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Le mal de dos

 

Dernière mise à jour : 2024-03-01

 

 

70% de la population souffrent du dos. Pour 10% d'entre eux, cela est même invalidant.  Près de 20% des travailleurs belges font état de douleurs lombaires liées au travail, ce qui représente 29% des jours de travail perdus en raison d'absence pour cause de maladie .

 

Lombalgie, lumbago, sciatique, hernie, arthrose..., les douleurs du dos représentent la première cause de consultation des centres antidouleur.

 

Dans nos temps modernes, le dos (c-à-d, la colonne vertébrale) est l'objet de mauvais traitements : surcharge pondérale, vie trop sédentaire, tabagisme, stress prolongé, port de charges lourdes (cartable, ...), exposition à des vibrations, en passant par les nombreux mouvements forcés. D'autre part, le mal de dos est systématiquement associé à la notion de faux mouvements, de "coups de froid" ou d'usure du squelette.

 

Cependant, dans plus de 90% des cas de douleurs ciblant le squelette, il est possible d'isoler une cause émotionnelle majeure, un stress intense ayant précédé l'apparition de la douleur articulaire... Il ne s'agit donc pas d'aborder uniquement la conséquence des dysfonctionnements articulaires mais bien de chercher à chaque fois à en isoler les vraies causes.

 

Sommaire :

 

Les causes

 

Les douleurs

 

Ménager le dos

 

Traiter le mal de dos

 

Deux autres visions

 

Côté pratique

 

Contenu :

Les causes :             

 

Il est vrai que les causes des maux de dos sont multiples. Toutefois, ceux d'origine congénitale, mécanique, traumatique ou de grossesse nous apportent une cause réelle ; ils font partie des maux de dos primaires.

 

Les autres formes (secondaires) sont dues ou aggravées par nous mêmes. Le grand responsable est notre mode de vie.

 

La circulation des nutriments et des déchets dans les muscles doit se faire en quantité suffisante pour assurer leur bon fonctionnement. Pour activer cette circulation, il faut une pompe. La fonction du cœur et la pompe musculaire activent cette circulation. Lorsque tous les muscles sont tendus, le sang est chassé du muscle par la pression subie par les veines. Quand  les muscles se détendent, la pression subies par les veines diminue de façon à ce qu’elles puissent s’ouvrir à nouveau. L’alternance de tension et de détente des muscles est nécessaire à une bonne circulation sanguine locale.

 

La charge statique du dos ou des épaules empêche une bonne circulation. Lorsqu'on travaille avec des épaules tendues, le travail de ‘pompage musculaire’ ne se fait pas. Les déchets ne sont pas évacués et les nutriments ne circulent pas. La douleur causée par cette situation fait qu'on tend à nouveau ses muscles. Cette situation, connue sous le  nom  ‘ d’acidification ‘ des  muscles  est  la  cause  majeure  des  TMS  (Troubles musculo-squelettiques)  les  plus courants.

 

Voilà pourquoi il est important d’adopter une bonne posture (de travail) :

 

    • une mauvaise respiration : en général, on respire trop superficiellement : en particulier l'expiration profonde, en vidant ses poumons d'air, rend la colonne, ses muscles et ses ligaments plus stables. En effet, d'après des études, le diaphragme ne joue pas seulement un rôle dans la respiration mais peut rendre la colonne également plus stable. Etant donné qu'une respiration correcte est également indispensable pour alimenter les disques intervertébraux  (une structure qui est souvent détériorée chez les patients souffrant de mal de dos), la respiration irrégulière contribue au maintien des plaintes de dos Nathalie Roussel, Artesis, U Antwerpen .

