Zoëlho, vers un mode de vie conscient.

Une vie saine pour prévenir la maladie

 

Dernière mise à jour : 2021.11.19

 

 

 

        

"Mieux vaut prévenir que guérir".

"La prévention est le meilleur des médicaments".

 

Guérir, c'est supposer que, face à un problème de santé, il existe une solution. Prévenir, c'est dire à quelqu'un qui n'a pas de problème : "Vous pouvez en avoir un".

 

Par paresse, parce que la prévention exige une vigilance quotidienne, ou par caprice, parce que personne n'aime entendre cela, nous n'avons pas envie de faire d'efforts. Nous aimons céder la responsabilité de notre santé à la médecine qui est très paternaliste (c.à.d qui refuse de permettre aux patient de se prendre en charge lui-même) et qui est devenue pour la plupart entre nous une "médecine d'urgence" : nous ne faisons plus attention aux signaux d'alarme de notre corps, on attend jusqu'il craque, pour appeler le 112.

 

D'autre part, nous vivons aussi dans un climat capitaliste malsain, puisque la santé est secondaire à la croissance économique, bien que l'inverse devrait être la règle. En effet, la santé n'a pas de valeur commerciale, la maladie par contre oui. Peut-être nous devons payer les gens pour qu'ils changent de mode de vie? A terme, ça serait une bonne chose pour l'économie...

 

EBM, Evidence Based Medicine (ou Médecine basée sur des preuves) ou EBM, Economic Based Medicine?

 

Sommaire :

Des efforts ?

 

La santé, c'est quoi ?

 

Prévenir la maladie

 

Les moyens

 

Côté pratique

 

Contenu :

Des efforts ?          

 

En fonction du niveau d'effort qu'on est prêt à consentir, la prévention se déploie sur de nombreux plans, p. ex.  :

 

    • des exercices physiques : même un peu de mouvement vaut mieux que rien. Exercer en fonction de l'énergie qu'on a envie d'investir. La personne obèse qui bouge suffisamment sera en meilleure santé que la personne sédentaire à poids normal ;

 

    • l'alimentation : remplacer l'huile de tournesol par huile de colza, beaucoup plus riche en oméga3, le seul effort c'est d'y penser en faisant les courses ;

 

    • manger des fruits et des légumes : comme chaque épice et condiment compte, on peut facilement atteindre 5, même 10 portions par jour. Il suffit de préparer et cuisiner soi-même ses repas en y ajoutant ail, oignon, persil, ciboulette, échalotes, curcuma, poivre noir, algues, ... dans le maximum des plats, parce que cela potentialise les effets de tous les composants végétaux ;

 

    • le profil psychique : c'est un sujet délicat. Il existe beaucoup d'études sur l'efficacité de la prévention de l'infarctus par des groupes de parole, ou de méditation. Même chose pour certains cancers, malheureusement pas pour tous, certaines tumeurs semblent insensibles au facteur psy ;

 

    • ...

 

Chez le malade, on risque de culpabiliser, si on lui dit qu'il est responsable de sa maladie, parce qu'il a fumé, ou bu, ou mangé n'importe comment, ou pas su soigner son anxiété. Dans la prévention, on s'adresse aux gens, en bonne santé, qui désirent le rester. Chacun est responsable de sa santé comme de sa vie, au moins partiellement. En même temps, rien n'est garanti, la prévention ne rend pas immortel. Cela dit, les conseils préventifs restent valables en curatif. La même alimentation aidera à ne pas attraper le cancer ou ... à mieux en sortir.

 

C'est à chacun de se prendre en main et de chercher les bonnes méthodes, pour rester en bonne santé. La liberté de choisir son médecin, la liberté de prendre ou non les médicaments prescrits, la liberté d'adapter son style de vie à son état de santé... sans aucune obligation envers la société qui finance ses libertés... La plupart des gens, sont-ils capables de gérer ces libertés?

