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Les oestrogènes

 

Dernière mise à jour : 2023-12-23

 

 

= Estrogènes

 

Les oestrogènes sont des hormones stéroïdiennes très puissantes : Estradiol, Estrone, Estriol.

 

   estradiol

 

Elles appartiennent à la classe des hormones sexuelles féminines, indispensables dans le développement et le maintien des caractéristiques sexuels primaires et secondaires, dans la régulation des modifications cycliques que l'organisme subit (en particulier au niveau du vagin et de l'utérus), y comprises la régulation du cycle menstruel, de la grossesse et de l'accouchement... Les oestrogènes favorisent donc le développement des organes génitaux féminins et rendent les accueillants en vue d'une éventuelle conception. Les oestrogènes favorisent le désir de la femme.

 

Les récepteurs cellulaires oestrogéniques se situent surtout au niveau de l'utérus, du vagin, des seins, de l'anté-hypophyse et au niveau des neurones de certaines régions cérébrales (hypothalamus, amygdales...).

 

Voir aussi : Les phyto-oestrogènes.

 

Sommaire :

 

Leur synthèse

 

Leur action (estradiol)

 

Leurs effets

 

Côté pratique

 

Contenu :

         

Synthèse :

 

Elles sont synthétisées par les ovaires (en particulier l'estradiol, mais aussi l'estriol et l'estrone), par le placenta (surtout l'estriol...), par les surrénales, les testicules le tissue adipeux.

 

    • l'estradiol est produit dans les cellules granulaires pendant la maturation folliculaire grâce à l'action d'enzymes (l'aromatase, sous l'influence de la FSH). Il est un dérivé naturel du métabolisme du cholestérol via les hormones androgènes la testostérone et la progestérone, dans les cellules de la thèque interne du follicule ovarien (sous l'influence de la LH)... La sécrétion hypophysaire de la FSH et de la LH est stimulée par la GnRh d'origine hypothalamique, qui atteint l'hypophyse par les veines portes suivant un rythme régulier de périodicité (avec des pics, d'une façon cyclique, pulsatile).

 

    • l'estrone : est formé à partir de l'androstènedione dans le tissu adipeux...(donc, plus la masse graisseuse est grande, plus la formation d'estrone est importante!).

         

Action (estradiol) :

 

L'action stimulante de l'estradiol s'exprime surtout dans la phase folliculaire : sa concentration de plus en plus élevée stimule la libération de la LH, qui favorise l'ovulation (la progestérone, sécrétée en petites quantités pendant le moment précédant immédiatement l'ovulation, pourrait renforcer cette action...)

 

    • des petites quantités d'estradiol ont une action stimulante sur la libération des hormones gonadotrophes LH et FSH (rétrocontrôle positif).

 

    • des quantités plus élevées exercent un effet inhibiteur (rétrocontrôle négatif).

 

         

Effets :

 

Sur  

 

    • les organes sexuels féminins :

 

      • ils sont impliqués dans la maturité sexuelle pendant la puberté

      • ils favorisent la prolifération de l'endomètre (en association avec la progestérone) durant la phase pré-ovulatoire, avant l'implantation de la cellule fécondée...(phase lutéale)

 

    • le métabolisme :

 

      • ils stimulent l'anabolisme protidique et l'absorption de minéraux par le tissu osseux

      • ils stimulent l'immunité féminine en renforçant la réponse inflammatoire innée contre les bactéries pathogènes

      • ils stimulent la synthèse des protéines de transport

      • ils contribuent à la cicatrisation des plaies : en cas de traumatisme tissulaire, les œstrogènes ramènent les cellules différenciées de ce tissu particulier à un état similaire à celui des cellules souches, afin de réparer le tissu endommagé

      • ils favorisent la synthèse du récepteur progestéronique intracellulaire

      • ils freinent la résorption osseuse accrue qui se manifeste après la ménopause (> ostéoporose)

      • ils exercent une action stimulante sur la formation de facteurs de coagulation (II, VII, IX, X) et sur la concentration sanguine du plasminogène, sur la diminution de l'activité fybrinolytique de la paroi vasculaire et sur celle de l'antitrombine III (voir aussi : "Coagulation")

