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La ménopause

 

Dernière mise à jour : 2024-07-09

 

 

La ménopause n'est qu'un seul jour : le premier jour de la dernière menstruation et survient lorsque la réserve de follicules est épuisée au niveau des ovaires. Et ces derniers produisent des oestrogènes et de la progestérone. Les surrénales forment alors la seule source restante d'hormones sexuelles. Toutefois, la perte fonctionnelle des ovaires entraînera une diminution prononcée de la production de ces hormones.

 

La production d'hormones chez la femme dépend de cellules situées sur les ovules. Vers l'âge de 51 ans, ces ovules sont épuisés et les cellules qui les entourent disparaissent donc également.

 

La période de ménopause (périménopause) débute avec l'interruption des cycles menstruels. Cette interruption peut être brutale, mais le plus souvent elle est précédée d'une période d'irrégularité des cycles appelée préménopause ou perménopause. La postménopause est donc la période qui suit cet arrêt. La périménopause s'étend officiellement jusqu'à 12 mois après, car ce n'est qu'à ce moment-là que vous saurez si ces saignements étaient effectivement les derniers. Cependant, les effets de la périménopause peuvent durer bien plus longtemps qu'un an après les dernières menstruations...

 

Il s'agit d'une étape, d'un tournant physiologique qui se produit, suivant les statistiques, à l'âge moyen de 50 ans. La ménopause n'est donc pas une maladie mais une étape à passer dans la vie de toute femme. Il s'agit en réalité d'une réaction d'adaptation, bien connue dans la médecine évolutive. En effet, la mère arrêterait sa production pour favoriser celles de ses filles ; les études montrent que les filles qui ont encore leur mère ont davantage d'enfants...

 

La période de transition commence bien avant la ménopause, ce qui est tout à fait logique. La puberté s'étale également sur plusieurs années. La ménopause est donc en fait une puberté inversée : à la puberté, la jeune fille passe de l'infertilité à la fertilité; à la ménopause, la femme passe de la fertilité à l'infertilité. Les deux périodes sont caractérisées par de fortes variations hormonales. 

 

 

La périménopause n'est donc pas une maladie, mais un phénomène parfaitement naturel et n'a pas de fin fixe, mais s'arrête lorsque le corps a retrouvé un nouveau équilibre hormonal.

 

 

Sommaire :

 

L'équilibre hormonal (période fertile)

 

L'évolution hormonale durant la période ménopausique

 

Les symptômes

 

Quelques recommandations

 

Comment élever les taux oestrogéniques?

 

Les Thérapies hormonales de Substitution (THS)

 

Côté pratique

 

Contenu :

L'équilibre hormonal (période fertile) :              

 

Le cycle correspond aux variations de l'équilibre hormonal : les ovaires produisent des oestrogènes et de la progestérone (anti-oestrogène).

 

Les avantages de cet équilibre hormonal sont liés à la production :

 

    • d'oestrogènes :

      • la protection de l'utérus et du vagin

      • la protection du coeur et des vaisseaux

      • le maintien du capital osseux

      • la protection de la souplesse cutanée et des cheveux

      • des effets sur les seins

      • des effets sur l'état d'âme

 

    • de la progestérone :

      • la régularité des cycles

      • l'implantation de l'oeuf fécondé

 

Par rapport aux hommes, les femmes atteignent la même incidence de problèmes cardiovasculaires environ 10 ans plus tard. Il est possible que les oestrogènes aient un effet positif sur la paroi des vaisseaux sanguins. Une autre possibilité sont les différences dans les modes de vie entre hommes et femmes. En outre, les femmes sont aussi fréquemment sous-représentées dans les grands essais cliniques.

 

Le syndrome de Takotsubo ou syndrome du cœur brisé est quelque chose de particulier et se produit presque exclusivement chez les femmes ménopausées. À la suite d'une situation très stressante, comme un conflit violent ou la perte d'un être cher, une forte poussée d'adrénaline perturbe l'irrigation sanguine du cœur au niveau des veines microscopiques, à tel point que le cœur fait la même chose qu'en cas d'infarctus du myocarde. On ne sait pas vraiment pourquoi le cœur des femmes est beaucoup plus sensible au stress émotionnel. Une hypothèse est que la production d'œstrogènes, qui protège le cœur, s'arrête de plus en plus après l'âge de 50 ans et perd son effet protecteur.

