acides gras trans issus des produits laitiers. La même portion de frites contient désormais moins de 0.3g au Danemark, contre 10.2g chez nous. Pourquoi? Parce que l'huile partiellement hydrogénée résiste mieux aux hautes températures, ses capacités sont telles que l'on change une huile 2x moins souvent qu'une huile sans acides gras trans, et surtout parce son prix d'achat est nettement moindre. Ce qui représente des sommes considérables pour des établissements fastfood p. ex.. Ce sont donc en particulier les enfants et les adolescents qui sont touchés. Et c'est pour cela que l'obésité chez eux galope à une vitesse fulgurante.
Les exemples de Danemark et de Canada montrent que les industriels s'adaptent. La réponse est politique.
En final, nous ne mangeons plus parce que nous avons faim, mais parce que c'est "tellement bon". Notre centre de plaisir (Nucleus accumbens) est très sensible aux images (publicité, télé, magazines, livres de cuisine...) et aux arômes. Ce circuit de la récompense nous rend dépendant et nous stimule à rechercher ce plaisir interne. En avalant trop de graisses et sucres, la voie normale pour calmer la faim via les entérohormones devient surchargée et une résistance à la leptine et à l'insuline s'installe... Finalement, notre organisme devient insensible aux actions des hormones de satiété.
En marge de la balance énergétique, l'obésité est également déterminée par des facteurs socio-économiques, culturels, environnementaux et comportementaux. L'écart dans la répartition de l'obésité est fonction du niveau de scolarité, mais surtout des capacités financières : se nourrir coûte souvent cher, et une grande frange de la population ne peut pas toujours y avoir accès.
D'autres causes, que celles de l'alimentation et l'inactivité, interviennent également :
Une allergie :
Pourquoi? la vitamine B6 (pyridoxal phosphate) intervient dans différentes décarboxylations :
la décarboxylation de l'acide glutamique vers le GABA : une carence en vit B6 risque de perturber la production du GABA. Le GABA améliore la qualité du sommeil (favorise le sommeil profond) et détend à la fois l'esprit et le corps. Une déficience entraînera donc des troubles du sommeil.
la décarboxylation du 5-OH-tryptophane vers la sérotonine : une carence en vit B6 risque de perturber la production de la sérotonine le jour et ensuite de la mélatonine la nuit. Les deux substances contribuent au bon sommeil.
Sachant que des troubles de sommeil peuvent être à l'origine d'une prise de poids / obésité puisqu'ils entraînent une perturbation du métabolisme glucidique et stimulent le stockage des graisses. En cas de privation du sommeil, l'organisme devient stressé. Et une organisme stressé libère des hormones qui augmente la tension artérielle et le rythme cardiaque. Les muscles restent tendus, la digestion ralentit, certaines zones cérébrales sont stimulés. Un manque de sommeil peut entraîner des taux plus faibles de la leptine, une protéine régulatrice de la graisse corporelle et des taux plus élevés de la ghréline (voir : "Entérohormones"), causant une augmentation de la prise d'aliments. On a constaté que, les dernières 50 années, le nombre moyen d'heures de sommeil avait diminué de plus de 9 à environ 7. Qui dort dîne...
Diminuer le thermostat dans la chambre à coucher et une chambre bien aérée contribuent à la bonne qualité du sommeil.
Le même déficit en vit B6 se présente également en cas de stress chronique : l'histamine est l'hormone de réponse au stress!
Une réaction d'intolérance :
Des gluten et des agglutinines du germe de blé (AGB) peuvent perturber des fonctions endocriniennes : en bloquant les récepteurs de la leptine (hypothalamus), elles contribuent à la résistant à l'insuline et à la leptine, et donc à la prise du poids ; elles interfèrent avec la production des sécrétines (muqueuse duodénale) pouvant entraîner des troubles digestifs et une hypertrophie pancréatique.
Notre horloge biologique (biorythme) a davantage d'influence qu'on ne le pense : indépendamment du fait que le chronotype d'une personne est inné ou acquit, statistiquement on a prouvé que les couche tard semblent présenter plus de graisse corporelle (visite au réfrigérateur, six-pack, verre de vin...) ainsi qu'une plus grande disposition à l'obésité et aux maladies qui y sont liées. En outre, la lumière du jour est un puissant signal biologique et une exposition le matin pourrait contribuer positivement à la prévention et la prise en charge de l'obésité .
Des pathologies telles que : hypothyroïdie, hypercorticisme (la corticosurrénale) (Cushing), infection virale (l'adénovirus 36?)...
Plusieurs travaux ont conclu à une fréquence anormalement élevée de TSH et T3 libre hautes chez les enfants obèses. La question qui paraît essentielle est de savoir si cette élévation de la TSH est cause ou conséquence de l'obésité. Quant à l'élévation de la T3 libre, en apparente contradiction avec une augmentation de la TSH, elle confirmerait la théorie selon laquelle le feed-back négatif entre la TSH et les hormones périphériques serait défaillant chez ces jeunes patients obèses .
Des accidents de la vie : enfance malheureuse, bas niveau d'instruction, faibles revenus, vivre avec un partenaire atteint d'une maladie grave... Le Mindful eating aide à chercher les causes cachées d'une attitude boulimique. Ce concept nutritionnel se définit comme une manière de manger de façon consciente, saine, équilibrée en accordant une attention particulière à tout ce qui entoure la nourriture proprement dite. Il nous apprend à résister aux friandises et aux accès boulimiques consécutifs à un stress ou à une salve d'émotions.
Plusieurs médicaments, dont bétabloquants, contraceptifs, stéroïdes, antidiabétiques, antihistaminiques, agents antirétroviraux VIH, inhibiteurs de la protéase, antipsychotiques et certains antidépresseurs, amènent un gain de poids (la consommation de ces médicaments est en hausse). Qui plus est, en particulier chez des enfants, les antibiotiques pourront tuer les bactéries qui jouent un rôle important dans la manière dont les intestins absorbent les calories & .
La diminution du tabagisme : le tabagisme contribue en effet à réduire l'appétit.
Une maternité tardive augmente le risque d'obésité chez l'enfant. Mais également la prise de poids excessive chez la mère, sa consommation de tabac pendant la grossesse, une période d'allaitement trop brève par rapport aux recommandations, un manque de sommeil chez le bébé... L'obésité de l'enfant commence chez la mère!
le métabolisme perturbé, caractéristique chez la mère obèse ou diabétique, peut entraîner des concentrations élevées d'acides gras saturés (AGS). Ces AGS pourraient influencer négativement et directement le développement de l'embryon ,
fumer durant la grossesse double le risque de surcharge pondérale chez l'enfant,
l'allaitement durant les premiers 6 mois de vie du bébé diminue significativement le risque de surpoids et d'obésité.
Des études ont démontré que des bébés nés par césarienne courent un risque accru d'obésité au moment de l'adolescence . En outre, on a observé également que les bébés avec un faible poids corporel à la naissance ont tendance à surcompenser par la suite, et qu'ils risquent de rester obèses toute leur vie. En effet, ces bébés sont nés avec un métabolisme programmé pour une situation de famine : dès lors, ils extraient le maximum de leur aliments ingérés.
Avec l'âge (à partir de 35 - 40 ans), la production endogène du glutathion diminue : les toxines non éliminées s'accumulent, perturbent l'activité hormonale, induisant à terme le développement de maladies telles que : obésité, diabète, maladies cardiovasculaires...
L'obésité est 5 à 10x plus fréquente lorsque les conditions socio-économiques sont mauvaises. En effet, les fruits et légumes sont souvent plus onéreux que les chips, biscuits, boissons sucrées et autres friandises. Toutefois, cette explication ne peut pas être la seule. L'angoisse et l'incertitude sont également impliquées.
Reste la pollution : des dizaines de milliers de nouvelles particules et de poussières bio actives sont rejetées dans l'atmosphère et dans les océans sans que l'on connaisse leur éventuelle toxicité ni leur influence sur l'équilibre hormonal. Elles sont présentes dans beaucoup de produits : e.a. dans des flacons en plastique, dans des pesticides et dans des composants électroniques.
Des xéno-oestrogènes : la consommation de quantités importantes de sucres simples, le stress physique et émotionnel et l'exposition aux oestrogènes étrangers augmentent les taux de la leptine et des oestrogènes intracellulaires, induits par des taux sériques élevés d'insuline, de cortisol et de xéno-oestrogènes. Ce même effet synergique a été observé entre, l'augmentation des taux intracellulaires d'oestrogènes et de la leptine, et le développement de maladies telles que : obésité, diabète de type 2, surcroissance utérine, hypertrophie prostatique, cancer de la prostate et mammaire . Toutes ces maladies présentent donc le même mécanisme hormonal responsable de son développement.
Les perturbateurs endocriniens auraient des effets sur la croissance du tissu adipeux : ces substances perturbent les axes hormonaux et les régulations hormonales (et on les sait déjà impliquées chez l'homme dans d'autres mécanismes sous influence hormonale (troubles de fertilité, malformations sexuelles à la naissance)). En terme d'obésité et de tissu adipeux, les principaux perturbateurs endocriniens sont les phtalates et le bisphénol A (BPA). Ces substances sont présentes, à faibles doses, certes, mais partout, jusque dans les emballages alimentaires (vernis de boîtes de conserve, barquettes en plastique "micro-ondables", "box" qui servent à emporter hamburgers ou pizza, certains biberons...). A froid, le relargage de ces molécules toxiques par le récipient est très faible. Mais dès lors qu'on le chauffe, on l'augmente fatalement. En 2008, une étude d'envergure suggérait un lien direct : plus les personnes avaient de phtalates dans les urines, plus ils avaient des marqueurs développés de l'obésité . La fabrication de biberons contenant du bisphénol A est interdite dans tous les Etats Membres de l'U.E. à partir du 1er mars 2011. Leur commercialisation à partir du 1er juin 2011.
Un autre point de vue suggère que les produits chimiques appelés obésogènes (présents dans des produits tels que les doublures de canettes, les bouteilles en plastique, les vêtements et les pesticides) entraînent un gain de poids en modifiant les hormones et le métabolisme de manière à favoriser les graisses.
Le tissu adipeux assure des fonctions vitales dans notre organisme : fonctionnement cardio-vasculaire, régulation de la température corporelle, renforcement du système immunitaire, équilibrer le métabolisme et le comportement alimentaire... Pas question donc d'éliminer le plus possible de la masse graisseuse, mais de la réparer. La graisse n'assure toutes ces fonctions vitales que lorsqu'elle va bien, c'est à dire quand elle est présente en quantité raisonnable. C'est la qualité qui compte, pas la quantité!
Dans les facteurs physiologiques qui jouent un rôle déterminant sur l'appétit et la sensation de la satiété, on distinguent deux acteurs principaux : le premier travaille en périphérie au niveau des tissus gras du tube digestif, et le deuxième se trouve dans des centres nerveux spécifiques situés dans l'hypothalamus.