 

    • une émotion, un stress intense ou chronique : il augmente les contractions musculaires, particulièrement dans la région lombaire et la nuque. En outre, le stress peut limiter l'amplitude du diaphragme. Et un diaphragme sous tension comprime l'artère qui distribue le sang dans le ventre. Cette mauvaise circulation sanguine représente une charge, en particulier pour le foie qui filtre environ 600L de sang par jour. En cas de fonctionnement hépatique insuffisant, le sucre se transforme en graisse, augmentant ainsi le risque d'une stéatose... Le début d'un vrai cercle vicieux... Un régime pauvre en hydrates de carbone (voir : "Le régime cétogène") peut être indiqué...

     

    1. Le stress en lui même ne provoque donc pas la douleur vertébrale, mais révèle une condition préexistante.

 

    • un manque d'eau : plusieurs études indiquent que de 8 à 10 verres d'eau par jour pourraient soulager significativement les douleurs de dos et d'articulations pour 80% des personnes qui souffrent de ces maux.

 

    • travail assis, déplacements assis, loisirs assis : entraînant une atrophie musculaire.

 

    • une mauvaise posture : suite à notre tendance naturelle à nous affaler au lieu de nous asseoir. Ce sont nos postures inadéquates qui mettent en péril la biomécanique du dos et les structures de la colonne vertébrale.

 

    • une mauvaise utilisation de la musculature vertébrale : qui pense à verrouiller son dos en cas d'effort, en contractant ses muscles abdominaux et dorsaux de manière à rendre sa colonne solidaire de son bassin? Au fil des années, ces "mauvais gestes" finissent par nous mettre notre dos... à dos!

 

    • des kilos superflus : que son propriétaire soit maigre ou gros, le dos est construit de la même façon. Une surcharge pondérale, même modérée, augmente la pression du corps sur les vertèbres et les disques intervertébraux et fragilise la colonne.

 

 

Le mal de dos n'est donc pas un problème de la colonne vertébrale ; dans 95% des cas, la cause est mécanique. Le mal de dos est dès lors provoqué par des muscles, des ligaments articulaires et des articulations du dos qui ne bougent pas suffisamment ou ne fonctionnent pas correctement. En particulier, les fascias forment un réseau continu connectant la tête à la plante des pieds. Ils enserrent chaque muscle, fibre musculaire, organe, nerf, vaisseau sanguin... et sont très innervés et donc très sensibles à la douleur.

 

Voir aussi : "Côté pratique".

 

Chez 90% des patients, la douleur mécanique disparaît dans les semaines qui suivent. Ce qui n'empêchera pas que la moitié des patients souffrira dans les 2 ans à nouveau de mal de dos. La chronicisation est le premier écueil à éviter.

 

Voir aussi plus bas : Deux autres visions.

 

Les douleurs :             

 

Les douleurs de la colonne vertébrale sont désignées en fonction de leur localisation :

 

    • les cervicalgies : se situent dans le haut du dos, au niveau des vertèbres cervicales

    • les dorsalgies : au milieu du dos, au niveau des vertèbres dorsales (au-dessus de la D12)

    • les lombalgies : dans la bas du dos, au niveau des lombaires (D12 à S1)

 

 

Le lumbago (tour de rein) :

    • est une douleur lombaire qui apparaît le plus souvent de manière brutale, à la suite d'un faux mouvement. Durée : quelques semaines, deux ou trois mois maximum

    • lorsque le lumbago a tendance à récidiver, il peut révéler une anomalie d'un disque intervertébral : les douleurs lombaires à répétition sont souvent le signe avant-coureur d'une hernie discale

 

 

L'hernie discale :

    • il y a rupture d'un disque intervertébral

    • le noyau, qui fait saillie hors de l'anneau fibreux, peut venir comprimer une racine nerveuse (celle du nerf sciatique p. ex.) ou même la moelle épinière, provoquant des douleurs et des fourmillements, parfois une paralysie...

 

Une hernie discale est une petite déchirure du disque intervertébral le plus faible de la colonne vertébrale. La douleur dépend de la localisation de l'hernie : en cas d'une hernie de la 6ième vertèbre cervicale, la douleur irradie de la nuque au pouce ; si le problème se situe une vertèbre plus bas, le mal se répandra de la nuque aux 3 doigts du milieu.