 

Bien que la testostérone soit surtout connue comme étant l'hormone mâle, donnant des poils, des muscles, de l'agressivité et du désir, elle est essentielle aux femmes. Chez elles, la testostérone sert à protéger leur cerveau, leurs muscles, leurs os, leur cœur. Et c'est également elle qui déclenche le désir charnel.

 

    • l'essentiel de la production a lieu dans les ovaires, durant la période de fertilité, mais la testostérone est aussi fabriquée directement dans les tissus, là où elle est utilisée.

    • la testostérone produite par les ovaires de la femme cesse, naturellement, à la ménopause. C'est pourquoi, à partir de ce moment-là, de nombreuses femmes se mettent à manquer de testostérone.

    • et les conséquences sont gênantes :

      • leurs muscles, leurs os, leur cœur ne seront plus protégés et perdront de la masse musculaire et osseuse (la testostérone est une hormone anabolisante). Même la peau perd de sa tonicité, en particulier sous les bras car le muscle a fondu.

      • au niveau du cerveau : diminution de la capacité de représentation dans l'espace, baisse de la mémoire et de la capacité d'apprentissage, risque accru de démence...

      • une élévation des taux de cholestérol et une prise de poids

      • ...

 

L'évolution hormonale durant la période ménopausique :              

 

L'évolution des taux hormonaux durant les 3 stades de la ménopause :

 

Préménopause

Ménopause

Postménopause

 

 

 

FSH : ↑

FSH : ↑ ↑

FSH : ↑ ↑ ↑

LH : normal

LH : ↑

LH : ↑ ↑

 

 

 

Oestrogènes : normal

Oestrogènes : ↓

Oestrogènes : ↓ ↓

* E1 (oestrone) : normal

* E1 (oestrone) : ↓

* E1 (oestrone) : ↓ ↓

* E2 (oestradiol) : E1 ◄ E2

* E2 (oestradiol) : E1 ◄ E2

* E2 (oestradiol) : E1 ► E2

 

 

 

Progestérone : ↓

Progestérone : ↓

Progestérone : 0

 

 

 

 

Testostérone : ↓

 

 

 

 

 

 

Les œstrogènes agissent sur les « hormones du bonheur » que sont la sérotonine, la dopamine et l'ocytocine. Lorsque ces hormones commencent à fluctuer ou à chuter, l'humeur peut devenir étrange.

 

La plupart des symptômes spécifiques, et surtout physiques,

 

    • de la préménopause, sont liés à une déficience en progestérone

    • de la ménopause, sont liés à une déficience en oestrogènes et progestérone

    • de la postménopause, sont liés à une déficience en oestrogènes

 

La production d'œstrogènes et de progestérone se stabilise à un certain moment, à un niveau beaucoup plus bas qu'avant la ménopause. Mais cela a aussi ses avantages. La testostérone, cette hormone masculine que les femmes ont également, devient relativement plus importante. Cela donne aux femmes non seulement quelques poils au menton, mais aussi un peu plus de confiance en soi...

 

Les symptômes :              

 

La ménopause n'est pas à proprement parler une maladie, mais une situation hormonale nouvelle entraînant de nombreux troubles d'adaptation.

Il s'agit probablement plus d'une carence en progestérone que d'une carence en œstrogènes.

 

 

La préménopause (déficit en progestérone)

 

    • cycles irréguliers

    • menstruations abondantes

    • tensions mammaires

    • ...

 

 

La ménopause (déficit en oestrogènes et en progestérone)

 

    • bouffées de chaleur

    • troubles d'humeur, de concentration et de mémorisation

    • irritabilité, insomnie

    • maux de tête

    • fuites urinaires, sensibilité accrue pour des infections de la vessie et du vagin

    • troubles de la libido

    • ...

    • signes de masculinisation :

      • chute des cheveux

      • prise de poids

      • séborrhée (peau grasse)

      • accumulation adipeuse abdominale

      • troubles de cholestérol

      • ...