Le tissu gras n'est pas seulement une réserve dont le rôle est de fournir de l'énergie en cas de pénurie, il fabrique aussi des hormones qui fonctionnent comme des signaux à long terme afin de susciter une sensation de satiété. La graisse est désormais vue comme un véritable organe endocrine, capable de sécrétions hormonales, au même titre que la thyroïde ou le pancréas. Près d’une trentaine d'hormones ont déjà été identifiées. Elles interviennent dans des mécanismes aussi divers que l’appétit, l’immunité, la régulation de la pression artérielle ou encore le métabolisme des lipides. Même si ces sécrétions sont faibles à l’échelle de la cellule, le total produit par l’organisme est important vu la masse adipeuse du corps.
L'exemple le plus connu est celui de la leptine : plus on mange, plus on produit de la leptine dans le tissu gras. La leptine sera alors transportée dans le sang vers l'hypothalamus avec le message suivant : les réserves de graisse sont complètes, donc diminuez le sentiment de faim. Par ailleurs, sa sécrétion diminue après une activité physique relativement intense.
Quand pour l'une ou l'autre raison le message n'arrive pas ou mal à destination, le stockage continue et la personne devient obèse. D'ailleurs, chez la plupart des obèses, il existe une insensibilité (résistance) à la leptine dans l'hypothalamus, ce qui provoque une perception trop tardive du signal...
La leptine, à l'inverse de l'adiponectine (voir plus loin), augmente la sensation de satiété et limite donc la prise de poids : plus la masse de graisse est importante, plus cette hormone est sécrétée et augmente la consommation d'énergie par des muscles, en même temps que le déstockage des graisses dans les adipocytes. En outre, la leptine active la réponse inflammatoire et la différentiation de certaines cellules immunitaires telles que les lymphocytes. La leptine sape ainsi l'immunité en installant une inflammation de bas grade chronique.
La prise de poids résulte également d'une diminution de l'expression de l'adiponectine. Normalement l'adiponectine, dont la sécrétion augmente en période de jeûne, ralentît la consommation de sucres par les muscles et en favorise le stockage, en renforçant la sensibilité à l'insuline du foie. Qui plus est, l'adiponectine freine l'inflammation, aide les artères et les veines à s'élargir en cas d'importants flux sanguins (diminue donc la tension artérielle) tandis qu'elle prévient l'apparition de caillots dans les artères. Elle favorise même la formation de nouveaux vaisseaux sanguins dans les tissus et organes insuffisamment irrigués. Des valeurs accrues de CRP (inflammation!) et plus faibles d'adiponectine ont été observées chez le patient obèse.
D'autres éléments opèrent à partir du tube digestif, les entérohormones : les hormones orexigènes (le neuropeptide Y (NPY), la ghréline) qui stimulent l'appétit, et les hormones anorexigènes (la cholécystokinine (CCK), le peptide YY (PYY), le glucagon-like peptide 1 (GLP-1), la leptine), qui réprime l'envie de manger.
Un régime trop strict et rapide réduira donc la production d'hormones anorexigènes (leptine, peptide YY, cholécystokine, amyline, insuline...qui arrêtent la prise alimentaire) et augmentera la production d'hormones orexigènes (telles que la ghréline qui stimulent la prise alimentaire).
Comme toutes ces hormones agissent ensemble sur les deux niveaux, on peut comprendre que nous avons à faire à un système très complexe dans lequel des défauts peuvent survenir.
En outre, d'autres hormones jouent également un rôle important dans le développement de l'obésité :
l'insuline :
agit comme un signal de diminution de la prise alimentaire à long terme (les taux d'insuline circulante sont proportionnels à la masse des tissus graisseux!); toutefois, dans la mesure où les taux d'insuline subissent des ajustements rapides en fonction des apports alimentaires, on peut considérer que l'insulinémie constitue un signal intermédiaire dans la régulation des prises alimentaires à court et à long terme.
l'insuline générée suite à la prise de collations (surtout glucidiques) en dehors des 3 repas principaux inhibe les mécanismes compensatoires et provoque une sensation de faim, même en absence d'hypoglycémie vraie. Chaque fois que vous mangez quelque chose (sucrée ou pas), chaque fois vos taux d'insuline grimpent. Des repas fréquents contribuent donc à grossir!
la sérotonine :
des taux bas conduisent à des "besoins de sucre" irrépressibles (entraînant une assuétude)! Il est possible que sucreries, pâtes ou autres glucides contribuent à faire remonter la sérotonine, le neurotransmetteur à l'origine du sentiment de bien-être.
une alimentation pauvre en tryptophane diminue les taux de sérotonine, ce que le cerveau interprète comme une situation de famine, avec pour résultat une stimulation des centres de l'appétit.
De plus, on a démontré que la concentration de tryptophane dans le sang et par conséquent dans le cerveau régressait pendant un régime : en réponse, le cerveau envoie un message d'appel de nourriture qui ne peut être ignoré.
Cette situation met en place le scénario qui explique pourquoi la plupart des régimes ne marchent pas.
la sérotonine baisse en même temps que les oestrogènes durant la grossesse ou lors de la ménopause.
la dopamine agit sur le poids corporel : en effet, le "hedonic hunger" (l'envie de manger) est stimulé par la dopamine et est influencé par les centres de récompense dans le cerveau. Chez la personne obèse, suite aux faibles taux de dopamine ou à la diminution du nombre de récepteurs D2 dopaminergiques libres, des plus grandes quantités de nourriture seront nécessaires pour stimuler les centres de récompense.
la dopamine agit sur l'envie de bouger : des faibles taux de dopamine réduisent également l'envie de bouger. Chez la personne obèse, on observe également une incidence accrue de "Jambes sans repos".Des médicaments antiparkinsoniens, qui miment l'action de la dopamine, peuvent soulager.
la dopamine agit sur la sensibilité à l'insuline : des faibles taux de dopamine/la présence réduite de récepteurs D2 dopaminergiques libres font que l'organisme réagit plus difficilement à l'action de l'insuline. Ce qui entraîne une élévation plus longue de la glycémie.
des cytokines : des agressions physiques, telles que les infections, les cancers, les maladies inflammatoires peuvent perturber le comportement alimentaire via la libération de cytokines agissant sur le SNC. La plupart des personnes obèses montrent un état inflammatoire chronique et la plupart de ces gens sont trop gros et produisent trop de cytokines, ce qui perturbera le système immunitaire. Inversement, une perte de poids trop forte (régime très strict et rapide, chirurgie bariatrique...) pourra diminuer considérablement la production hormonale (le tissu adipeux = organe endocrinien), en particulier la production d'hormones anaboliques (DHEA, hGH, testostérone, hormones thyroïdiennes...) et de leptine. Avec pour conséquence, une perte de la masse musculaire (et encore moins d'efforts physiques et de consommation énergétique!), du métabolisme basal et une ré-augmentation de la masse adipeuse.
Lors de chaque prise alimentaire, en activant la digestion et le système immunitaire, une réponse inflammatoire postprandiale (post prandial inflammatory response ou PPIR) s'observe. Ainsi, après chaque repas, les taux de cytokines telles que IL-6, TNF alpha et hs CRP s'élèvent. Qui plus est, même le type d'aliment et la fréquence des repas peut les influencer fortement. Nous constatons que:
Par contre, en ingérant plus de gras (acides gras), nous pouvons améliorer notre flexibilité et efficacité métaboliques, permettant une meilleure combustion des graisses. En particulier des acides gras oméga3 et -9 aux propriétés anti-inflammatoires. Toutefois, un régime apportant majoritairement des acides gras oméga6 pro-inflammatoires et de l'acide linoléique (LA), pourrait perturber le bilan des acides gras, augmentant ainsi l'inflammation et la mise en dépôt des graisses (prise de poids).
l'hormone de croissance (hGH, somatotropine) : voir aussi : "Le système hormonal" :
un apport excessif de glucides pendant la journée réduit la production nocturne de l'hormone de croissance. Cette hormone est impliquée dans la régulation de la densité osseuse (stimulation), de la masse musculaire (stimulation) et de la lipogenèse (inhibition). Une carence en l'hormone de croissance induit un déficit en IGF-I, entraînant à son tour une réduction de la masse musculaire, une ostéoporose et une élévation du cholestérol sanguin.
avec l'âge, l'insuline (qui stocke l'excès de sucres sous formes de graisses dans nos cellules) prend le pas sur l'hormone de croissance (qui favorise le muscle) : à terme, cette situation entraîne l'obésité et le diabète.
la vitamine D : aide à dégrader les graisses et à diminuer l'appétit ; en cas de déficience en vit D, trop peu de graisses sont métabolisées. L'obésité à son tour diminue la biodisponibilité de la vitamine D restante. Pour sortir de ce cycle négatif, il faut normaliser les taux de vitamine D. Cette normalisation se présent graduellement lors de la perte du poids, en particulier si > 15% . Une carence en vitamine D est probablement la cause majeure d'une prise de poids lente chez les personnes âgées (> 65a) .
Note :
Une perte de poids de 5 à 10% est souvent recommandée afin de diminuer l'impact des facteurs de risque tels que la tension artérielle, le cholestérol et la glycémie.
On vivait autrefois dans une société de classes basée sur des biens qu'on possédait, et si on ne les possédait pas, on était "affamé". La société actuelle du risque ne se caractérise pas par la présence des biens (goods) mais par celle du risque d'événements néfastes (bads). Nous avons peur de toutes les choses concrètes possibles.
Jadis, le présent - ce que nous sommes, ce que nous faisons - était déterminé par notre passé. Aujourd'hui, le présent est déterminé par l'avenir. Voilà pourquoi nous sommes inquiets : la faim de jadis s'est transformée en angoisse.
L'organisme réagit au stress en favorisant la prise de poids.
Moins de magnésium ---> plus de stress ---> moins de magnésium : un vrai cercle infernal.
