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Le rhume

 

Dernière mise à jour : 2021.11.19

 

 

Le rhume (common cold, coryza aigu, nasopharyngite aiguë virale ou rhinite aiguë) frappe chaque année un nombre élevé de personnes. Chez l'enfant, cette fréquence est multipliée par sept à dix. Outre le rhinovirus, plus de deux cents autres virus peuvent être responsables du rhume.

 

Avec l'âge, l'organisme élabore une résistance contre un nombre sans cesse croissant d'espèces et il est donc de moins en moins sensible.

 

Mais il ne s'agit peut-être pas d'une infection virale, mais d'une allergie aux moisissures (Alternaria, Cladosporium, Aspergillus, Stemphylium, Penicillinum, Botrytis...)! Ces moisissures, des champignons microscopiques (3 à 10nm) pénètrent en effet facilement dans nos voies respiratoires, en y provoquant des irritations ou même des réactions allergiques. En particulier en hiver, quand on reste enfermé chez soi, chauffage à fond et fenêtres bien fermées.

 

On se plaint ainsi toute l'année : en été à cause des pollen, en hiver à cause des moisissures...

 

En pratique, une allergie respiratoire, rhinite avec écoulement clair ou asthme, qui récidive à différentes périodes de l’année et résiste aux traitements, doit évoquer la possibilité d’une allergie aux moisissures, chez l’enfant mais aussi chez l’adulte.

 

Sommaire :

 

La transmission

 

Les symptômes

 

Les facteurs favorisants

 

Côté pratique

 

Contenu :

La transmission :             

 

Les virus du rhume se transmettent par voie aérienne, sur les gouttelettes respiratoires, mais une telle transmission ne les rend pas contagieuses. En effet, la transmission aérienne exige un contact personnel direct. Une transmission indirecte semble plus logique : contact entre une surface contaminée et les yeux, le nez ou la bouche.

 

Les virus du rhume peuvent survivre jusqu'à 48 heures principalement sur des surfaces non poreuses (poignée de porte, des objets d'usage courant...). La première règle de prévention est par conséquent un lavage fréquent des mains et le nettoyage des objets, meubles...

 

Le rhume, contrairement à la grippe, se contracte à n'importe quel moment de l'année. Toutefois, un lien a été établi entre l'humidité absolue de l'air et la survie du virus de la grippe ou d'un rhinovirus. Plus la quantité réelle d'eau (humidité absolue) contenue dans l'air est basse (p. ex. en cas de temps froid en hiver), plus le virus paraît survivre plus longtemps. Aucun lien n'a été observé avec l'humidité relative (dépendant de la température.

 

Note : des études ont démontré que certains types d'associations alimentaires pouvaient entraîner des désordres ORL importants et répétitifs (otite, rhinite, bronchite, angine...) (Voir : "Associations alimentaires").

 

Les symptômes :             

 

La durée d'incubation est d'environ 2 jours.

 

Les virus du rhume n'induisent souvent aucun symptôme, parce que le système immunitaire les bride.

 

L'écoulement nasal (rhinorhée) est un des symptômes caractéristiques. D'autres symptômes peuvent apparaître tels que :

 

    • un nez congestionné (dû à l'oedème des muqueuses)

    • un mal de gorge

    • des éternuements

    • des maux de tête

    • des frissons

    • de la fièvre (plus fréquente chez l'enfant)

 

Les symptômes du rhume sont moins graves que ceux de la grippe, mais ils sont tout de même incommodants.

 

Un rhume disparaît généralement tout seul après 1 ou 2 semaines. Au-delà, il s'agit peut-être d'une infection bactérienne. Dans ce cas, une consultation médicale s'avère nécessaire.

 

Si la fièvre remonte, il s'agit d'un signe de surinfection, en particulier chez l'enfant. Une rhinorhée mucopurulente, otalgies et tympans congestifs et altération de l'état général sont des signes prémonitoires et sources de complications : sinusite, otite purulente, affections bronchopulmonaires...

