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La stéatose hépatique

 

Dernière mise à jour : 2023-04-02

 

Maladie hépatique stéatosique associée au métabolisme (MASLD, anciennement NAFLD).

 

Le foie est l'usine chimique de notre corps. Cet organe se charge d'absorber les nutriments et de les transformer en éléments constitutifs de notre corps. Le foie veille à ce que les autres organes soient approvisionnés en temps voulu en sucres, en protéines et en graisses. Il produit également de la bile pour digérer les graisses, par exemple. En outre, le foie agit comme une station d'épuration pour le corps. Il rend ainsi inoffensives les substances toxiques présentes dans l'organisme, comme l'alcool. Le foie s'occupe également de la coagulation du sang. Ainsi, le foie aide à prévenir les caillots ou les saignements.

 

Investi de nombreuses tâches biochimiques clés, le foie est un organe indispensable au fonctionnement de l'organisme. Le foie, comme organe immunitaire, joue aussi un rôle régulateur dans nos défenses (fonction de garde-barrière). Il n'est donc pas étonnant qu'il soit impliqué dans un grand nombre de pathologies, telles que obésité, diabète et résistance à l'insuline. Lorsque le foie est malade, tout l'organisme l'est.

 

Le foie comprend 2 parties : les cellules hépatiques (hépatoytes) et les canaux biliaires. Le rôle des premières est de fournir de l'énergie à l'organisme et de décharger grâce aux enzymes le sang de bactéries, toxines alimentaires, alcool, microbes, cellules mortes, ammoniaque, restes de médicaments, de pesticides, et d'hormones usées. Les voies biliaires ont pour mission d'évacuer les déchets en les envoyant dans le tube digestif dans un liquide appelé la bile. Mais cette bile, loin d'être inutile, joue un rôle crucial dans la digestion : c'est elle qui casse les graisses en tout petit morceaux et qui permet qu'elles soient absorbées par l'intestin. La bile est donc fortement impliquée dans la digestion des aliments.

 

Détoxication, synthèse des acides gras, production des sels biliaires (cholestérol), gestion du métabolisme énergétique (régulation de la glycémie) et de celui des lipides (conversion des lipides en corps cétoniques), métabolisme des hormones endocriniennes et activation partielle de la vit D, stockage de la vit A, protection contre des infections, ... figurent parmi la longue liste des fonctions importantes assurées par le foie. Enfin, le foie utilisant aussi le cholestérol pour fabriquer des acides biliaires, une bonne production de bile entraînera une baisse du taux de cholestérol sanguin.

 

La fonction hépatique a un impact considérable sur la vitesse du métabolisme : étant donné que le rôle du foie dans le traitement des lipides et dans l'élimination des déchets dépend fortement du système digestif et que la digestion demande beaucoup d'énergie, un foie en bonne santé favorisera une bonne digestion, et une bonne digestion contribuera à une création d'énergie optimale. Ce rapport indique clairement le lien métabolique entre le foie et les niveaux énergétiques.

 

Sommaire :

 

Le rôle du foie dans le métabolisme lipidique

 

La régulation du métabolisme lipidique dans le foie

 

La dérégulation du métabolisme lipidique dans le foie

 

Les dégâts provoqués par la stéatose

 

Côté pratique

 

Contenu :

Le rôle du foie dans le métabolisme lipidique :             

 

Le foie est l'usine chimique de notre corps. Cet organe se charge d'absorber les nutriments et de les transformer en éléments constitutifs de notre corps (sucres, protéines et graisses). Il produit également de la bile pour digérer les graisses, par exemple. 

 

Le foie représente le site le plus important pour

 

    • la synthèse "de novo" .

 

      • d'acides gras à partir d'AcétylCoA : production par le foie de triglycérides, esters du glycérol et de 3 molécules d'acides gras, emballés dans les VLDL avec les apoprotéines B100, C et E.

 

      • de cholestérol à partir d'AcétylCoA : le cholestérol d'origine alimentaire sera transformé au niveau du foie en LDL, porteur également d'esters de cholestérol et de l'apoprotéine B100 ; le LDL transporte le cholestérol vers la plupart des cellules de l'organisme (voir aussi : "Cholestérol, le transport").

