Le régime détox

Dernière mise à jour : 2021.11.19

Le régime détox n'est pas un régime pour des personnes en bonne santé. Il cadre uniquement dans la recherche des causes de différentes plaintes physiques et psychiques. En effet, le stress, la pollution, une alimentation déséquilibrée et souvent trop riche en adjuvants, surchargent le foie. Epuisé, il ne parvient plus à fonctionner normalement, à filtrer les déchets et à les éliminer. Ces toxines passent alors dans le sang, restent dans l'organisme et perturbent son fonctionnement.

La solution? Mettre le foie au repos et stimuler le traitement des déchets. Pour alléger la tâche du foie, un régime détox à base d'aliments faciles à digérer convient parfaitement. Pour stimuler l'élimination : voir : "La détoxication, Côté pratique" et "La bile, Côté pratique".

Le régime doit être suivi étroitement durant 6 semaines afin de ressentir un résultat sur le bien-être général. Ensuite, certaines aliments pourraient être réintroduits ou le régime pourrait être appliqué moins strict, selon le patient. Une période de 8 semaines pourrait contribuer à une meilleure gestion d'une éventuelle accoutumance ou dépendance aux produits sucrés.

Sommaire :

Le principe du régime détox

Le régime

Côté pratique

Contenu :

Le principe du régime détox :

Le régime détox cible 4 buts importants :

- la réparation de la flore intestinale avec remise en état de la fonction de résorption et de barrière de la paroi intestinale, afin de limiter le passage des toxines vers la circulation sanguine.
- l'arrêt des processus inflammatoires dans l'intestin, allégeant ainsi le système immunitaire.
- la récupération de la circulation entérohépatique (voir : "La bile"), élevant de 30% la fraction active des hormones dans le sang.
- le rétablissement des cellules de la paroi intestinale, afin quelles puissent à nouveau fabriquer des vitamines.

Le régime détox favorise de cette façon la détoxication, améliore clairement la digestion et l'activité des glandes endocriniennes (glandes surrénale, thyroïde, testes, ovaires).

Qui plus est, une série de plaintes relatives à des troubles énergétiques (telles que troubles de concentration et de la mémoire, somnolence, troubles digestifs, maux de tête, douleurs musculaires et articulaires...) pourront disparaître ou s'améliorer fortement.

Le jeûne et le régime détox sont actuellement à la mode. Toutefois, on oublie souvent que l'organisme supporte bien un régime de détoxication lorsqu'il arrive à bien éliminer, donc lorsqu'il est en bonne santé. Jeûner pour maigrir n'est pas le meilleur choix. En effet, le surpoids correspond au moins à l'expression d'un problème d'élimination. Lorsqu'on néglige à d'abord supplémenter les carences, le jeûne et le régime détox auront un effet bénéfique certain à court terme, mais risqueront d'aggraver les problèmes à moyen terme.

La perte du poids corporel ne fait pas parti des 4 buts importants, bien qu'un régime détox fait maigrir en général. En effet, ce régime ne tient pas compte du nombre de calories ingérées. Toutefois, étant donné que la plupart des toxines sont liposolubles, elles seront stockées dans les tissus adipeux, augmentant ainsi la masse graisseuse. Il convient de considérer l'amaigrissement comme un effet secondaire désirable. Moins de kilos, plus de vitalité!

Dans la pratique, dans les premières 4 à 6 semaines du régime détox, un nombre d'événements liés à la détoxication même peut survenir. Les événements principaux sont : maux de tête, maux de tête plus sévères, troubles intestinaux (souvent de la diarrhée) et selles plus claires et moins solides. On observe également chez beaucoup de patients, une perte d'énergie paradoxale mais temporaire. Ce dernier événement est la conséquence d'un besoin énergétique accru durant les premières semaines pour les processus de détoxication. En outre, des troubles de la mémoire et de concentration peuvent également apparaître.

