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L'usure articulaire

 

Dernière mise à jour : 2023-08-08

 

 

Ou "rhumatisme d'usure" (puisque toutes les affections des articulations, des muscles, des ligaments, des bourses séreuses et des os, font partie des rhumatismes)... 

 

L'usure articulaire désigne l'altération progressive des cartilages articulaires.

 

Les parties les plus importantes des articulations sont :

 

    • le cartilage : ni innervé, ni vascularisé, il résiste mal à l'usure

    • la synoviale : richement vascularisée, elle nourrit le cartilage et lubrifie l'articulation

    • les tendons : courroie de transmission entre le muscle et l'os, l'intégrité découle de facteurs à la fois mécaniques, métaboliques et vasculaires

    • les muscles : l'ensemble est soutenu et maintenu par le système musculaire. Ce sont les muscles qui provoquent douleurs et raideurs.

 

L'arthrose est la maladie articulaire la plus répandue. Elle touche 15% de la population dont 70% de la population âgée de plus de 65 ans. Elle provoque d'importantes limitations fonctionnelles, une diminution de la qualité de vie et un important retentissement psychologique. Dans l'arthrose, on constate une détérioration, non seulement du cartilage, mais également de tous les composants articulaires (l'os, la synoviale, les tendons, les muscles).

 

Les genoux, les hanches et les doigts sont les premiers atteints par cette dégénérescence. Toutefois, elle peut toucher n'importe quelle articulation (colonne vertébrale...). En effet, pour se défendre l'organisme va s'adapter afin de compenser la déformation et réduire la douleur. Ainsi, une entorse mal soignée peut entraîner une réaction en chaîne : une marche asymétrique, la bascule du bassin, et enfin, un mal de dos. Il est donc important de remonter la chaîne des compensations pour en débusquer la cause primaire.

 

Tout le monde est, de près ou de loin, concerné par la maladie. Ce monde pense que le cartilage de nos os à force de frotter s'érode comme des plaquettes de frein trop servies. Et bien, c'est le contraire.

 

Sommaire :

 

Le développement

 

Les facteurs de risque

 

Les principaux symptômes

 

Les traitements

 

Côté pratique

 

Contenu :

Le développement :             

 

Les différentes articulations et muscles de l'appareil locomoteur humain garantissent la mobilité de corps.

 

    • le cartilage articulaire se trouve à l'extrémité des os. Il agit comme une couche de protection, semblable à un amortisseur. Il offre soutien et résistance à nos articulations. Il est constitué d'une matrice extracellulaire composée principalement de collagène (10 à 20%), d'agrécanes et d'autres protéoglycans (10%) et d'eau (60 à 70%) et de chondrocytes, qui assurent la synthèse et le renouvellement de la matrice extracellulaire, ainsi que l'évacuation du vieux cartilage. Le cartilage résulte donc d'un équilibre entre sa production et sa décomposition.

 

    • les muscles, les ligaments et les tendons ne servent pas qu'à faire des mouvements: ce sont eux qui maintiennent les positions et les postures. Les muscles sont aussi la seule structure qui nous permet de nous tenir debout : ils maintiennent à eux seuls le squelette et les articulations. Qui plus est, chaque muscle répond à différents réflexes. L'un d'eux, le réflexe myotatique, fait que tout muscle étiré se contracte. Ceci permet non seulement de maintenir les positions (= empêcher que le muscle s'étire davantage), mais aussi de protéger les articulations contre la dislocation en cas de choc.

 

* Cette contraction cesse normalement aussitôt. Cependant on constate souvent après un choc (physique ou psychique), quand le traumatisme a été important, que la contraction réflexe ne cesse pas: c'est devenu une contraction involontaire permanente, ce qu'on appelle une contracture/crampe musculaire. Or un des symptômes de la contracture est la douleur, permanente ou intermittente, aggravée par la contraction du muscle. Comme celui-ci, par définition, traverse l'articulation, la douleur est souvent ressentie comme "articulaire". Comme elle augmente au mouvement, celui-ci est douloureux, limité, voire impossible, d'autant que le muscle contracturé, raccourci, résiste à son étirement.

 

Ces spasmes musculaires provoquent souvent des spasmes de muscles voisins, qui sont étirés par "réaction en chaîne" parce que les uns sont reliés aux autres par des aponévroses et que le spasme d'un premier muscle provoquant l'étirement du second, celui-ci se contracte à cause du réflexe myotatique. Ainsi, les spasmes de tous les muscles de la "chaîne" dureront autant que celui du premier, lequel est permanent puisque d'origine traumatique. Il faut donc traiter la vraie cause de la douleur ressentie par le malade qui se trouve en général à distance de l'endroit où il a mal...

 

Ni douleur ni limitation de mouvement ne peuvent être dues à l'os ou au cartilage qui le recouvre. Contrairement à d'autres tissus conjonctifs, le cartilage n'est pas innervé ou irrigué, et ne peut donc pas être responsable de douleur.

 

 

* L'arthrose est la forme la plus courante de dégénérescence articulaire. Elle résulte d'un déséquilibre entre les mécanismes de la chondroformation (formation du cartilage) et ceux de la chondrolyse (dégradation du cartilage). L'arthrose n'est pas uniquement le résultat d'une simple usure du cartilage, mais surtout la conséquence d'un trouble fonctionnel des chondrocytes qui assurent le renouvellement du cartilage en fabriquant glucosamine, collagène et protéoglycanes. Initié par une contraction involontaire permanente, l'arthrose commence d'abord par une raideur de l'articulation suivie d'un blocage articulaire aggravé par une circulation lymphatique insuffisante :

 

    • Les chondrocytes occupent 10% du volume du cartilage. Leur nombre diminue à partir de l'âge de 20 ans. Ils synthétisent la matrice extracellulaire, des enzymes et des cytokines. Il existe au sein de la matrice extracellulaire 2 grands types de composants, les protéoglycans (glucosamine, chondroïtine...) et les fibres de collagène.

     

    • Les fibres de collagène constituent une armature dans laquelle sont enfermés les protéoglycans qui, en attirant l'eau conduisent à la mise en tension du réseau collagène périphérique, responsable de la résistance du cartilage.

 

    • La synoviale est un tissu qui tapisse l'intérieur des articulations, c'est la face profonde de la capsule articulaire. Elle est composée essentiellement de fibres élastiques et de graisse. Elle sécrète le liquide synovial (à base de e.a. l'acide hyaluronique) qui lubrifie et nourrit le cartilage (étant donné que le cartilage n'est pas irrigué par la circulation sanguine!) et facilite les mouvements.

     

      • le liquide synovial ("syn-ovial" en grec "comme (le blanc de) l'oeuf") : fait partie de la circulation lymphatique et apporte, en bougeant, la nourriture pour le cartilage

        • en restant immobile

          • = aucun apport de produits alimentaires (e.a. des protéoglycans tels que l'acide hyaluronique, glucosamine, chondroïtine...) ni de l'eau entraînant un épaississement (gélatineux) et une diminution du liquide synovial.

            • diminution de la lubrification de l'articulation, ainsi que de l'absorption des chocs.

            • la couverture en acide hyaluronique du cartilage est estompée, laissant ce dernier plus exposé aux lésions mécaniques et inflammatoires.

          • = aucune élimination de déchets cellulaires

         

        1. ---> perte du maintien en place de l'articulation > mauvaise posture > usure de l'articulation.

      •  

        • en bougeant : le cartilage est nourri, le liquide synovial augmente et devient plus liquide

          • un apport suffisant d'eau est donc indispensable pour le bon fonctionnement articulaire

          • la plus grande réserve d'eau est stockée dans les muscles : plus la masse musculaire est élevée, plus la quantité d'eau stockée est importante

          • les protéoglycans sont comme des éponges, elles retiennent le liquide synovial dans l'articulation ; plus le cartilage est capable de retenir l'eau, mieux il est hydraté, plus il est flexible et élastique.

          • entretien et renforcement des muscles et ligaments enfin de maintenir en place l'articulation.

 

 

 

Avec les années, ils se dessèchent. Le manque d’activité rend les muscles et les tendons rigides et fragiles, car c’est le mouvement qui suscite leur hydratation. Alors, dès qu’on les sollicite plus que de coutume, ils font mal. Et malheureusement, quand les tendons sont devenus rigides, il est très difficile de les assouplir à nouveau.