 

    • l'excrétion du cholestérol via les sels biliaires (taurine, glycine...).

 

    • la dégradation des acides gras (bêta-oxydation vers l'AcétylCoA) en période de jeûne :

 

      • la condensation mitochondriale de l'AcétylCoA entraîne la formation de corps cétoniques qui, via la circulation sanguine, seront utilisés comme substrat énergétique par la plupart des tissus, y compris le cerveau.

 

 

En temps normal, la formation (lipogenèse) et la dégradation (lipolyse) des acides gras se trouvent en parfait équilibre.

 

    • la formation des TAG est donc en équilibre avec la dégradation des TAG.

 

 

La régulation du métabolisme lipidique dans le foie :              

 

La formation et la dégradation des acides gras sont dépendantes de la concentration de malonyle-CoA et de la présence suffisante d'enzymes, l'acétylCoA carboxylase/biotine (synthèse) et la palmitoyltransférase/carnitine (dégradation).

 

 

La synthèse :

 

Glucose ---> cycle du citrate-pyruvate ---> AcétylCoA

 

AcétylCoA + CO2 + ATP ---> AcétylCoA carboxylase  ---> malonyle-CoA + ADP + PI

 

(cette étape est irréversible)

 

        • le citrate active l'enzyme l'AcétylCoA carboxylase.

 

Malonyle-CoA + NADPH (surtout de la voie des pentoses phosphates)  --->  vetacyl-CoA + NADP+

 

en cas de défaillances dans les réactions suivantes (p.ex. un déficit en NADPH d'après le PPP shunt, la voie des pentoses phosphates), le malonyle-CoA inhibe :

 

        • sa propre synthèse (freine l'enzyme, l'AcétylCoA carboxylase).

 

        • l'enzyme la palmitoyltransférase (ompliquée dans la lipolyse).

 

 

La dégradation :

 

TAG ---> perte du glycérol ---> Acide gras (groupement acyle) ---> + CoASH  ---> AcylCoA

 

AcylCoA ---> via la palmitoyltransférase/carnitine  ---> AcétylCoA  ---> FAD/NAD+/CoASH ---> cycle de Krebs ---> ATP

 

        • l'enzyme la palmitoyltransférase freine l'enzyme l'AcétylCoA carboxylase (lipogenèse).

 

 

Le contrôle au niveau du foie du métabolisme des acides gras exige des choix décisifs entre des routes métaboliques principales :

 

suivra

 

 

ou suivra

 

 

 

suivra

 

      •  AcétylCoA  ---> malonyle-CoA ---> Acide gras ? (lipogenèse).

 

ou suivra

 

 

 

 

Influencer les routes métaboliques est possible via

 

    • une stimulation ou la non-production : phosphorylation/désphosphorylation des enzymes clés.

 

 

(voir aussi : Régulation du métabolisme des acides gras).

 

(voir aussi : Régulation du métabolisme des glucides).

 

 

La dérégulation du métabolisme lipidique dans le foie :              

 

Différents effets jouent un rôle dans le dépôt hépatique accru des molécules TAG (= stéatose hépatique quand l'accumulation des lipides excède les 5% normaux du poids du foie : état réversible sans symptômes inflammatoires ni dommage) :

 

 

 

    • par une diminution de vitesse de la lipolyse (bèta-oxydation des acides gras) dans les mitochondries des cellules musculaires p.ex. suite à des taux plus faibles de la carnitine.

 

 équilibre biotine/carnitine.

 

    • par une diminution de la sécrétion des TAG par le foie.

 

 

AUTRES

 

      • par une mobilisation des TAG à partir des cellules adipeuses : après hydrolyse, les taux plus élevés d'acides gras libres dans la sang sont les précurseurs d'une production hépatique accrue de TAG.

 

 la formation hépatique des VLDL doit fonctionner en parallèle avec l'apport des acides gras libres.