 

Si on espère une participation active du patient dans le processus décisionnel en matière de traitement, il faut d’abord qu’il comprenne les avantages ou inconvénients liés à chaque option. Une démarche "d’empowerment" (c’est à lui que devrait revenir la décision) sans une attention particulière pour la "literacy" (terme anglo-saxon qui correspond au niveau d’instruction, d’alphabétisation et qui reflète la culture générale) est un exercice en futilité. En santé publique, ce terme est défini comme la capacité de lire (print literacy), de comprendre et interpréter des données quantitatives et d’utiliser de l’information et ce afin de prendre des décisions adéquates et de suivre correctement les instructions pour le traitement (numeracy) et de s’exprimer et écouter de façon efficace (oral literacy). Toutefois, il est frappant de constater qu’un patient sur deux est incapable de comprendre des directives médicales ou les modes d’emploi basiques de matériel .

 

C'est par une éducation des patients que la voie de l'empowerment s'ouvrira!

 

La santé, c'est quoi ?          

Notre corps a besoin d'une série de composants essentiels nécessaires à sa santé et sa vitalité : rayons solaires, oxygène, aliments vivants, bouger, repos. Qui plus est, la santé ne dépend pas du revenu, de la race ou de la couverture sociale : notre santé dépend de notre éducation.

 

Notre cerveau a besoin d'une intelligence afin de toujours rester positif et de réaliser nos projets.

 

Notre esprit a besoin des autres, des personnes avec qui nous pouvons partager nos émotions.

 

La santé est liée au degré d'adaptation de l'organisme, psychique et corporel, aux exigences de son environnement. Il existe des personnes, qui sont clouées au lit ou qui sont condamnées à la chaise roulante à vie, mais qui se sentent en meilleure santé et plus heureuses que celles qui sont en excellente santé, mais qui se trouvent mal dans la peau, ou seules ou moches, ou qui n'acceptent pas de vieillir. Même malade, on peut être en bonne santé. Une santé positive. Parce que la santé se joue principalement entre les oreilles Prof. Dr. Ivan Wolfers (nl), dans son livre "Gezond" et dans Humo 3712 (2011), p148-150. .

 

Le mot “santé” ne renvoie plus seulement à l’absence de pathologie mais à une harmonie complexe autant qu’intime. La santé résiderait alors dans une certaine coïncidence d’un être humain avec lui-même. Conséquence : il n’existe pas de définition normale, générale de la santé, mais autant de santés que de manières de se maintenir en vie... (Alexis Lacroix, philosophe).

 

Ce qui compte est de trouver ce qui est bon pour soi.

 

La croissance personnelle, le développement personnel et la réalisation de ses objectifs personnels sont aussi importants que la "maladie". La santé positive réunit 6 dimensions : le fonctionnement corporel, le fonctionnement mental et sa gestion, la dimension spirituelle-existentielle, la qualité de vie en général, le fonctionnement socio-social et la gestion de tous les jours. Des patients comprennent leur santé d'une façon beaucoup plus étendue, les 6 dimensions étant aussi importantes. Tandis que le médecin interprète la santé plutôt comme une donnée biomédicale (uniquement en Néerlandais).

 

Parmi les médecins, le mot "santé" évoque souvent l'absence de maladie. L'image mentale associée au mot "maladie" est parfois encore assez proche de l'image traditionnelle du démon qui a envahi le corps du malade. La maladie est quelque chose que l'on peut ôter plutôt que quelque chose qui fait partie de l'individu dans son ensemble (voir aussi : "La maladie, c'est quoi?"). Comprendre la santé comme l'absence de maladie repose sur le vieux fantasme selon lequel chaque maladie a une cause spécifique, donc un traitement spécifique. La découverte d'un virus en tant que cause d'une maladie particulière s'accorde parfaitement avec cette vision des choses.

A côté de cette image mentale qui prévaut encore dans le milieu médical, d'autres images mentales tendent à se développer dans le grand public. Quand on prononce le mot "santé", on associe de plus en plus ce mot avec une bonne alimentation, des exercices physiques, la relaxation, la façon de vivre en général. Ces associations d'idées fréquentes n'indiquent non plus quelle est la véritable nature de la santé : une bonne alimentation, des exercices physiques, des émotions positives, ne représentent que d'utiles conseils à tous ceux qui veulent tirer profit d'un certain état d'équilibre existant.

 

La santé, c'est quoi ?