 

 

Diagnostic différentiel de la grippe et d'un rhume/refroidissement :

 

 

Signes et symptômes

 

 

Grippe

 

 

Rhume ou refroidissement

 

Début

soudain

progressif

Fièvre

modérée à élevée (> 39°C), en général, pendant 3 à 4 jours

rare

Douleurs musculaires

habituellement, souvent sévères

légères

Toux

toux sèche, pouvant s'aggraver

toussotements

Céphalées

marquées

rarement

Fatigue - faiblesse

peut durer jusqu'à 3 à 3 semaines

très peu

Epuissement extrême

précoce et marqué

jamais

Oppression thoracique

en général

légère à modérée

Congestion nasale

parfois

en général

Eternuements

parfois

habituellement

Douleurs aux oreilles

chez l'enfant

chez l'enfant

Maux de gorge

parfois

en général

 

Chez l'enfant, un rhume peut s'accompagner de douleurs aux oreilles. Si les sécrétions nasales ne sont pas bien évacuées, une partie d'entre elles viennent encombrer la trompe d'Eustache et se loger derrière les tympans. Chez les petits enfants, le catarrhe tubaire résulte ainsi souvent d'un simple rhume. Toutefois, il faut rester attentif car cela peut mener à une otite, une infection beaucoup moins inoffensive qu'un rhume banal.

 

 

Différences entre une infection bactérienne et une infection virale :

 

    • infection virale : l'infection virale est en général systémique : elle infecte en même temps plusieurs parties ou systèmes du corps. Ainsi, une rhinite peut être accompagnée de troubles respiratoires, de toux, de maux de tête... avec des symptômes secondaires tels que fatigue générale, apathie, asthénie.

    • infection bactérienne : les symptômes classiques d'une infection bactérienne sont locales : rougeur, chaleur, tumeur, douleur au site de l'infection. En cas de mal de gorge ou à l'oreille provoqué par une infection bactérienne, la douleur se manifeste souvent unilatéralement.

 

Les facteurs favorisants :             

 

 Accuser l'agent extérieur est la plupart du temps absurde. Les microbes sont là tout le temps, mais pourquoi, à certains moments, les laissons-nous nous perturber?

 

Une carence en vitamine D est certainement impliquée . Est lié également, un mode de vie caractérisé par une alimentation riche en sucres et fructose, un manque de sommeil, trop peu de contacts avec le monde extérieur, trop de sédentarité, une mauvaise gérance du stress, des troubles relationnels...

 

Toutefois, la rhinopharyngite est incontournable chez l'enfant. Le nourrisson est protégé par les immunoglobulines maternelles jusqu'à 6 mois. Le pic d'affections se situe entre 6 et 18 mois et continue jusqu'à l'âge de 5 ans, le temps nécessaire d'acquérir une maturité immunologique contre plus de 200 virus différents.

 

    • les crèches favorisent la propagation virale

    • le déficit en fer sérique (même sans anémie) est un facteur favorisant

    • un reflux gastro-oesophagien joue un rôle et ne doit pas être négligé

    • les environnements polluants : tabagisme, poussières, allergènes, acariens, peintures, chlore gazeux générés au cours de l'entretien de la maison (Javel ...)

 

Des cheveux mouillés, un vent froid, une cou/gorge non protégée... sans qu'aucune étude scientifique n'ait encore prouvé le rôle réel de ces facteurs dans la survenue d'un quelconque refroidissement. Que chacun vieille sur lui-même...

 

C'est ça, la "prévention active"!

 

Côté pratique :             

 

La prévention :

 

La première mesure concerne l'hygiène : se laver régulièrement les mains et nettoyer régulièrement les meubles et les objets communs.

 

Une bonne façon efficace de renforcer le système immunitaire est de faire régulièrement de l'exercice (bouger!), de respecter les mesures d'hygiène et d'opter pour une alimentation saine et équilibrée, riche en vit A, C et E, mais aussi en fer et en zinc. Eventuellement en prévention des suppléments à base de : apolactoferrine, Maitake (fraction D), vit D, ail ...

 

De plus, un sommeil régulier et suffisant permet également d'accroître la résistance du système immunitaire. Par contre, la fatigue, le manque de sommeil, le stress, l'inhalation de poussière et de pollution, le climatiseur, l'exposition au froid, la consommation de tabac, les infections et les maladies sont des conditions qui diminuent cette résistance.

 

Un comportement psychologique positif renforce l'efficacité du système immunitaire (libération majorée de cytokines IL-6).

 

 

Le traitement : Mayo Clinic, Education and Research  www.mayo.edu
 

    • boire beaucoup d'eau, de jus de fruits, d'eau chaude citronnée ou du thé au miel aide à dégager le nez et prévient tout dessèchement.

      • prudence : le thé au miel est contre-indiqué chez l'enfant de moins d'un an : en effet, le miel n'étant pas traité à haute température, pas même dans le thé, il peut y subsister des traces intactes de Clostridium botulinum, responsable de la formation de toxines mortelles lors de la croissance.