 

    • Les synoviocytes activés par les fragments cartilagineux tombant dans la cavité articulaire produisent une "soupe" de médiateurs inflammatoires et cataboliques qui activent les chondrocytes de surface avec pour effet leur autodestruction : les débris articulaires qui apparaissent dès les premières lésions et traumatismes entraînent une surexcitation des chondrocytes car ils attirent des cellules nettoyeuses qui produisent elles-mêmes des médiateurs inflammatoires (IL-1, TNF-alpha) qui vont exciter les cellules du cartilage. La membrane synoviale s'abîme et s'épaissit. Le surpoids accentue cette surexcitation à cause de la pression qui s'exerce sur l'articulation.

 

Cette surexcitation/inflammation a 3 conséquences pour le patient :

 

      • le chondrocyte génère lui-même des composés inflammatoires qui entraînent la destruction du cartilage et il perd la capacité de synthétiser les constituants du cartilage comme il le faisait jusqu'ici

      • les cytokines pro-inflammatoires produites par les chondrocytes activent la transformation d'une graisse de l'alimentation de type oméga6, l'acide linoléique (LA) : le LA est pris en charge par les systèmes COX et LOX : le COX produit des prostaglandines qui sont des puissants médiateurs de la douleur, le LOX produit d'autres médiateurs de l'inflammation, les leucotriènes.

      • ces substances inflammatoires attaquent ensuite les autres parties de l'articulation : tendons, os, liquide synovial... D'où les rougeurs, les gonflements, la chaleur, la douleur qui finit par être paralysante.

 

Ce qui fait que l'inflammation se poursuit en silence en que l'articulation continue de s'altérer. Quelques décennies plus tard apparaît la douleur, tandis que le cartilage a été largement détruit. Sans cartilage, soumise à une inflammation chronique, l'articulation devient raide et fait souffrir : c'est l'arthrose!

 

La dégradation articulaire n'est donc pas la cause mais la conséquence d'un processus qui débute avec une contraction involontaire permanente > inflammation > dégradation!

 

C'est en particulier l'inflammation locale chronique qui va bloquer les enzymes, indispensables dans la synthèse des protéoglycanes par le chondrocyte. La première ligne de défense consiste donc à juguler cette inflammation par tous les moyens : maigrir, bouger, régime pauvre en sucres (enfin d'éviter des problèmes de glycation) et en corps gras qui peuvent donner naissance à des médiateurs qui activent l'inflammation.... Certes, il arrivera qu'un genou enflera après une longue marche, certes il arrivera d'avoir mal, mais ces symptômes seront rares, brèves et supportables.

 

D'après une étude récente, courir peut aider à régénérer le cartilage du genou !

 

 

* L'arthrite : les agressions mécaniques répétées du cartilage entraînent des fissures par rupture du cartilage et dissociation des fibres de collagène. Ces fissures suscitent une hyperhydratation et un ramollissement du cartilage puis une rétention d'eau (oedème) qui fragmente les protéoglycans. La synoviale s'épaissit également et sécrète un excès de liquide synovial (épanchement de synovie). Tout cela aboutit à une baisse de résistance du tissu cartilagineux et à une infiltration d'acide urique, de fer et de métaux lourds dans l'articulation.

 

Au fil du temps, le catabolisme continu des protéoglycans (par des métallo protéinases matricielles) et la perte accrue de glycosaminoglycans induit une abrasion du cartilage articulaire et une réduction de la production de nouveau tissu osseux dans l'articulation, aboutissant à une détérioration de l'articulation.

 

Qui plus est, en vieillissant, la capacité de restauration du cartilage diminue en partie à cause du phénomène de glycation des protéines en présence de sucre, une "caramélisation" des articulations en quelque sorte. Ces protéines modifiées se fixent sur le collagène articulaire et entraînent fatalement une rigidification des articulations qui peut mener à l'arthrose. Ce phénomène, aggravé par une alimentation contenant des protéines transformées par cuisson à haute température (réaction de Maillard), s’accentue avec l’âge.

 

A la longue, à force de sollicitations ou de chocs, le cartilage finit par disparaître. Les os se touchent, les articulations se raidissent. Dans les formes graves, elles peuvent se bloquer complètement. La douleur s'explique par le contact direct entre les deux os de l'articulation et par l'inflammation qui s'ensuit. L'inflammation de la membrane synoviale inhibe la production du liquide synovial. On appelle cette inflammation aiguë ou chronique des articulations, l'(ostéo)arthrite.

 

Comparaison avec l'arthrite rhumatoïde : voir plus loin.

 

 

* Les formes pathologiques :

 

    • En cas d'arthrose, les chondrocytes activés produisent des quantités anormalement élevées de cytokines cataboliques (IL-6...) et du TNF-alpha. Des formes activées de l'oxygène (ROS, voir : "Radicaux libres")sont responsables de la dégradation des constituants de la matrice extracellulaires et sont impliquées dans la nécrose des chondrocytes.

 

      • en outre, l'arthrose diminue sensiblement la qualité et la quantité d'acide hyaluronique (principal composant de la synovie, qui lubrifie l'articulation et protège le cartilage) naturellement produit par l'organisme, de sorte que le cartilage altéré est moins nourri et moins protégé.

 

      • l'arthrose ne touche pas uniquement le cartilage articulaire, mais également tout l'appareil locomoteur (l'os sous-chondral, la membrane synoviale, les ligaments et les muscles de soutien).

 

      • l'arthrose touche principalement les articulations de la hanche, du genou et de la colonne vertébrale.

 

      • En outre, les petites articulations interphalangiennes ne sont pas épargnées et demandent un soin particulier. L'arthrose digitale est favorisée par certains facteurs : les télomères leucocytaires plus courts équivalent à une accélération de onze ans d'usure. Sont en cause des mécanismes génétiques, qui interviennent dans le vieillissement, le stress oxydant et l'implication d'une inflammation chronique à bas bruit.

 

      • la douleur de l'arthrose est ressentie lors des mouvements et a tendance à s'aggraver au fil de la journée. Le matin, la douleur est atténuée au réveil. Raideur après une période d'inactivité. Les études menées avec la colchicine, un agent contre la goutte (voir ci-dessous), sont prometteuses.

 

Note :

Des similitudes dans le mécanisme physiopathogénique de l'athérosclérose et de l'arthrose ont été mises en évidence. La pathologie vasculaire pourrait être impliquée dans le développement et la progression de l'arthrose.

 

 

    • L'arthrite est une inflammation de l'articulation, qui provoque un gonflement, une rougeur et un échauffement de celle-ci.

 

      • les articulations les plus fréquemment touchées sont celles du poignet, des pieds et parfois des vertèbres..

 

      • la douleur de l'arthrite se présente jour et nuit, et est maximale le matin : il faut parfois d'une demi-heure pour que les articulations s'assouplissent.

 

 

    • La goutte est une forme d'arthrite, caractérisée par une précipitation de cristaux d'acide urique (urate de sodium > 60mg/L) dans l'articulation, responsable d'une réaction inflammatoire (en particulier au niveau de l'articulation principale du gros orteil pour des raisons de température basse; autres localisations : articulation interphalangienne, cheville, genou, poignet et main). Seul remède : changer son régime (voir : "Côté pratique") et soutenir la détoxication. Toutefois, des chaussures non adaptées, un excès d'alcool (essentiellement de la bière par sa richesse en purines et parce que l'excès d'alcool freine l'excrétion d'acide urique), des tensions mentales, un état inflammatoire, certains médicaments (= goutte secondaire causée par pénicilline, insuline, diurétiques thiazidiques ...), certaines maladies rénales et une grossesse peuvent induire des crises de goutte. La goutte est rarement d'origine génétique, provoquant le déficit d'une enzyme HGPRT (hypoxanthine-guanine-phosphoribosyltransférase). Une hyperuricémie s'observe également en cas d'une dégradation trop intensive de nucléotides (leucémie, excès sportif, oncolytiques...). Nos globules blancs essayeront de nous débarrasser de ces cristaux, mais en cas d'échec, une inflammation s'installera.

 

Les patients touchés par la goutte courent un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires, dû à l'état inflammatoire chronique. La goutte est en effet un signal, un signe d'autres troubles métaboliques. Plus de la moitié des patients souffrant de goutte présentent d'ailleurs un syndrome métabolique, un ensemble d'affections qui pèsent très lourdement au niveau cardiovasculaire. L'apnée du sommeil pourrait favoriser le développement de la goutte .

 

Un traitement pharmacologique pour réduire le taux d'acide urique ne peut jamais être instauré au moment d'une crise de goutte. D'ailleurs, le taux d'acide urique est à ce moment normal chez la moitié des patients, certainement parce que l'acide urique excédentaire a précipité. Le médecin traitant doit attendre au moins 2 semaines après la crise de goutte pour pouvoir accorder une valeur diagnostique à un tel dosage.