Le stress modifie la fabrication de certaines substances : les sentiments de stress et d'angoisse permettent la domination du système nerveux sympathique, stimulant ainsi la libération accrue d'insuline, de cortisol et d'hormones de stress. Toutes ces hormones perturbent le signal de faim et poussent à manger davantage. Leurs taux chroniquement élevés créent un état qui rend difficile la perte de poids corporel, parce que les sentiments de stress et d'angoisse continuent à stimuler le système nerveux symphatique. Manger paisiblement et consciemment permettra d'adopter un style de vie dominé par le système nerveux parasympathique...
le taux de cortisol augmente, ce qui provoque :
une réduction de la sensibilité à la leptine, une adipokine qui renseigne le cerveau sur l'état nutritionnel et inhibe l'appétit : l'organisme traduit alors "carence", et met tout ce qu'il peut en réserve. Les personnes obèses n'en manquent généralement pas, elles sont plutôt résistantes à son activité. Qui plus est, et à l'instar d'autres adipokines, la leptine est pro-inflammatoire, et de plus en plus de données convergent pour indiquer que l'état inflammatoire augmente le risque de dépression.
une augmentation de la fabrication du neuropeptide Y (NPY), substance cérébrale qui stimule la prise alimentaire, favorise le stockage des graisses et la prolifération des nouvelles adipocytes (hyperplasie) (voir aussi : "Entérohormones").
une libération de glucose : la concentration du glucose sanguin joue un rôle crucial dans la production des hormones insuline et leptine :
une libération de glucose entraîne la libération d'insuline :
l'insuline arrête le catabolisme des graisses ; de plus, l'éventuel excès de glucose est stocké sous forme de graisses dans le tissu adipeux (voir : "Insuline").
la production de leptine par les adipocytes est déterminée par les acides gras stockés : lorsque les réserves de graisses augmentent, les taux de leptine augmentent également, entraînant la sensation de satiété ; toutefois, en cas d'obésité, les cellules cérébrales ne perçoivent plus la leptine présente (résistance).
le taux d'adrénaline augmente, ce qui provoque :
qu'on devient agressif, moins convivial et plus angoissé. Et comme en vit déjà stressé, on est en mode cortisol-adrénaline tout le temps. En plus est, l'adrénaline et cortisol sont également hypoglycémiants, ce qui entraîne aussi du stress.
et quand l'organisme est en hypoglycémie, il entre dans un "emergency mode". Ce fonctionnement a 2 propriétés : il va modérer la sécrétion des neurotransmetteurs sérotonine et dopamine ; et il va favoriser l'adrénaline et par contrecoup le cortisol. Pour quelle raison? Parce qu'autrefois, dès que nos ancêtres manquaient du sucre dans le sang, ils devaient partir à la recherche de la nourriture ou aller à la chasse. Mais pour chasser, il faut être agressif. Voilà pourquoi les hormones de la récompense et de la bonne humeur sont mises en sommeil et l'adrénaline est réveillée brusquement.
le taux de la sérotonine, neurotransmetteur cérébral impliqué dans l'humeur et dans la satiété : le dérèglement de sa libération peut créer des fringales et des compulsions sucrées :
si ce neurotransmetteur est mis en sommeil, le centre de la satiété va se retrouver en appel de nourriture et ce dernier va envoyer des signaux de faux faims. Même si on a mangé un demi-heure auparavant, on a faim mentalement. C'est ce qui explique la folie des grignotages et des snacks, menant directement au surpoids.
Le meilleur moyen est de prendre le problème en amont pour mieux gérer le stress ambiant, limiter ses effets sur notre mental et se renforcer pour moins se laisser user.
Apprendre à se détendre, c'est essentiel. Et l'exercice physique (sans élément de compétition) est un déstressant naturel et ne doit certainement pas être oublié.
Outre l'exercice, la relaxation est donc également importante pour perdre du poids.
Le fait de grossir constitue la solution biologique d'un grave conflit de survie : le conflit d'abandon.
Un enfant qui, pour quelque raison que ce soit, se retrouve abandonné par sa mère, court un grand risque de mourir et, face à ce stress aigu, son cerveau inconscient doit trouver une solution, qui pourra être double :
mettre un maximum de choses dans la bouche pour grossir rapidement, et ce sera la boulimie;
lors de la digestion des aliments, stocker un maximum d'énergie dans les graisses, et ce sera le surpoids ou l'obésité, en fonction de la gravité du conflit;
On observe plus fréquemment des problèmes psychologiques chez les enfants obèses . Le surpoids n'est donc pas ici le problème, mais la suite du problème.
Une fois l'obésité installée (l'abondance comme solution à l'abandon), un deuxième conflit s'y ajoute : le conflit de silhouette.
Du point de vue biologique, la solution à un conflit de silhouette ne peut être qu'une nouvelle prise de poids, puisqu'en terme de survie, seule cette solution parait avoir un sens : cette subtilité verrouille le dysfonctionnement et la personne attend en vain, en faisant des efforts énormes, qu'un régime draconien lui fasse perdre du poids pour enfin se trouver belle et solutionner son conflit, alors que c'est l'inverse qui est à faire: solutionner d'abord le premier conflit.
La présence d'un effet yoyo est liée à un sentiment moindre de sa propre valeur, une image corporelle négative et une satisfaction limitée.
Par image corporelle, on entend la perception cognitive des dimensions et de l'aspect de son propre corps et la réponse affective à cette perception.
Chez les patients obèses, les trois composantes de l'image corporelle (perception, cognitif-affectif et comportement) sont perturbées. Les personnes obèses sont moins satisfaites et plus préoccupées de leur aspect physique et évitent plus souvent le contact. Les symptômes dépressifs ont un impact négatif sur la motivation et le comportement social et peuvent ainsi influencer très négativement le traitement de la surcharge pondérale. Ce qui pourra à son tour aggraver une dépression. Une approche cognitivo-comportementale s'impose donc afin de travailler non seulement sur le comportement alimentaire des patients mais aussi sur l'augmentation de leur tolérance émotionnelle, de sorte qu'ils ne mangent pas en réponse à leurs émotions...
Notre organisme a été habitué pendant des millénaires à faire face au manque, il n'est pas adapté à l'abondance. C'est pourquoi l'obésité est devenue un vrai problème de société.
Une glycémie et des taux sanguins d'insuline chroniquement élevés maintient notre organisme dans un état de stockage lipidique. Les graisses ne se déposent pas uniquement dans le tissu adipeux mais aussi dans le foie. Ce dépôt détériore l'action détoxifiante hépatique, entraînant une élévation des valeurs sanguines de LDL-cholestérol et de triglycérides.
La graisse abdominale est une graisse très dynamique : elle s'accumule rapidement mais elle est aussi rapidement dégradée en acides gras libres. Ces acides gras libres migrent via la circulation sanguine vers le foie pour être recyclés en nouveaux acides gras et en sucres. Le foie libère ensuite ces acides gras formés et ces sucres de nouveau dans la circulation sanguine. Plus d'acides gras arrivent dans le foie (= plus la graisse abdominale est importante), plus les taux sanguins de graisses et de sucres sont élevés. Avec comme conséquences, le développement de plaques adipeuses dans les vaisseaux sanguins et du diabète de type 2. En effet, un état d'insensibilisation des récepteurs cellulaires à l'insuline s'installe (résistance à l'insuline), induisant une incapacité pour les cellules hépatiques, musculaires et des tissus périphériques d'absorber le glucose sanguin.
En outre, lorsqu'on consomme des aliments très énergétiques, l'organisme doit emmagasiner l'énergie superflue non dépensée dans le cadre d'une activité physique. La majeure partie de cette énergie est stockée sous forme de graisses dans les adipocytes (cellules graisseuses au niveau de l'abdomen) mais quand ceux-ci sont pleins, les lipides excédentaires (des triglycérides) se répandent dans d'autres tissus, en particulier le foie, les muscles et la région autour du coeur (graisse ectopique). La présence de cette graisse ectopique a été mise en relation avec toutes sortes de problèmes de santé, notamment la résistance à l'insuline et le diabète, l'hypercholestérolémie et l'hypertension : une augmentation de la résistance à l'insuline contribue à l'élévation de la tension artérielle, de même qu'à une activation du système rénine-angiotensine-aldostérone, avec des effets néfastes à long terme sur le cerveau, le système vasculaire, le coeur et les reins. En effet, l'hypertension et l'insuffisance rénale chronique se manifestent souvent chez la personne très obèse...
La graisse ectopique pose également problème quand les cellules musculaires essaient de les utiliser pour générer de l'énergie. Chez les personnes atteintes d'obésité, l'efficacité de ce processus est sensiblement réduite, probablement parce que leurs mitochondries fonctionnent avec une capacité réduite, produisant des lipides à moitié brûlés. Et ces lipides à moitié brûlés agissent comme un aimant sur les espèces oxygénées activées (EOA, ou espèces réactives à l'oxygène (ROS), comme les radicaux libres et les peroxydes, qui provoquent alors une détérioration des cellules musculaires. Ce stress oxydant favorise le développement de l'insulinorésistance au niveau cellulaire.
Lorsque cette graisse ectopique est en outre contaminée par des POP (polluants organiques persistants), les organes sont exposés à un assaut toxique direct.
La graisse ectopique perturbe le métabolisme hépatique entraînant une élévation de la production de lipoprotéines riches en triglycérides d'une part et du glucose d'autre part. Ainsi trop de féculents transforment notre foie en foie gras! En produisant des TAG, elle entraîne à terme une NASH (Non alcoholic steatohepatitis), tueur silencieux. En effet, elle représente une complication de l’obésité caractérisée par l'accumulation de graisses dans le foie, qui s’accompagne de stress oxydant et d'inflammation (voir : "La stéatose hépatique").
Note :
Les enzymes cytochromes P450 (enzymes CYP) sont des enzymes actives dans le foie et les intestins, impliquées dans le métabolisme et la conversion e.a. de médicaments. Le surpoids/Obésité peut freiner l'activité des enzymes CYP3A4, CYP1A2 et CYP2C9 et augmenter l'activité de la CYP2E1. Une perte de poids peut par contre stimuler l'activité de la CYP3A4 .
La graisse ectopique stimule la libération de différentes hormones et la production d'une série de substances inflammatoires : cela peut conduire à l'aggravation de la résistance à l'insuline ; ces substances aggravent aussi le dysfonctionnement endothélial, ce qui résulte en une accélération de l'athérosclérose. A terme, cet état inflammatoire entraîne du diabète et des maladies cardiaques.
Enfin les adipocytes dans la graisse ectopique fabriquent l'angiotensinogène (qui, fabriqué en excès, peut conduire à une élévation de la tension artérielle) et l'inhibiteur de l'activateur du plasminogène (PAI-1), une substance qui entraîne les thrombes.
Mais les graisses pourraient faire pire : une alimentation riche en graisses pourrait modifier la composition de la flore intestinale en diminuant les bifidobactéries. Cette diminution aura pour effet d'augmenter la perméabilité intestinale et de laisser passer des lipopolysaccharides (LPS), un constituant de la paroi de certaines bactéries (voir "L'absorption alimentaire" et le "Leaky Gut Syndrome (LGS)"). Leur passage dans le sang déclenche une inflammation du sang et du foie (vu chez la souris). Cette inflammation pourrait être à l'origine de l'obésité et de la résistance à l'insuline qui mène au diabète.
Une des premières conséquences de la prise de poids est donc la résistance à l'insuline ; l'action normale de l'insuline est alors perturbée.
La résistance à l'insuline fait partie du "syndrome métabolique", caractérisé par une constellation d'anomalies métaboliques qui contribuent au développement des maladies cardiovasculaires, du diabète de type 2 et de ses complications, et de lithiases biliaires.
Les différentes composantes du syndrome métabolique (résistance à l'insuline, dyslipidémie, hypertension, obésité abdominale) sont à leur tour des causes sous-jacentes communes aux maladies en question.
Dans l'organisme, une hyperglycémie chronique peut glyquer une plus grande partie des protéines (addition de glucides aux chaînes peptidiques). Ansi, chez le diabétique, la valeur sanguine d'HbAc1 est généralement augmentée (l'HbAc1 représente le pourcentage d'hémoglobine glyquée). Qui plus est, les protéines dans le collagène (muscles et articulations) et dans l'élastine (peau) peuvent être gluquées, ce qui les rendent plus fragiles et moins élastiques (plus raides).
Même les anticorps (immunité) peuvent être glyqués, modifiant ainsi leurs propriétés. Les personnes en surpoids souffrent donc plus d'allergies et de maladies auto-immunes, en particulier si elles sont diabétiques. Et parce que leur système immunitaire ne fonctionne plus de façon optimale, elles sont plus facilement victime de cancer ou d'infections (bactéries, virus tels que Covid-19).
