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Dernière mise à jour : 2021.11.19
Le suc pancréatique (liquide basique!!) est produit par le pancréas et sécrété, avec la bile, dans le duodénum (1,5 à 2 L/jour) via l'ampoule de Vater (système sphinctérien au bord du canal de Wirsung (pancréas), du canal cholédoque et du duodenum).
Il s'agit d'une sécrétion "exocrine", le contraire d'hormonale (endocrine) puisque le suc pancréatique ne passe pas par le sang mais arrive directement par un conduit, le canal de Wirsung, dans le duodénum.
Les sécrétions pancréatiques ont un pH entre 7.5 et 8.2 : le suc pancréatique est donc alcalin, ce qui permet de tamponner le chyme stomacal fortement acide (pH 2).
Le pancréas lui-même présente aussi une fonction "endocrine" : la sécrétion d'insuline, de glucagon et de somatostatine, 3 hormones impliquées dans le métabolisme des glucides.
La production et la sécrétion du suc pancréatique sont régulées par 3 hormones locales (acétylcholine, cholécystokinine et sécrétine). Une stimulation parasympathique assure la libération du suc pancréatique pendant le processus sécrétoire gastrique.
Le suc pancréatique contient du bicarbonate (NaHCO3, E500) qui neutralise l'acide gastrique afin que la paroi abdominale ne serait pas abîmée.
CO2 + H2O <---> H2CO3 + H2O <---> HCO3- + H+
En milieu aqueux, l'acide carbonique se dissocie en un ion bicarbonate et un proton, ou en dioxyde de carbone et en eau, dépendant du pH et la concentration relative de l'acide carbonique et du bicarbonate. L'équilibre acide carbonique - dioxyde de carbone est très important dans le contrôle du pH des liquides corporels.
Le bicarbonate est libéré aussi bien dans la paroi gastrique que dans la paroi duodénale, afin de les protéger contre la forte acidité. Le pouvoir neutralisant du bicarbonate est si fort que le pH de l'épithélium gastrique s'élève à 7. L'oesophage ne peut pas profiter de ce mécanisme de protection, il ne peut compter que sur une valve (sphincter supérieur de l'oesophage - LES - Lower Esophaheal Sphincter) et sur la présence de salive qui est légèrement basique.
Voir aussi : "L'équilibre acido-basique".
Le suc pancréatique contient également des enzymes actives et des pro-enzymes inactives : elles seront activées dans le tube digestif par les sucs gastriques.
étant donné que le pancréas est composé lui-même de protéines, il évite sa propre destruction en fabriquant des pro-enzymes (zymogènes) inactives. Elles seront seulement activées en arrivant dans le duodénum.
de telle façon,
le trypsinogène est activé en trypsine, une enzyme destructive : elle est impliquée dans la dégradation des protéines.
la lipase est activée en contact avec la bile : la lipase, le bicarbonate et la bile forment ensemble une sorte de savon capable d'émulsionner les graisses en petites boules, facilement emportées par l'eau.
le pancréas produit aussi les enzymes, l'amylase et la diastase, qui interviennent dans le métabolisme de l'amidon et d'autres hydrates de carbone, afin de produire le glucose, première substance énergétique de l'organisme.
Toutes ces enzymes ne fonctionnent pleinement que dans un milieu avec un pH correct (rôle du bicarbonate!). Lorsque l'activité enzymatique est perturbée, le produit métabolique est absent ou faux. Dans le cas de la digestion de protéines, cette perturbation peut entraîner un déficit en acides aminés (essentiels) et en éléments de base pour la synthèse d'hormones, de neurotransmetteurs et pour le système immunitaire.