 

On ne peut comprendre la santé qu'en la situant dans le cadre de la lutte pour la vie. L'adaptation et la lutte font partie de la vie. La vie elle-même est une lutte constante contre les lois fondamentales de la physique, contre cette tendance qu'a l'énergie à toujours se dégrader, la lutte contre les fameuses lois de l'«entropie» (dans les transformations d'énergie, c'est la tendance vers un état de désordre moléculaire où l'énergie n'est plus utilisable sous forme de travail, ou plus simple : la tendance naturelle de dégrader d'un état d'ordre vers un état de désordre = la deuxième loi de la thermodynamique ou principe de Carnot). Nous deviendrons tous malades, si nous vivons assez longtemps...

La santé est un système qui permet cette lutte minute par minute, un effort constant d'adaptation à l'environnement. Ce système a un chef d'orchestre, l'hypothalamus. Son rôle de régulateur e.a. de la faim, de la soif et des rythmes sexuels est bien connu depuis plusieurs décennies. Mais sa toute première importance n'est vraiment comprise que depuis quelques années : en fait, l'hypothalamus est en relation étroite avec d'autres structures du cerveau et avec le système nerveux «autonome». Le cerveau contrôle les sécrétions d'hormones par les différentes glandes endocrines. Bien plus, le cerveau lui-même peut être considéré comme une glande puisque l'hypothalamus sécrète des hormones et que les cellules nerveuses communiquent entre elles par des messagers chimiques (neurotransmetteurs) qui ne sont pas différents des hormones. Aussi toute distinction entre le cerveau et le système hormonal, ou même le système immunitaire, est aujourd'hui périmée Michel Odent, La santé primale, 1986
 .

Le mot "santé" désigne la façon dont fonctionne le "système d'adaptation" dans son ensemble. L'organisme est un système d'une extraordinaire sophistication, et qui ne survit que parce qu'il arrive, en dépit de changements constants, à maintenir un équilibre global, ce qui suppose d'incessants ajustements au niveau de l'interaction des organes. Cette capacité à s'autoréguler dans un équilibre dynamique est appelée l'homéostasie.  L'objectif est donc de donner à nos cellules ce dont elles ont besoin pour stimuler leur capacité d'autoguérison.

 

Certaines situations entraînent un brusque changement de régime au niveau du «système d'adaptation». Qu'il s'agisse de joie ou de peur, lorsqu'il y a émotion, il y a toujours une réponse de l'ensemble du «système d'adaptation», c'est-à-dire à la fois une réponse au niveau du cerveau, du système hormonal et du système immunitaire. Concrètement, cela veut dire, par exemple, que lorsqu'on caresse un bébé, on stimule aussi son système immunitaire...

 

Et la génétique? Nos gènes sont comme une collection de notes de musique, nous possédons presque tous les mêmes notes. Ce qui nous différencie surtout, c'est la musique que l'on créé avec ces notes, et notre santé et notre bonheur sont les résultats de notre oeuvre. Ce qui compte, c'est l'image de soi. Considérez un image saine dans votre esprit, dorlotez cette idée, et choisissez votre chemin avec toute votre énergie et optimisme. La santé, ce n'est pas une affaire de gènes, mais de choix.

 

Ne compliquons pas les choses : commencez à bouger, à mieux manger, à faire des choix de nourriture... Dans quelques mois, vous allez vous poser cette question : Pourquoi ai-je attendu si longtemps, pourquoi n'ai-je pas fait ce choix plus tôt. Parce que préserver sa santé, c'est augmenter sa qualité de vie.

 

Actuellement, la santé n'est plus l'état normal de l'homme, mais est devenue la réalisation d'un but pour lequel il faut travailler. En effet, rien n'est encore naturel : nos aliments ont été tellement trafiqués qu'ils sont si bons mais pas pour notre santé, notre rythme de vie est contraire à celui de notre environnement naturel, nous vivons seul mais connectés. Pour vivre sainement, il faut vivre consciemment afin de faire les bons choix d'aliments, de repos ou d'effort, du façon de communication avec les autres. Mais prudence : agir d'une façon fanatique rend malade. Trop de bonnes choses n'apporte pas non plus la santé. En effet, on oublie de "jouir", un des facteurs les plus importants pour une vie saine et heureuse...

 

Prévenir la maladie          

 

La santé représente un équilibre, la guérison le retour vers cet équilibre, vers l'état de base, à la santé.