Les cellules graisseuses (adipocytes) sont entourées par des cellules impliquées dans les réactions inflammatoire et immunitaire : les macrophages et les lymphocytes T. Plus nombreuses chez les obèses, elles se disposent en couronne autour de chaque adipocyte. Macrophages et lymphocytes T contribuent à leur destruction lorsqu'ils sont trop volumineux (les adipocytes veillissants sont alors remplacés par d'autres, plus jeunes et plus nombreux) et entretiennent également un foyer inflammatoire, qui augmente le risque de pathologies liées au surpoids comme le diabète ou les troubles cardio-vasculaires. Le fait d'être en surpoids ou obèse augmente la production de certains messagers immunitaires pro-inflammatoires (les cytokines TNF, IL-1, IL-6...) ainsi que la sécrétion de l'hormone pro-inflammatoire, la leptine. Les niveaux de la protéine C-réactive (CRP) ont également tendance à s'élever.
Les personnes qui souffrent de surpoids présentent souvent un risque accru de lombalgies, de coxalgies, de gonalgies, de dyspnée, d'apnées du sommeil, de stéatose hépatique, de BPCO, de reflux gastro-oesophagien, d'hyperuricémie (goutte), de troubles de la fertilité (diminution de la concentration et du nombre de spermatozoïdes/troubles d'ovulation), de thromboses, d'Alzheimer et de Parkinson, et de différents cancers tels que cancer du col d'utérus, du sein et de l'endomètre après la ménopause, du pancréas, de la prostate, du rein, du côlon... (60% de tous les cancers pour l'American Cancer Society). Une diminution plus prononcée des taux de testostérone a également été constatée.
En cas de souhait de grossesse : idéalement, le traitement de l'obésité commence immédiatement et peut inclure des modifications du mode de vie, une pharmacothérapie et une chirurgie bariatrique, en fonction de la situation. Une évaluation des fonctions hépatique, cardiaque, respiratoire et thyroïdienne, ainsi qu'un profil lipidique complet, sont recommandés avant la grossesse. Si la patiente se présente après la conception, il est fortement recommandé de procéder à un dépistage précoce du diabète de type 2 à l'aide d'un test d'hémoglobine glyquée.
Pour traiter le surpoids (IMC < 30), voir : "Le style de vie type, le régime amaigrissant" et "La restriction calorique".
Par contre, le traitement d'obésité (IMC > 30) nécessite l'intervention d'un médecin-nutritionniste. Et pour mieux aider à gérer leur obésité, il n'y a que l'approche multidisciplinaire qui ait fourni les preuves scientifiques validées de son efficacité.
Des études ont démontré que ce n'est pas en ménageant nos patients à propos de leur "embonpoint" que nous les aidons à perdre du poids. Il faut appeler un chat un chat ! : "Vous êtes trop gros ! Il faut maigrir !" .
Traitement non médicamenteux :
Puisque surpoids et obésité ont des origines aussi bien physiologiques que psychologiques, neurologiques, génétiques, sociales et environnementales, une large gamme de mesures existe pour combattre ce fléau.
A l'heure actuelle, les résultats de la prise en charge de l'obésité n'ont rien de réjouissant : malgré l'offre inépuisable de régimes de toutes sortes, un résultat durable est le plus souvent une utopie. Souvent, le seul résultat est l'effet yoyo bien connu.
Des suppléments de l'acide gras essentiel DHA aident à contrer l'inflammation tissulaire adipeuse (ou lipo-inflammation) qui est à la base de l'effet yoyo bien connu après un régime. En effet, l'augmentation de la masse adipeuse entraîne un processus inflammatoire cellulaire. Cette inflammation stimule l'envie de manger. Lorsqu'on ne soigne pas l'inflammation tissulaire adipeuse, les personnes qui suivent un régime amaigrissant risquent une reprise de poids lorsqu'elles arrêtent le régime.
Vu la nature de la problématique, l'accompagnement devra être axé sur l'acceptation des limites et du fait que l'obésité est une maladie chronique qui ne peut pas être traitée mais plutôt modulée (traitement vs gestion). L'obésité ne se guérit pas (ce n'est pas une maladie), elle se gère. Une surcharge pondérale modérée n'a pour la plupart du temps pas de conséquence pour la qualité de vie qui peut être préservée en maintenant un poids modéré.
Le combat doit être mené sur plusieurs fronts : les troubles alimentaires, physiques et de la personnalité, les facteurs de stress psychosociaux et les troubles d'adaptation méritent tous une approche différente dans le cadre du traitement. Associée à un régime protéiné et à une activité physique, la thérapie cognito-comportementale (TCC) semble avoir une influence significative sur le poids et la co-morbidité psychologique. La TCC vise à obtenir une modification du comportement et à apprendre à penser et à gérer autrement la perception de son corps, l'alimentation et l'activité physique.
En effet, si nos émotions influencent la prise de poids, les régimes influent en retour sur nos émotions. Les changements d'alimentation survenant pendant un régime seraient ainsi à l'origine de stress, voire de déprime. En réalité, il ne s'agit pas de véritable addiction à certains types d'aliments, mais d'une addiction comportementale. Celle-ci consiste à éviter des émotions pénibles par la mise en place d'un comportement entraînant des sensations intenses. L'appétence aux produits gras-sucrés étant bien évidemment renforcée par les interdits portant sur ces aliments durant notre enfance.
Des adaptations diététiques peuvent par contre modifier la flore intestinale existante, et stimuler le métabolisme et l'immunité. En effet, d'une même quantité d'aliments, certaines personnes absorbent plus de calories que d'autres, dépendant de leur microbiote . Des bactéries qui font grossir, telles que la Methanobrevibacter smithii, si présentes en quantités importantes, peuvent provoquer une prise de poids, en absorbant les calories alimentaires d'une façon super efficace .
Adaptations diététiques > Composants alimentaires > Modifications du microbiote > p. ex. Prise ou perte de poids.
Le fait de maigrir en respectant un apport sain entre les masses musculaires et adipeuses (quand on perd 3kg de graisses, on perd également 1kg de muscles) et associé à des modifications au niveau des habitudes de vie néfastes (qui causent en premier lieu les kilos superflus) a effectivement des conséquences positives : une perte de 10kg chez des obèses résulte en :
une diminution :
de la mortalité globale de 20%
de la mortalité liée au diabète de 30%
de la tension artérielle systolique de 10 mmHg
de la tension artérielle diastolique de 20 mmHg
de la glycémie à jeun de 50%
du cholestérol total de 10%
du cholestérol LDL de 15%
des triglycérides de 30%
des marqueurs de l'inflammation (cytokines, CRP) et de la résistance à l'insuline
Les modifications de comportement qui semblent importantes pour une perte durable du poids sont les suivantes :
un contrôle flexible du comportement alimentaire
un rythme de repas régulier avec 3 repas par jour
une qualité de la nourriture (voir : "La pyramide alimentaire")
des circonstances dans lesquelles les repas sont pris : position assise, sans divertissements (TV, lecture...), en prenant son temps, sans stress...
des quantités adaptées de nourriture (prévoir des portions plus petites ou manger dans une assiette à dessert au lieu d'une assiette plat classique...)
bouger, bouger, bouger : pour stimuler le métabolisme et pour regagner la masse musculaire perdue
Manger moins (ou changer ses habitudes alimentaires) et plus bouger physiquement n'est pas si facile que ça. Bouger normalement n'aide pas à maigrir mais aide à oxygéner les tissus, à évacuer les toxines et à rester souple. Et il faut déjà bouger de façon intensive afin d'augmenter la masse musculaire et donc le métabolisme basale...
En fait, bouger plus est beaucoup moins efficace que manger moins pour perdre du poids. On mange en quelques minutes un croissant au beurre (de 100g) qui contient environ 400 kcal. Pour brûler ces 400 kcal, il vous faudrait courir 50 minutes sur un tapis roulant.
Manger moins est donc plus efficace que bouger plus!
Lire aussi : "Le style de vie type".
Mentalement il faut aussi changer ! Votre appétit n'est plus uniquement dirigé par une faim physique. Ce sont nos mauvaises habitudes alimentaires qui nous dirigent. La décision de manger se prend dans notre cerveau, sans consulter notre volonté. Ainsi, à votre faim physique s'ajoute une faim mentale artificielle provoquée par une influence inconsciente (éducation, attentes, pression sociale, associations psychologiques, émotions, publicité, média...). Vous n'êtes plus le seul maître à bord!
Maigrir d'une façon durable nécessite de changer cette influence inconsciente... Reprendre le contrôle. Si nécessaire avec l'aide de l'hypnose (hypnothérapie)...
Traitement médicamenteux :
Dès les années 60, la découverte chez la souris de gènes contrôlant l'appétit a commencé à faire du surpoids un problème médical et a ouvert un nouveau marché économique.
Quatre molécules sont/étaient disponibles sur le marché : fenfluramine, sibutramine, orlistat, rimonabant. Avec l'arrivé récent de GLP-1 analogues :
en 2012, la FDA a approuvé la lorcasérine et une association phentermine/topiramate sous forme retard, pour le traitement des patients à l'IMC ≥ 30, ou ≥ 27 avec des comorbidités. Les études réalisées à son sujet concluent dans son efficacité, avec une réduction significative du taux de CRP (marqueur de l'état inflammatoire chronique qu'entraîne l'obésité, avec ses conséquences cardiovasculaires), du poids, de l'incidence du diabète de type 2, des apnées du sommeil, des besoins en médicaments à visée cardiovasculaire, et des signes d'atteinte de la fonction hépatique .
Le rimonabant, développé dans les années 2000, n'a jamais été commercialisé aux Etats-Unis en raison du risque psychiatrique et a été retiré du marché en Europe pour cette raison.
le cétilistat constitue une autre piste possible. Son mécanisme d'action est comparable à celui de l'orlistat. Apparemment grevé de moins d'effets secondaires et donc soutenu par une meilleure compliance, il a été approuvé au Japon pour le traitement des patients obèses qui présentent à la fois un diabète de type 2 et une dyslipidémie .
des bons résultats ont également été obtenus avec certains médicaments antidiabétiques tels que metformine (améliore la sensibilité à l'insuline, diminue la gluconéogenèse au niveau du foie) et avec des GLP-1/incrétine analogues tels que liraglutide et sémaglutide (voir "Entérohormones", stimulent la sécrétion insulinique, diminuent la sécrétion glucagonique en réponse à une hyperglycémie).
Des antidiabétiques sont désormais utilisés "off-label" chez les patients obèses (IMC > 30) : sémaglutide (Ozempic°, Rybelsus°), tirzepatide (Mounjaro°, Zepbound°). Les GLP-1 analogues :
Il s'agit d'une hormone de satiété propre à l'organisme, sécrétée par les intestins après les repas, qui est perturbée chez les personnes atteintes de diabète et d'obésité. Le sémaglutide agit sur une combinaison de facteurs, notamment la vidange gastrique, la production d'insuline, le sentiment de satiété du cerveau et un certain nombre d'autres facteurs moins connus. En cas d'obésité, une réduction de poids d'au moins 15 % est nécessaire pour prévenir également les maladies cardiovasculaires, l'apnée du sommeil et les cancers liés à l'obésité. Le sémaglutide semble également présenter un avantage cardiovasculaire évident chez les patients diabétiques et peut-être aussi chez les patients obèses.