Le régime :

Afin de réaliser les 4 buts principaux, il s'avère nécessaire de s'abstenir temporairement de tous les déclencheurs possibles de réactions d'allergie, de pseudo-allergie, d'intolérance et inflammatiores apportés par l'alimentation :

A exclure absolument :

- des céréales (plus de pain, de pistolets, de pâtisserie, de pâtes) ou dérivés à base de : orge, seigle, blé, épeautre, et avoine (pâte à tarte, chapelure, pain d'épices, bière (malt), céréales du petit-déjeuner...) : elles contiennent toutes la protéine gluten (gliadine). Par contre, sont autorisés, les remplaçants de pain tels que le pain essénien, du pain à base de céréales exempt de gluten (sarrasin, quinoa, amarante, riz, soja, maïs, millet, sésame, arrow-root...) ou des pommes de terre. Il faut tenir compte que le gluten est également utilisé comme liant dans e.a. du pâté et du haché (à remplacer par de la caroube), ou comme exhausteur de goût dans de la charcuterie...
- du lait et des produits laitiers d'origine animale (fromage, glaces, beurre, crème, fromage de chèvre, lait de jument, yaourt) : une intolérance au gluten est en général associée à une intolérance au lactose : en outre, ils se trouvent souvent ensemble dans la pâtisserie, le pain, des sauces... ; le lait peut également provoquer une allergie à la caséine. Par contre, sont autorisés : les produits laitiers d'origine végétale (lait de soja, yaourt de soja, lait de riz...).
- des sucres raffinés (limonades, bonbons, pâtisserie, aliments sucrés) : acidifient l'organisme et causent des carences en vitamines du groupe B et en minéraux. Par contre, sont autorisés, l'édulcorant naturel tagatose ou le miel, un sucre "complet" naturel.
- de la caféine (café, thé véritable, cola, chocolat) et de l'alcool (champagne, vin blanc...) : ils augmentent la perte liquidienne et minérale, et acidifient. Par contre, sont autorisés, succédanés de café, thés aux herbes, certains jus de fruits frais, vin rouge (avec modération).
- des huiles raffinées : les acides gras et les huiles hydrogénées (pâtisseries industrielles...). Les huiles première pression à froid sont autorisées.

Ensuite, éviter tous les aliments préparés (charcuterie, conserves, produits light, jus de fruits ou de légumes préparés industriellement... sauf les produits surgelés qui sont admis) : ils contiennent tous des additives alimentaires, qui provoquent une pollution endogène.

Eviter, si possible, la consommation de médicaments (ils chargent la fonction hépatique, ils contiennent des adjuvants qui se comportent comme toxines) : demander conseil au pharmacien ou médecin.

Aliments autorisés : des aliments non traités, de préférence crus (enzymes!)

des fruits de saison (exempt la banane, le melon et les raisons : ils contiennent trop de fructose)
des légumes de saison ou congelés
du riz complet, des pommes de terre (en chemise)... de préférence en association avec des légumes et/ou des protéines
remplaçants de pain : pain essénien, des pain à base de sarrasin, quinoa, amarante, riz, soja, maïs, millet, sésame, arrow-root...
de la viande : éviter la viande rouge, charcuterie... préférer la volaille, le poulet... (des viandes maigres)
des oeufs
du poisson (en particulier petit et gras, type maquereau, sardine ou même saumon)
des noix, graines et pépins
de l'huile d'olive, de colza, de noix... de première pression à froid
de la vinaigrette, moutarde, mayonnaise maison
du sel (avec modération, préférer le sel marin non raffiné), herbes et épices
de l'eau plate (l'eau gazeuse acidifie l'organisme)

Côté pratique :

Des mesures générales de prévention :