 

La santé correspond donc à la lutte pour préserver les équilibres existants : on n'est jamais malade du corps, puis de l'esprit, ou malade de l'esprit, puis du corps. On est toujours simultanément malade des deux à la fois. Cela s'exprime certes différemment, et comme le corps a une forte inertie, du fait de sa matérialité, il se manifeste généralement après l'esprit. Les malades du coeur (physiologique) sont souvent des blessés du coeur (affectif). Et inversement .

 

---> L'intérêt majeur pour la santé corporelle est donc inéquitable : les soins corporels et mentaux doivent être considérés du même niveau! Leur intégration est primordiale, parce que la distinction entre médecine mentale et physique est artificielle. En effet, les généralistes doivent être plus ouverts aux problèmes mentaux de leurs patients, les psychiatres plus ouverts à leurs problèmes corporels chroniques.

 

Lorsqu'on ne se sent pas en sécurité, on devient anxieux, même malade d'anxiété. De nombreuses influences pathogènes proviennent de ces comportements. Or, ceux-ci sont très souvent une réponse à nos peurs. Ainsi, p. ex. on mange trop et mal, on fume, on boit de l'alcool, et on s'impose des stress excessifs, car on vit un mal-être, provoqué par la peur de manquer, de ne pas être aimé, de devenir vieux, de mourir. Ou de tomber malade, parce que notre société médicalisée projette la maladie sur chacun de nous, même si nous sommes en bonne santé. Parce que le corps obéit aux angoisses : la maladie se cultive, comme on cultive la peur.

 

Aujourd'hui les gens sont envahis par la peur contre tout et tout le monde. On appelle un tel sentiment négatif un effet "nocebo" (du latin nocebo : "je nuirai"), sur le modèle de placebo. En analogie avec l'hypothèse sur les maladies auto-immunes (comme quoi ces maladies, provoquées par le propre système de défense, sont la conséquence d'un excès d'hygiène, empêchant ainsi le système de défense à s'entraîner et à apprendre à se défendre contre des vrais ennemies), on pourrai avancer que l'explosions de phobies et des peurs démesurées sont la conséquence d'une trop faible exposition aux stimuli phobogènes, induisant une réaction irrationnelle contre ce qui devrait être considéré comme un événement normal.

 

En outre, on est conditionné par de nombreux messages reçus dans l'enfance, tels que : dépêche-toi, fais plaisir, fais des efforts... Obéir à ces messages nous éloigne de nous-mêmes, nous empêche souvent de respecter nos besoins personnels de base, au point même que nous finissons par ne plus les connaître vraiment. Le fait de ne pas respecter suffisamment l'un de nos besoins fondamentaux active en nous un agent stressant. Or le cumul des agents stressants diminue l'activité de notre système immunitaire, perturbe la balance hormonale..., avec finalement des conséquences graves sur la santé globale. Parfois tomber malade est le seul moment de repos possible, un moyen  "acceptable" pour prendre soin de soi sans culpabiliser. En effet, s'occuper de soi n'est pas productif à court terme, les résultats ne se feront sentir que dans l'avenir. Mais on vit dans un monde insensible au long terme.

 

Prévenir la maladie ne se limite donc pas simplement à s'efforcer d'arrêter de mal manger et de fumer, ou de vivre plus décontracté. Cela demande de calmer nos peurs, de guérir nos névroses. La vraie prévention exige qu'on se guérisse de ses névroses.

 

Le "manque de prévention" des maladies révèle la confusion qui existe entre la responsabilité et la culpabilité. S'entendre dire que l'on aurait pu en prévenir certaines causes revient souvent à comprendre que l'on est coupable de ne pas avoir effectué cette prévention. On préfère alors jouer le rôle de victime. On s'en remet aux remèdes extérieurs, sans jamais s'imaginer que certaines solutions dépendent de nous ou se trouvent à l'intérieur de nous. Toute "l'industrie de la santé" est organisée pour apporter des remèdes aux victimes que sont les malades, en oubliant de leur rappeler le potentiel de guérison et de prévention qui est en eux.