 

Un traitement hypo-uricémiant doit être instauré avec une très faible dose, qui sera ensuite augmentée lentement sur une période de au moins 3 mois. En effet, une diminution trop rapide des taux d'acide urique peut déjà provoquer une crise. Afin d'éviter la survenue de crises jusqu'à la dose qui garantit l'absence de crises, le patient doit, d'une façon préventive et au moins jusqu'à 3 mois après la dernière crise, respecter un traitement des crises aiguës de goutte (tel que la colchicine, une alcaloïde du Colchique d'automne). Qui plus est, ces mêmes patients sont en général obligés de continuer un traitement hypo-uricémiant toute leur vie (tel que l'allopurinol).

 

Dans le traitement de la goutte, la colchicine réduit l'inflammation et la production d'acide lactique et maintient le pH local à un niveau physiologique. La colchicine est un alcaloïde qui forme une liaison irréversible avec la tubuline, empêchant la polymérisation de la tubuline en microtubules. Elle a un effet cytostatique et inhibe les fonctions des cellules (neutrophiles). La colchicine à une dose de 0,5 mg 2 x/j réduit les niveaux de CRP chez les patients souffrant d'une maladie coronarienne, ce qui indique que la colchicine a des effets anti-inflammatoires.

 

 

    • La pseudo-goutte est causée par des dépôts de calcium (pyrophosphate de calcium) dans le cartilage et l'articulation : un manque de vitamine D, un déséquilibre acido-basique, des taux élevés de PTH (voir : "Calcium") et d'autres troubles métaboliques peuvent mobiliser le calcium de l'os vers la circulation sanguine afin de corriger les taux calciques. Dans certains situations, le calcium se diffuse dans le cartilage et le liquide synovial, où il provoque une inflammation. Seul remède : changer son régime (voir : "Côté pratique").

 

La goutte et la pseudo-goutte peuvent se manifester simultanément : la goutte peut se développer à tous les âges (en particulier chez l'homme), la pseudo-goutte se présente cependant en général après 50 ans (chez la femme et chez l'homme). Des douleurs et des raideurs peuvent survenir au niveau des épaules, des poignets, des doigts, des pieds, des hanches et/ou du dos. Les genoux peuvent être enflés (inflammation).

 

Les facteurs de risque :             

 

Différents facteurs généralement liés au style de vie concourent à la dégradation du cartilage  :

 

      • une carence en calcium et vit D : augmentent le risque d'ostéoporose et donc de fracture... La vitamine D joue un rôle important dans la minéralisation, le remodelage et le métabolisme des os. On pense que des taux sériques insuffisants favorisent l'apparition de l'arthrose .

       

      • une exposition insuffisante à la lumière solaire : en effet, la lumière solaire structure l'eau corporelle : elle transforme l'eau (H2O, potentiel électrique neutre) en eau avec un potentiel électrique négatif (H3O2). Cette eau structurée avec une charge négative tapisse les épiphyses opposées de l'articulation formant deux couches de charge négative séparées par des particules positives, facilitant la circulation du liquide synovial/lymphatique.

    1.  

      • la déshydratation : l'eau est un élément essentiel du cartilage ; un manque d'eau au niveau de l'articulation entraîne une déshydratation chronique des disques intervertébrales qui contribue à l'usure du cartilage. Durant la journée, les disques perdent les liquides du fait de la pression et du mouvement tandis la nuit, ces disques se remplissent à nouveau. Humidifier suffisamment l'air et une cure d'eau peuvent aider.

 

      • le manque local d'oxygène : bouger suffisamment, l'étirement (stretching) a pour but d'oxygéner les espaces intra-articulaires, améliorant ainsi la circulation synoviale locale et donc leur fonction.

 

      • des contractures musculaires : un manque d'exercices physiques (vie trop sédentaire, immobilisation...) affaiblit le système musculaire qui doit normalement soutenir l'articulation. En cas d'activité statique exagérée, les fibres musculaires ont tendance à s'attacher (raideur musculaire), au lieu de pouvoir glisser librement les unes sur les autres (ce qui se produit lorsqu'on bouge suffisamment). Elle provoque des contractions/rétrécissements musculaires, entraînant à terme un blocage et une compression de l'articulation sous-jacente, et finalement une détérioration articulaire.

 

      • un traumatisme (fracture, entorse, luxation, rupture ligamentaire, blocage vertébraux à répétition... : entraîne éventuellement le blocage et la compression de l'articulation sous-jacente, et finalement la détérioration articulaire.

 

      • un relâchement musculaire ou au contraire, des tensions musculaires, le stress, la fatigue... : l'arthrose peut être la traduction de l'impuissance face à un ou plusieurs problèmes ; cela se traduit psychiquement par une obstination, physiquement par une arthrose (contracture!), mais c'est en fait un signe du désespoir de l'âme. A forcer de se bloquer, les arthrosiques transforment leur corps en un carcan qui exprime leurs peurs.

 

      • une pratique de sport, avec risque d'usure prématurée : trop de sport à l'âge moyenne augmente considérablement le risque d'arthrose. A ce moment de la vie, il est donc préférable de choisir un sport plus doux, tel que la natation ou le vélo.

 

    1.  

      • apport excessif de glucides :  l'ostéocalcine régule aussi le taux de glycémie. Sauf que, lorsqu'on mange toute la journée, une perturbation de l'équilibre du remodelage permanent de l'os s'installe. Manger constamment entraîne une hyperinsulinémie et une résistance à l'insuline. En effet, pour garder l'équilibre de la glycémie, nos os sont tenu à soutenir continuellement le pancréas dans sa production d'insuline. Et pendant ce moment, la formation de l'os est empêchée... (voir : L'ostéoporose").

 

      • certaines pathologies dites rhumatismales, comme la polyarthrite rhumatoïde ou la spondylarthrite ankylosante, fragilisent les articulations et favorisent le phénomène d'usure.

 

      • le surpoids est un facteur important parce qu'il imprime en permanence une sollicitation accrue des articulations qui finissent par s'user prématurément.

 

      • un stress mécanique : la répétition des mêmes mouvements (travail à la chaîne...).

 

      • le vieillissement : peu fréquent chez les moins de 40 ans, l'arthrose touche 70% de la population âgée de plus de 65 ans. En effet, la rupture des grands alignements s'ajout avec l'âge. Ces désalignements modifient les surfaces de contact : la pression dans l'articulation n'est plus répartie uniformément. Ainsi se développe arthrose cervicale, coxarthrose (hanche) et arthrose du genou. Le surpoids va encore accentuer la pression dans l'articulation.

 

      • le diabète de type 2 : pourrait être un facteur de risque indépendant pour l'arthrose sévère ; des altérations dans le métabolisme du glucose pourraient promouvoir directement l'arthrose .

 

      • le fructose  (sucre de fruits, partie du sucre blanc) : augmente la production d'urates entraînant une hyperuricémie. En outre, l'ingestion chronique de fructose provoque aussi une inflammation de l'hypothalamus, entraînant une perte d'immunité (voir "Le fructose").

       

      • la consommation de certains aliments tels que la viande rouge : la viande rouge contient une molécule inflammatoire Neu5Gc, ce qui peut perturber le système immunitaire .

       

       

 

      • des facteurs héréditaires, surtout pour certaines localisations (hanche, genou).

 

      • des malformations innées (dysplasie de la hanche) ou acquises (scoliose, genoux arqués...).

 

      • certains métiers : en particulier, ceux qui nécessitent d'être agenouillé ou qui obligent à s'accroupir pour soulever des charges.

 

      • une modification des taux d'oestrogènes.

 

      • certains médicaments pris à long terme.

 

      • une infection.

       

      • ...

 

 

Mais également à cause :

 

      • d'un déséquilibre des prostaglandines : par une moins forte présence d'acides gras essentiels biologiquement actifs dans notre alimentation... : voir aussi "Le profil PG-TX-LT".

 

      • de réactions auto-immunes : qui peuvent évoluer vers une perte de tolérance vis-à-vis des auto-antigènes.

 

 

      • d'une perte de la qualité osseuse  : vie trop sédentaire, médicaments, état hormonal, tabagisme, déficiences alimentaires ...