 

 

La postménopause (déficit prononcé en oestrogènes)

 

    • atrophie urogénitale

    • sécheresse vaginale et troubles sexuels qui s'ensuivent

    • atrophie cutanée

    • troubles cardiovasculaires

    • ostéoporose (plus les bouffées de chaleur sont prononcées, plus la densité osseuse est basse )

    • ...

    • signes de masculinisation :

      • chute des cheveux

      • prise de poids

      • séborrhée (peau grasse)

      • augmentation de la pilosité androgénique (en particulier dans le visage)

      • accumulation adipeuse abdominale

      • troubles de cholestérol

      • ...

 

La baisse progressive des niveaux d'œstrogènes pendant la ménopause entraîne une diminution de l'activité des fibroblastes de la muqueuse vaginale, ce qui provoque une réduction de la quantité de collagène. Le collagène contribue au maintien de l'épithélium et assure une bonne biocénose du vagin. La conséquence clinique est le lissage des plis vaginaux et l'amincissement de l'épithélium.
 

L'amincissement de l'épithélium avec une diminution du nombre de cellules riches en glycogène dans la couche superficielle du vagin entraîne des modifications de la flore vaginale, notamment une diminution de la population de lactobacilles. En outre, ce processus entraîne une modification de la statique des organes pelviens, souvent associée à des symptômes d'incontinence urinaire.

 

C'est la perte d'une production oestrogénique normale qui augmente le risque d'ostéoporose, de maladies cardiovasculaires et de cancer. Par contre, le déclin des œstrogènes à la ménopause a été considéré comme rendant compte du déclin cognitif lié au vieillissement des femmes, les essais cliniques n'ont pas montré que la thérapie oestrogénique améliore la fonction cognitive. De nouveaux résultats montrent que de hautes concentrations en œstrogènes peuvent prédire le risque de démence (démence vasculaire, Alzheimer), particulièrement parmi les femmes souffrant de diabète  .

 

La ménopause a également des conséquences sur le plan mental. Les fluctuations du taux d'œstrogènes provoquent parfois de la fatigue, de l'irritabilité, de l'abattement et même de la dépression. Il existe également un compromis entre tous les symptômes. Les bouffées de chaleur qui perturbent votre sommeil entraînent fatigue et impatience, votre tour de taille et la disparition de votre fertilité vous font réfléchir à votre féminité...

 

Note :

Lorsque la production endogène de progestérone dans la préménopause/ménopause ne s'améliore pas par l'administration de suppléments thyroïdiens, et lorsque les oestrogènes dominants entraînent des problèmes de gonflement, de prise de poids, de troubles d'humeur..., des préparations transdermales de progestérone (naturelles avec des effets anti-oestrogéniques, d'origine végétale) peuvent apporter une solution. Dans une étude, la supplémentation en progestérone a amélioré de manière significative les sueurs nocturnes et la qualité du sommeil chez les femmes périménopausées .

 

Lorsque la production endogène d'oestrogènes dans la ménopause/postménopause chute considérablement, un apport de phyto-oestrogènes peut soulager.

 

L'apparition précoce ou/et l'intensité des symptômes liés à la ménopause est fortement influencée par la fonction thyroïdienne. En effet, il existe un dialogue chimique étroit entre l'utérus et la glande thyroïde. D'un côté, l'hystérectomie soulage les femmes qui souffrent terriblement de ces symptômes mais d'autre part, dans beaucoup de cas, cette intervention chirurgicale pourrait être évitée en traitant la fonction thyroïdienne. D'ailleurs, toute intervention à ce niveau (hystérectomie, stérilisation, interruption de grossesse, dilatation et curetage) semble détériorer la fonction thyroïdienne.

 

Chez la femme âgée – comme chez tout sujet âgé – le déficit en fer peut être consécutif à une mauvaise alimentation, une maladie chronique (cancer, affections rhumatologiques, dysfonctionnement de la thyroïde, maladie rénale chronique…), à la prise de médicaments, à une hématopoïèse altérée. La réduction de la libido, de la sensibilité génitale, de l’excitation, de la lubrification sont des phénomènes fréquents en postménopause. Les études manquent pour dire dans quelle mesure ces problèmes sont exacerbés par le déficit en fer.

