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Les terrains physiques

 

Dernière mise à jour : 2021.11.19

 

 

Le terrain est une notion capitale en diétothérapie. Il représente l’ensemble des liquides organiques dans lesquels baignent nos cellules. Il constitue donc l’environnement immédiat de toutes nos cellules, le milieu intérieur dans lequel elles vont puiser les substances nécessaires au maintien de leur état de santé. Des cellules carencées, ou baignant dans un milieu pollué par des toxines, ne travailleront pas correctement.

 

En permanence, la qualité du terrain est dépendante du bagage génétique de la personne et modulée au gré des divers stress. Le terrain est tributaire de la qualité de l'alimentation, des niveaux inconstants qualitatifs et quantitatifs des stress biologique et psychique, des incidences environnementales. La façon de vivre, l'alimentation et l'environnement de vie peuvent rendre l'organisme plus résistant ou plus faible. Des troubles fonctionnels et biologiques d'organes montrent des faiblesses métaboliques selon les organes impliqués.

 

Selon leurs  influences sur le terrain, différents types de terrain peuvent être considérés.

 

Des états de santé et des types de terrain  :

 

Sommaire :

 

Le terrain immunitaire

 

Le terrain glycémique

 

Le terrain acido-basique

 

Le terrain neurologique

 

Le terrain gastro-intestinal

 

Le terrain pollué

 

Le terrain détérioré

 

Contenu :

        

Le terrain immunitaire :

 

    • Une hypersensibilité de la sphère ORL, tendance allergique, troubles cutanés, troubles menstruels, ... : indiquent un terrain immunitaire faible ou affaibli.

 

Des déficits chroniques en AGPI se traduisent souvent par une fragilité immunitaire, exprimée par des affections du sphère ORL, des allergies, de l'asthme, ... mais également des troubles féminins (SPM, ménopause, ...), des troubles circulatoires, des troubles d'humeur, une sécheresse cutanée visible en particulier sur la face externe du bas du mollet, une fragilité des cheveux, ...

 

Les conseils alimentaires visant la qualité et non la quantité des acides gras ingérés et visant à restaurer un équilibre optimal en AGPI seront orientés vers une augmentation de la consommation d'huiles végétales de première pression à froid, poissons gras, algues, végétaux frais et fruits oléagineux.

 

Si nécessaire, complémentation en AGPI et en cofacteurs enzymatiques impliqués.

 

Voir : "Les acides gras essentiels" et aussi : "Le profil d'acides gras" et "Le profil PG-TX-LT".

 

D'autres substances alimentaires peuvent perturber également le système immunitaire : gluten, lait... Elles peuvent aussi provoquer des affections de sphère ORL, des réactions allergiques et des troubles gastro-intestinaux.

 

Voir : "La réaction d'intolérance", "La réaction allergique" et "Les troubles gastro-intestinaux".

 

        

Le terrain glycémique :

 

 

L'apport énergétique total ayant fortement diminué les dernières 40 années, la consommation de graisses a suivi la même évolution, dans l'absolu, bien que la part relative ait augmenté.

 

Par contre, les apports alimentaires en glucides sont devenus nettement supérieurs aux besoins. Etant donné que l'excès de glucose sanguin est stocké sous forme de glycogène hépatique ou musculaire et que cette réserve n'est pas inextensible et finit par être saturée, l'organisme va alors convertir l'excès de glucose en triglycérides, c.a.d. en graisses.

 

En outre, l'hyperinsulinémie induite entraînera à terme une résistance à l'insuline : l'organisme (les cellules) s'adapte à toute production accrue d'insuline en devenant moins sensible à cette hormone. D'où la nécessité de produire plus d'insuline pour obtenir le même effet, avec des symptômes d'hypoglycémie de plus en plus fréquents et une prise de poids. Or, la répétition d'hypoglycémies entraîne à son tour une surconsommation cellulaire d'oligo-éléments et de vitamines du groupe B, pour assurer les besoins d'adaptation.

 

Puisque aucun des symptômes d'une hypoglycémie n'est spécifique, c'est donc davantage la fréquence et la régularité de leur survenue qui doivent orienter le diagnostic vers l'hypoglycémie chronique : ils se produisent en effet généralement dans la nuit, en fin de matinée et/ou dans la soirée (correspondant aux moments de grignotages).