débuter la journée avec un grand verre d'eau tiède et ajouter le jus d'un demi citron : le jus de citron à jeun soutient la fonction hépatique, présente un effet alcalin et aide à maintenir l'équilibre acido-basique
ou le mélange de jus composé de jus de carottes (3/4 de verre), de jus de betteraves (1/8 de verre) et de jus de concombre (1/8 de verre) : ce mélange est très riche en minéraux alcalinisants, empêchant ainsi l'acidification des tissus. Il favorise le péristaltisme intestinal et aide à dégager les gaz intestinaux. En outre, le jus de concombre favorise l'élimination rénale, facilitant ainsi l'évacuation rénale des déchets
consommer une alimentation non raffinée uniquement : elle seule possède tous les nutriments nécessaires pour maintenir le système de détoxication
éviter les nitrates et les nitrites dans l'alimentation (eau de robinet, épinards, betterave rouge, charcuterie...) ou neutraliser ces produits toxiques
ne pas boire de l'eau de robinet (nitrates, métaux lourds...), mais préférer de l'eau plate en bouteilles (Spa bleu...) ou de l'eau obtenue par osmose inversée
boire assez : au moins 1.5L de liquide par jour (préférer l'eau parce que le café et le thé font perdre plus d'eau qu'ils apportent)
stimuler la digestion et la fonction intestinale : débuter chaque jour avec un verre d'eau tiède pris à jeun ; essayer des probiotiques en cas de prédisposition à la diarrhée ou la constipation (voir : "Troubles gastro-intestinaux") ou ajouter un kiwi en cas de constipation (et source de vit C!).
assurer un apport alimentaire suffisant d'acides aminés soufrés, indispensables dans la détoxication : cystéine, méthionine, glutathion... (e.a. dans des oignons) ou N-acétylcystéine (NAC, précurseur de glutathion)
éviter toutes les préparations à base de fluor (dentifrices au fluor...)

réduire ou éliminer tous les additifs alimentaires si possible (Régime de Feingold)
réduire ou éliminer les hydrates de carbone fermentescibles ou FODMAPs (Fermentable Oligo-Di-Monosaccharides (fructose, lactose, sorbitol, oligo-saccharides, fructanes...) And Polyols, difficilement absorbés au niveau de l'intestin grêle), voir aussi : "La réaction d'intolérance"
réduire l'état inflammatoire de l'organisme avec des aliments anti-inflammatoires :

Aliments anti-inflammatoires :

Un régime anti-inflammatoire introduit et élimine certains aliments :

A préférer

A éliminer

Fruits

frais et surgelés, sans sucres ajoutés ; jus de fruits frais sans sucres ajoutés

oranges et jus d'orange

Légumes

frais, crus, vapeur, cuits, grillés

maïs, tomates

Céréales/amidon

riz, avoine, millet, quinoa, amarante, teff, tapioca, sarrasin, pommes de terre

forment, maïs, orge, épeautre, kamut, seigle (toutes celles qui contiennent des gluten)

Légumineuses et protéines végétales

toutes les légumineuses, sauf les fèves de soja

tofu, tempé, fèves de soja, lait de soja, produits à base de soja

Noix et graines

amande, cajou, cerneaux, sésame, pépins de tournesol, de courge, pâte aux noix (sauf le beurre de cacahouète)

cacahouète, beurre de cacahouètes

Viande et poisson

poisson, poulet, dindon, gibier, agneau, frais ou surgelés

boeuf, porc, veau, charcuterie, viande en conserve, oeufs, crustacés

Produits laitiers et substituts

lait de riz, d'amandes, d'avoine, de coco

lait, fromage, crème fraîche, yaourt, beurre, crème glacée, lait de soja, fromage cottage, fromage blanc

Graisses

huiles pressées à froid d'olive, de lin, de canola, de carthame, de tournesol, de sésame, de noix ou d'amandes

margarine, graisse pour cuire, huiles hydrogénées, produits à base d'huile hydrogénée, mayonnaise, salades préparées

Boissons

eau, thé aux herbes, eau minérale

limonade, alcool, café, thé, cacao

Condiments et épices

tous (sauf ceux à éviter) et en particulier : cannelle, cumin, aneth, ail, gingembre, caroube, origan, persil, romarin, dragon, thym, curcuma

ketchup, moutarde, sauce de soja, toutes les sauces préparées industriellement

Edulcorants

sirop brun de riz, édulcorants à base de fruits, mélasse, stévia, tagatose

tous les sucres raffinés et les produits à base de sucres, fructose, miel, sirop d'érable, de maïs

Voir aussi : The "GAPS diet" (Gut and Psychology Syndrome) et The "Specific Carbohydrate diet".

- préférer des protéines d'origine végétale ; modérer la consommation de protéines animales ; ajouter des sels basiques pour mieux digérer les protéines (citrates, Molkosan°, bétaïne...)