 

Etant donné l'importante capacité d'autorégénération de l'organisme, avec un peu de patience et du repos relatif, quais toutes les hernies guérissent toutes seules : la fraction du nucléus qui dépasse dessèche, est évacuée par phagocytose et sur la déchirure se forment des tissus cicatriciels, de manière à ce que l'ouverture se ferme. Ce processus dure environ 6 semaines et durant cette période les douleurs s'estompent progressivement. Toutefois, ce disque restera toujours, malgré tout, un point faible, ce qui signifie que l'on ressentira régulièrement un mal de dos.

 

Cependant, la fraction du nucléus qui dépasse peut également bloquer le nerf, au point de ne plus fonctionner du tout (déficit neurologique). Dans ce cas, une intervention chirurgicale peut être recommandée.

 

La fatigue, le stress et l'âge forment des facteurs aggravants. Respecter/épargner le dos et veiller à conserver les muscles dorsaux et abdominaux en bon état autant que possible peuvent freiner l'usure, la déchirure et le dessèchement des disques intervertébraux. Une mise au repos initiale est souhaitable, en bannissant toutefois toute immobilisation complète.

 

 

L'arthrose :

    • est une maladie articulaire chronique, caractérisée par le vieillissement, souvent prématuré, des cartilages articulaires. L'arthrose cervicale est particulièrement fréquente chez les femmes. Voir également : "L'usure articulaire".

 

 

Les déformations de la colonne vertébrale :

    • accentuation d'une courbure naturelle  :

      • une hyper lordose ou cambrure excessive,

      • une hyper cyphose ou arrondissement du dos,

      • une scoliose (torsion de la colonne en C ou en S).

 

 

D'autres causes peuvent être responsables :

 

    • les douleurs dues à des calculs rénaux, à un ulcère sur la face postérieure de l'estomac ou à une pancréatite p. ex., peuvent se projeter dans la colonne.

    • une infection, un rhumatisme inflammatoire, la tuberculose osseuse (très rare) ou mal de Pott, ou même des métastases de cancer.

    • certaines affections vertébrales assez rares d'origine génétique telles que la maladie de Scheuermann (épiphysite vertébrale de l'adolescent ou cyphose) et de Bechterew (spondylarthrite ankylosante, chez 1/200 personnes de < 40ans, surtout chez des hommes) peuvent survenir. Rester attentif et consulter un rhumatologue, en particulier en cas de mal du dos régulier qui n'est pas soulagé par le repos (> 3 mois), de raideur matinale (> 1/2 heure), de troubles du sommeil causés par les douleurs... Voir aussi : " Back in play".

 

Ménager le dos :             

 

Dans la plupart des cas, on se pose des questions à propos de son dos quand on est confronté à des activités lourdes, alors qu'on néglige les activités légères, les gestes de tous les jours, jour après jour.

 

Or ce sont souvent les petites erreurs, répétées quotidiennement, qui font le lit de la douleur.

 

Les personnes soufrant de lombalgie (mal du bas du dos) utilisent leur tronc et leur bassin comme si c'était une unité : elles utilisent la rotation du bassin et du tronc comme une stratégie compensatoire pour contrer les perturbations au niveau de leur équilibre Ulrike Van Daele (Vrije Universiteit Brussel) Differences in Balance Strategies Between Nonspecific Chronic Low Back Pain Patients ans Healthy Sibjects Durint Unstable Sitting, SPINE vokume 34, Number 11, pp 1233-1238 .

 

Cette réaction peut être expliquée :

    • une raideur active des muscles du tronc empêche les petites corrections constantes du mouvement pour maintenir l'état d'équilibre (ce qu'une personne fait normalement)

    • il s'agit probablement d'un comportement d'anticipation du patient pour éviter le mal de dos

 

Il faut apprendre à gérer son schéma corporel, en épargnant à sa colonne des contraintes inutiles, qui contribuent à la fatigue du dos.