L'amycrétine, encore expérimentale, est - en termes simples - une combinaison de semaglutide et d'amyline, une hormone qui, comme l'insuline, est également sécrétée par le pancréas. L'amyline augmente la sensation de satiété (cerveau) et réduit le poids. Il s'agit donc d'un "double agoniste" qui combine les effets de deux hormones intestinales. On ne sait encore rien des éventuels effets secondaires.
Le médicament est également une bonne solution pour les personnes qui ne peuvent pas bénéficier d'une chirurgie de l'obésité, comme les patients cardiaques ou ceux qui ont déjà subi une chirurgie gastrique. Avec le tirzepatide, 23 % des sujets des études ont atteint une réduction de poids de 30 %. Ce chiffre est déjà proche des effets bénéfiques de la chirurgie, qui entraîne une perte de poids de 40 %.
Les patients prenant la dose la plus élevée de tirzépatide ont perdu environ 21 % de leur poids corporel en 72 semaines , contre environ 15 % pour les patients sous sémaglutide après 68 semaines. Mais il était difficile de faire une comparaison directe sans une étude portant sur les deux médicaments, qui font partie d’une nouvelle classe de médicaments appelés GLP-1.
Les médicaments GLP-1 imitent une hormone qui aide à réduire la consommation alimentaire et l’appétit. Cependant, le tirzépatide imite également une deuxième hormone , appelée GIP, qui, en plus de réduire l'appétit, améliorerait la façon dont l'organisme décompose le sucre et les graisses.
L'obésité infantile est une maladie très complexe. Toutes sortes de facteurs jouent un rôle : l'environnement, le métabolisme, les hormones et l'aspect mental. Une seringue seule ne vous sauvera pas. L'efficacité du sémaglutide dépend de l'individu. Pour certains, les kilos disparaissent rapidement, pour d'autres, ils ne font rien du tout et ils doivent arrêter au bout de trois mois.
Les adolescents obèses souffrent très souvent de complications. Un sur cinq souffre d'hypertension artérielle, un sur trois de lésions hépatiques et de dépôts graisseux. Les études sur les injections de semaglutide chez les jeunes montrent que non seulement le poids diminue, mais aussi les complications. Il est à craindre que la frénésie d'amaigrissement n'enfonce encore davantage les jeunes dans le marasme des normes corporelles irréalistes sur les médias sociaux.
Attention : pour maintenir la perte de poids obtenue, une administration continue de ce médicament est nécessaire (à vie). Ce n'est pas LA solution. L'accent doit être mis sur un mode de vie sain. Les médicaments amincissants, en particulier pour les enfants, ne devraient jamais être le premier recours.
Le problème sous-jacent de l'obésité réside principalement dans la surconsommation d'aliments ultratransformés. Nous avons besoin d'une alimentation meilleure et plus saine, pas d'encore plus de médicaments...
Ce que peu de gens savent, c'est que ce médicament amaigrissant sémaglutide ne réduit pas seulement la masse graisseuse, mais semble également réduire la masse musculaire. La perte de masse musculaire signifie que vous consommez moins d'énergie au repos, ce qui vous fait reprendre rapidement du poids...
La lipo-aspiration :
Ce type d'intervention est destiné aux femmes de poids normal, avec des excédents de graisse génétiquement programmés et très localisés (stéatomérie) : culotte de cheval, hanche, ventre, intérieur des cuisses et des genoux. Ce type de graisse résiste souvent aux régimes et aux massages. En outre, elles doivent avoir une bonne qualité de peau, tonique et élastique, pour se redraper sur la silhouette après l'intervention.
Cette technique ne permet pas de perdre du poids et ne remplace donc pas un régime en cas de surcharge pondérale. On peut aspirer au maximum 2 à 3 litres de graisses. Les effets sont durables pour la culotte de cheval. En revanche, le volume des adipocytes restantes pouvant augmenter dans des proportions importantes, une bonne hygiène de vie (une activité physique et une alimentation équilibrée) est indispensable pour pérenniser les résultats.
La cryolipolyse :
La cryolipolyse (Coolsculpting) provoque une lipolyse de la graisse sous-cutanée grâce à l’application du froid. Ce froid cristallisent les cellules graisseuses qui vont être éliminées naturellement par l’organisme en deux ou trois mois. Cette technique présente peu d'effets indésirables : seulement quelques ecchymoses ou rougeurs sur le site d'application. Elle apparaît comme une alternative efficace à l'opération chirurgicale. Cependant, elle ne s’adresse pas aux personnes ayant beaucoup de graisses à perdre mais plutôt à celles ayant des petits bourrelets localisés, tenaces, qui malgré des efforts diététiques et la pratique du sport, ne sont pas délogés.
La chirurgie en dernier recours :
En cas de surpoids modéré, ça va encore : le respect d'une alimentation équilibrée et une activité physique régulière permettent de perdre sans trop de difficultés l'excédent de poids. Par contre, en cas de surcharge pondérale sévère, le défi devient beaucoup plus complexe à relever. Pourtant, c'est dans ces situations que l'amaigrissement revêt une importance cruciale. Mais les échecs sont nombreux, qu'ils portent sur la capacité à perdre du poids, ou à le maintenir par la suite, et à long terme, à un niveau acceptable. C'est dans ce contexte que se manifeste tout l'intérêt de la chirurgie bariatrique (la chirurgie spécifique à l'obésité morbide : anneau gastrique, by-pass...). Elle n'est envisagé que chez des personnes ayant un IMC supérieur à 40 ou à partir de 35 en présence d'autres facteurs de risques ou de pathologies associées, chez des adultes entre 18 et 65 ans. Il s'agit en général d'interventions qui réduisent le volume de l'estomac. Elles obligent à réduire et à fractionner la prise alimentaire. En outre, la perte de poids et sa maîtrise ultérieure peuvent grandement contribuer à gérer le syndrome d'apnées obstructives du sommeil (voir aussi : "Les troubles du sommeil"), soit à atténuer le syndrome, soit à tout le moins à en freiner l'aggravation.
Selon l'OMS, l'épidémie silencieuse d'obésité tuera probablement dans les 10 prochaines années (---> 2018) 338 millions d'individus. Les dangers les plus graves qui menacent les pays occidentaux ne sont pas le terrorisme international mais le tabagisme, un mauvais mode d'alimentation et le manque d'exercice.
L'OMS et la plupart des pays européens ont signé en 2006 une charte sur la lutte contre l'obésité. Cette charte considère que l'épidémie d'obésité est réversible, et
qu'il faut accorder une attention particulière aux groupes vulnérables tels que les enfants et les adolescents, dont l'expérience ou la crédulité ne doit pas être exploitée dans le cadre d'activité commerciales ;
que l'impact sur les objectifs de santé publique devrait être une considération prioritaire lors de l'élaboration des politiques économiques, ainsi que les politiques en matière de commerce, d'agriculture, de transports et d'urbanisme.
C'était en 2006. Rien n'a changé depuis lors. Sauf que la responsabilité a été passée de la politique à l'industrie alimentaire... Incroyable mais vrai!
Toutefois, l’autorégulation défendue par l’industrie agro-alimentaire ne fonctionnerait pas. Pour preuve, 80% des spots TV ciblant les enfants vantent encore des produits (trop) gras et (trop) sucrés. Et si leur nombre a diminué pendant les émissions infantiles, 93% de ces réclames figurent désormais sur les écrans à toute heure de la journée. La conséquence ne s’est pas fait attendre. L’association de consommateurs a comparé les résultats de deux études menées en 2006 et en 2010. A la maison comme à l’école, le contenu des assiettes et des cartables des enfants est moins sain aujourd’hui qu’en 2006. La proportion de produits gras et sucrés consommés pour le petit-déjeuner notamment, a progressé de 17% ! Et dans les cours de récréation, 76% des goûters et en-cas sont trop riches en sucres et/ou en matières grasses… .
L'interdiction de la publicité pour les produits gras, salés ou sucrés destinés aux enfants et aux adolescents, l'étiquetage nutritionnel et la taxation des boissons sucrées figurent parmi les mesures les plus efficaces pour lutter contre la surcharge pondérale et l'obésité. Cependant, pour améliorer leur acceptabilité et renforcer l’effet sur les moins aisés, ces mesures peuvent potentiellement être jumelées à des subventions des aliments sains ou à des chèques alimentaires.
Voir aussi : "L'acte alimentaire".
La prévention de l'obésité doit être démédicalisée. Ce qui est important, c'est la revalorisation de la culture culinaire, en mettant l'accent sur les aspects positifs des régimes alimentaires qui ne favorisent pas le développement de l'obésité tout en tenant compte des "plaisirs de la table".
Un relevé alimentaire pour prendre conscience de ce qui est porté à la bouche aussi bien en quantité qu'en qualité.
Matin, midi, soir, vous mangez quoi, à quelle heure?
Du beurre, quel type de beurre? Avec de la confiture?
Des féculents, lesquels?
Qu'est ce que vous buvez? Avec du sucre?
Dans la matinée, l'après-midi ou le soir devant la télé, êtes vous sûr de rien manger?
La nuit, vous relevez-vous pour manger?
...
La clé est de mieux structurer ses repas, avec moins d'hydrates de carbone, plus de protéines (poisons, viandes, oeufs, légumineuses...) et plus de bonnes graisses. Il faut en manger davantage lors des repas.
Lire aussi : "Le nutribilan".
Manger mieux :
Certains obèses mangent relativement peu mais mal : la peur de grossir se traduit par une restriction alimentaire; on mange à tous les repas, mais trop peu et pas assez de tout, avec la mauvaise habitude de supprimer féculents et graisses. On mange pour créer des émotions positives ou neutraliser les négatives et pour apaiser les angoisses. Résultat, ces féculents et graisses sont stockés au lieu d'être dépensés. Le métabolisme de base est si bas que les moindres écarts font grossir. Sans compter que le stress généré entraîne de fortes envies de sucré et de grignotage (la consolation). Faire tout le temps attention n'est pas bon.
Après avoir consulté un nutritionniste, on se rend compte qu'en réalité, pour maigrir, on ne doit pas se restreindre davantage : au contraire, mais manger plus, et mieux!
Une alimentation plus riche en protéines (Hydrates de carbone 50%, Graisses 30% et Protéines 20%) est indiquée. Elle entraîne une perte de poids plus importante (et également une amélioration plus prononcée de la résistance à l'insuline, importante dans la prévention du diabète).
Toutefois, en cas d'installation d'un syndrome métabolique ou de diabète, un régime cétogène (p. ex. H05 - G75 - P20, correspondant à un ratio 3:1 ou 4:1 entre Graisses et le couple Protéines + Hydrates de carbone) peut être indiqué.