 

Les principaux types et symptômes :             

 

Arthrose :

 

Caractéristiques :

    • une érosion du cartilage visible par radiographie

    • affection dégénérative et

    • douloureuse limitant le mouvement d'une ou plusieurs articulations

    • co-morbidité : 2 x plus de risques de développer des troubles d'humeur ou d'angoisse que la population générale

    • en général aucune trace inflammatoire, aucune élévation de facteurs inflammatoires dans le sang

 

Symptômes :

    • des douleurs : surtout lorsque la personne bouge ou (sur)charge l'articulation... La douleur est soulagée par le repos et est donc nettement plus faible ou inexistante au le matin. Toutefois, durant la journée, la (sur)charge articulaire se fait sentir et la douleur s'intensifie

    • des raideurs : en particulier, après un moment de repos...

    • une limitation des mouvements

    • un bruit de craquement : lorsque le cartilage est abîmé...

    • une inflammation articulaire locale (système de défense): dans ce cas, l'articulation est douloureuse, chaude et enflée

    • une modification de la statique corporelle

    • une formation de kystes, éventuellement avec déformation

    • ...

 

 

(Ostéo)arthrite :

 

Caractéristiques :

    • une forme plutôt "froide" de l'arthrose

    • se développe durant plusieurs années (et avec l'âge) suite à des stress répétitifs, de l'usure, des traumatismes...

    • se manifeste au début dans les articulations d'une façon unilatérale, caractérisé par une inflammation de la membrane articulaire

    • entraîne une gêne/destruction articulaire chronique

    • avec des douleurs aggravées par le mouvement et adoucies par le repos

    • des douleurs plus intenses le soir

 

Symptômes :

    • les articulations rouges, chaudes ou gonflées se présentent rarement

    • aucun malaise général

    • une synovite : inflammation de la membrane synoviale qui forme la face profonde de la capsule articulaire

    • des bruits de craquement lors des mouvements passifs

    • une sédimentation sérique normale, en présence de facteurs rhumatismaux (acide urique, CRP, anticorps antinucléaires, Waaler Rose, test au latex...)

    • des déformations osseuses au niveau des doigts

    • une perte fonctionnelle et une atrophie musculaire locale

    • ...

 

 

Arthrite rhumatoïde :

 

Caractéristiques :

    • inflammation de l'articulation

      • souvent de caractère aigu

      • en général d'une façon bilatérale

      • présence d'un facteur rhumatoïde (protéine immunoglobuline) dans le sang : en effet, l'AR est une maladie auto-immune qui peut se apparaître à tout âge, même chez l'enfant

    • douloureuse même au repos (donc surtout la nuit)

      • le mouvement adoucit la douleur

      • le stress, l'angoisse stimulent la libération surrénale de cortisol, qui diminue temporairement l'oedème et les douleurs rhumatismales (et trop de sucres ou de sel épuisent la glande surrénale)

      • lors de la relaxation, les douleurs reviennent sur l'avant-scène et seront accentuées

    • mais en général aussi :

      • une acidification des tissus (préserver l'équilibre acido-basique avec des minéraux tels que Mg, Ca et en particulier K)

      • des déficiences en vitamine D, A et B5

      • des co-morbidités :

      • ...

 

Symptômes :

    • des articulations rouges, chaudes et gonflées sont courantes souvent accompagnées :

      • de malaise générale, fatigue, fièvre, perte de poids, ...

      • d'une perte osseuse

      • d'une sédimentation sérique accrue avec présence de facteurs rhumatismaux

      • d'une synovite

      • d'un pincement de l'interligne articulaire

      • d'une disparition du cartilage

      • d'une soudure articulaire

      • d'une raideur articulaire

      • d'une invalidé prématurée

      • ...

 

 

Goutte :

 

Caractéristiques :

    • une inflammation articulaire

      • souvent de caractère aigu

      • en général au niveau du grand doigt pied (podagra), du genou, de la cheville ou du poignet

      • provoquée par des dépôts de cristaux d'acide urique au niveau de ces articulations

    • des crises répétées induisent une usure articulaire accompagnée de déformations (dégénération)

    • plus fréquente chez l'homme adulte (et chez la femme après la ménopause)

 

Symptômes :

    • des articulations rouges, chaudes et gonflées

    • des douleurs articulaires qui apparaissent en général le soir

    • une formation de kystes d'acides urique (tophi) éventuellement avec déformation au niveau de l'os, du cartilage, de la capsule articulaire et/ou de la peau

    • une hyperuricémie n'entraîne pas nécessairement la goutte : seuls 5 à 10% des personnes présenteront une crise de goutte.

    • une hyperuricémie seule sera uniquement traitée si elle est trop élevée (> 11mg/dl)

    • ...

 

 

Différences essentielles entre rhumatisme et arthrose :

 

Rhumatisme

Arthrose

 

  • un état inflammatoire

  • des douleurs également au repos

  • des douleurs nocturnes, amélioration par le mouvement

  • des douleurs au démarrage

  • des articulations chaudes et enflées se déplaçant vers d'autres articulations

  • également chez des jeunes

 

  • étiologie :

    • des facteurs auto-immunitaires

    • des troubles intestinaux (plaques de Peyer)

 

 

 

 

  • clinique :

    • une forte élévation de la sédimentation

    • des facteurs inflammatoires (CRP)

    • des facteurs rhumatismaux classiques s'observent uniquement chez un petit pourcentage des cas

    • un rapport T4/T8 élevé de 1.5 à 3.0

 

 

  • une dégénération articulaire

  • des douleurs après surcharge

  • des douleurs qui s'améliorent en général au repos, et s'aggravent par le mouvement

  • pas de douleurs au démarrage

  • presque tout le monde à un âge avancé

 

 

 

  • étiologie :

    • des traumatismes répétés (chocs, accidents, ...)

    • une faiblesse musculaire unilatérale

    • un stress mécanique

    • une ischémie causée par une surcharge du cartilage (interleucémie)

 

  • clinique :

    • normalement sans élévation de la sédimentation

    • facteurs inflammatoires (CRP)

    • un rapport T4/T8 normal

 

 

Les traitements :             

 

L'analyse du liquide synovial est un examen clé de la démarche diagnostique. Une présence accrue de leucocytes dans le liquide synovial indique un état inflammatoire au niveau articulaire. Une culture du liquide synovial peut montrer la présence d'une infection bactérienne. Un examen microscopique permet de détecter la présence de cristaux ainsi que leur origine.

 

Ensuite, il est important de déterminer les taux de la ferritine sérique, parce que, à terme, l'hématochromatose entraîne souvent l'arthrose (voir : "Nutribilan").

 

Les traitements classiques se limitent à réduire l'inflammation de l'articulation en administrant des AINS, qui agissent contre l'inflammation en inhibant la formation de médiateurs inflammatoires (leucotriènes, prostaglandines... ) et à soulager la douleur. Dans certains cas, l'administration de corticostéroïdes par infiltration est prescrite.

 

    • Les AINS sont des inhibiteurs de la COX2 : l'enzyme COX2 stimule la production de prostaglandines pro-inflammatoires,  provoquant une réponse inflammatoire.

 

    • L'acide acétylsalicylique (aspirine) : introduit un groupe acétyle dans l'enzyme COX2, autorisant la conversion d'acides gras oméga3 (EPA et DHA) vers des lipoxines et résolvines anti-inflammatoires. Les acides gras polyinsaturés EPA et DHA seront donc, suite à ce processus d'acétylation de la COX2, convertis en médiateurs lipidiques appelés resp. résolvines RvE et RvD. Les résolvines freinent l'inflammation en empêchant la migration des médiateurs inflammatoires (cytokines, interleukines) vers le site de l'inflammation et l'activation d'autres agents inflammatoires. La COX2 est impliquée dans la production des RvE et une inhibition de l'enzyme COX2 bloquera la synthèse de résolvines, freinant l'activité d'un groupe important d(agents anti-inflammatoires Xu ZZ, Ji RR. Resolvins are potent analgesics for arthritic pain. Br J Pharmacol. 2011 Mar 21. doi: 10.1111/j.1476-5381.2011.01348.x . Mieux vaut donc moduler ou acétyler la COX2.

 

    • Toutefois, l'aspirine présente beaucoup d'effets indésirables : il est donc préférable de combiner des acides gras oméga3 avec un agent d'acétylation sans danger (tel que la N-acétylcystéine ou NAC) afin d'obtenir une meilleure action anti-inflammatoire et anti-douleur.

 

Ces traitements n'ont aucun effet bénéfique sur la progression structurelle de l'articulation. Au contraire, les AINS auraient pour effet, à long terme, d'accélérer la dégénérescence articulaire.