 

      • par une hydrolyse en dehors du foie des chylomicrons chargés de TAG d'origine alimentaire par la lipoprotéine-lipase produisant des TAG, entraînant à terme une NASH (hépatite stéatosique non alcoolique - Non alcoholic steatohepatitis ou NAFLD - Non-Alcoholic Fatty Liver Disease), tueur silencieux. En effet, elle représente une complication de l’obésité caractérisée par l'accumulation de graisses dans le foie, qui s’accompagne de stress oxydant et d'inflammation. Par rapport à la stéatose, une NASH est une affection nettement plus sévère caractérisée par une atteinte hépatique inflammatoire et des dégâts au foie.

 

La NASH peut augmenter les risques cardio-vasculaire et de diabète de type 2 et évoluer vers d'autres pathologies hépatiques telles que cirrhose, insuffisance hépatique et cancer du foie. Près de deux tiers des personnes atteintes de diabète de type 2 présentent déjà une forme grave de tissu cicatriciel dans le foie,

 

      • par l'alcool : le foie peut éliminer au maximum jusqu’à 2,4 g d'alcool par jour en moyenne. Au delà, le foie les associe aux sucres pour les stocker en gras (TAG) : d'abord une stéatose et ensuite, par l'inflammation, une cirrhose (insuffisance hépatique).

 

En outre, l’alcool est connu pour être un inhibiteur de la resynthèse du glycogène (stockage des sucres dans le foie) après un effort important. L’alcoolisation après une compétition sportive, alors que les réserves en sucres sont épuisées, est un contresens de santé.

 

      • par un déficit en choline : la choline est indispensable dans l'évacuation des lipides du foie (la choline est indispensable dans la formation de la phosphatidylcholine, un composant critique des VLDL).

       

      • par un excès de protéines animales : dosez donc la consommation de viande!

       

      • par une inhibition de la synthèse protéique par des antibiotiques, des métaux lourds et des hydrates de carbone organiques.

 

La stéatose hépatique peut donc être provoquée non seulement par une consommation excessive de graisses et d'hydrates de charbon (et d'alcool), mais également par trop de protéines d'origine animale!

 

 

Les dégâts provoqués par la stéatose :              

 

Si le foie est endommagé par l'alcool, la graisse, un virus ou une maladie génétique, il y a d'abord une inflammation du foie. Si les dommages sont encore plus importants, du tissu cicatriciel se forme. Selon la cause, on peut éliminer le problème en arrêtant de boire de l'alcool, en perdant du poids ou en prenant des médicaments, puis le foie se rétablit lentement. Ce n'est qu'au troisième stade, lorsque le foie est recouvert de tissu cicatriciel, que l'on parle de cirrhose du foie et que le problème ne peut plus être résolu.

 

La stéatose hépatique est actuellement la maladie du foie la plus répandue : 20 à 25 % des Belges se promènent avec une stéatose hépatique, mais la majorité d'entre eux l'ignorent. Le foie n'émet que des signaux très limités lorsque quelque chose ne va pas, car il n'a pas de nerfs. On peut se promener avec un problème hépatique majeur sans rien ressentir.

 

 

Symptômes d'une insuffisance hépatique :

 

 

Si le foie fonctionne mal et qu'il ne produit pas assez de bile :

 

    • les toxines dans le sang ne seront plus correctement évacuées provoquant potentiellement une liste interminable de maladies, telles que allergies, 'asthme, maladies auto-immunes, cancer, dépression, maladies cardiaques, obésité, fatigue chronique...).

    • le taux de cholestérol s'élèvera.

    • la digestion sera perturbée, provoquant maux de ventre, nausées, migraines après les repas, bouche pâteuse, mauvaise haleine, teint et œil jaunâtre, poches sous les yeux et insomnies.

    • la bile stagnera dans la vésicule biliaire avec risque d'épaississement, d'agglomération en formant de petits calculs avec risque de blocage des voies biliaires et ensuite d'ablation de la vésicule biliaire.

 

Le degré de détérioration hépatique dépend de l'équilibre entre la formation de tissu cicatriciel et la régénération de nouvelles cellules hépatiques. Si l'on n'intervient pas, la stéatose hépatique (réversible) peut à son tour provoquer une inflammation du foie. L'inflammation chronique du foie provoque des cicatrices. Lorsque la formation de tissu cicatriciel devient trop importante (fibrose), elle gênera la fonction hépatique. Des cas avancés de fibrose peuvent entraîner une cirrhose (irréversible), et à terme un cancer du foie. Les personnes atteintes de cirrhose du foie développent des carences en toutes sortes d'éléments constitutifs, elles absorbent moins de nutriments, leur bile s'accumule et leur organisme ne traite plus les médicaments de la même manière.