 

4 gestes qui comptent :

 

    1. éviter les flexions prolongées ou répétitives: lorsqu'il est penché en avant et voûté, le dos supporte jusqu'à 2/3 du poids du corps.

    2. éviter les rotations inutiles : quand on tourne de côté sans bouger les pieds ou le bassin, on "tord" le dos.

    3. éviter le bras de levier : pour porter une charge, il faut la rapprocher le plus possible vers soi.

    4. éviter les extensions : au lieu de s'étirer au maximum, monter sur un escabeau.

 

L'essentiel pour tous les problèmes de dos est de rétablir, dans la vie quotidienne, l'harmonie entre son organisme et sa colonne, ce qui implique de changer ses automatismes afin de ne pas retomber indéfiniment dans les mêmes erreurs.

 

Traiter le mal de dos :             

 

Un mal de dos qui ne passe pas au bout de quelques jours, qui est la conséquence d'un traumatisme (accident, coup (de lapin), chute...) ou qui est accompagné d'autres symptômes tels que la fièvre, nécessite la consultation médicale!

 

La mise au repos n'est plus d'actualité. Dans la plupart des cas, l'immobilité aggrave les problèmes de dos au lieu de les améliorer! Rester en mouvement est primordial! Notre dos est fait pour bouger, il doit garder cette fonction, même quand il est douloureux.

 

Une anamnèse approfondie et un examen clinique détaillé constituent les bases essentielles du diagnostic. Les techniques d'imagerie médicale telles que la radiographie, la tomographie (CT-scan) et la résonance magnétique (RMN) peuvent apporter des informations complémentaires.

 

Dans la médecine classique, en phase aiguë et en absence de symptômes neurologiques, les médicaments utilisés sont :

    • des antidouleurs : soulagent le mal mais n'en traitent pas la cause.

    • des myorelaxants en prise vespérale.

    • des AINS : ils peuvent provoquer des troubles gastriques ainsi que rénaux.

    • des antidépresseurs : en plus de leur action propre sur la douleur, ils permettent de sortir du cercle vicieux douleur-phobie du mouvement-dysfonctionnement-douleur. Des antidépresseurs ne sont considérés qu'en cas de lombalgies chroniques associées à une dépression.

 

Dans certains cas (p. ex. le lumbago aigu d'origine mécanique), la kinésithérapie (par le mouvement), la chiropraxie (en rétablissant les équilibres au niveau de la colonne vertébrale) ainsi que l'ostéopathie (en restaurant la mobilité) peuvent soulager et empêchent l'évolution vers la lombalgie chronique. L'acupuncture peut aider également ClinicalEvidence BD, BMJ .

 

A lire également : les recommandations non-médicamenteuses (guidelines) de l'American College of Physicians (ACP, 2017).

 

Actuellement, on travaille également avec la thérapie DBC (Documentation Based Care), un programme d'entraînement qui a pour objectif de renforcer le "corste musculaire lombaire" (qui comprend tous les muscles abdominaux et dorsaux). Grâce à une série d'exercices, on travaille sur l'assouplissement de la colonne vertébrale, le renforcement, la remise en forme générale et la coordination entre les différents groupes musculaires. Ceci est combiné avec des exercices généraux ou des exercices de relaxation.  

 

 

Deux autres visions :             

 

Du point de vue d'un médecin chiropracteur Michel Dogna, Alternative santé, 17  jan 2013 :

 

 

Notre colonne vertébrale est constituée de 33 vertèbres : 7 cervicales (C1 à C7, = rachis cervical dont les 2 premières sont particulières et s'appellent l'atlas et l'axis), 12 dorsales (D ou T1 à 12, = rachis dorsal), 5 lombaires (L1 à L5, = rachis lombaire), 5 sacrées (S1 à S5, = rachis sacré ou sacrum) et 3 à 5 coccygiennes (= rachis coccygien).