 

En outre, d'après une étude, l'utilisation d'AINS augmente clairement le risque de fibrillation auriculaire ou de flutter surtout chez les nouveaux utilisateurs. Il serait donc important d'évaluer le risque cardiovasculaire individuel avant de prescrire (au moins pour la première fois) ce type de traitement Mediplanet, 11 juillet 2011 ou sur le site du BMJ : www.bmj.com/content/343/bmj.d3450 .

 

Il existe également des traitements chondroprotecteurs qui ralentissent la progression de l'usure articulaire, en freinant la dégradation du cartilage et en stimulant sa restauration. Toutefois, les effets bénéfiques d'un tel traitement ne sont pas immédiatement sensibles, car il s'agit d'un processus de reconstruction lent mais fondamental.

 

Le sulfate de glucosamine, principal monomère des glycoaminoglycans (acide hyaluronique, kératan, héparan sulfate) et le chondroïtine sulfate ont des effets à la fois structuro modulateurs en anti-inflammatoires. Il s'agit donc d'un aminomonosaccharide (sucre aminé : glucose + glutamine) naturel servant de substrat préférentiel pour la biosynthèse de cette chaîne de glycoaminoglycans et donc pour la production de protéoglycans du cartilage humain.

 

La glucosamine est capable de modifier le métabolisme des chondrocytes : une absorption accrue de glucosamine dans le cadre d'un régime adapté est mise en rapport avec une augmentation des glycoaminoglycans et a pour conséquence une rétention d'eau accrue dans la matrice de collagène, formant ainsi un lubrifiant très visqueux dans les articulations.

 

Toutefois, outre la présence de glucosamine, le soufre joue également un rôle important dans la synthèse des protéoglycans, puisqu'une grande partie des glycosaminoglycans contiennent du soufre.

 

Le soufre est un élément très important dans la protection contre les radicaux libres (GSH), il intervient dans le processus de détoxication et, surtout, il est indispensable à la bonne qualité du cartilage. Une carence soufrée conduit donc à une baisse de biosynthèse de ces chaînes de glycosaminoglycans.  En outre, notre organisme possède peu de réserves en soufre.

 

 

ATTENTION :

 

      • la glucosamine :

        • étant synthétisée à partir de la chitine, extraite des crustacés, il est recommandé aux patients allergiques aux crustacés de rester prudents lors de la prise de cette molécule.

        • certaines études évoquent la possibilité de développer une résistance accrue à l'insuline : par précaution, il est préférable de recommander aux diabétiques de contrôler régulièrement leur glycémie.

 

      • la chondroïtine : sa prise pourrait potentialiser les effets des anticoagulants (par analogie structurale chimique des héparinoïdes).

 

 

Concernant le liquide synovial,

 

      • un apport nutritionnel d'acide hyaluronique associé à du collagène de type 2 a démontré une augmentation intra-articulaire en acide hyaluronique et une diminution de la douleur ;

 

Le collagène de type 2 possède une structure propre et se retrouve dans des organes spécifiques. Il est présent sous forme de fines fibrilles dans la substance fondamentale du cartilage hyalin et y apporte solidité et résistance. Il réduit après 15 jours de plus de 30% la douleur de l'arthrose : son mode d'action est basé sur un processus immunitaire qui inverse les effets destructeurs de l'ostéoarthrite et permet ainsi au contraire à l'organisme de réparer ses articulations. Son administration active la réponse immunitaire : elle permet d'identifier le collagène comme nutriment et non comme corps étranger à attaquer. Ce faisant, la destruction du collagène est ralentie de même que les phénomènes inflammatoires associés, entraînant une diminution des épisodes douloureux et une meilleure mobilité articulaire.

 

Chez les patients qui n'obtiennent pas de bons résultats avec l'acide hyaluronique, un traitement avec une suspension de liposomes multicouches peut être envisagé (arthrose du genou).

      • une association de mucopolysaccharides, de collagène de type 1 et de vitamine C a démontré une augmentation de la prolifération des ténocytes, une diminution de la douleur ainsi que la disparition de l'inflammation du tissu tendineux.

       

      • des concentrations plus élevées d'acides gras à chaîne courte se rencontrent également dans le liquide synovial, ce qui confirme leur effet important sur la fonction des articulations. En effet, p. ex. dans la moelle osseuse, des concentrations accrues d'acides gras à chaîne courte (propionate) réduisent le nombre d'ostéoclastes (type de macrophages qui sont responsables de la résorption osseuse), freinant ainsi l'ostéolyse. Un régime pro-microbiote (= riche en fibres) pourrait donc exercer une action anti-inflammatoire, en influençant positivement la densité osseuse...

 

 

Le silicium sous forme organique, c'est-à-dire non oxydée (on dit "réduite"), soluble, et donc active et hautement assimilable par l'organisme, y compris au niveau cellulaire, est intéressant pour soigner l'arthrose (le silicium est indispensable à la synthèse des glucosaminoglycanes), et pourrait soigner de nombreuses autres maladies, comme l'ostéoporose, l'athérosclérose (le silicium intervient dans la synthèse et l'arrangement des fibres d'élastine et de collagène constitutives des parois artérielles, dont elles améliorent la souplesse), de nombreux problèmes de peau (le silicium est indispensable à la constitution et au renouvellement des fibres de collagène, d'élastine et de glucosaminoglycanes)..., et renforcer le système immunitaire.  

 

Une nouvelle thérapie à base de cellules souches de patients est utilisée depuis peu en orthopédie. Elle soulage les tendons à problèmes quelle que soit leur localisation (coude, épaule, genou, hanche, endroits où le cartilage articulaire est assez épais).

 

Côté pratique :             

 

C'est en particulier l'inflammation locale chronique qui va bloquer les enzymes, indispensables dans la synthèse des protéoglycanes par le chondrocyte. La première ligne de défense consiste donc à juguler cette inflammation par tous les moyens : maigrir, bouger, régime pauvre en sucres et en corps gras qui peuvent donner naissance à des médiateurs qui activent l'inflammation.... Certes, il arrivera qu'un genou enflera après une longue marche, certes il arrivera d'avoir mal, mais ces symptômes seront rares, brèves et supportables.

 

Dans la prévention et le traitement :

 

On ne guérit pas de l'arthrose. Aussi faut-il bien connaître les objectifs du traitement qu'on propose : réduire la douleur, maintenir une mobilité articulaire acceptable, limiter une perte fonctionnelle et donc retarder la détérioration structurelle, améliorer la qualité de vie, ou tout simplement prévenir l'arthrose?

 

Dans la prévention de l'arthrose, bouger suffisamment chaque jour pourra éviter l'apparition de contractures musculaires. Bouger favorise la circulation synoviale : le liquide synovial lubrifie et nourrit le cartilage. Sans oublier le stretching quotidien.

 

Toutefois, lorsque la douleur et la raideur musculaires vous gâchent déjà la vie, la glucosamine seule ne pourra pas vous aider. Une approche plus globale s'impose, pouvant incorporer la glucosamine...

 

Les préparations à base de curcuma sont utilisées chez les patients qui ne tolèrent pas les anti-inflammatoires, comme les personnes ayant souffert d'un ulcère ou d'une hémorragie de l'estomac, par exemple. Mais elles ne sont jamais aussi puissantes qu'un anti-inflammatoire classique.

 

Adapter le régime :

 

    • cuisiner à la vapeur : l a meilleure prévention contre la caramélisation des articulations consiste à cuire les aliments à une température ne dépassant pas les 130 °C ou à la vapeur.

     

    • préférer des aliments riches en fibres : un régime pro-microbiote (= riche en fibres) pourrait donc exercer une action anti-inflammatoire, en influençant positivement la densité osseuse...

 

    • boire suffisamment : l'ingestion abondante d'eau ou de thé présente un effet bénéfique sur la qualité du cartilage, puisque boire favorise l'élimination rénale d'acide urique. Une hydratation trop faible oblige l'organisme à puiser de l'eau dans les cartilages, ce qui les fragilise et atteint leur fonction mécanique. La consommation d'eau en dehors des repas (une quantité de 8 à 10 verres à bière par jour), éventuellement avec un peu de sel marin, peut soulager.

 

    • éviter les aliments acidifiants et dérivés tels que café, cola, lait, sucres raffinés, farineux raffinés, fromage, viande, graisses animales ainsi que la consommation excessive d'huiles végétales et margarines (sauf les huiles d'olive et de colza, de lin et de palme non raffinée...) (voir aussi : "Le profil acido-basique").

 

      • préférer les aliments riches en minéraux et alcalinisants :

        • thé vert, pommes de terre, légumes (sauf les épinards et la rhubarbe qui rendent l'organisme plus acide), fruits, lait cru, châtaignes, ...