 

    • se gargariser plusieurs fois par jour avec de l'eau salée ou avec de l'eau citronnée au miel peut soulager temporairement le mal de gorge.

 

    • du sérum physiologique (eau salée) en spray nasal dégage le nez, sans aggraver les symptômes. L'irrigation nasale pourrait améliorer les fonctions de la muqueuse nasale, perturbées par le processus infectieux, par un effet direct de nettoyage, l'élimination de médiateurs inflammatoires et une amélioration de la fonction mucociliaire (comme le suggère l'augmentation de fréquence des mouvements ciliaire).

 

    • des inhalations à l'eau ordinaire + essence d'eucalyptus peuvent soulager ; l'emploi de camomille et de menthol est à proscrire puisqu'ils peuvent irriter davantage les muqueuses.

 

    • l'application d'emplâtres nasaux collants peut améliorer le passage d'air dans le nez.

 

    • le bouillon de poulet (maison ou en boîte) ne traite pas le rhume mais soulage les symptômes du refroidissement et de la grippe en immobilisant certaines cellules de défense (neutrophiles) in vitro, inhibant ainsi la réaction inflammatoire . En outre, le bouillon de poulet accélère temporairement le mouvement de la muqueuse nasale de sorte que le nez se dégage plus facilement... (recette). Lors de la préparation d'un bouillon de poulet, une substance comparable à la N-acétylcystéine (NAC) se libère et rend les glaires plus fluides. Ce bouillon de poulet contient également de la carnosine qui soutient le système immunitaire...

 

La soupe de miso (1 c.à.soupe de miso blanc dans une tasse d'eau chaude, dès les premiers signes d'infection)  remplace le bouillon de poulet chez les végétariens.

 

    • humidifier l'air est défavorable à la multiplication des virus et prévient l'assèchement des muqueuses.

      • prudence : un humidificateur peut aussi diffuser des poussières, champignons et bactéries. Il convient donc d'en changer l'eau chaque jour et de le nettoyer au moins tous les 3 jours.

 

    • de fortes doses de vit C (jusqu'à 5g/j) peuvent soulager les symptômes au début ; des doses plus faibles peuvent en réduire la durée.

      • prudence : la vit C > 2g/j peut provoquer nausées et diarrhée.

 

    • des suppléments de magnésium (Mg) :  peuvent contribuer à renforcer notre système immunitaire. Une carence en Mg est fréquemment observée, en particulier chez la personne âgée. Préférez des suppléments magnésiques organiques tels que citrate, glycérophosphate... Bien qu'il soit bien absorbé, le chlorure de magnésium minéral n'est pas souhaitable car il apporte des ions chlorures, déjà en excès dans l'alimentation (avec le sel de table).

 

    • le zinc : joue un rôle important dans la réponse immunitaire ; en particulier dans les 24 heures suivant les premiers symptômes .

 

    • des probiotiques : toutes les muqueuses, en particulier celles du nez, ont un lien avec la santé intestinale ; en cas de rhumes à répétition, le traitement de la flore peut être bénéfique. Des études avec les probiotiques L. acidophilus et B. lactis Bi-07 montrent des résultats surprenants : par rapport aux enfants du groupe placebo, les enfants entre 3 et 5 ans traités par ces probiotiques étaient moins sujets à des épisodes de fièvre (-72.7%), à des quintes de toux (-62.1%) et à des écoulement nasaux (-58.8%) Gregory J Leyer, Pediatrics . L'eau de riz peut aussi aider.

 

    • un comportement psychologique négatif est néfaste pour la protection immunitaire.

 

    • en cas de toux et de rhinorhée (nez qui coule) : couper un oignon frais en 4, placer par terre à côté ou sous le lit de l'enfant.

 

    • phyto :

      • Allium sativum / oignons: l'allicine stimule l'action des globules blancs. L'ail tue les rhinovirus...   

      • Echinacea angustifolia (l'échinacea) : présente des effets immunostimulants par activation de la phagocytose, des leucocytes et en augmentant l'activité bronchique M. Jawad, R. Schoop, A. Suter, P. Klein, R. Eccles. Safety and Efficacy Profile of Echinacea purpurea to Prevent Common Cold Episodes: A Randomized, Double-Blind, Placebo-Controlled Trial. Evidence-Based Complementary and Alternative Medicine, vol. 2012, Article ID 841315, 7 pages, 2012. doi:10.1155/2012/841315.  .