Apprendre à manger sainement demande du temps. Et seule une alimentation équilibrée et variée, alliée à une activité physique même légère, permet d'obtenir le corps en forme. Brûler les calories par le sport augmente le rythme auquel l'organisme les utilise : plus nous avons de masse musculaire, plus nous brûlons de calories, même au repos.
Manger équilibré, c'est d'abord cuisiner! La sélection de la recette, la recherche des ingrédients (saisonniers), la réalisation de la recette, la préparation (cru, à la vapeur...), l'assaisonnement, la présentation... : ce sont souvent les plus gourmands et passionnés des aliments et de leur cuisine qui ont le plus l'équilibre alimentaire et nutritionnel à portée de mains.
Pas la peine de faire des comptes d'apothicaire, de calculer minutieusement la moindre petite calorie. Un seul conseil : manger équilibré.
Et pourquoi pas adopter un régime alimentaire (plus) végétale? Le fait d'adopter une alimentation de type "plant-based" constituée de nombreux aliments d'origine végétale (céréales et féculents complets, fruits, légumes, légumineuses, alternatives végétales à la viande) et incluant encore des quantités raisonnables d'aliments d'origine animale permettant de contrôler plus facilement son poids corporel (IMC plus faible).
Un régime pauvre en hydrates de carbone mais riche en protéines et graisses d'origine végétales réduit le risque de décès de 20% et le risque de mourir suite à des affections cardiovasculaires de 23% .
Les régimes pauvres en glucides (low-carb) ont été pratiqués pendant 150 ans par les personnes en surpoids, avant d’être stigmatisés à partir des années 1960, au moment où les nutritionnistes se focalisaient sur les graisses, notamment saturées, et leur influence sur le cholestérol. Depuis les années 1960 les pouvoirs publics de la plupart des pays conseillent de consommer des féculents (produits céréaliers, pommes de terre...) à tous les repas. Pour maigrir, il faudrait réduire graisses ou calories. Les régimes pauvres en glucides étaient considérés comme des pratiques sans fondement scientifique.
Après plus de deux années de travail, les experts du SBU (Conseil suédois pour l'évaluation des technologies de la santé) ont réhabilité les régimes pauvres en glucides pour perdre du poids .
Un régime à base de légumes, fruits, légumineuses, noix, graines, pépins, germes, soja, champignons, huile de lin et huile d'olive correspond parfaitement. Il fournit beaucoup de fibres, enzymes, vitamines, minéraux et de phytonutriments, qui jouent un rôle vital dans tout le métabolisme.
D'après l'étude EAT (Eating and Activity among Teens), le fait de prendre ses repas en famille à l’adolescence -quelle que soit la fréquence- est associé à une diminution du risque de surpoids et d’obésité .
En effet, le fait de prendre ses repas en famille :
renforce les liens affectifs entre les membres de la famille et fournit aux ados un environnement favorable à la régulation des émotions ; ils sont alors plus à-mêmes de réguler leur comportement alimentaire.
les ados sont plus susceptibles de manger sain dans le cadre familial, les fruits et légumes étant généralement plus facilement consommés dans ce contexte.
ils bénéficient également du modèle parental en ce qui concerne le comportement alimentaire sain, et reconnaissent plus facilement les indices de satiété.
Voir : "L'acte alimentaire",
"Les associations alimentaires",
"Le pouvoir satiétogène et son timing"
"Le régime type, le timing et la composition des repas"
Digérer mieux :
La biodisponibilité d'une substance alimentaire dépend de sa mastication. Une substance non ou insuffisamment mâchée transitera directement via l'estomac (qui ne remplacera jamais l'action de mâcher) dans les intestins. A terme, le "Leaky Gut Syndrome" (LGS) peut se développer.
L'estomac n'est pas seulement responsable pour la sécrétion de la pepsine, une enzyme protéolytique activée par l'acide gastrique, mais aussi pour la production de l'acide chlorhydrique. Toutefois, lorsque les aliments ne sont pas assez mâchés, la production d'acide chlorhydrique sera insuffisante pour digérer le bol alimentaire (lourdeurs d'estomac, renvois). Même scénario après la prise d'un médicament antiacide.
Confronté à des molécules anormalement grandes (toxines), le foie est l'organe le plus sollicité dans le LGS. Le stress ainsi provoqué peut entraîner un état inflammatoire chronique (voir aussi : "Les conséquences d'un déficit de digestion").
C'est dans l'intestin que les enzymes hépatiques et pancréatiques, indispensables à la digestion, sont libérées. Les sensations de flatulence sont souvent dues aux gaz créés au niveau du gros intestin par la fermentation des mauvaises bactéries intestinales qui se développent de manière excessive (grâce à la présence des molécules maldigérées). Des maladies telles que l'eczéma, le psoriasis, les affections chroniques... peuvent se développer ainsi. Mieux vaut prendre le temps de bien manger en mâchant longuement.
Un état parfait des intestin est primordial pour la santé de l'organisme : d'une part, les intestins assurent l'absorption des substances alimentaires et d'autre part, ils forment une barrière imperméable aux toxines et aux micro-organismes. En outre, 80% de notre système immunitaire est logé dans les intestins.
La digestion des graisses (lipolyse) devient moins évident dans un milieu acide. Ce qui rend la perte du poids plus difficile, et la prise du poids plus facile.
"Les aliments acides, acidifiants et alcalinisants",
La gestion de ses émotions :
Manger n'est jamais neutre : les femmes en particulier subissent des variations de poids à gré de leurs humeurs. Et contrairement à ce que beaucoup imaginent, perdre leurs kilos en trop ne va pas les débarrasser de leur mal-être. D'autant moins si ce mal-être a provoqué la prise de poids.
Si on ne travaille pas la gestion de ses émotions, il y a peu de chance que l'amaigrissement s'inscrive dans la durée.
On ne mange pas en été comme en hiver : la météo influe sur nos menus. C'est pareil pour notre météo intérieure. Elle joue non seulement sur nos apports alimentaires mais également sur nos dépenses caloriques. Lorsqu'on se sent mal dans sa peau, on a tendance à moins bouger et donc, à moins éliminer.
Le métabolisme intervient aussi dans une surcharge pondérale : certaines personnes brûlent davantage leurs graisses lorsqu'elles sont stressées. Pour d'autre c'est le phénomène inverse. Chaque passage difficile est alors synonyme d'une prise de poids.
Parmi les émotions qui alourdissent le corps et l'esprit figurent la peur, la tristesse, l'ennui, la colère, la jalousie et l'envie, les remords et les regrets, le sentiment de vide ainsi que la joie, le succès et le bonheur. C'est rarement une seule émotion qui fait manger mais un noeud psychique qu'il n'est pas toujours aisé à démêler. Certaines émotions peuvent être installées depuis tellement longtemps qu'on n'a pas de souvenir de nous fonctionnant autrement. Plus le repérage des émotions se fera tardivement, plus il sera difficile de s'en départir mais pas impossible pour autant.
Afin apprendre comment exprimer ses sentiments autrement qu'à travers son alimentation, une psychothérapie peut faire des merveilles. Le travail accompli permet de lâcher prise et de changer le regard sur soi. Une femme qui s'accepte rayonne et plaît. Une femme amoureuse et aimée est belle.
Le sport option anti-gras :
Choisir un sport d'endurance à une intensité moyenne (après avis médical) : la course à pied, la marche rapide, la natation, le vélo...
Privilégier la durée : durant au moins 30' chaque jour (le corps ne puise dans ses réserves adipeuses qu'au bout de 25'...). Une demi-heure de marche à un rythme soutenu correspond à environ 4000 pas. Une étude a montré que les participants qui faisaient environ 8 200 pas par jour étaient beaucoup moins susceptibles de devenir obèses. Autre bonne nouvelle pour les personnes en surpoids : elles pourraient réduire de moitié le risque d'obésité si elles faisaient 2 400 pas de plus par jour. Cela représente donc environ 11 000 pas par jour... .
Miser sur la régularité : mieux vaut 1 x par jour 30' qu'1 x par semaine pendant 2 heures ; en outre, mieux vaut 1 x par semaine pendant longtemps que 3 x par semaine pendant seulement 3 mois et puis plus rien.
Penser qualité plutôt que quantité : soigner ses mouvements, et, surtout, sa respiration. Le meilleur exercice de musculation du ventre est la respiration abdominale. Elle chasse les tensions et tonifie le muscle transverse, qui entoure tout l'abdomen et forme un corset naturel.
La pratique régulière d’au moins 30 minutes d’activité physique permet, associée à une alimentation équilibrée, de réduire le risque de survenue de problèmes tels que les maladies cardiovasculaires ou encore l’obésité. Néanmoins, pour les personnes ayant un mode de vie sédentaire, il semblerait que cela ne suffise pas. L’idéal serait que les personnes présentant un mode de vie inactif (< 5000 pas par jour) intègrent davantage d’activité physique dans leur routine et ce tout au long de la journée (aller au bureau à pied, prendre les escaliers, aller voir un collègue dans son bureau plutôt que de lui téléphoner ou de lui envoyer un mail...), afin d'arriver à au moins 10.000 pas par jour. Bien que ces gestes simples ne permettent pas d’observer de grands changements devant le miroir, ils pourraient contribuer de manière significative au maintien du poids sur le long terme.
La meilleure façon d'accélérer votre métabolisme est d'augmenter votre masse musculaire par des exercices de renforcement musculaire. En effet, plus vous avez de muscles, plus votre métabolisme travaille dur au repos. En effet, lorsque vous utilisez vos muscles, ils commencent à se réparer par la suite. Même si vous ne faites rien, votre corps travaille en coulisses. Vous dépensez donc plus d'énergie au repos. En d'autres termes, votre métabolisme de base augmente.
Toutefois, à partir de 50 ans, la masse musculaire diminue de plus en plus rapidement. Cette situation n'est pas idéale pour le métabolisme. Plus nous vieillissons, plus il est important d'entretenir et de renforcer nos muscles. La principale clé pour maintenir votre métabolisme est donc de bouger, bouger, bouger.
Limiter fortement la consommation de sucres rapides et d'alcool. Ils perturbe la glycémie, ce qui oblige le pancréas à produire davantage d'insuline pour stabiliser le pic de sucre. Or, on sait que l'insuline favorise le stockage des graisses...
---> Manger sainement et régulièrement et faire de l'exercice, ce n'est qu'ainsi que vous aurez un impact direct sur votre métabolisme.
Voir aussi : "Bouger, bouger, bouger".
Pour savoir le nombre de pas que vous réalisez quotidiennement, vous pouvez utiliser un podomètre.
Autres habitudes alimentaires et comportementales qui stimulent la prise du poids :
manger des produits light, pauvres ou sans graisses : souvent, les graisses ont été remplacées par des sucres qui se digèrent rapidement et ne coupent pas la faim longtemps
dormir trop peu ou trop longtemps
boire des boissons sucrées (cola, jus de fruits emballés ...), même des boissons édulcorées : la consommation de ces boissons serait associée à une augmentation importante du tour de taille et du risque d’obésité
manger trop vite = mâcher trop peu
durant le repas : lire son journal, regarder la télé, continuer à travailler...
manger des portions trop grandes
boire trop peu d'eau durant la journée (à remédier en remplaçant les boissons caloriques par de l'eau)
manger trop tard le soir
certains médicaments favorisent la prise de poids corporel (selon la personne) : anti-inflammatoires, corticostéroïdes, bêta-bloquants, antihistaminiques, anxiolytiques, antidépresseurs, ...