        • parce que les minéraux neutralisent les acides (voir : "L'équilibre acido-basique").

      • les fruits sont en principe autorisés, bien que leur consommation durant une cure de correction du terrain acide soit déconseillée.

      • essayer une alimentation végétarienne.

      • suppléments alimentaires : p. ex. Lithotame (une algue riche en minéraux)

 

      • essayer d'éviter la consommation de légumes de la famille des solanaceae tels que tomates, poivrons, pommes de terre, aubergines, ... : les alcaloïdes présents pourront perturber la reconstruction du collagène...

      • idem pour les agrumes tels que citron, limon, orange, pamplemousse, ... : ils pourront provoquer des enflures articulaires.

      • des aliments à base de : céréales (en particulier celles qui contiennent du gluten ou raffinées),  produits laitiers, oeufs, levure... peuvent favoriser un état inflammatoire (sont pro-inflammatoires). Ecouter son corps, ses douleurs et ses sensibilités!

      • éviter des graisses (trans) hydrogénées, des sucres raffinés, des additifs... (à l'aide d'un régime d'élimination, type Feingold)

 

    • favoriser les aliments riches en silicium : débuter la journée avec une bonne portion de flocons d'avoine p. ex. .

 

    • augmenter la consommation d'acides gras oméga3 (poisson et huile de poisson riche en EPA), tout en réduisant la consommation d'oméga6 (viande, oeufs, fromages, sources d'AA), sera favorable pour diminuer l'environnement inflammatoire du patient (voir aussi : "La réponse inflammatoire").

 

      • les acides gras oméga-3 notamment inhibent l'inflammasome dans les macrophages humains, ce qui pourrait réduire les symptômes de la PR. L'acide eicosapentaénoïque (EPA) et l'acide docosaexaénoïque (DHA) inhibent la synthèse de cytokines inflammatoires par les leucocytes.

      • les acides gras oméga-6 par contre stimulent la production des cytokines pro-inflammatoires.

       

      • le régime occidental ne contient plus tellement d'ALA, le précurseur d'EPA et de DHA, induisant une diminution de l'activité de l'enzyme D6D, impliquée dans la conversion d'ALA en EPA.

      • des taux élevés de cholestérol, de graisses saturées et d'acides gras "trans", des taux insuffisants d'acides gras essentiels (même dans le lait maternel mais manque complètement dans le lait de vache) freinent également l'activité de l'enzyme D6D.

      • des taux élevés de l'acide linoléique (LA, oméga6) freinent l'absorption des acides gras oméga3 et aussi la conversion d'ALA en EPA (oméga3) par compétition pour l'enzyme D6D.

      • l'activité de l'enzyme D6D est également inhibée par un excès d'insuline et par une déficience en magnésium ou zinc.

      • un excès d'insuline (hyperinsulinémie) déplace la synthèse à partir du DGLA des PGE1 (via l'AA) vers des PGE2.

Combiner les acides gras oméga3 aux substances naturelles anti-inflammatoires : GLA, curcumine, Boswellia serrata, Gingembre, bromélaïne, papaïne (Ananas), NAC ...

 

    • chez la femme postménopausée : un apport oestrogénique de préférence végétal (soja, fenugrec, sauge...) peut être utile dans la prévention d'une destruction articulaire (et de l'ostéoporose) ; jusqu'à la ménopause, les femmes sont protégées par leurs taux élevés d'oestrogènes.

 

 

Adapter le style de vie :

 

    • l'exercice physique : de nombreuses études ont démontré l’intérêt d'une activité physique pour lutter contre la fatigue, mais aussi pour augmenter la force musculaire et même pour atténuer la douleur. Bouger, ce n’est pas forcément pratiquer un sport : la marche, le jardinage, le simple fait d’aller faire ses courses à pied... : voilà des activités qui sont excellentes pour la santé. Même le piano est formidable pour travailler la mobilité des doigts!

 

Des exercices, à faible impact comme la marche et la natation qui ne sollicitent pas trop l'articulation atteinte, de préférence sous contrôle d'un kinésithérapeute :

 

      • aident à décontracter les réflexes myotatiques (d'où l'importance du stretching en particulier après chaque effort musculaire!)

      • aident à oxygéner l'articulation, à soulager la douleur et à prévenir les dommages articulaires.

      • favorise la circulation synoviale : le liquide synovial lubrifie et nourrit le cartilage.

      • renforce les structures sous-jacentes : les muscles, les tendons, les ligaments, ...

      • renforce les os (élévation de la densité osseuse!).

      • aident à maintenir un poids santé et, ce faisant à réduire le stress sur les articulations

        • des exercices de renforcement : augmentent la force et le tonus musculaire, aidant ainsi à stabiliser et à protéger les articulations atteintes et à diminuer la douleur.

        • des exercices d'amplitude : contribuent à maintenir ou à rétablir le mouvement normal des articulations ainsi qu'à diminuer la raideur.

 

      • le tai-chi : bénéfique pour la condition corporelle et mentale. Des techniques de thérapie comportementale (GRADIT or behavioral graded activity) peuvent également aider le patient à maintenir une activité physique suffisante.

 

La natation est un sport "porté", de sorte que les articulations sont libérées du poids du corps. Celui-ci n’a pas de contact avec le sol comme il en a lorsque on fait de la course à pied par exemple, et les microtraumatismes sont quasiment inexistants.

 

      • les personnes obèses doivent également bouger, en soulageant leurs articulations le plus possible en étant dans l'eau (aquagym), en étant couchées sur le sol (stretching) ou encore en position assise (vélo)...

 

Voir aussi : "Bouger, bouger, bouger".

 

Pour les professionnels de santé : arthrolink.com

 

    • soigner vos muscles : assurer un apport suffisant de magnésium (anti-contractures et contre les raideurs articulaires et musculaires).

 

    • éviter le surpoids : plus il y a surcharge pondérale, plus on augmente le risque d'arthrose... La perte de poids est un réel bénéfice qui offre des avantages immédiats entre autres au niveau de la mobilité articulaire et du soulagement des douleurs.

     

    • du repos et un bon sommeil : un bon lit, un bon soutien des articulations concernées et une gestion adéquate des douleurs. Parce que des douleurs chroniques peuvent entraîner le développement d'une dépression. En outre, la douleur elle-même entretient l'inflammation !

 

 

En cas de goutte :

 

Facteurs non-influençables dans la goutte : prédisposition héréditaire, sexe masculin, âge plus élevé, maladies rénales, maladies graves du sang...

Facteurs influençant la goutte : nourriture riche en purines, alcool (bière mais aussi bière non alcoolisée, spiritueux), obésité, hypercholestérolémie, hypertension, certaines médicaments (voir ci-dessus).

 

    • en cas de crise aiguë :

      • du repos,

      • de la glace (analgésique, décongestionnant et anti-inflammatoire), appliquer pendant 20 minutes maximum

      • de la colchicine (un alcaloïde qui freine la phagocytose des neutrophiles et qui inhibe ainsi la réaction inflammatoire) ;

        • la colchicine a une fenêtre thérapeutique très étroite : en cas de diarrhée, la posologie de la colchicine est trop élevée : ne pas utiliser un médicament antidiarrhéique.

    • adaptations alimentaires :

      • plus d'alcool

        • en particulier plus de bière, riche en purines

        • certainement à éviter : Porto, vins de Bourgogne (aussi les blancs tels que le Chablis), Champagne...

        • boire au moins 2L d'eau chaque jour

      • arrêter de fumer

      • éviter des aliments acides

        • l'acide urique est peu soluble dans l'eau et ne circule donc pas librement dans le sang mais sous forme de son anion, l'urate de sodium. A un pH = 7.35, plus de 90% de l'acide urique est ionisé en urate. Toutefois la formation de cristaux d'acide urique peut également être due à une augmentation de la fraction protonée de l'acide urique, par une diminution du pH urinaire par exemple (voir aussi : "Acide urique").

      • un régime pauvre en purines :

        • éviter le gibier, les abats...

        • éviter les fruits de mer (homard, moules), anchois, sardines...

        • éviter les légumineuses (haricots, pois, lentilles, soja...), chou-fleur, asperges...

      • éviter la consommation de fructose  : le fructose (massivement présent dans des aliments industriels et dans des boissons fraîches) augmente la production d'urates entraînant une hyperuricémie

      • boire beaucoup pour stimuler la diurèse (aussi le café)

      • des produits laitiers maigres : exercent une action bénéfique probablement grâce à l'effet uricosurique de la caséine et de la lactalbumine.