 

En outre, l'exposition à des perturbateurs endocriniens peut induire une ménopause précoce (entre 1,8 et 3,8 ans plus tôt) . Certains (phyto-oestrogènes, PCB, pesticides, dioxines, furanes, phtalates (matières plastiques) ...) sont soupçonnés de perturber le fonctionnement de l'organisme en mimant ou en modifiant l'activité des hormones. Des phtalates en particulier (dans des emballages plastiques, flacons...) ont été associées à la survenue d'une ménopause précoce (-3.7 à -3.8 ans).

 

Manger des aliments frais, qui ne subissent aucun traitement et qui n'entrent pas en contact avec les emballages, contribue à réduire l'exposition.

 

Quelques recommandations :              

 

    • en général :

      • acide pantothénique (vit B5), vitamine C : ces vitamines sont impliquées dans toutes les réactions d'adaptation de l'organisme ;

      • Mg : un déficit de magnésium peut entraîner :

        • une diminution de la désactivation des oestrogènes dans le foie (glucuroconjugaison voir : "Détoxication") ;

        • une diminution de la conversion de DGLA en PGE1, ce qui augmente la sensibilité des récepteurs oestrogéniques périphériques ;

        • une diminution de la phosphorylation des vitamines B en vitamines B actives, ce qui rend la synthèse de PGE1 plus difficile ;

        • une diminution de la tolérance au glucose, la cause d'une dépendance aux sucres induite par une hypoglycémie et accompagnée d'une perte accrue de magnésium ;

        • une augmentation de la production d'aldostérone, entraînant une rétention d'eau et de sodium mais une perte urinaire accrue de Mg ;

        • une diminution des taux de dopamine dans le cerveau, entraînant une élévation sanguine de la Prolactine, favorisant des douleurs mammaires ;

        • de plus, le Mg présente une action relaxante ;

      • vitamine B6 : sa carence aggrave les symptômes ; la vitamine B6 :

        • est indispensable dans le métabolisme des acides aminés (homocystéine!) et dans la formation de l'hémoglobine

        • joue un rôle préventif dans le développement du cancer mammaire

        • facilite la transformation de la dopa en dopamine

        • intervient dans la production de la sérotonine et du GABA (neurotransmetteur calmant)

        • influence le catabolisme oestrogénique : un manque de vit B6 altéra le catabolisme oestrogénique

        • aide à maintenir le magnésium intracellulaire

        • est impliquée dans le métabolisme glucidique

        • ...

      • vitamine D : joue un rôle dans

        • la prévention primaire du cancer (sein, peau, poumon, ovaire...)

        • l'élimination des stéroïdes et des xénobiotiques

        • le développement du : surpoids, obésité, syndrome métabolique...

        • le développement de troubles cardiaques : des taux bas sont corrélés avec des événements cardiaques majeurs

        • la gestion de l'os : vit D + calcium réduit le risque de fractures (700-1200mg/j EMAS )

        • ...

      • vitamine B9 :

        • participe au ralentissement du déclin cognitif

        • joue un rôle essentiel dans le métabolisme de l'homocystéine (avec la vit B6 et B12 : cycle de méthyle)

        • est cofacteur de la production de dopamine

        • ...

      • vitamine B12 :

        • joue un rôle essentiel dans le métabolisme de l'homocystéine

        • présente un effet préventif à la ménopause contre la dégradation des fonctions cognitives

        • présente un effet préventif dans certains cancers, dont celui du côlon

        • présente un effet bénéfique sur le métabolisme osseux et sur celui des glucides et des lipides

        • ...

      • CoQ10 :

        • forme une des clés du vieillissement

        • est impliqué dans la production énergétique au niveau des mitochondries

        • est un antioxydant liposoluble puissant, surtout sur le plan cardiovasculaire

        • joue un rôle dans la prévention du cancer du sein, il est utile chez les patientes traitées par la tamoxifène ou comme adjuvant dans les chimiothérapies

        • ...

 

 

    • le yoga stimule la production oestrogénique dans tout le corps : grâce à des exercices renforcés par des techniques de respiration.

 

 

    • des exercices physiques journaliers influencent positivement le métabolisme osseux et stéroïdien.

 

Voir aussi : "Bouger, bouger, bouger".