...
Des experts affirment que la pression de l'industrie de la beauté peut être tellement forte qu'elle met en péril la santé. S'il est normal de prendre soin de sa peau ou de se maquiller, le danger existe quand tout cela tourne à l'obsession. Ou quand la vanité menace la santé...
Littéralement, l'expression "Anorexia nervosa" veut dire : "manque d'appétit pour causes nerveuses". Cette appellation est fausse.
L'anorexie est un trouble de l'alimentation qui se caractérise par une obsession pour la nourriture et la minceur. Lorsqu'une personne souffre d'anorexie, elle se prive intentionnellement d'aliments pour maigrir. En outre, cette personne est souvent hyperactive et se livre à toutes sortes d'exercices sportifs pour perdre du poids. Bien que les media jouent certainement un rôle dans la propagation de l'image du corps idéal chez les filles qui doutent d'elles-mêmes, l'anorexie est également observée dans d'autres cultures où la minceur ne fait pas figure d'idéal.
L'anorexie est un trouble psychiatrique. La maladie se développe souvent à la puberté, au moment où l'organisme change et s'arrondit, et elle dure en moyenne 7.5 ans (range de 6 mois à 30 ans). Dans 40 à 60% des cas, la maladie évolue bien. Chez un tiers des patients, elle devient chronique. 5 à 15% des patients décèdent précocement, dont la moitié par suicide... Même chez les patients guéris, l'anorexie peut laisser des traces irréversibles telles que petite taille, ossature faible, troubles dentaires et oesophagiens, infertilité.
En général, on constate un amaigrissement durable d'au moins 15% du poids normal. La perte de masse musculaire lui donne un aspect émacié et, même si la personne est très maigre, elle se voit toujours grosse et a une peur maladive d'engraisser. Cette personne est souvent perfectionniste et réussit bien ce qu'elle entreprend. En même temps, elle a une pauvre image d'elle-même et a l'impression d'exercer un meilleur contrôle sur elle-même en disant non aux aliments.
La personne anorexique trouve habituellement toutes sortes de prétextes pour ne pas manger avec d'autres personnes (elle a déjà mangé ou elle mangera plus tard...). Si elle doit manger avec d'autres, elle ne consomme que les aliments qui contiennent très peu de calories. Elle adopte souvent certains rituels comme couper sa nourriture en petits morceaux ou mâcher un certain nombre de fois! Elle se pèse souvent et porte des vêtements amples pour camoufler son apparence.
L'anorexie semble se manifester principalement chez les personnes qui ne se sentent pas assez bien pour répondre à nos normes et valeurs, et qui projettent ce perfectionnisme imposé sur leur propre corps de manière extrême. En d'autres termes, l'anorexie survient souvent dans un contexte similaire à celui du burn-out (avec une signification plus large que l'épuisement professionnel).
L'anorexie est souvent accompagnée d'autres troubles psychologiques tels que l'anxiété, l'obsession ou la dépression (50mg de zinc élémentaire par jour réduirait l'anxiété et la dépression et stimulerait la prise de poids). Les personnes anorexiques sont très secrètes sur leurs habitudes alimentaires et malheureusement, la plupart d'entre elles ne réalisent même pas qu'elles ont un problème. Beaucoup d'anorexiques meurent des complications dues à leur état ou se suicident.
L'anorexie nécessite un suivi médical et psychologique intense (y compris une thérapie comportementale). Des suppléments d'acides gras oméga3 (EPA) ont apporté de bons résultats. Trop peu de graisses perturbent aussi l'activité hormonale et entraîne une déficience immunitaire.
Afin d'éviter le développement d'une anorexie, il est impératif de stimuler chez l'enfant l'image et l'estime de soi : je suis qui je suis, avec mon physique ou mon intelligence.
Voir aussi :
"Association belge de patients obèses - BOLD"
"Viasano"
Prévenir le surpoids et l'obésité :
Maigrir n'a pas que des avantages : des substances toxiques telles que les POP (Persistent organic polluants tels que les dioxines), PCBs... sont stockés dans le tissu adipeux en seront libérés lors de la perte du poids. Cependant, ils risquent de détériorer d'autres organes via la circulation sanguine : les POP ont été mis en relation avec le développement de maladies telles que diabète de type 2, hypertension, maladies coronaires, arthrite rhumatoïde (AR), maladies parodontales... .
Note :
pour la plupart des gens, les POP sont incontournables : on en trouve dans la viande, le poisson et les produits laitiers. Ils entrent dans la chaîne alimentaire à partir de sources comme les pesticides, la production chimique et les déchets incinérés, et s'accumulent dans les animaux à un niveau supérieur dans la chaîne alimentaire. Une fois introduits dans l'organisme, ils s'implantent dans les tissus adipeux.
même si de nombreux POP sont interdits dans les pays occidentaux, certains continuent à être utilisés dans les pays en voie de développement, p. ex. les pesticides... En outre, même si tous les POP étaient interdits, il faudrait des décennies pour les éradiquer de la chaîne alimentaire.
Mais aussi parce que :
Perdre des kilos n'est pas simple : il faut se débarrasser de certaines mauvaises (mais délicieuses) habitudes alimentaires, il faut modérer son appétit, adapter son alimentation en fonction de son objectif poids, bouger plus, etc ... Et il faut s'accepter. Parce que dans la plupart des cas, le problème repose sur des bases de stress (cortisol) et de mal-être intérieur. Mieux s'apprécier soi-même, savoir se détendre, dormir suffisamment... sont des conditions essentielles pour obtenir un résultat. Des techniques telles que coaching, hypnose, méditation... peuvent aider.
Respecter sa constitution :
Pomme :
caractéristiques : accumulation du poids au niveau de la taille, postérieur plat, belles jambes minces... ; le stress (factor extérieur!) aigu stimule l'apport d'aliments et d'énergie, en particulier chez la personne obèse avec une constitution "pomme".
à faire : par cardiotraining : le but est de former des muscles en brûlant la graisse rapidement par l'effort (natation, vélo, course à pieds), suivi par un sport d'endurance. Dès que l'on obtient des résultats positifs, intensifier la durée de l'effort. Eventuellement partager l'effort en différentes sessions, pour profiter chaque fois de la post-combustion pouvant brûler jusqu'à 20% de calories supplémentaires. Plus on forme des muscles, plus on brûle des calories, même au repos. Faire des abdominaux ne sert à rien.
à éviter : l'alcool, et en tout cas, la bière ou des cocktails. Si nécessaire, choisir le vin.
Poire :
caractéristiques : fortes hanches, fesses et cuisses, taille fine, ventre plat, épaules étroites...
à faire : étant donné que les femmes ont tendance génétiquement à accumuler des graisses au niveau des hanches et des cuisses, il faut de la persévérance pour agir positivement par des sports d'endurance (jogging...) enfin d'éviter la croissance trop prononcée des muscles (à éviter : le cyclisme). Allonger/étirer les muscles (stretching) des jambes avec des simples exercices Pilates. Stimuler le développement des muscles pectoraux (et le buste) avec des push-ups et faire des poids pour entraîner les biceps. Le yoga peut contribuer à mettre le corps en balance.
à éviter : il faut de la persévérance pour réussir, il faut donc éviter d'abandonner. Eviter la surconsommation du café : la caféine est stockée dans les tissus adipeux des hanches et des cuisses, pouvant entraîner de la cellulite. Préférer le thé vert.
Planche :
caractéristiques : contour comparable des épaules, taille et hanches. Buste plat. Peu de problèmes de surpoids.
à faire : créer des rondeurs. Former des muscles au niveau des bras, cuisses, fesses, épaules et pectoral (les seuls muscles à travailler pour porter les seins bien hauts étant donné qu'on ne peut pas muscler les seins). Varier les exercices et utiliser les bons poids haltères. Demander conseil au centre de fitness.
à éviter : éviter les sports d'endurance et le cardiotraining intensif.
Sablier :
caractéristiques : des contours semblables des épaules et des hanches. Taille prononcée. Buste galbé et généreux. Pertes de poids uniformes. S'il y a prise du poids, elle se situera au niveau du soutien-gorge.
à faire : en principe, tous les sports sont bons. En cas de surpoids, préférer l'entraînement des muscles dorsaux. Stimuler le développement des muscles pectoraux pour mieux soutenir le buste avec des push-ups et faire des haltères pour entraîner les biceps.
à éviter : trop de sport.
Faire du sport à la maison est facile mais demande de la discipline. Quelques sites pour vous aider : www.virtualgym.com, www.yogatoday.com, www.nikerunning.com.
Comment maigrir? Il existe plusieurs graisses, plusieurs causes de surpoids et donc plusieurs techniques complémentaires.
au niveau du ventre, une peau tendue ballonnée (sans former des plis) indique une fermentation intestinale. Pour y remédier, il suffit d'éviter ce qui fermente : les fromages > 45% MG, les matières grasses cuites, les viandes fumées, les charcuteries, les poissons frits, le pain complet, les aubergines, les choux, les artichauts, les oignons, les légumes secs, les fruits peu mûrs, l'alcool, les pâtisseries, les piments... A éviter également les boissons pétillantes et les chewing-gums. Et surtout, manger lentement en mastiquant correctement.
au niveau du ventre, on retrouve une graisse sous-cutanée, proche de la peau : on parvient à la saisir entre les doigts pour former un pli. Peu vascularisée, elle disparaît difficilement avec un régime. Elle peut s'éliminer via le lipomassage (qui améliore l'aspect de l'épiderme) ou la liposculpture. Elle influence peu l'état de santé cardiovasculaire mais peut, à terme, nuire à la mobilité.
la graisse intra-abdominale, plus profonde et dangereuse pour la santé, entoure les viscères et empêche le travail du diaphragme, des poumons et du coeur. Un régime et une activité physique régulière la font fondre. Et ça n'est pas si simple...
Essayer le coaching : pour changer ses habitudes alimentaires ET de vie, il faut s'engager à long terme. Pour un an, au moins. En tenant la motivation. Difficile tout seul, de son propre chef. Alors pourquoi ne pas essayer le coaching. Il s'agit d'une technique d'accompagnement qui s'applique à différents domaines : au suivi de bonnes pratiques alimentaires, au sport (à domicile, en salle...), au bien-être, à la prévention de la santé... Pour beaucoup de gens, c'est la meilleure option. Le thérapeute de santé (pharmacien, kinésithérapeute, ostéopathe, nutritionniste, psychothérapeute...) peut vous renseigner et aider.
Etre créatif : un manque de variété dans les menus (de régime ou de santé) limite la perte pondérale.
Prendre son temps : ne pas essayer de perdre plus de 250g par semaine. Ne pas obliger l'organisme à se braquer, mais lui laisser le temps de s'habituer "à nouveau".