- utiliser des bonnes graisses :
- - les huiles extra vierge d'olive, de coco et de palmier rouge sont bonnes pour la santé et peuvent être utiliser pour cuire : l'acide laurique (AGS) possède des propriétés antibactériennes, antivirales et antimycosiques
  - les huiles de lin, de noix et de pépins de courge sont excellentes pour la santé mais s'utilisent que dans des plats froids (riches en AGPI et AGMI)
- éviter les graisses trans : le lait (pas le cru) et les produits laitiers constituent la première source d'acides gras trans synthétiques, dans viennoiseries, pâtisseries, biscuits, chips et autres biscuits apéritifs... Aussi tous les aliments frits, et les préparations alimentaires avec le mention : "contient des graisses/huiles (partiellement) hydrogénées"... Les margarines contiennent aussi des acides gras trans et sont donc à éviter, même lorsqu'elles sont enrichies avec des acides gras oméga3 p. ex..

- n'utiliser que des aliments frais et crus (apport d'enzymes!), utilisez des techniques de cuisine inoffensives (étuver, blanchir...)
- respecter les associations alimentaires correctes, varier les repas
- choisir des aliments de la région et saisonniers
- maintenir l'équilibre acido-basique par une alimentation composée de 20% d'aliments acides et de 80% d'aliments basiques (en particulier des légumes : voir "Aliments acides, acidifiants et alcalinisants") ; l'acidifaction de l'organisme peut entraîner des maladies telles que hypertension, résistance à l'insuline, surpoids et obésité. Afin d'assurer une bonne élimination des toxines, le pH moyenne des urines doit être supérieur à 7.5 (voir : "Le profil acido-basique") ; ajouter éventuellement des sels basiques (citrates, Molkosan°, bétaïne...)
- détoxiquer également les pensées : lâcher les pensées négatives, agressives ou rancunières, les angoisses... ; les techniques de méditation peuvent aider (voir : "Le stress")
- un sommeil suffisant est indispensable pour garder une bonne condition générale

- préférer des fruits et des légumes qui soutiennent la digestion et la détoxication : ce sont en général des légumes et des fruits du fin d'hiver et du printemps. Juste à temps, pour le grand nettoyage du printemps!
- - l'ananas : contient de la bromélaïne, une enzyme qui facilite la digestion des protéines (viande ou poisson) lorsqu'elles sont associées au cours d'un même repas. Egalement riche en eau et en potassium, il stimule l'activité rénale, ce qui en fait un draineur naturel.
  - le citron : l'acide citrique qu'il contient stimule la sécrétion de salive, de sucs digestifs et de bile, ce qui améliore la digestion des graisses et contribue à réguler la glycémie. Riche en vit C et en flavonoïdes, c'est un excellent fortifiant. Grâce à son pouvoir alcalinisant, il lutte contre l'acidité de l'organisme.
  - le poireau : riches en fibres, il est légèrement laxatif et stimule les reins, favorisant un drainage naturel. Ses substances soufrées ont un effet antiseptique au niveau intestinal.
  - les légumes printaniers riches en substances amères : asperges, pissenlits, chicons, radis noir ou rose : c'est un nettoyeur hors pair pour le corps. Il améliore la digestion en stimulant le fonctionnement du foie et de la vésicule biliaire. Il contribue aussi à nettoyer les intestins. Diurétique, il favorise enfin le drainage.
  - la papaye : elle contient une enzyme, la papaïne, qui permet de mieux digérer les protéines. Riche en eau et en fibres, la papaye possède aussi un effet drainant et stimule en douceur la fonction intestinale.
  - le céleri-rave : diurétique naturel et dépuratif ; riche en Fe, Ca, K... et en vit B et C.
  - des choux (choux de Bruxelles, brocoli, chou frisé, chou-fleur, chou-rave, chou blanc, rouge et vert...) : contiennent des composants soufrés (glucosinolates) pouvant favoriser la détoxication hépatique.

- pratiquer régulièrement la respiration consciente : ces exercices respiratoires aident à renouveler l'oxygène dans l'organisme, à faire le plein d'énergie et à chasser le stress. La respiration consciente masse indirectement les organes digestifs et relance une bonne circulation sanguine, favorisant le drainage et l'élimination. En particulier lors des journées chaudes et lourdes, lorsque l'air ne contient que peu d'oxygène.
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