 

    • ostéoporose : des suppléments de bore (B) dans la prévention d'ostéoporose :

      • le bore favorise la conversion du cholestérol vers la vitamine D3, molécule essentielle dans l'absorption intestinale du calcium

      • le bore aide l'organisme à produire lui-même des oestrogènes

 

La plupart des femmes ménopausées présentent des taux élevés de 25-OH-cholécalciférol par rapport au niveaux bas de 1,25-diOH-cholécalciférol, suite à des déficits en oestrogènes, Mg et B.

 

Le bore limite aussi la perte calcique durant la ménopause en augmentant l'activité oestrogénique!

 

    • bouffées de chaleur :

      • éviter des aliments épicés, les boissons chaudes, l'alcool ou la caféine

      • éviter les moments de stress ou d'émotions intenses

 

      • la vitamine E peut réduire leur intensité et leur fréquence (effet oestrogénique) ;

      • la vitamine B9 : pourrait contrer la synthèse accrue de noradrénaline dans le cerveau vue chez les femmes souffrant de bouffées de chaleur Gaweesh SS, Abdel-Gawad MM, Nagaty AM, Ewies AA. Folic acid supplementation may cure hot flushes in postmenopausal women: a prospective cohort study. Gynecol Endocrinol. 2010 Sep;26(9):658-62.  
        ;

      • l'huile essentielle de Sauge + du miel dans de l'eau très chaude au coucher ;

      • la teinture de Sauge ;

      • des bioflavonoïdes ;

      • des graines de lin : riches en lignanes, en acides gras oméga3 et en fibres ;

      • l'Herbe aux punaises : probablement grâce à ses propriétés "Selective Estrogen Receptor Modulator" (SERM) (également pour la femme ménopausée et opérée d'un carcinome oestrogénodépendant au niveau du sein); également riche en lignances ;

 

    • sécheresse vaginale : utiliser un lubrifiant, des capsules vaginales à base de vit E.

 

Un certain degré d'AVV (Atrophie vulvovaginale) est inévitable avec le vieillissement. Les symptômes d'AVV peuvent inclure la sécheresse, l'irritation vulvaire, des sensations de brûlure, la dysurie, la dyspareunie et des pertes vaginales. Les thérapies de première ligne devraient inclure des produits sans ordonnance tels que des lubrifiants vaginaux et des hydratants, ainsi qu'une activité sexuelle régulière avec un partenaire, un dispositif ou en solo .

 

    • sentiments dépressifs : une carence en vitamine B3 et B9 freine la synthèse de la sérotonine et favorise les sentiments de dépression, d'angoisse, d'irritabilité et l'envie de sucres.

 

    • diminution de la libido :

      • écarter des éventuels troubles de la fonction thyroïdienne, d'infections au Candida, d'allergie...

      • aider par les plantes : Ginseng, Céleri (tête), Gingembre + Romarin, Maca...

      • une activité physique modérée (marche, vélo, natation...) : a un effet positif sur le poids corporel, sur l'image de soi et sur les taux de testostérone

 

    • phyto-oestrogènes :

 

      • le Yam (igname, Dioscorea vollosa), une plante mexicaine, possède des racines très riches en diosgénine (dosée à au moins 16%), substance reconnue comme précurseur de la progestérone et de la DHEA (tous deux des anti-oestrogènes). D'où son utilisation dans la prévention du vieillissement. Par rapport aux substituts hormonaux, les précurseurs présentent l'avantage de laisser le choix à l'organisme de synthétiser lui-même l'hormone nécessaire en fonction de ses propres besoins (voir plus loin) ;

      • Gattilier (Agnus castus), Mélisse : présentent une activité progestagène en agissant sur l'hypophyse ;

      • Rhubarbe : faiblement dosée, afin d'éviter des diarrhées ;

      • Soja (fèves), Lin (graines), Trèfle rouge (germes), Houblon (extrait à au moins 100µg d'hopéine/jour) : présentent une activité oestrogénique,

        • contiennent des isoflavonoïdes comme l'ipriflavone (des phyto-oestrogènes qui entrent en compétition avec les oestrogènes naturels) :

          • maintien de masse osseuse du même ordre de grandeur qu'avec la THS

          • diminution des bouffées de chaleur

          • diminution du risque cardiovasculaire

          • amélioration du sommeil

        • les isoflavonoïdes dans le soja p. ex. doivent être transformés par des enzymes produites par la flore intestinale, en 2 composés actifs, la génistéine et la daïdzéine. Les compléments alimentaires (mais pas les aliments à base de soja)présentent donc les isoflavonoïdes sous une forme qui permet leur absorption, même en cas d'absence de la flore intestinale idoine... : la forme aglycone comme dans les dérivés fermentés tels que le tofu, l'extrait de soja et la sauce soja.