En effet, l'organisme s'est adapté "lentement" à l'obésité : plus d'adipocytes, plus de capillaires, plus d'enzymes, d'autres taux d'hormones, plus de tissu conjonctif pour soutenir cette masse de graisse... Pour devenir mince, il faut suivre le même chemin de retour, et aussi "lentement" (de 12 à 18 mois), laissant le temps à l'organisme de se réadapter à transporter et à stocker moins de graisses.
La quantité de graisses stockées dépend du type de graisse consommée : les AGPI sont plus facilement brûlés (oxydés) que les graisses saturées. Celles ci sont souvent directement stockées au lieu de servir comme combustion, parce que le trop important apport d'hydrates de carbone sera brûlé d'abord par la cellule. Si on limite les apports en sucres, l'organisme brûlera plus facilement les graisses au lieu de les stocker (voir : "Le régime cétogène")..
les AGPI et les AGMI sont en général d'origine végétale et insaturés. Ils peuvent être oxydés facilement (ils sont donc instables) et former des radicaux libres. La présence d'antioxydants est donc primordiale. En outre, ils aident à combattre les états inflammatoires qui sont à la base du développement de maladies telles que l'obésité et le diabète (voir plus haut). L'huile d'olive (qui présente une action inflammatoire) pourrait avoir des effets positifs sur la distribution adipeuse (avec perte de graisse abdominale) . Des études ultérieures ont prouvées que l'huile d'olive pourrait réduire une glycémie élevée et diminuer la résistance à l'insuline.
On ingère souvent
On ne choisit pas toujours l'huile d'olive de première pression à froid, non raffinée et biologique.
(voir aussi : "Le profil des acides gras")
les acides gras saturés sont d'origine animale et saturés. Ils ne peuvent pas être oxydés (donc plus stables) et sont plus facilement stockés.
Attention :
dans le fast food et les plats préparés, on ajoute des graisses pour améliorer le goût. Contrairement aux hydrates de carbone et protéines, les graisses ne diminuent pas le sensation de la faim.
en outre, les personnes obèses préfèrent plus une alimentation riche en graisses que les personnes minces. Changer cette envie d'aliments gras n'est pas facile à gérer.
Conseils :
PREFERER des aliments solides : les aliments liquides sont souvent hypercaloriques et trop facilement disponibles. Ils sont rapidement ingérés sans procurer pour autant un sentiment de satiété : les aliments liquides rendent obèses.
assumer sa propre responsabilité : améliorer l'estime de soi et garder une attitude positive et saine.
le niveau de l'engagement est crucial.
manger plus lentement, mâcher mieux, savourer le repas, prendre le temps à son aise.
le bruit, lui aussi, nous fait dévorer. Parce qu'il accroît la vitesse d'absorption : ainsi, lorsque le sentiment de la satiété survient, nous avons déjà beaucoup mangé.
éviter les repas très tard le soir ou la nuit.
remplacer des grandes assiettes par des plus petites (pour des plus petites portions!) et des larges verres par des verres hautes et minces...
manger à chaque repas des légumes frais (et donc saisonniers) pour stimuler la sensation de satiété.
éviter les graisses saturées :
éviter les aliments des fastfood :
préférer les bars à salades, des restaurants végétariens...
éviter les fringales :
préférer un verre de jus d légumes (à la place de jus de fruits ou de boissons rafraîchissantes), un morceau de fruit ou légume, des noix ou des graines...
la densité nutritionnelle des jus de légumes assure un apport suffisant de phytonutriments actifs, améliorant le métabolisme et la gestion des macronutriments (HC, LI, PR)
éviter la consommation d'alcool et de boissons rafraîchissantes :
boire au moins 8 grands verres d'eau par jour (= environ 1 verre plein d'eau par heure).
éviter le sucre raffiné : un apport trop important de sucre entraîne la libération d'insuline, qui favorise la transformation de sucres en triglycérides (graisses) :
préférer des glucides complexes : légumineuses, féculents complets...
se méfier des jus de fruits préemballés : presser des fruits soi-même
p. ex. le jus de pommes = 42.6kcal/100ml > Coca-cola 42.4kcal/100ml!
les jus de fruits préemballés ne contiennent plus de fibres complètes, qui freinent la libération des glucides
si nécessaire, supplémenter avec
de l'alginate : les fibres alimentaires de cette algue pourraient réduire la quantité de graisses absorbée par l'organisme d'environ 75%, mieux que la plupart des traitements anti-obésité actuellement disponibles http://www.ncl.ac.uk & ,
du chrome : régule le métabolisme de l'insuline et contrôle la croissance musculaire et de la masse graisseuse,
du zinc : est impliqué dans la biochimie des hydrates de carbone, dans la synthèse protéique et des acides nucléiques, dans la mobilisation hépatique de la vit A, dans la synthèse d'hormones, dans le contrôle de l'expression génétique...
de l'acide lipoïque : améliore la sensibilité à l'insuline,
de la L-carnitine : transporteur (carrier) des graisses à travers la paroi des mitochondries (la L-carnitine est synthétisée à partir de la lysine, en présence de vit C et de SAM)... ,
de la choline, méthionine, bétaïne, inositol, taurine, lécithine... : pour améliorer la capacité hépatique de métaboliser et de dégrader des graisses,
pancréatine, bromélaïne (ananas)... : enzymes qui stimulent la digestion des protéines,
probiotiques : le Lactobacillus rhamnosus peut aider à gérer l'envie de nourriture et à perdre du poids .
prébiotiques : comme les fructanes retrouvés dans certains végétaux et extraits de la chicorée (inuline), pourraient influencer favorablement la composition de la flore intestinale en faveur des bifidobactéries et des lactobacilles. En outre, les prébiotiques pourraient e.a. augmenter la sensibilité à la leptine .
Attention : contrairement à l'idée répandue, les compléments alimentaires seuls ne font pas maigrir. Leur consommation doit être cadrée et faire l'objet d'un suivi régulier. Faire appel au coaching garantit une meilleure réussite du projet d'amaigrissement.
préférer des aliments riches en fibres: ils régularisent le métabolisme insulinique.
Utilisez l'application Caloriemeter van DIEP qui vous indiquera la valeur calorique de nombreux aliments, elle en fixera la valeur glucidique (sucre) et lipidique (graisse). Un outil facile pour composer sa « corbeille alimentaire " quotidienne de manière diversifiée et équilibrée. Cet outil se veut instructif car les surprises sont multiples quand on découvre la teneur réelle en sucre et en graisse de nos plats favoris, ou la valeur calorique de nos petits excès dont on se dit régulièrement: "Bah, ce n'est pas pour une fois". Cette application existe également pour tablette et smartphone.
En outre, pas de régime sans exercices physiques :
Bouger en tant que tel ne suffit pas pour perdre du poids. Il faut bouger :
pour augmenter la consommation énergétique de base : un entraînement matinal favorise durant toute la journée la vitesse du métabolisme de base (jusqu'à 18 heures après l'effort) : on brûle donc plus durant toute la journée, même au repos! (cet effet se perd après un entraînement nocturne).
mais surtout pour conserver le niveau de la densité osseuse : en effet, des études ont démontré qu'il y a chez les personnes qui font régime plus d'os détruit que produit, probablement suite à l'apport énergétique réduit : plus elles perdaient du poids, plus leur masse osseuse disparaissait...,
en pratiquant des sports, comme les haltères, les os doivent s'adapter à la charge plus élevée qu'ils sont amenés à porter,
un manque d'exercices physiques entraîne une diminution des taux de l'hormone de croissance,
en association avec des suppléments de CLA : le CLA change la composition corporelle en réduisant la partie lipidique, en association avec des exercices, sans affecter le tissu musculaire, ce qui augmente le métabolisme basal.
Bouger n'est pas uniquement un redoutable brûleur de graisses, il procure aussi une sensation de satiété qui retarde l'envie de manger. En outre, des méthodes de relaxation et de mouvement douces telles que le yoga influencent la leptine, une hormone qui induit la satiété en possédant une activité inhibitrice sur l'appétit et stimulante sur la thermogenèse.
La thermogenèse :
La thermogenèse est plus faible chez la personne obèse.
un excès d'alcool, de tabagisme, de graisses saturées, de caféine, d'acides gras trans (margarines, huiles végétales raffinées) freinent la conversion d'acides gras essentiels en graisses utilisables dans la thermogenèse (graisse dit brune) et le métabolisme lipidique (graisse blanche).
en outre, elle possède une graisse dite brune peu performante. Lors de sa combustion, la graisse dite brune libère moins d'énergie mais plus de chaleur (effet de thermoprotection). Elle possède donc un effet plus élevé de thermogenèse. Les personnes à tendance obèse ont parfois un problème au niveau de la régulation de la graisse brune : comment normaliser cette situation : voir "Graisse dite brune, Côté pratique".
un régime pauvre en calories entraîne une diminution de la thermogenèse.
une alimentation riche en graisses favorise la mise en stock de "graisse blanche".
Plantes :
Parfois des plantes sont proposées, comme aide, efficace pour autant qu'elles soient adaptées aux types d'excès ou de problèmes de suivi de régime que rencontre la personne qui veut maigrir.
Les plantes "coupe-faim" :
soit par gonflement dans l'estomac :
Konjac, gomme de Guar (extraite de Cyamopsis tetragonolobus), gomme de Xanthane (polysaccharide d'origine microbienne à propriétés épaissisantes, obtenu après la fermentation du sucre par un micro-organisme du genre Xanthomonas campestris) : la viscosité obtenue avec le mélange de ces 2 gommes (2/3 de Guar, 1/3 de Xanthane) est 3 x plus intense.
graines de caroubier, pommes... : sont riches en fibres qui gonflent dans l'estomace en présence d'eau : la pectine de caroube ou la pectine de la pomme .
soit par interférence avec la transformation de sucre en graisse : Garcinia cambogia, Citrus aurantium : leur écorce est riche en AHC (acide hydroxycitrique) qui inhibe l'enzyme clé de la synthèse des acides gras à partir des sucres.
Les plantes qui "captent les graisses" :
Nopal (Figuier de Barbarie), Chitosan (obtenu en traitant les fibres de chitine extraites de la carapace de crustacés ; le chitosan est capable de capter jusqu'à 6 x son poids en graisses (e.a. en cholestérol ))
Les plantes qui "stimulent l'organisme" (thermogéniques) : augmentent le métabolisme de base et la lipolyse
Les plantes "digestives" :
ballonnements, flatulence : Fenouil
stimulation du foie et de la vésicule biliaire : Artichaut, Boldo, Radis noir
Les plantes "diurétiques" :
stimulation de l'élimination rénale : Bouleau, Pissenlit, Reine des près, Piloselle, Orthosiphon, parfois Mélilot, sureau et Chicorée non torréfiée (contient également des prébiotiques)
Les plantes "laxatives" :
contenant des acides organiques et des sucres non assimilables : tamarin, pruneaux...
contenant des antraglycosides : Aloès, Sené, rhubarbe, Bourdaine, Nerprun...
contenant des mucilages : graines de Lin, Psyllium, Ispaghul, Grand plantain...
Les plantes "toniques" :
ZOELHO (c) 2006 - 2024, Paul Van Herzele PharmD Dernière version : 13-sept.-24
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