 

    • La consommation chronique d'alcool, une obstruction des voies biliaires, une insuffisance hépatique, une carence en choline, une consommation excessive du fructose (p. ex. dans les jus de fruits)  et de féculents raffinés à IG élevé (Index Glycémique) (qui à leur tour peuvent être transformer dans le foie en fructose via la route métabolique du polyol )... : peuvent entraîner une stéatose hépatique par dépôt de l'excès de TAG ; la détérioration peut provoquer une hépatite et éventuellement une cirrhose (caractérisée par : rétention d'eau, perte de masse musculaire, saignements intestinaux, perte de poids corporel). Chez l'enfant, en diminuant l'apport journalier de fructose, la stéatose hépatique peut être réduite .

 

    • La stéatose hépatique fait diminuer la quantité du RE (en particulier, le RE granuleux, impliqué dans la synthèse protéique) et dégrade également les mitochondries. Cette détérioration cellulaire est provoquée par les concentrations continuellement élevées de l'acétaldéhyde dans les cellules hépatiques, induisant des réactions inflammatoires (hépatites) pouvant évoluer à long terme vers une insuffisance hépatique (cirrhose).

 

    • L'oxydation hépatique de l'alcool est responsable de l'élévation de la concentration d'AcCoA et de l'inhibition de la bêta-oxydation des acides gras (lipolyse). L'AcCoA en excès sera transformé en acides gras. Grâce à la concentration accrue du Glycérol 3-P, due à la diminution du rapport de concentrations NAD+/NADH, l'acylCoA sera estérifié en TAG.

 

    • Une lipogenèse plus rapide (voir plus haut) et la libération accrue de VLDL peuvent entraîner une hypertriglycéridémie.

 

  1.  

    • Les patients souffrant d'une stéatose hépatique montrent une diminution de leur capacité de stockage pour la biotine, un élément important dans le métabolisme des hydrates de carbone, des acides gras et des protéïnes.

    • En cas de détérioration hépatique, les substances toxiques provenant des intestins passeront, via un shunt, directement dans la circulation systémique (au lieu de passer par le foie pour détoxication (via la veine porte), et ensuite vers la circulation systémique).

 

 

 

De plus en plus de personnes décèdent suite à une maladie hépatique. Dans un espace de 10 ans (1998-2008), le nombre de foies détériorés, épuisés et malades a augmenté de 60%. Les causes retenues sont : excès d'alcool, surpoids et augmentation du nombre de cas d'hépatite C. Le foie, qui doit neutraliser des substances toxiques telles que l'alcool, peut être gravement atteint par une consommation alcoolique, pouvant entraîner jaunisse, coma, cirrhose, et même la mort De Morgen, 2010 01/09   . Aussi l'administration excessive de paracétamol doit être prise en considération... . Pour cette raison, le FDA recommande depuis le 14/01/2014 d'arrêter la prescription et la délivrance des préparations dosées à > 325mg de paracétamol/dose .

 

La prudence est certainement de mise chez les patients dont le seuil d’hépatotoxicité du paracétamol est abaissé: les enfants, les adultes très maigres (< 50 kg), les personnes très âgées et les personnes présentant les facteurs de risque suivants: alcoolisme, malnutrition chronique, insuffisance hépatique ou rénale [Folia Pharmacotherapeutica d’avril 2011].

 

Les patients atteints de psoriasis sont connus pour développer plus facilement des problèmes de foie. Cela est dû à une production accrue de cytokines inflammatoires (TNF-alpha, IL-1, IL-6, etc.) et à une production réduite de cytokines anti-inflammatoires et d'adiponectine. Dans une étude de cohorte néerlandaise portant sur 2292 patients, la prévalence de la NAFLD était de 46 % chez les 118 patients atteints de psoriasis et de 33 % chez les 2174 sujets témoins sains (p < 0,005). Na correctie voor een rist variabelen was het risico op NAFLD 70% hoger bij oudere patiënten met dan bij oudere patiënten zonder psoriasis. Het risico staat los van het rookgedrag, de alcoholconsumptie en een eventueel concomitant metabool syndroom .