 

Il existe une double chaîne de ganglions nerveux de chaque côté de la colonne, qui commandent chacun - fort heureusement -  une des multiples fonctions automatiques de notre organisme (cœur, poumons, estomac, intestins...).

 

Il y a deux ganglions par vertèbre, et c’est cela qu’on appelle le système nerveux (ortho)sympathique. De chaque ganglion part un filet nerveux qui tourne autour des côtes et va rejoindre sa cible. Or ce réseau nerveux présente des interférences avec l’arc réflexe bien connu, assujetti aux trous de conjugaison de chaque vertèbre. Et c’est là que nous arrivons dans le vif du sujet, car la particularité de cette "mécanique" est qu’en cas de problème au niveau vertébral, la douleur se manifeste le plus souvent à distance au bout des terminaisons nerveuses.

 

Par exemple, il peut vous arriver d’avoir des douleurs diffuses dans la poitrine, ne cherchez pas, votre cœur n’y est certainement pour rien, mais si vous tapez du doigt la vertèbre D3, vous verrez qu’elle est sensible.

 

Si vous avez des douleurs sans raison qui apparaissent aux doigts, ne cherchez pas, la coupable est probablement la vertèbre C7 ou la D1. Si vous avez des douleurs crampoïdes dans la langue, ne cherchez pas, c’est la C2 – etc. etc.

 

Le problème en médecine conventionnelle, c’est qu’elle semble ignorer les interactions entre les organes et le dos. Si vous avez des douleurs d’estomac, on vous donnera des médicaments pour l’estomac, mais personne ne pensera à la D6, origine possible voire probable du trouble. Il y aura arrêt temporaire des douleurs avec les remèdes symptomatiques, mais cela repartira dès l’arrêt du traitement.

 

La pathologie vertébrale s’effectue en 4 phases :

 

    1. un stress s’enregistre sur la vertèbre spécifique : elle se spasme

    2. le stress et donc le spasme perdurent (la vertèbre s’enflamme) : elle réagit par une légère douleur à la percussion.

    3. la vertèbre sous l’effet d’un déséquilibre  spasmodique gauche droite constant tourne et se coince : là c’est le lumbago, le blocage dos, ou le torticolis ; un état extrême peut mener à la hernie discale.

    4. la phase 2 pourrit avec les années et l’on tombe dans la destruction : dégénérescence arthrosique.

 

Mais il arrive aussi, comme pour les scènes de ménage, qu’on ne sache pas qui a commencé : la vertèbre ou la fonction organique ? Par exemple, un lumbago peut être le résultat d’une toxémie inflammatoire de l’intestin. Le soulagement le plus rapide viendra alors par le nettoyage intestinal.

 

Voici un petit tableau de correspondance très utile qui présente chaque vertèbre et les zones desservies (utilisé e.a. dans la chiropratique) :

 

    • C1
      Atlas - Cerveau - Circulation cérébrale - Cuir chevelu - Glande pituitaire/hypophyse - Oreille interne et moyenne - Os de la face - Système orthosympathique

    • C2 Axis    
      Face - Langue - Nerf auditif - Nerf optique - Os mastoïdes - Sinus - Yeux