 

En particulier le matin, période au cours laquelle l'organisme est particulièrement sensible aux variations de la glycémie, les conseils alimentaires doivent privilégier les aliments riches en glucides à index glycémique (IG) faible (légumineuses, céréales complètes, végétaux frais, ...) idéalement associés aux autres nutriments, en particulier aux fibres des fruits et légumes pour réduire l'amplitude de la glycémie. Un apport de protéines peut également réduire l'impact d'une forte consommation de glucides. Les glucides à IG élevé sont à limiter, surtout en dehors des repas. Il convient de porter un intérêt particulier sur la densité des aliments : richesse en vitamines B et minéraux, mais aussi en AGPI : en effet, l'insuline ne pourra agir efficacement que si les membranes cellulaires sont suffisamment fluides pour exprimer les récepteurs insuliniques à leur surface.

 

Si nécessaire, complémentation en vitamines du groupe B, AGPI, protéines, minéraux et oligoéléments.

 

Voir : "L'apport excessif de glucides", "Les troubles de la glycémie" et "L'hyperinsulinémie".

 

        

Le terrain acido-basique :

 

    • Une déminéralisation, une faiblesse musculo-tendineuse, une irritation des muqueuses, des douleurs ostéo-articulaires, une ostéoporose précoce, ... : indiquent un terrain acide et déminéralisé.

 

Face à un terrain acide, la suppression totale des aliments acidifiants ne se justifie pas. L'objectif sera davantage de veiller à un équilibre entre produits alcalinisants et acidifiants d'une part en boycottant les sodas, sucreries, produits raffinés, ... et d'autre part, en intégrant dans l'alimentation des produits riches en minéraux comme légumes secs (lentilles, pois, ...) les végétaux frais et les fruits oléagineux.

 

Il existe des suppléments alimentaires spécifiques destinés à rétablir un équilibre acido-basique et à réminéraliser l'organisme. Ces compléments sont composés de sels minéraux basiques liés à un acide faible (carbonates ou citrates calciques, magnésiques ou potassiques, ...) en association à des vitamines du groupe B (B3, B5, B6, ...) indispensables aux réactions métaboliques concernées.

 

Voir : "Le profil acido-basique", "L'équilibre acido-basique"  et "Aliments acides, acidifiants et alcalinisants".

 

        

Le terrain neurologique :

 

    • Une fatigue chronique, accompagnée ou non par des troubles du sommeil, spasmophilie, stress, nervosité, anxiété ou dépression : indiquent un terrain neurologique faible.

 

La pérennisation du stress épuise l'organisme en répétant ces tentatives inefficaces de retour à l'homéostasie, entraînant une perturbation profonde de l'équilibre biologique de l'individu à l'origine de troubles fonctionnels dans un premier temps, puis métaboliques et enfin, organiques si le stress persiste. En outre, ce mécanisme d'épuisement peut s'accélérer lors des traumatismes psychologiques particulièrement intenses (burn-out, attentats, viols, accident grave, maladie grave, ... ) en fonction de la maturité émotionnelle de la personne.

 

Le stress peut donc bien représenter l'origine comme la conséquence d'aggravation de nombreuses pathologies fonctionnelles et organiques. Il se traduit par un épuisement nerveux, une tension et une irritabilité fréquente, entraînant des troubles du sommeil, des difficultés relationnelles, ...

 

Les terrains immunitaires faibles, hypoglycémiques et acides contribuent évidemment à l'instauration d'un terrain nerveux faible. Les carences en AGPI, nutriments et vitamines du groupe B favorisent l'apparition des perturbations des autres terrains. En particulier, le terrain immunocompromis possède une relation étroite avec le terrain nerveux faible du fait de l'importance fondamentales des AGPI dans la structure des membranes cellulaires, en particulier les neurones.

 

Il est à noter que la production de radicaux libres en excès peut également altérer le fonctionnement des récepteurs membranaires, favorisant ainsi le stress chronique et ses conséquences délétères pour la santé.