      • Euphrasia stricta (Euphraise raide) : présente des effets astringents, anti-inflammatoires et antiseptiques sur les muqueuses du sphère NGO.

      • Pelargonium sidoides (Géranium du Cap), que l'on ne trouve que dans certaines régions d'Afrique du Sud. On extrait de sa racine une substance (appelée en zoulou "umckaloabo" signifiant "toux sévère") qui recouvre les muqueuses des voies respiratoires d'un film protecteur empêchant la fixation des virus et bactéries, ce qui est le principe mécanique utilisé par le Tamiflu°. Ce produit exerce une influence modulatrice sur la réponse immunitaire Phytomedicine, 2010 Sp 16 - Luna LA Jr, et al. :

        • il stimule les macrophages à produire plus d'interféron facilitant ainsi la reconnaissance et la destruction des cellules infectées par les cellules tueuses.

        • il module la production d'IgA sécrétoires dans la salive (élévation), ainsi que des cytokines IL-15 et IL-6 au niveau des muqueuses nasales (diminution).

(l'Umckaloabo est commercialisé par le laboratoire Schwabepharma à Küssnacht, en Suisse).

 

      • Eucalyptus globulus (Eucalyptus) : aux effets anti-infectieux (antiviral et antibactériel), antiseptique, expectorants et anti-inflammatoires (éviter chez l'enfant < 10a.).

      • Mentha piperita (Menthe) : analgésique et anesthésiant, décongestionne les muqueuses et calme la toux (éviter son inhalation chez l'enfant).

      • Gingembre : diminue la fièvre, adoucit le mal de gorge et aide à évacuer les glaires pectorales.

      • Laurus cassia (la cannelle) : antiseptique, à préparer en décoctions, associée à du clou de girofle dès que la gorge pique.

      • Panax Ginseng (le ginseng) : en extrait fluide ou sec, plante antifatigue.

      • Propolis : possède des vertus antibactériennes, antivirales et immunostimulantes (aussi sous forme de spray nasal).

      • Drosera rotundifolia (la droséra) : contre la toux avec expectoration.

      • Sirop d'oignons au miel et au sucre de canne : pour calmer la toux/expectorant

      • Zingiber officinalis (le gingembre) : du thé chaud au gingembre (avec un peu de jus de citronp) soulage les maux de gorge, le nez bouché et les frissons.

      • Capsicum annuum (Piment rouge) : des capsaïcinoïdes (capsaïcine...) dans un spray nasal : son usage comme médicament est déjà autorisé en Europe, mais son administration est encore limitée au milieu hospitalier . Le capsium favorise la production de globules blancs. Le goût piquant stimule la transpiration et renforce ainsi le système immunitaire.

      • Andrographis paniculata (Chirette verte) : son utilité a été prouvée dans le traitement d'infections des voies respiratoires supérieures (ainsi que dans la colite ulcéreuse et dans les affections rhumatismales). Elle diminuerait modérément la durée et l'intensité des symptômes des affections telles que rhume, grippe, pharyngite...

      • Des champignons tels que shiitake, polypore en touffe, shaga...)

 

    • antibiotiques : ils sont sans aucune utilité dans le traitement d'affections bénignes telles que : grippe, sinusite, diarrhée, rhume, bronchite aiguë, infections de la gorge (angine, pharyngite) et otite. Toutefois, l'administration d'antidouleurs et/ou d'antipyrétiques peut être indiquée. Seules les infections bactériennes "sévères" (infection pulmonaire, méningite d'origine bactérienne) nécessitent une antibiothérapie. Une simple infection par bactéries se guérit spontanément. En outre, une antibiothérapie ne sert à rien dans le traitement d'une infection d'origine virale.

 

Note :

    • en cas d'enrouement ou d'infection mycosique buccale ou de la gorge, l'alimentation doit être adaptée : il est conseillé d'éviter la consommation de ferments (levure...) et surtout celle du sucre (pas de pastilles pour la gorge à base de sucre!).

 

    • la toux, elle peut être " sèche" ou "grasse" :

      • dans le premier cas, il s’agit le plus souvent d’une simple irritation des voies aériennes. Le souci est que la toux alimente l’irritation. Pour rompre ce cercle vicieux et la gêne sociale engendrée par le bruit, il est conseillé de recourir à un antitussif. Ou… d’avaler de l’eau fraîche, qui va calmer l’irritation!

 

 

 

 

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