 

Prudence :

        • éviter la prise concomitante de phyto-oestrogènes avec le tamoxifène (anti-oestrogène) : l'effet bénéfique de ce dernier est annulé.

        • éviter la prise concomitante de phyto-oestrogènes avec la lévothyroxine : diminution de l'absorption intestinale de l'hormone thyroïdienne (respecter un intervalle d'au moins 3h.).

        • les phyto-oestrogènes présentent une activité oestrogénique, ce qui peut entraîner des risques : des cas d'hyperplasie de l'endomètre ont été rapportés lors de traitements à long terme.

 

    • plantes utiles sans activité oestrogénique :

 

      • Cimicifuga racemosa (Actée à grappes, Herbe aux punaises): soulage les bouffées de chaleur SANS action oestrogénique sur l'utérus et les tissus mammaires ;

      • Huile d'onagre, riche en GLA : chez les femmes sujettes au SPM, il semble que la transformation des acides gras en GLA soit perturbée, à cause d'un dysfonctionnement de l'enzyme delta-6-désaturase. Il en résulte une carence en prostanglandine PGE1, indispensable à la régulation et à l'équilibre féminin ;

      • Borago officinalis (Bourrache) : permet de lutter contre le vieillissement de la peau et la chute des cheveux et favorise la santé des ongles ;

      • Ginkgo biloba : action anti-vieillissement, maintien de la mémoire ;

      • Anis, Persil, Ginseng, Alfalfa, Réglisse, Fenouil ...;

      • Passiflore, Fumeterre, Valériane ... : aident à se détendre et à mieux dormir...;

 

    • plantes présentant un effet parasympathicolytique :

 

      • Salvia officinalis (Sauge) : contre la transpiration et calme le centre de la chaleur ; présente une légère activité oestrogénique ;

      • Cupressus sempervirens (Cypres) : présente une activité vasoconstrictrice et est utile en cas de congestion artérielle et veineuse ;

      • Ballota nigra (Ballote) : très utile en cas de tension nerveuse liée à la ménopause grâce à son action spasmolytique ;

 

Elever les taux oestrogéniques :             

 

    • bouger tous les jours (20').

 

    • garder suffisamment de masse grasse (en particulier autour des glandes surrénales...).

 

    • élever la production surrénale d'oestrogènes durant la ménopause :

 

      • l'acide folique (B9) et le PABA : activent la production oestrogénique des surrénales

      • l'acide pantothénique (B5) et niacine (B3) : sont indispensables dans la production d'oestrogènes

      • le GLA : dans l'evening primrose oil ou l'huile d'onagre (Onagra biennis)

      • des bioflavonoïdes (légumes) : 1200mg/j, en association avec la vit C

      • le di-indolyle méthane dans des choux, brocoli... : augmentent les bonnes 2-OH-oestrogènes et diminuent les mauvaises 16-OH-oestrogènes   

      • le bore (3 mg/j) : le bore possède une "booster" activité oestrogénique naturelle

      • le Ginseng racine sèche : 400-600mg/jour

      • des pollens d'abeilles et une cure de gelée royale : 300mg/jour  & 

 

Note : le tabagisme, la consommation d'alcool, de sucre, de café et de thé peuvent diminuer la production oestrogénique!

 

Les Thérapies Hormonales de Substitution (THS) :             

 

Le traitement hormonal substitutif est particulièrement utile pour réduire les poussées de chaleur et les sueurs nocturnes (et donc pour mieux dormir, avoir plus d'énergie pendant la journée et être moins irritable). Le seul avantage préventif de l'hormonothérapie est la réduction du risque de fractures ostéoporotiques. Cependant, il existe d'autres médicaments pour cela. Les hormones ne constituent donc pas un traitement de premier choix.