 

Dans des suppléments alimentaires, on rencontrent les précurseurs de neurotransmetteurs (choline pour acétylcholine, tryptophane pour sérotonine, tyrosine et phénylalanine pour dopamine et noradrénaline, acide glutaminique pour GABA, ...), les AGPI DHA et EPA, des vitamines antioxydantes et du groupe B, des minéraux et oligo-éléments, des sucres complexes associés aux cofacteurs enzymatiques du métabolisme énergétique, ...

 

Voir : "Le profil du stress", "Le stress" et "Le stress oxydant".

 

        

Le terrain gastro-intestinal :

 

    • Des troubles du transit, digestifs, hépato-biliaires, des colites, des maladies inflammatoires chroniques intestinales ou parfois une infection par candida, ... : indiquent un terrain gastro-intestinal faible.

 

Un excès de consommation ou une insuffisance digestive peut être à l'origine d'une perturbation de la flore intestinale du fait d'une digestion incomplète des nutriments. Ainsi il peut y avoir une fermentation excessive de glucides ou une putréfaction par insuffisance de digestion des protéines. Ce déséquilibre de la flore intestinale, en particulier les flores de fermentation (gram +) et de putréfaction (gram -), peut être à l'origine de ballonnements, gaz ou de difficultés digestives. En effet, la putréfaction est à l'origine de corps aromatiques (ammoniac, H2S, indoles, ...) et d'amines toxiques (putrescine, cadavérine, ...). Ces toxines doivent être éliminées via la veine porte et inactivées au niveau du foie (détoxication) pour être éliminées par les urines.

 

Toute perturbation de la flore intestinale (dysbiose) peut entraîner une perte d'efficacité immunitaire, une baisse de la tolérance immunitaire avec prédisposition aux allergies, voire apparition de maladies auto-immunes, et des pathologies inflammatoires en relation avec une production inadaptée de cytokines pro-inflammatoires et une hyperperméabilité intestinale ("Leaky Gut Syndrome (LGS)").

 

Il existe donc un lien étroit entre les systèmes immunitaire et gastro-intestinal. Le système nerveux (stress) a également une action directe sur la digestion.

 

Rétablir l'écosystème intestinal avec des pré- et probiotiques, associé à des règles d'hygiène (antistress, ..) et de diététique (éviter des fibres irritantes, des protéines alimentaires à caractère antigénique comme gluten, protéines de lait, ... et des additives alimentaires), visant à respecter l'intégrité de la muqueuse intestinale et sa perméabilité, est primordial.

 

Voir : "L'absorption alimentaire" et "Les troubles gastro-intestinaux".

 

        

Le terrain pollué :

 

    • Des troubles endocriniens, vasculaires, métaboliques liés aux pollutions environnementales dues au tabac, alcool, métaux lourds, ... : indiquent un terrain pollué surchargé.

 

La pollution environnementale de l'air et de l'eau par des produits chimiques synthétiques, les métaux lourds, les médicaments... surchargent notre système de détoxication. Il existe plus que 140.000 produits chimiques contre lesquels l'organisme humain n'a pas de résistance. Seul un millier de ces produits chimiques peut être détectés et reconnus dans l'organisme (Source : le Projet Européen Démocophes). Personne ne sait quel impact ces produits chimiques ont sur l'organisme humain. Personne ne sait si des doses très faibles de ces produits chimiques exercent un effet sur la santé. Leur restriction ou interdiction n'est donc pas envisageable...

 

Un défaut de détoxication hépatique ou une accumulation de toxiques peut se traduire par de nombreux symptômes fonctionnels : langue chargée, pâteuse, mauvaise haleine, migraines, perturbation du sommeil (entre 1 et 3 heures du matin), fatigue, troubles digestifs (insuffisance biliaire), nausées, teint pâle, voire jaunâtre, ...

 

    • Des perturbateurs endocriniens (PE) influencent le développement et la fonction de reproduction : anomalies sexuelles chez les alligators, certains mollusques et phoques. Chez l'homme, depuis 20 ans, le nombre de malformations génitales (testicules ne descendant pas dans les bourses à la puberté, malformation de l'urètre (hypospadias),  micropénis...) a nettement augmenté, tandis que la production des spermatozoïdes diminue. Sont mises en cause, des substances telles que phtalates, pesticides (agriculteurs!), PCBs, dioxines, parabènes, des nanoparticules (TiO , Ag ...) utilisées sur des aliments (légumes, fruits...) et dans des aliments préparés, des suppléments alimentaires, des ingrédients alimentaires et dans des produits cosmétiques... (voir aussi : "Les additifs alimentaires").