 

En outre, la prévention ne se limite plus à des conseils, elle devient plus technique : analyses génétiques, multiplication de tests de dépistage (screening) et de bilans de santé, nouveaux médicaments de prévention, on croule sous les informations à caractère médical, tout est quantifié, mesuré, "normé" ...  Manger équilibré, limiter le sucre, les graisses et le sel, faire de l'exercice physique, ne pas fumer, boire très peu d'alcool, pratiquer des dépistages réguliers, surveiller son taux de cholestérol : décidément, nous sommes tous de potentiels malades. On est même en train de perdre le droit de s'écarter de la norme. Il ne s'agit plus de "Bien vieillir" mais de "Vieillir le plus tard possible". Encore faut-il que cette possibilité soit offerte à tous. Le vieux adage " Mieux vaut être riche et bien portant que pauvre et malade" est à nouveau de plus en plus d'actualité.

 

Reste la question si ces bilans de santé/dépistage (screening) sont réellement utiles. Des chercheurs du groupe Cochrane (une organisation a but non lucratif dont la qualité des analyses est soutenue par l'OMS) n'ont pas trouvé de bénéfices sur la prévention de maladie ou sur la mortalité . Compte tenu de la qualité de leur étude les chercheurs estiment que ce manque de bénéfice sur la mortalité ne peut pas être attribué à de mauvais calculs statistiques et qu'il n'y a donc pas ou très peu de bénéfice à effectuer de tels bilans chez les adultes de 18 à 65 ans. Bien qu'on peut aussi tomber malade sans raison apparente : par pur hasard, par une coïncidence p. ex.. Parce que ni le sport, ni l'alimentation saine ne garantissent une vie saine. Mais c'est difficile à accepter : dans nos esprits, il nous faut un coupable, une raison démontrable dans notre cerveau, nos gènes, notre environnement ou notre comportement.

 

Inversement, les valeurs de référence utilisées dans la médecine moderne sont des valeurs limites adoptées de commun accord. Toutefois ces valeurs limites sont artificielles : elles sont basées sur des accords qui sont eux-mêmes basés sur des considérations théoriques et sur des études. Tous les résultats compris dans l'intervalle de référence (entre une limite inférieure et supérieure) sont considérés normaux ou sains, bien qu'en réalité différents processus sont probablement déjà défaillants. Ces personnes ne seront pas considérées "malades", parce que l'ensemble de leurs symptômes ne correspond pas à l'image d'une vraie affection... Pourtant la maladie chronique débute en général d'une façon insidieuse, presque inaperçue et est accompagnée de plaintes diffuses telles que fatigue, douleurs musculaires, maux de tête, troubles du sommeil, troubles de la concentration, légers troubles gastriques ou d'autres symptômes peu précis. Dans la plupart des cas, les causes se situent dans l'alimentation, la gestion hormonale et dans l'activité du système immunitaire.

 

Dans les soins de santé modernes, les diagnostics, les traitements et les choix de gestion sont déterminés de plus en plus par la technologie, le management et par des modèles et protocoles scientifiques efficaces. Utilisant l'évidence fondée sur les faits comme modèle, avec données chiffrées à l'appui. Tandis que le potentiel d'une approche personnalisée mettant le patient au centre des soins a été négligé.

 

En effet, les soins de santé ne sont pas une science exacte, ils sont intimement liés à nos relations et nos émotions, à l'intérieur d'un contexte économique, écologique, social et culturel, à donner un sens. Tous ces facteurs s'influencent mutuellement.

 

Ainsi, l'épidémie mondiale de dépression et de burn-out est en réalité aussi un problème écologique, comme le changement climatique, la congestion routière et la pollution. Tous sont des symptômes d'une défaillance de notre civilisation occidentale.

 

Les moyens          

 

Le programme "Zoëlho" trouve son origine dans le besoin (aussi personnel) de rendre toute cette matière compréhensible, de toujours faire le lien entre les mots venus du monde scientifique et leur signification, pour ne pas dérouter le lecteur. De montrer les liens (équilibres) qui existent entre les mondes biochimique, biologique, physique, psychique et environnemental. Entre vous et moi. Le but n'est pas de vous convaincre. Convaincre renferme un côté moralisant. J'espère plutôt vous inspirer.

 

Je ne manque pas de faire rappel à la prudence : aucune magie là-dedans, et pas de recette miracle. Et surtout, il convient de raison garder.