 

Les patients présentant une stéatose hépatique sont habituellement asymptomatiques car une longue période de latence sans manifestations hépatiques pré-existe avant que les symptômes évidents ne surviennent : foie douloureux, jaunisse, signes d'hyper-oestrogénisme et d'hyperandrogénisme, taux élevé de GGT, un volume globaire (VGM) augmenté, une thrombopénie de la moelle osseuse... Les mesures de VGM, de la GGT et de la phosphatase alcaline représentent la meilleure combinaison d'un examen de routine pour l'identification d'une surcharge hépatique. Voir aussi : "Le Nutribilan, autres paramètres biochimiques pertinents dans le sang".

 

Il est important de souligner que la surcharge hépatique est réversible lorsqu'elle est prise à temps : avec l'abstinence, les lésions hépatiques régressent.

 

Côté pratique :              

 

Bien qu'on ne dispose pas de marqueur spécifique, les tests de fonction hépatique constituent un prédicteur de l'atteinte graisseuse du foie. Ils sont aussi un prédicteur du risque cardiovasculaire, du risque de décompensation de la cellule bêta du pancréas et du risque de diabète (s'il n'est pas déjà installé) ainsi que du risque de décès prématuré, moins en raison de l'atteinte hépatique elle-même mais parce que cette atteinte survient chez des patients porteurs de facteurs de risque cardiovasculaire. Voir aussi : "Nutribilan".

 

La biopsie ne sera à l'avenir plus nécessaire pour diagnostiquer une stéatose hépatique non alcoolique (NASH). D'après une étude présentée dans la revue Radiology, ce diagnostic pourra également être posé grâce à une méthode non invasive combinant l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) et un produit de contraste spécial. En cas de stéatose hépatique, l'absorption du produit de contraste par les cellules du foie est faible en raison de la fibrose des hépatocytes, voire impossible avec l'augmentation associée du volume des hépatocytes (ballooning). Par ailleurs, le produit de contraste est clairement visible dans les cellules hépatiques saines.

 

En cas d'obésité caractérisée par des graisses abdominales élevées, il est préférable de vouloir maigrir graduellement, puisqu'une perte de poids trop importante risque de stresser le foie davantage et de favoriser la progression de la NASH. Une perte de 8 à 10% du poids initial est souvent suffisante pour améliorer la fonction hépatique, en adoptant des mesures hygiéno-diététiques, incluant la pratique d'une activité physique, afin de réduire la résistance à l'insuline et le risque cardiovasculaire.

 

Les alimentations riches en protéines (30% d'énergie venant des protéines, 40% des hydrates de carbone et 30% des graisses) avec une composition favorable en acides gras réduisait fortement le contenu en graisse hépatique chez les patients atteints du diabète de type 2 et de stéatose hépatique, indépendamment de l'origine des protéines ou des changements de poids corporel .

 

Les résultats d’une étude montrent que des patients atteints d'une maladie hépatique stéatosique d'origine métabolique (MASLD, anciennement NAFLD) sans cirrhose, qui prenaient quotidiennement de l'aspirine à faible dose dans un essai randomisé en double aveugle, ont démontré des réductions significatives de la teneur en graisse du foie sur 6 mois par rapport à des patients similaires qui prenaient un placebo 

 

 

Suppléments alimentaires :

 

    • Des apports d'acides gras oméga3 diminuent les taux sériques des triglycérides.

 

    • La production de la carnitine à partir de la lysine (la carnitine est indispensable dans le transfert des acides gras à travers la membrane mitochondriale) dépend de la présence de la vit C, des groupements méthyle (SAM) et des vitamines B6, B9 et B12.