 

La détoxication, assurée en grande partie par les cellules du foie (hépatocytes) permet à l'organisme de transformer une substance toxique en un dérivé capable d'être éliminé par les selles ou les urines. Toutefois, cette activité métabolique exige beaucoup d'énergie, des substances antioxydantes telles que le glutathion et les acide aminés soufrés (taurine, cystéine, méthionine, ...), le sélénium et le zinc (catalysateur de la SOD voir : "Antioxydants") aux propriétés antioxydantes (dans la détoxication des métaux lourds tels que plomb, mercure, cadmium, ...). Stimuler la fonction hépatique avec de la taurine, le drainage avec des plantes, des massages, ...

 

Voir : "La détoxication".

 

        

Le terrain détérioré :

 

 

Les mitochondries produisent de l'énergie et des radicaux libres. Normalement nos cellules sont capables de détruire ces derniers et gardent l'équilibre entre altérations et réparations. Toutefois, il peut arriver que le système de défense cellulaire devienne incapable de neutraliser l'ensemble des radicaux libres produits. L'excès de ces radicaux libres, et en particulier lorsque cette situation se pérennise, peut engendrer un terrain oxydé, entraînant de ce fait une perte de fonctionnalité de la cellule, alors détériorée.

 

Les causes :

      • une production exagérée (radiations ionisantes, xénobiotiques (pesticides, solvants, ...), médicaments, fumées de combustion, ... mais aussi sport intense, états inflammatoires, ...)...

      • une neutralisation insuffisante : défauts fonctionnels des enzymes antioxydantes (SOD, ...) liés à une carence en oligo-éléments ou à un dysfonctionnement de la protéine enzymatique elle-même.

      • l'âge est un facteur supplémentaire de défaillance et les radicaux libres eux-mêmes sont à leur tour à l'origine d'un vieillissement accéléré des cellules

 

Les conséquences :

      • l'oxydation des AGPI entraînant un défaut de perméabilité membranaire et une augmentation de la synthèse de prostaglandines, molécules modulatrices de l'état des tissus et des cellules agressés.

      • l'altération des protéines et enzymes entraînant des troubles fonctionnels en cascade.

      • des risques cardiovasculaires : oxydation de LDL-cholestérol en o-LDL, étape importante de l'athérogenèse.

      • des cancers : en dénaturant l'ADN ; il résulte d'une étude menée en Flandre que, par rapport à des personnes âgées, les adolescents en Flandre présentent un nombre plus important de caractéristiques génétiques défavorables, impliqués dans la détérioration et la réparation de l'ADN Suivant une étude menée par Prof. Nik Van Larebeke (UGent), publiée dans Environmental Health, 2011. Info : nicolas.vanlarebeke@ugent.be..

      • des pathologies inflammatoires : les radicaux libres présentent un facteur aggravant.

      • des pathologies dégénératives, liées à l'âge : DMLA, cataracte, ... (voir : "Les troubles de la vue").

      • des pathologies neurodégénératives : Alzheimer, ...

 

La prise en charge reposera avant tout sur la restauration des carences en nutriments antioxydants par une alimentation riche en végétaux frais et éventuellement par des suppléments alimentaires. En second lieu, il s'avère nécessaire de limiter les facteurs à l'origine d'une surproduction de radicaux libres.

 

Voir : "Le stress" et "Le stress oxydant".

 

 

Des perturbations simultanées de plusieurs terrains entraînent à terme une co-morbidité (l'apparition concomitante de plusieurs affections).

 

Par contre, plus les habitudes de vie (alimentation, activités et soins physiques, hygiène psychique, communication de qualité, niveau de stress, ..) sont favorables, plus vite interviendra la guérison. Et inversement, en aval, moins vite et moins fort se déclencheront des troubles psychosomatiques et des maladies.

 

 

 

 

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