    • C3    
      Dents - Joues - Nerf trijumeau - Oreille externe - Os de la face

    • C4    
      Bouche - Lèvres - Nez - Trompes d’Eustache

    • C5
      Cordes vocales - Glandes du cou - Pharynx

    • C6
      Amygdales - Epaules - Muscles du cou

    • C7
      Articulation de l’épaule - Coude - Thyroïde

    • D1
      Avant-bras - Mains - Œsophage - Poignet et doigts - Trachée

    • D2    
      Artères coronaires - Cœur - Valvules cardiaques

    • D3
      Bronches - Plèvre -Poitrine - Poumons - Seins

    • D4
      Canal cholédoque - Vésicule biliaire

    • D5
      Circulation générale - Foie - Plexus solaire

    • D6
      Estomac

    • D7    
      Duodénum - Pancréas

    • D8
      Rate

    • D9
      Glandes surrénales

    • D10    
      Reins

    • D11    
      Canaux uretères - Reins

    • D12    
      Circulation lymphatique - Intestin grêle

    • L1
      Caecum - Gros intestin

    • L2
      Abdomen - Appendice - Cuisses

    • L3    
      Genoux - Organes sexuels - Utérus - Vessie

    • L4
      Muscles bas du dos - Nerf sciatique - Prostate

    • L5    
      Bas des jambes - Chevilles - Pieds

    • SACRUM    
      Fesses - Os iliaque

 

Enfin pour clôturer, je tiens à signaler une ancienne carte anatomique très intéressante, celle des dermatomes, qui donne la correspondance entre les vertèbres et des aires de la peau/douleurs musculaires.

 

 

Du point de vue d'un ostéopathe :

 

 

Un bon ostéopathe doit bien connaître l’anatomie humaine et être guidé par une idée phare : le principe de l’artère ! Lorsque le flux artériel est ralenti, les maladies s'installent. Finalement, le rôle de l’ostéopathe, c’est d’ouvrir les vannes en libérant les compressions ! 

 

Le bassin est constitué de deux hanches articulées de part et d’autre d’un os triangulaire, le sacrum, sur lequel sont empilées les vertèbres lombaires. Ces deux hanches sont stabilisées par deux masses musculaires fixées sur la colonne vertébrale comme deux haubans sur un mat de bateau. Si un hauban est plus tendu que l'autre, le bassin se vrille, le sacrum s’incline et les premières vertèbres qui sont empilées dessus vont glisser en avant et pincer le disque intervertébral. C’est ainsi qu’une douleur lombaire se déclenche. 

Mais pourquoi un des haubans serait-il plus tendu que l’autre ? Il s’agit d’un problème de circulation du sang. Lorsqu’elle est ralentie, l’acide lactique ne parvient pas à être éliminé et le muscle se contracte anormalement. 

L’explication se trouve dans le trajet artériel. Le sang est propulsé par une pompe, le cœur, à travers une grosse artère. Celle-ci circule dans le ventre, puis se divise pour distribuer le sang à chacune des hanches où se trouvent ces haubans. Puis, c’est au tour des jambes d’être irriguées. Ainsi, selon la branche de bifurcation comprimée, le hauban musculaire gauche ou droit sera sous tension et occasionnera la bascule de la hanche correspondante.

 


Le premier lieu de compression se situe au niveau de l’orifice à travers lequel passe l'artère qui distribue le sang du cœur vers le bas (aorte abdominale). Le diamètre de cet orifice diminue lorsque la tension du diaphragme augmente. Or cela peut arriver sous la pression des organes, notamment du foie. 

En effet, l’estomac est creux. Il a une faible densité et ne peut être en cause, alors que le foie est plein. C’est une masse qui augmente lorsque le foie fonctionne mal. En l’absence d’une bonne amplitude, le diaphragme ne peut plus absorber les émotions, il se spasme et comprime l’artère abdominale qui distribue le sang aux organes digestifs. Le foie étant l’organe le plus vascularisé, il est le plus touché et "s’encrasse" comme un filtre. Ses réserves de sucre se transforment en graisses et libèrent des acides qui se stockent dans les muscles et diminuent l’élasticité des ligaments. 