      • des cerises fraîches et de l'extrait de cerises pour prévenir les crises de goutte : provoquent une réduction du risque resp. de 37% et 45% ; une combinaison cerises fraîches et allopurinol pourrait réduire de 75% le risque d'avoir une crise de goutte, par rapport à la non consommation de cerises .

    • une consommation trop importante de viande dépasse la capacité digestive de l'organisme ; on peut la stimuler avec :

      • de la bétaïne HCl : renforcer l'acidité gastrique

      • du jus de pommes de terre crues : action alcalinisante

      • des enzymes végétales

      • des enzymes pancréatiques

      • de la glycine (pancréas)

    • combattre une hyperuricémie avec l'aide de :

      • la vitamine B5 : aide à transformer l'acide urique en ammoniac

      • la vitamine B6 : prévient la formation d'acides et de cristaux d'acide urique

      • la vitamine B9 : freine la synthèse d'acide urique en inhibant la xanthine oxydase (voir "L'acide urique")

      • la vitamine B12 : pour le bilan d'acide folique

      • la vitamine C: renforce l'excrétion d'acide urique et des doses élevées de vit C pourraient diminuer le risque de goutte

      • la vitamine E : freine une production excessive d'acide urique

      • des suppléments de Zn : on observe des déficiences de Zn en cas de goutte

 

 

Des supplémentations chondroprotectrices (souvent associées entre elles) :

 

    • une source de soufre :

      • le sulfate de glucosamine : 1500 à 4000mg/jour, de préférence en association avec du MSM (comme source de soufre à au moins 1000mg/jour),

      • le sulfate de chondroïtine (400mg, 2 à 4x/j) et éventuellement + glutamine et SAM (400 à 800mg par jour), en particulier dans le traitement de l'arthrose du genou.

      • la kératine soluble n'est pas seulement une source naturelle de soufre organique mais est indispensable à la synthèse des tissus articulaires. Grâce à son puissant pouvoir antioxydant, la kératine réduit la dégradation du cartilage en "combattant" les prostanglandines pro-inflammatoires PGE2.

 

Si on compare les diverses formulations de glucosamine, on constate que modifier le sel (passer du sulfate à l'HCl), le dosage (pluri- plutôt que monoquotidien), la formulation (solide plutôt que liquide) ou la composition (l'associer à la chondroïtine) réduit de manière significative la biodisponibilité de la glucosamine. C'est sous la forme sulfate stabilisée par du NaCl (bi-sel) qu'elle présente une meilleure diffusion tissulaire Altman R, et al. Expert Rev Clin Pharmacol 2009;2(4):379-71.

 

    • les extraits insaponifiables d'huile d'avocat et de soja (piasclédine) peuvent avoir un effet bénéfique sur la matrice cartilagineuse, en bloquant l'activation d'enzymes responsables du catabolisme du cartilage et en stimulant la réparation matricielle.

 

    • la diacérhéine (soja) favorise le maintien de l'intégrité du cartilage, par inhibition de l'effet pro catabolique de l'interleukine IL-1 et en réduisant celle des métallo protéinases matricielles responsables de la dégradation des protéoglycanes. Ce dernier effet est également obtenu avec l'ail (disulfure d'allyle).

     

    • une manière naturelle et peu coûteuse d’augmenter vos réserves en collagène consiste à réintégrer dans votre alimentation des plats gélatineux et à base de cartilage (os à moelle, bouillon, poissons entiers, tête ou foie de veau, pied de cochon, poule au pot, tripes, andouillette...). Si vous ne consommez pas ces plats régulièrement, il est impossible de maintenir des apports suffisants en collagène. 

 

    • ou en supplément : le collagène natif de type2 non dénaturé (10mg/jour à jeun)., en général d'origine bovine ou marine (natif = un collagène non dénaturé ou chimiquement transformé).

 

    • L-glycine : la glycine est indispensable dans un nombre de processus métaboliques tels que la synthèse de protéines fibreuses telles que le collagène et l'élastine. Selon des chercheurs espagnoles, que plusieurs maladies dégénératives de la structure mécanique de l’organisme pourraient être assimilées à des maladies carentielles en cet acide aminé. Pour preuve, la supplémentation en glycine produit une sensible amélioration de la symptomatologie sans le besoin de prendre des antidouleurs. Dosage : 5g, 2 x par jour entraînant une amélioration générale des douleurs après 2 semaines à 4 mois de traitement. La glycine est un acide aminé non essentiel, bien que la capacité de l'organisme à synthétiser la glycine soit très limitée.

 

 

Autres :

 

    • l'apport d'antioxydants (flavonoïdes, vit C, mais en particulier Se...) : la réaction inflammatoire génère une quantité importante de radicaux libres responsables d'un stress oxydant :

      • choisir une alimentation riche en bioflavonoïdes : baies, thé vert, oignons, fruits à noyaux, céréales complètes, pollen, ...

      • opter pour des antioxydants liposolubles (vit E, dans l'huile de germe de blé), des protéines de petit-lait (lactosérum, riche en cystéine, indispensable dans la fabrication de l'antioxydant glutathion (GSH)), le sarrasin (pour sa richesse en vitamines du groupe B, en histidine (acide aminé utile contre la glycation des protéines) et surtout en rutine (un antioxydant qui diminue la fragilité du collagène vasculaire).

      • Astaxanthine : l'antioxydant le plus puissant dans la neutralisation de radicaux libres : l'astaxanthine est un capteur de radicaux libres 65x plus puissant que la vit C, 54x plus fort que le bêta-carotène et 14x mieux que la vit E. Comme supplément : 2mg/jour (jusqu'à 8mg/jour) immédiatement avant un repas ou avec un peu de graisse, ou sous forme de huile de Krill. L'astaxanthine pourrait réduire les taux sériques de médiateurs pro-inflammatoires NO, IL-1b, prostaglandine E2, CRP (réduction de > 20% ) et de TNF-alpha .

 

    • stimuler la détoxication de l'organisme : pour la prévention de dépôts de toxines et de métaux lourds dans les articulations ; pratiquer temporairement le végétarisme.

 

    • dans le traitement de l'Arthrite rhumatoïde (AR), un antagoniste des récepteurs morphiniques, la naltrexone, peut être indiqué en milieu spécialisé afin de stimuler l'immunité.

     

      • par l'alimentation, nous ingérons des peptides opioïdes exogènes telles que des gluteomorphines (du gluten) et des casomorphines (de la caseïne du lait). Comme toutes les opiacées, elles dépriment la fonction immunitaire. 

      • des très faibles doses de naltrexone inhiberont temporairement les endorphines circulantes, entraînant une augmentation de la production d'endorphines endogènes. Ces endorphines augmentent non seulement la sensation de bien-être, elles diminuent aussi des symptômes douloureux et boostent la fonction immunitaire en augmentant le nombre de lymphocytes T ce qui ralentit la progression de la maladie .

      • un régime auto-immune doit donc être exempt de gluten et de produits laitiers...

 

    • optimaliser les taux de vitamine D et un apport journalier accru de potassium, magnésium et acides gras oméga3 diminue ou arrête la progression d'ostéo-arthrite en freinant le turn-over osseux (voir : "L'ostéoporose") et la désintégration du cartilage ; plus tôt on assure cette optimisation (déjà durant la période foetale et l'enfance), moins on a de risque de développement d'arthrite!

 

    • éviter une dysbiose et un "Leaky Gut Syndrome" : la production de gaz (ballonnements) due à des intolérances alimentaires ou à une inhibition de l'activité enzymatique, ... pousse le diaphragme vers le haut diminuant ainsi le volume thoracique (avec une diminution de l'apport d'oxygène et de l'élimination d'acide carbonique) ; l'organisme compense ensuite en basculant la colonne vertébrale au niveau des vertèbres lombaires (lordose) : il crée ainsi plus d'espace respiratoire mais, à terme, également des maux de dos!

 

      • l'activité enzymatique peut être limitée par : la chaleur (cuisiner), la fièvre, des métaux lourds, un excès de Cu, Fe et de kinine (avec une inhibition de l'activité de la lipase), un excès de radicaux libres, un changement de pH, des médicaments, des halogènes (F, Cl, Br), un déficit en cofacteurs, un déficit en apoenzymes causé par une déficience en acides aminés appropriés, en vitamines du groupe B (en particulier la B6) et en Zn.

 

      • actions :

        • corriger l'activité enzymatique en cas d'hypochlorhydrie : bétaïne HCl 600mg, 1 à 3x/j

        • corriger l'activité enzymatique : administrer un complexe d'enzymes (lipase, amylase, protéase, trypsine, chémotrypsine, bromélaïne, ...)