 

    • La vitamine E peut améliorer certains symptômes de NASH (indiquant un lien entre le statut en vit E et les maladies hépatiques)

    • La vitamine B12 agit comme coenzyme dans la métabolisation des lipides et des hydrates de carbone

    • La vitamine B3 (niacine) fait partie des complexes enzymatiques NAD et NADP. Impliquée dans la production énergétique cellulaire, ces enzymes aident à accélérer certaines réactions biochimiques

    • Les vitamines B6, B9 et B12 sont des cofacteurs dans le cycle de méthyle, important dans la détoxication

 

    • Les substances lipotropes telles que vitamine E, (phosphatidyl)choline, inositol (en diminuant l'accumulation des graisses et en tempérant la formation du cholestérol), bétaïne, méthionine, cystéine dans NAC (des acides aminés riches en soufre, intéressants pour le métabolisme des graisses et dans la détoxication des métaux lourds, de l'alcool, des médicaments...), lécithine, taurine peuvent protéger le foie contre une stéatose.

 

    • Les probiotiques Lactobacillus subtilis et Streptococcus faecium pourraient améliorer d'une façon significative les valeurs sériques des enzymes hépatiques Dr. Ki-Tae Suk, Sacred Heart Hospital and Hallym University in Chuncheon (South Korea), at the Annual meeting of the American Association for the Study of Liver Disease, 2011.

 

    • L'acide alpha R-lipoïque naturelle : cet acide protège le foie pour différentes raisons :

      • est hydro- et liposoluble,

      • aide à régénérer d'autres antioxydants

      • stimule la formation de glutathion dans l'organisme (important dans la détoxication)

      • ramène les niveaux des enzymes hépatiques à leurs valeurs normales.

 

 

Phytothérapie :

 

    • Cynara scolymus (les feuilles et le coeur d'artichauts) : c'est en favorisant et en stimulant la production et l'évacuation de la bile qu'il aide le foie à mieux digérer les graisses et à contrôler le cholestérol.

 

    • Chelidonium majus (chélidoine) exerce une action antispasmodique sur les voies biliaires et les intestins tout en influençant l'action du foie de manière bénéfique.

     

    • Epine vinette (Berberis vulgaris) : la berbérine améliore/prévient une stéatose hépatique non alcoolique (NASH) .

 

    • Silybum marianum (l'extrait du chardon marie) est utilisé comme protection complémentaire lorsque les patients reçoivent un traitement médicamenteux connu pour causer des problèmes hépatiques...; la silymarine, contenant notamment des flavonoïdes (voir aussi : "Polyphénols"), présente un effet stimulant dose-dépendant sur la sécrétion biliaire.

 

    • Curcuma longa (extrait du curcuma), contient de la curcumine, un puissant antioxydant qui apporte une protection efficace, notamment au niveau du foie, contre les lésions occasionnées par les radicaux libres.

 

    • Fumaria officinalis (fumeterre) exerce une action dépurative, active et facilite les fonctions digestives et plus particulièrement le travail du foie et de la vésicule biliaire.

 

    • Daucus carota (Carottes) : le jus de carottes est un des meilleurs détoxifiants hépatiques.  A boire en cure jusqu'un litre et demi par jour. Interrompre régulièrement cette cure : 3 semaines de cure + 1 semaine d'arrêt. Au printemps à mélanger avec les jus de plantes drainantes du foie telles qu'Ortie, Pissenlit, Radis noir, Betterave rouge, Cresson...

 

    • Desmodium adscendens : dans l'ictère infectieux avec jaunisse, asthénie, fatigue, nausées, paramètres biologiques modifiés comme les transaminases, la bilirubine... : hépatite virale (A et B), détériorations hépatiques par des chimiothérapies, hépatites observées au cours des infections au CMV (cytomégalovirus) ou HIV (SIDA), hépatite aclcoolique...

 

Bouger :

 

    • La stéatose hépatique peut être renversée par des adaptations du style de vie : des exercices physiques réguliers aérobie (= de faible intensité mais de longue durée), avec un régime pauvre en graisses et riche en fibres, peuvent renversés l'évolution d'une stéatose hépatique .

    • Tournée minérale : réduire ou stopper la consommation d'alcool.

             

 

 

 

   ZOELHO (c) 2006 - 2024, Paul Van Herzele PharmD                        Dernière version : 09-avr.-24                

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