      • ils augmentent le nombre de thrombocytes dans le sang

      • ils diminuent la tolérance au glucose

      • ils augmente les taux du cholestérol-HDL : diminution du risque d'IM

 

 

Les taux d'oestrogènes fluctuent durant la vie de la femme :

 

    • au moment de la puberté : élévation des taux d'oestrogènes : ils préparent le corps féminin à une conception, une grossesse, un accouchement... protégeant en même temps le système cardiovasculaire, osseux et l'acuité (mémorisation, concentration, capacité d'échange d'émotions)!

 

 

 

Les taux d'oestrogènes fluctuent durant le cycle menstruel :

 

    • avant et durant les menstruations : les taux d'oestrogènes sont bas : troubles d'humeur, diminution de la libido, ...

 

    • au moment de l'ovulation : pic oestrogénique : amélioration de la forme, du bien-être, de la libido, ...

 

Oestrogènes et le tissu adipeux :

 

Plus les tissus adipeux sont abondants, plus la quantité d'oestrogènes fabriqués au niveau des graisses est importante. Or, cette hormone féminine agit non seulement sur la peau (qu'elle rend douce et lisse) et sur les muqueuses (dont elle accentue la lubrification), mais aussi sur l'éros et l'optimisme. C'est ce qui explique notamment que le cap de la ménopause soit moins marqué chez les femmes obèses : leur peau se ride moins et leur sexualité est mieux préservée...

 

         

Côté pratique :

 

Comment augmenter le niveau oestrogénique ?

 

    • Activité physique suffisante : au moins 20' chaque jour

    • Eviter un état d'anorexie (anorexia nervosa!)

    • Eviter le tabac, l'alcool, les sucres raffinés, les produits raffinés, le café, le thé... : ils font baisser la production oestrogénique...

    • Suppléments d'hormones naturelles

      • des isoflavones (houblon) : une bonne bière!

      • la DHEA : 5mg/jour le matin

      • la pregnénolone 2 à 5 mg/jour le matin

 

Des tumeurs bénignes (des fibromes ou léiomyomes) dans l'utérus se présentent chez 20 à 30% des femmes de moins de 40 ans, et chez 50% des femmes en général. On observe plus fréquemment ces tumeurs durant la grossesse et moins souvent pendant la ménopause. En effet, les fibromes utérins sont liés à un effet d'oestrogènes : en général, on constate chez ces patientes des taux oestrogéniques accrus. Aussi en cas d'hyperthyroïdie, le développement de fibromes utérins est plus marqué (probablement parce que, suite à l'hyperactivité de l'hypophyse (pour la production de TSH), la production d'hormones sexuelles est également stimulée). Une thérapie hormonale de substitution (THS) après la ménopause est donc à éviter chez la plupart des femmes!

 

 

Comment réduire le niveau oestrogénique ?

 

Les oestrogènes sont des hormones liposolubles qui doivent être rendues hydrosolubles pour pouvoir être éliminées de l'organisme et assurer le maintien d'un bilan hormonal normal. Le rapport entre les métabolites oestrogéniques (2-hydroxyoestrone/16-hydroxyoestrone) est un indicateur fiable de l'équilibre hormonal aussi bien chez la femme que chez l'homme. Ce rapport influence la santé de certains tissus spécifiques, notamment : les seins, l'endomètre, la prostate... L'élimination inefficace de ces métabolites a des conséquences sur les tissus gynécologiques.

 

    • Tous les oestrogènes ne sont pas mauvais : l'estradiol et l'estrone sont, dans certaines circonstances, carcinogènes. L'estriol ne l'est pas : au contraire, l'estriol présente même des effets anticarcinogènes (agissant contre la formation d'un cancer).

    • Chez une personne saine et en bonne santé, l'équilibre entre les différentes formes d'oestrogènes est géré avec précision : en effet, c'est le foie qui métabolise les oestrogènes en estriol. Toutefois, lorsque le foie n'arrive pas à métaboliser suffisamment les oestrogènes, leur accumulation peut stimuler excessivement l'utérus et causer la formation de fibromes.