 

Parce que tout est en relation avec tout, dans et en dehors le corps. Il faut concevoir à présent une pensée holistique, qui relie tout à tout, chaque chose à chaque autre chose, car la réalité ne se laisse pas couper en morceaux. Cela va évidemment à l'encontre de la science moderne qui veut toujours scinder et cataloguer. La science, pour importante qu'elle soit, ne représente pas tout. Un fait scientifique semble équivalent à un fait réel, mais ne l'est pas. Ce serait enfermer le réel dans nos concepts. La réalité n'a pas besoin du sceau de la science ou de l'histoire pour exister. La science ne peut pas prétendre détenir la vérité absolue, le processus scientifique étant en effet en constante évolution en fonction de données nouvelles...

 

L'approche par la diétothérapie n'a rien à voir avec une médecine alternative, il s'agit d'une thérapie de santé naturelle. Il faut apprendre les bons gestes. Des millions de personnes sont malades de leurs déséquilibres alimentaires et souffrent d'obésité, d'hypertension, d'hypercholestérolémie, de syndrome métabolique, d'arthrose... Il est donc grand temps de revenir à une approche nutritionnelle qui respecte les grands équilibres corporels généraux. En effet, la perte de la transmission intergénérationnelle des traditions culinaires et l'industrialisation de l'alimentation a tellement perturber l'évolution de nos habitudes alimentaires, que la gestion de notre métabolisme énergétique a complètement changé et fait le lit de ces maladies dégénératives liées à la surbouffe et à la malbouffe, avec à la clé, fatigue chronique, troubles du sommeil, déprime...

 

Changer ses habitudes peut entraîner des économies gigantesques et une population en meilleure santé. Toutefois, le gouvernement investit peu dans la prévention (2% du budget de la santé). Trop cher! En effet, des campagnes d'information seules ne suffissent pas, elles ne sont pas capables d'inciter les gens à vivre plus sainement. Entre savoir et faire, il y a un énorme fossé. Pour enjamber cet obstacle, il faut transmettre non seulement le savoir mais également le savoir-faire. Il faut montrer, enseigner, apprendre, transmettre, investir.

 

Mais, un élu qui met en place aujourd’hui une stratégie de prévention n’en recueillera pas les bénéfices. Sans compter qu’il devra prendre des mesures coûteuses pour la collectivité, et souvent impopulaires en termes de contraintes. Ces mesures peuvent être lourdes, passant par exemple par de gros travaux d’urbanisme : création de pistes cyclables, de salles de sport... Voilà qui est donc très compliqué, dans un contexte où chacun se renvoie la balle : les individus se disent que le gouvernement ne fait rien pour lui. Et ce dernier rapporte que tout cela relève de comportements individuels...

 

En effet, d'après le prof. Lieven Annemans (Economie des soins de santé, UGent), les coûts liés à un mauvais style de vie (tabagisme, consommation excessive de graisses et de sucres...) représenteraient 40% des nos frais de santé. Les quatre maladies chroniques majeures au sein de l'Union européenne (cancer, problèmes respiratoires, diabètes et maladies cardiovasculaires) représentent un coût de presque 500 milliards d'euros, soit environ 35% des dépenses en soins de santé, ressort-il d'une étude de l'institut Itinera. Une augmentation de ce coût est inévitable, mais en l'absence de modification de la politique en la matière, il pourrait exploser de 38% d'ici 2030 et de 84% d'ici 2050, concluent les chercheurs Johan Albrecht et Désirée Vandenberghe de l'université de Gand (06 2018). Cette tendance met notre accessibilité aux soins de santé en péril. En effet, nous investissons beaucoup trop peu en prévention. Des réformes dans le secteur des soins de santé seront nécessaires. C'est un réel défi pour l'avenir de notre système de santé.  Impérativement avec l'aide du sens de responsabilité de chacun.

 

Nous devons débuter dès le plus jeune âge : déjà avant la naissance, initier à la mère avec son enfant, et après la naissance à la mère et à l'enfant les règles diététiques, les choix alimentaires, le contrôle du poids corporel, l'art de cuisiner, le mouvement et la respiration, la posture corporelle, l'intelligence émotionnelle, la résistance psychique, la gestion du stress, l'amour, l'amitié, la gratitude, le respect, ... Et ensuite, il faut que le coaching continue, dans les crèches et plus tard dans les écoles.

 

 

Avec des résultats : voir et . Il n'y a d'ailleurs pas d'autre chemin. Quand on veut apprendre à nager, il faut aller dans l'eau. Notre monde est pollué, parce que nous sommes pollués. Si on veut transformer le monde, iI faut transformer soi-même.