Mais ce n’est pas tout. La tension du diaphragme sur les côtes se projette sur d’autres muscles qui abaissent les épaules et se répercute sur les vertèbres cervicales. Au niveau dorsal, les forces mécaniques exercées par les côtes se transmettent aux vertèbres de la colonne vertébrale et compriment les ganglions qui transmettent l’influx nerveux aux organes. Tout se passe comme si le courant qui stimule l’organe correspondant à l’étage vertébral passait de 220 volts à 110 volts. C’est un véritable cercle vicieux.    

 

Côté pratique :             

 

Les soins de la colonne vertébrale ont un but simple : prévenir les maladies vertébrales aiguës et chroniques et ralentir le vieillissement des disques et des articulations en apprenant des règles d'hygiène vitale et des gestes de prévention ou ergonomie, pour améliorer l'équilibre postural si important dans les périodes de croissance et pour ralentir les effets mécaniques du vieillissement naturel.

 

La prévention :

 

    • la gestion du stress avec des périodes de relaxation permet d'éviter ou de diminuer les lombalgies... : notre squelette, pour qui sait entendre et comprendre son langage, est le traducteur de tous nos maux, de tous nos secrets y compris ceux qui lui ont été transmis par héritage familial.

 

    • adopter éventuellement des techniques de relaxation (yoga, tai chi...) : ils ont en effet l'avantage de faire prendre conscience au patient du fonctionnement de son propre corps, notamment grâce à la maîtrise de la respiration.

 

    • pratiquer un sport sans excès (gym, marche, danse, vélo, natation...) sans négliger l'échauffement. demandez conseil à un kinésithérapeute ou un coach : ils vous enseigneront les postures adéquates. Arrêter complètement le sport par peur des blessures entraîne toujours plus de risques pour la santé que d'essayer de rester en forme et actif. Les blessures et les douleurs surviendront tôt ou tard lorsque vous ferez de l'exercice, mais les avantages, tant sur le plan mental que physique, l'emportent toujours sur la possibilité de souffrir de maux de dos.

 

Voir aussi : "Bouger, bouger, bouger".

 

    • pratiquer la musculation en douceur, à l'aide de mouvements spécifiques (Pilates, Qi Gong). En ostéopathie, on peut l’expliquer facilement : 80% des artères sont dans les muscles. Lorsque l’on bouge, la circulation du sang est activée. Les organes fonctionnent donc mieux et on évite les maladies.

 

    • étirer le dos au réveil afin d'aider les disques vertébraux à s'oxygéner/réhydrater naturellement.

 

    • et boire suffisamment de l'eau (hydratation).

 

    • pratiquer la respiration abdominale : elle est tellement essentielle. Une bonne respiration masse la région abdominale par l'action du diaphragme et aide à contrôler les émotions négatives. Le diaphragme, étant le muscle de la respiration, contribue à la stabilisation de la colonne vertébrale. Chez les personnes souffrant de mal du bas du dos aspécifique, on observe souvent des contractions musculaires anormales des muscles dorsaux. Un mode respiratoire divergeant s'observe également, en particulier lorsque la colonne vertébrale risque de devenir plus instable : la respiration change probablement parce que le diaphragme doit choisir entre préserver la stabilité ou respirer. En effet, la pression croissante provoquée par une respiration plus profonde entraîne une élévation de la résistance au niveau des structures environnantes. Un diaphragme trop mou ne parviendra pas à surmonter cette résistance, et devra donc "lâcher prise". La posture des crocodile en Yoga permet de contrôler et exercer la respiration abdominale profonde (crocodile breathing).

 

    • plier les jambes pour ramasser un objet.

 

    • éviter de porter des charges lourdes.

 

    • penser à corriger la position assise : on a souvent tendance à cambrer le dos sous prétexte de le tenir droit.

 

    • adopter une bonne position debout :le bassin doit être légèrement basculé en arrière ; cependant, il doit rester libre et souple. Les épaules sont également libres, en bas et en arrière. La poitrine est légère bombée.

 

    • respecter la distance optimale entre votre corps et le volant de la voiture : les coudes doivent être naturellement fléchis.