 

 

Thérapie hormonale de substitution synthétique : nécessite une prescription médicale.

 

    • Le THS combine en général un oestrogène avec une progestérone dite "naturelle" pour protéger l'utérus du cancer de l'endomètre. Les oestrogènes seuls sont utilisés chez les femmes hystérectomisées (ablation de l'utérus) puisque ce risque n'existe plus.

 

    • Ce traitement hormonal est réservé aux femmes dont la qualité de vie est altérée par des bouffées de chaleur intenses et rebelles, des problèmes cutanés gênants (sécheresse vaginale...), des troubles de l'humeur et du sommeil...  Toutefois, elles doivent être informées des risques de tels produits (risque plus élevé de cancer du sein, d'affections cardiovasculaires telles que thrombose veineuse (phlébite), embolie pulmonaire, AVC, IM, calculs rénaux...) . Dans les années '90, on pensait que des suppléments hormonaux pourraient protéger des femmes ménopausées contre des troubles cardiovasculaires, des ACV (stroke) ou contre la cancer mammaire. Toutefois, depuis l'étude WHI (Women's Health Initiative) on sait que, pour combler une carence hormonale liée à la ménopause, des suppléments hormonaux ne protègent pas préventivement lorsque l'organisme féminin ne les produit plus lui-même.

 

 

Les hormones bio-identiques sont aussi parfois appelées hormones naturelles. Elles ont exactement la même structure chimique que nos propres hormones. Bien qu'elles aient une base naturelle, elles sont fabriquées en laboratoire, à l'aide de procédés chimiques. La base est constituée de substances semblables aux œstrogènes provenant de sources végétales, telles que le soja et l'igname sauvage. Ces substances sont extraites des plantes, puis transformées chimiquement en œstradiol (un œstrogène) et en progestérone. Les hormones bioidentiques sont réputées présenter moins de risques que l'hormonothérapie "traditionnelle".

 

 

Thérapie hormonale de substitution naturelle : cette approche thérapeutique nécessite une consultation médicale.

 

    • Des phyto-oestrogènes (isoflavones, lignanes, coumestanes), dans le trèfle rouge, la sauge, le houblon...

    • La DHEA (le précurseur de la testostérone, d'oestrogènes et de la progestérone) : 5mg/jour le matin.

 

ou

 

    • La pregnénolone naturelle (précurseur de la progestérone) dans le yam sauvage (Igname, Dioscorea opposita/villosa), 2 à 5mg/dose le matin sous forme de crème dermique (parce que les actifs du yam sont partiellement détruits par l'acidité de l'estomac) : l'organisme décide la route synthétique à suivre (voir : "Hormones stéroïdes") ; la pregnénolone agit sur les fonctions cérébrales, la mémoire, la faculté de penser et l'humeur et possède également des propriétés anti-inflammatoires.

 

    • L'oestradiol naturel  (en monothérapie après hystérectomie (ablation chirurgicale de l'utérus)).

 

 

Thérapie non-hormonale :

 

* Le fézolinétant, un nouvel agent non hormonal qui bloque le récepteur de la neurokinine 3 au niveau de l'hypothalamus, est utilisé dans le traitement des symptômes vasomoteurs modérés à sévères (bouffées de chaleur). Compte tenu des données limitées, le fézolinétant apparaît pour l'instant comme une alternative efficace à la substitution hormonale chez les femmes qui présentent de nombreux symptômes, mais le profil de sécurité doit être étroitement surveillé compte tenu des signes et des précautions à respecter .

 

* L'élinzanétant : les résultats, publiés dans le Journal of the American Medical Association, montrent une réduction significative de la fréquence et de l'intensité des bouffées de chaleur, ainsi qu'une amélioration du sommeil et de la qualité de vie des femmes ménopausées. L'elinzanetant a réduit la fréquence des symptômes vasomoteurs (VMS) après 4 seamines de traitement de plus de 50% (contre 30 à 35% avec le placebo) et après 12 semaines de plus de 65% (contre 40 à 45% avec le placebo). L'efficacité a été maintenue avec plus de 80 % des participants du groupe elinzanetant obtenant au moins une réduction de 50 % de la fréquence des VMS après 26 semaines de traitement . L’elinzanetant agit en ciblant directement les neurones responsables de la régulation de la température corporelle. Bayer est en attente à obtenir une autorisation de mise sur le marché (2024).