 

Il faut croire en soi-même. En 20 ans, on peut renverser la situation.

 

Ce renversement nous aidera à trouver le bien-être. Parce que le succès dans la vie de chacun repose sur 4 piliers : 1. Profession et finances, 2. Santé et forme, 3. Famille et contacts sociaux, 4. Intérêts et culture. Ces 4 piliers portent notre vie comme 4 tonneaux vides sous un radeau instable. Pour ne pas perdre l'équilibre, les tonneaux doivent être environ de la même taille et solidement arrimés. Mais attention, cet équilibre n'est pas fixe, le point de gravité peut fluctuer avec les années. Ce qui compte, c'est d'investir suffisamment, suivant la situation du moment, dans chaque des piliers, enfin de préserver l'équilibre Nossrat Pesechkian. Manger sainement, peu de stress, beaucoup d'exercices physiques et de détente, de pleine forme et de bien-être contribuent à une longue et heureuse vie. Sans oublier toutefois l'amour, le sentiment de sécurité, de protection et de soutien, le respect et l'acceptation par la famille et le amis. Toutes des conditions pour être une personne heureuse et en bonne santé.

 

Une alimentation saine est évidemment la base de tout, mais à quel point cette base est-elle encore fiable?

 

Côté pratique          

 

Voir aussi : Enfants et ados : les besoins nutritionnels réévalués (EFSA, 2017).

 

Nutrition :

 

Consommer une alimentation nutritive :

 

      • développer une alimentation variée, pleine de saveurs, peu calorique et riche en aliments protecteurs (minéraux, vitamines, antioxydants, ...)

      • consommer des protéines au petit-déjeuner

      • choisir les bonnes graisses riches en AGPI de type oméga3 (krill, algues) et pauvres en AGPI de type oméga6/acide gras Trans

      • choisir les bonnes huiles : huile d'olive et de noix de coco : réduction du risque cardiovasculaire, diminution des taux de cholestérol et réduction du risque de démence

      • limiter l'apport des sucres raffinés (en général dans des aliments transformés)

      • privilégier les cuissons douces (voir : "La  dénaturation alimentaire") : vapeur, étuvée, four à max. 85°C, ...

      • se libérer des dépendances : grignotage, chocolat, alcool, café, tabac, ...

      • bien mâcher pour bien assimiler

      • équilibrer les 3 ou 4 repas journaliers : manger le matin comme un roi, le midi comme un prince et le soir... comme un pauvre (voir " Le style de vie type")

      • consommer des aliments, naturels, de qualité et ayant subi le moins de transformations possibles (thermiques, chimiques, industrielles, ...)

      • corriger les éventuels troubles gastro-intestinaux pour que l'organisme profite pleinement de cet apport alimentaire optimale

      • and last but not least : boire suffisamment d'eau claire!

 

Exercice physique :

 

Rester en mouvement et pratiquer des exercices physiquement doux et d'endurance modérée, qui produisent des pressions sur les membres (prévention de la décalcification osseuse).

 

Bouger tous les jours, à l'extérieur exposé au soleil (même par temps couvert), assure la production suffisante de la vit D et se substituerait aux médicaments dans le traitement des maladies chroniques .

 

Santé psychologique :

 

Se maintenir en bonne santé psychologique pour avoir un regard positif sur le monde et la vie :

 

      • gérer le temps, le stress, les imprévus, ...

      • s'entourer de personnes ressourçantes et fiables

      • utiliser humour et créativité

      • travailler sur soi, sur ses croyances

      • établir des priorités, prendre du recul, relativiser

      • soigner son sommeil

 

Oxygénation par une respiration correcte :

 

Oxygéner le lieu de vie et s'oxygéner régulièrement à l'air pure (si possible au forêt, à la mer, ...).

Développer une respiration abdominale profonde indispensable pour la gestion du stress.

 

Gare aux toxines :

 

Eviter au maximum toute source de toxines : pollution, pesticides, herbicides, additifs, ... aussi bien dans l'alimentation que dans les produits d'entretien et de beauté.

 

 

 

   ZOELHO (c) 2006 - 2024, Paul Van Herzele PharmD                        Dernière version : 09-avr.-24                

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