        • réparer les muqueuses : réparer avec de la glutamine

        • traiter la dysfonction hépatique (suite au  Leaky Gut Syndrome) : GSH, cystéine, méthionine, NAC

        • protéger le foie : bioflavonoïdes, catchines, Silybum marianum (Chardon marie), Taraxacum offic. (Pissenlit)

        • corriger la flore intestinale : Lactobacillus, GLA (au moins 1.5g/j), huiles de poisson (EPA, DHA)

 

 

    • des minéraux et vitamines impliqués dans la formation de collagène (cofacteurs) : vit A, vit C, vit E, Cu, Mn, Si, Zn, B (3 à 6mg/d), ... Le cuivre et le manganèse sont essentiels pour le maintien du cartilage et de la souplesse. Leur apport peut soulager des douleurs articulaires.

 

    • des minéraux importants dans les rhumatismes : le Cu (anti-inflammatoire) et le Se mais aussi le Zn (10 à 15mg/j) et le Mn (5 à 15mg/j) : le Mn et le Zn sont des cofacteurs de la SOD, utilisée comme antioxydant en cas de réaction inflammatoire. Ne pas oublier le bore . Le Fe peut contribuer au rétablissement, puisque le fer peut être une des causes secondaire. Le brome (Br) possède des propriétés anti-inflammatoires. Et finalement, liode qui équilibre les fonctions thyroïdiennes dont la calcitonine, exerce une action primordiale sur la calcification et la croissance osseuse.

 

    • des vitamines importantes dans les rhumatismes :

 

      • vit B5 (500mg, 1 à 4x /j) : aide dans la transformation de l'acide urique en ammoniac : moins de raideurs matinales, moins de douleurs

      • vit B3 (500mg à 4g/j) : réduit l'inflammation et améliore la flexibilité articulaire

      • vit B6 (100mg, 1 à 3x /j) : aide à gérer les douleurs et améliore la mobilité articulaire

      • vit B9 (1 à 4mg/j)

 

    • un apport suffisant de cofacteurs, en particulier pour le métabolisme des PGE1 :

      • comme soutien de l'enzyme D6D : vit B3, vit B6, vit C, Mg, Zn et bouger: ils aident la conversion de GLA vers PGE1

      • comme inhibiteurs de la conversion DGLA  ---> AA : avec des suppléments d'ALA, EPA

 

    • l'injection intra articulaire de différentes formes d'acide hyaluronique, pour améliorer les propriétés viscoélastiques de l'articulation et, de ce fait, protéger le cartilage articulaire des chocs et frottements ; une réduction significative de la consommation d'antidouleurs après une semaine a été décrite avec l'acide hyaluronique par rapport à une infiltration de corticostéroïdes. En outre, ces injections permettent même de stimuler la production endogène d'acide hyaluronique. Sa biodisponibilité par voie orale est inconnue.

 

    • ultrasons, laser, champs électromagnétiques pulsés, neurostimulation transcutanée... : offrent un effet plutôt limité dans beaucoup de cas.

 

    • l'apport de chaleur : lampe à IR, bouillotte, coussin de noyaux de cerises chauffé au micro-ondes : si cela soulage, pourquoi pas... : la chaleur est utilisée pour diminuer la douleur et la raideur.

 

    • la cryothérapie : l'application de froid (glaçons,  ColdHot...) peut réduire l'inflammation, le gonflement et la douleur, ce qui favorise la mobilité de l'articulation.

 

    • des thérapies manuelles telles que l'acupuncture (son efficacité contre des douleurs chroniques a été reconnue dans un certain nombre de pathologies, dont l'arthrose Vickers AJ, Cronin AM, Maschino AC, et al. Acupuncture for Chronic Pain: Individual Patient Data Meta-analysis. Arch Intern Med. Published online September 10, 2012. doi:10.1001/archinternmed.2012.3654.), l'ostéopathie, la chiropraxie, la mésothérapie....

 

    • des cures thermales.

     

    • la magnétothérapie : on encadre le point douloureux par une ou plusieurs paires d'aimants en polarités inversées (face nord, face sud). Ce champ magnétique produit des charges électriques dans la circulation sanguin sous-jacente (liquide conducteur), qui stimulent la production de substances antidouleurs.

 

    • phyto : pour leur action anti-inflammatoire :

      • la Griffe du diable (Harpogophytum procumbens) : action anti-inflammatoire du genou et de la hanche Wegener T : Treatment of patients with arthrosis of hip or knee with an aqueous extract of Devil's Claw (Harpagophytum procumbens DC.). Phytother Res 2003, 17(10):1165-1172 .

      • l'Ortie piquante (Urtica dioica) : riche en silicium et zinc

      • la Prêle des champs (Equisetum arvensis) : contient beaucoup de silicium et action drainante

      • le Bambou, sève (Bambusa arundinacea) : riche en silice et anti-inflammatoire

      • la résine d'Encens (Boswellia serrata) : inhibiteur de la 5-LOX, empêchant la formation de leucotriènes et donc une réaction inflammatoire, et freine l'expression de NF-kB (Nuclear Factor-kappa B, impliqué dans le rétrocontrôle négatif de l'apoptose) ---> aide donc à briser le cercle vicieux de la chronicité

      • le Cassis (Ribes nigrum) l'extrait de feuille : action anti-inflammatoire et drainante

      • la Reine de prés (Spiraea ulmaria), Saule (Salix alba) : contiennent des dérivés salicylés qui n'irritent pas les muqueuses gastriques

      • la Reine de prés (Spiraea ulmaria), la Prêle des champs (Equisetum arvensis), les feuilles de Cassis (Ribes nigrum) ou de Bouleau (Betula alba)  : plantes drainantes facilitant les fonctions d’élimination rénales (élimination d'acides)

      • l'Epinette noire (Picea mariana) : feuilles aux propriétés anti-inflammatoires et cortison-like

      • les iso-alpha-acides réduits (RAII) et les tetrahydro iso alpha acids (THIAA), les extraits du Houblon : inhibent la production des prostaglandines en modulant l'expression génétique des enzymes responsables

      • le Romarin les extrait de feuilles : diminue l'activation des facteurs de transcription impliqués dans la cascade des eicosanoïdes

      • l'Arnica : en usage externe comme antalgique

      • la Consoude (Symphytum officinale) : en usage interne et externe, pour accélérer la réparation osseuse; dans le traitement symptomatique des douleurs locales induites par des atteintes musculaires et ligamenteuses et pour lutter contre certaines douleurs d'origine articulaire au genou ou au dos

      • l'acide oléanolique extrait de la feuille d'olivier : agit sur l'activation des enzymes qui jouent un rôle dans la synthèse des eicosanoïdes (--> effet anti-inflammatoire)

      • l'huile d'avocat/soja : mélange d'huiles riches en composants insaponifiables présentant une efficacité prouvée dans le traitement de l'ostéo-arthrite (en stimulant la production de TGF-bêta (Facteur de croissance transformant bêta) impliqué dans les mécanismes d'activation du chondrocyte lors de l'arthrose et les potentialités de réparation du cartilage articulaire). Un effet thérapeutique à partir de 300mg/jour (100mg d'huile d'avocat et 200mg d'huile de soja)

      • la curcumine, extrait du Curcuma (Curcuma longa) : possède des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires G. Belcaro; M.R. Cesarone; M. Dugall; L. Pellegrini; A. Ledda; M.G. Grossi; S. Togni; G. Appendino; Efficacy and Safety of Meriva, a Curcumin-phosphatidylcholine Complex, during Extended Administration in Osteoarthritis Patients. Alternative Medicine Review, volume 15, Number 4, Pages 337-344.

      • le Gingembre : son extrait dans l'ostéoarthrite du genou et de la hanche

      • le Tripterygium wilfordii Hook F (TwHF) : une plante utilisée en médecine traditionelle chnoise dans la prise en charge des douleurs articulaires. Cette plante pourrait exercer une activité similaire au méthotrexate dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde .

 

    • huiles essentielles :

 

      • Huile essentielle de romarin (Rosmarinum officinalis), plus adaptée encore que l’alcoolat car riche en camphre naturel

      • Huile essentielle de gaulthérie (Gaultheria procumbens).

 

L’une comme l’autre peuvent être employées avec un support huileux pour calmer la douleur et drainer localement les acides inflammatoires.

 

    • oligothérapie : Cu, Au, S

 

    • semelles, canne, port d'une genouillère ... : peuvent améliorer la stabilité de l'articulation.

 

 

                                                                                                                                                                    

 

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