 

 

Côté pratique :             

 

Ce n'est pas en prenant des hormones que tous les symptômes disparaîtront. Une véritable amélioration n'interviendra que si vous changez également votre mode de vie. Car les hormones du bonheur (ocytocine, dopamine, sérotonone.... les hormones qui sont toujours présent dans votre corps), vous les obtenez en marchant, en faisant du vélo, en sortant, en faisant l'amour. En gros, tout ce qui peut réduire le stress. Une alimentation saine est également importante. 

 

Pensez aux aliments anti-inflammatoires ou à ceux qui stabilisent le taux de sucre. Les femmes ménopausées devraient éviter les glucides rapides tels que le pain, les pommes de terre et les pâtes. Ceux-ci augmentent le risque de résistance à l'insuline, ce qui entraîne une prise de poids. La baisse des œstrogènes féminins à la ménopause augmente encore le risque de résistance à l'insuline. Optez pour des sources de glucides provenant principalement des légumes, des noix, des graines et des cerneaux. Consommez davantage de fibres, suffisamment de protéines et choisissez les bonnes graisses dans les huiles d'olive et de lin plutôt que les graisses trans des aliments ultra-transformés. Les légumineuses, quant à elles, contiennent des phytoestrogènes (substances végétales similaires aux œstrogènes de notre corps) qui peuvent compenser la carence en œstrogènes, à condition que votre microbiome intestinal soit suffisamment capable de les traiter.

 

Mangez plus d'aliments froids. Attention à l'alcool, au sucre et au café qui peuvent déclencher des bouffées de chaleur.

 

Les femmes ménopausées peuvent demander l'aide d'un conseiller en ménopause, tout comme les femmes enceintes reçoivent l'aide de sages-femmes certifiées. On peut choisir de conserver son stérilet, car celui-ci peut également contribuer à soulager les symptômes de la ménopause.

 

Le yoga thérapeutique hormonal : les postures spécifiques de yoga exercent un effet bénéfique sur : plaintes liées à la (pré)ménopause, SPM, troubles de fertilité, cycle irrégulier, libido, thyroïde lente, cystes, etc. Parce que l'ensemble de postures agit sur toutes les glandes hormonales. Le yoga thérapeutique hormonal est donc adapté à des femmes de tous âges.  Le set est composé d'un nombre de postures fixes accompagné de techniques de respiration et de visualisation. Dans le corps, il permet une correction du bilan hormonal et maintient les niveaux hormonaux (méthode de Dinah Rodrigues).

 

Des phyto-oestrogènes se trouvent également dans les légumes tels que : carotte, fenouil, ail, luzerne... dans des fruits tels que : pomme, poire, cerise, myrtille, canneberge, abricots... et dans les graines comme : blé, orge, houblon, son, avoine, seigle...

 

Troubles de la ménopause en général : Fenouil huile essentielle

 

Indications spécifiques :

 

Lorsque la femme se plaint de :

 

 

 

 

    • maux de tête :

      • plantes : Romarin, Sauge, Rosa canina

      • oligo-éléments : Mn, Zn, MSM

      • huiles essentielles diffusées : Lavande

 

 

 

 

    • incontinence urinaire :

      • plantes : Sabal

      • oligo-éléments : Mn

      • huiles essentielles diffusées :Cyprès

 

    • prise de poids :

      • plantes : Bouleau, Fucus

      • oligo-éléments : Mn, Zn, I (dans le fucus), Cr

      • huiles essentielles diffusées : ---

 

 

 

 

    • douleurs mammaires :

      • plantes : Gatillier, Alchémille (action phyto-progestative)

      • oligo-éléments : ---

      • huiles essentielles diffusées : ---

 

    • sécheresse vaginale :

      • plantes : Gatillier, Alchémille (action phyto-progestative), Argousier (oméga7)

      • oligo-éléments : ---

      • huiles essentielles diffusées : ---

 

 

 

 

 

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