Le suc pancréatique contient également des hormones, produites par des cellules séparées et différentes, et situées dans les îlots (de Langerhans) :
les cellules A (ou alpha) (20%) produisent le glucagon, un antagoniste d'insuline,
les cellules B (ou bèta) (80%) produisent l'insuline (chez les souris, l'hormone bétatrophine stimule la multiplication et les fonctions des cellules B du pancréas ),
les cellules D produisent la somatostatine, une hormone qui freine aussi bien la production de glucagon que celle d'insuline ; elle est libérée lorsque les aliments sont quasi digérés,
les cellules D produisent également la bèta-endorphine, une substance qui agit sur le cerveau et qui procure une sensation de satiété et de bien-être,
les cellules F assurent la liaison entre les îlots et le reste de la glande pancréatique, et produisent une substance qui freine la fabrication du suc pancréatique.
* Les bicarbonates :
Le bicarbonate est une source importante de CO2, dans le cadre d'un équilibre acido-basique (tandis l'O2 est fixé à l'hémoglobine). Une concentration accrue de CO2 grâce à l'action des bicarbonates pourra élever le niveau sanguin de CO2 permettant une meilleure oxygénation des cellules (voir : "L'effet de Bohr").
H+ + HCO3- = H2CO3 = H2O + CO2
Un déficit en CO2 sera inévitablement provoqué par :
des mauvaises techniques respiratoires :
seul la glycolyse en aérobie peut procurer suffisamment de CO2 pour un échange O2 - CO2 optimal dans le sang.
l'inspiration de trop de O2 écarte le CO2 entraînant une diminution de l'absorption d'O2 ce qui favorise la glycolyse anaérobie. Cette voie métabolique produit trop d'acide lactique, écartant aussi bien le O2 que le CO2. L'acide lactique rend ainsi la respiration plus difficile, induit une hyperventilation et un déficit systémique en CO2.
avec l'âge, la production de bicarbonates diminue et donc aussi la concentration de CO2.
en outre, une consommation excessive de protéines peut produire des acides intermédiaires forts qui doivent être éliminés par la voie rénale, parce qu'ils contiennent du soufre, du phosphore et de l'azote, qui ne peuvent pas être métabolisés en eau et en dioxyde de carbone.
Lorsque la concentration en acides excèdent la capacité de neutralisation des bicarbonates, l'organisme peut faire appel à d'autres mécanismes pour désacidifier :
une neutralisation avec des minéraux basiques, pouvant entraîner à terme le développement de l'ostéoporose, de caries dentaires et d'affections cutanées.
une cristallisation des acides fluides en cristaux solides d'acide urique, au niveau des articulation (goutte) et des glandes cutanées.
une rétention d'eau (formation d'oedème) afin de réduire la concentration locale d'acides (en général au niveau des jambes et des pieds).
Voir aussi : "L'équilibre acido-basique".
* La régulation des taux sanguins de glucose (la glycémie) est très importante.
Lorsque ces taux sont trop bas (hypoglycémie), l'individu présente des symptômes tels que : agitation, sudation, sensation de faim, tremblements, agressivité... et peut, dans des cas graves, perdre conscience et même mourir.
Lorsque ces taux sont trop élevés, l'hyperglycémie survient.
La phytothérapie et le pancréas :
Pissenlit (Taraxacum officinalis) : stimule la production des sécrétions intestinales, hépatiques et pancréatiques
Chicorée (Chicorium intybus) : stimule la fonction hépatique et la sécrétion pancréatique
Chardon marie (Silybum marianus) : protège le tissu parenchymateux du foie
Artichaut (Cynara scolimus) : en cas d'insuffisance hépatique
Chelidoine (Chelidonium majus) : active la fonction hépatique et stimule l'expulsion de la bile
Cassis (Ribes nigrum) : influence positivement la fonction pancréatique et la glande surrénale en cas de stress
Cannelle (Cinnamonium verum) : influence directement les taux de glycémie (diabète de type 2)
Fenugrec (Trigonella foenum) : influence directement les taux de glycémie (diabète de type 2)
Lin graines (Linum utitatissimum) :influence directement les taux de glycémie (diabète de type 2)
Ispaghul graines (Plantago afra) : influence directement les taux de glycémie (diabète de type 2)
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