 

    • choisir un fauteuil ferme pour s'asseoir, et un siège très ferme dans la voiture.

 

 

Autres approches thérapeutiques :

 

    • soigner votre foie :

      • supprimer les excès de produits toxiques qui fatiguent le foie : café, cola, thé, chocolat, alcool, tabac...

      • éviter des inhibiteurs de digestion comme les sucres rapides, le tanin et la caséine (produits laitiers)

      • ne pas associer des produits acides avec des sucres lents afin d'éviter les fermentations

      • respecter une proportion de 70 à 80% d'aliments alcalins : fruits, crudités, légumes, pommes de terre cuites à l'eau, fruits secs...

     

    • le fait d'augmenter la consommation d'acides gras oméga3 (poisson et huile de poisson riche en EPA), tout en réduisant la consommation d'oméga6 (viande, oeufs, fromages, sources d'AA), sera favorable pour diminuer l'environnement inflammatoire du patient! (voir aussi : "L'inflammation").²

    • les préparations à base de curcuma sont utilisées chez les patients qui ne tolèrent pas les anti-inflammatoires, comme les personnes ayant souffert d'un ulcère ou d'une hémorragie de l'estomac, par exemple. Mais elles ne sont jamais aussi puissantes qu'un anti-inflammatoire classique

 

    • les acides ALA et GLA combinés avec une réhabilitation exercent une influence thérapeutique favorable dans le mal de dos neuropathique Ranieri M, Sciuscio M, et al. The use of alpha lipoic acid (ALA), gamma linolenic acid (GLA) and rehabilitation in the traitement of back pain. Immunopathol Pharmacol, 2009; 22(3 Supple): 45 - 50 . Voir aussi : "Le profil PG-TX-LT".

 

 

    • l'acupuncture : son efficacité a été reconnue dans un certain nombre de pathologies, dont les douleurs lombaires basses.

 

    • le massage : visant une détente musculaire.

 

    • le yoga : par rapport au traitement standard (instructions et exercices physiques), on obtiendrait des meilleurs résultats avec des mouvements de yoga .

 

    • l'apport de chaleur : il est recommandé quand il s'agit de contracture ou de tension musculaire très fortes (lampe IR, bouillotte, bain chaud...).

 

    • la cryothérapie (glaçons, ColdHot...) : elle vise une diminution de la conduction nerveuse et donc de la douleur, ainsi qu'une diminution de la réaction inflammatoire potentielle.

     

    • la magnétothérapie : on encadre le point douloureux par une ou plusieurs paires d'aimants en polarités inversées (face nord, face sud). Ce champ magnétique produit des charges électriques dans la circulation sanguin sous-jacente (liquide conducteur), qui stimulent la production de substances antidouleurs.

 

 

Les fascias sont disséminés dans le corps comme une toile d'araignée. Ce tissu conjonctif "sensorielle" est rempli de nerfs et de récepteurs, qui sont en contact étroit avec l'insula, la partie de notre cerveau où notre expérience intérieure prend forme. Parce qu'il réagit au stress physique et psychologique, il est impliqué dans de nombreuses formes de "dysfonctionnement". Le fascia est une sorte d'éponge où le stress physique, mais aussi émotionnel et mental, peut s'inscrire. Il peut se raidir ou redevenir plus fluide. Le thérapeute du fascia met vos tissus en mouvement et élimine les résistances. Vous ne le ressentez pas seulement physiquement. En modifiant la consistance du fascia, d'autres récepteurs sont stimulés. Le tissu lui-même est encouragé à se détendre profondément. Par la voie insulaire, la perception du corps change.

 

La fasciathérapie fait partie de la kinésithérapie.

 

    • la manipulation : elle vise une ré harmonisation articulaire.

 

    • la thérapie d'exercice : l'école de dos.

 

Voir aussi : www.lecoledudos.be.

 

 

 

 

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