 

D'autre part, une réduction oestrogénique semble être efficace dans le traitement de fibromes. Ce qui n'est pas simple étant donné la présence accrue d'oestrogènes dans l'environnement. Via l'urine des femmes (cycle menstruel normal, pilule, THS, ...), des oestrogènes polluent les eaux de surface et pénètrent ensuite dans la chaîne alimentaire. En outre, la présence de substances chimiques présentant une activité oestrogénique ne cesse d'augmenter.

 

Des compléments alimentaires peuvent aider :

 

      • les brassicacées ou cruciféracées (dont nos choux, brocolis, choux de Bruxelles...) contiennent des substances dont il a été démontré qu'elles pouvaient soutenir le métabolisme oestrogénique en diminuant les excédents d'oestrogènes et en rétablissant l'équilibre normal entre les différents oestrogènes. Il s'agit surtout des substances indol-3-carbinol et di-indolméthane (issues de l'hydrolyse des glucosinolates) qui modifient l'activité de l'enzyme P450 en augmentant la production des 2-hydroxyoestrogènes et en rétablissant l'équilibre oestrogénique.

 

      • les extraits de graines de lin (Linum usitatissimum) contiennent des lignanes, un groupe important de phyto-SERM/MSRM (modulateurs sélectifs des récepteurs des oestrogènes) qui freinent l'activité de l'enzyme aromatase (laquelle convertit irréversiblement les androgènes en oestrogènes). Les lignanes, quant à eux, stimulent la SHBG (sex-hormone binding globuline), laquelle lie certaines hormones nocives (et plus spécialement les métabolites hormonaux nocifs) et les empêche d'exercer leur activité néfaste.

 

      • des bioflavonoïdes aux propriétés antioestrogènes dans : Palmier de Floride (Serenoa repens), Alchémille commune (Alchemilla), Gattilier (Vitex agnus castus) et Millefeuille (Achillea Millefolium) ...

 

      • la vitamine D freine la formation de fibromes utérins en bloquant les gènes impliqués.

      • la vitamine E a une relation antagoniste avec les œstrogènes, qui jouent un rôle important dans de nombreuses maladies chroniques, y compris certains cancers. Les isomères du tocophérol sont également des inhibiteurs modérés de l'aromatase.

 

 

Déficits induits par des oestrogènes

 

    • magnésium : les oestrogènes provoquent une déficience en Mg! (le magnésium est indispensable dans l'activation de toutes les vitamines du groupe B

    • acide folique : les oestrogènes freinent l'absorption de l'acide folique (vit B9)

 

 

Déficits induits par le métabolisme oestrogénique

 

    • déficit en vitamine B6 : accentué par un manque de Mg, par des hormones thyroïdiennes, des corticostéroïdes, des antidépresseurs et par l'alcool.

      • un déficit entraîne

        • asthénie, irritabilité, angoisse, spasmes et paresthésies, rétention d'eau et sodique, homocystéinémie accrue, pouvant induire une thrombose et certaines dépressions... (idem lors d'un déficit en Mg)

        • une diminution de la production de la sérotonine (---> envies de sucrerie, irritabilité, angoisse et tendance dépressive)

        • une production insuffisante de dopamine (---> augmentation de la synthèse de la Prolactine (PRL) (douleurs mammaires) (idem lors d'un déficit en Mg)

 

      • des doses élevées de la vit B6 exercent une action antagoniste sur les récepteurs oestrogéniques (---> indication de la vit B6 dans le traitement du syndrome prémenstruel)

 

    • déficit en vitamine B3 et PP :

      • un déficit entraîne :

        • confusion, schizophrénie, hypersensibilité à la lumière, stomatite, glossite, selles malodorantes et informes

        • une diminution de la production de la sérotonine

---> Une flore intestinale en bonne santé est capable de synthétiser les vitamines B3 et B6.

    • déficit en molybdène :

      • une déficience provoque des douleurs mammaires et de l'acné prémenstruelle, mais également des caries dentaires.

 

Les aliments qui peuvent influencer la production oestrogénique chez la femme postménopausée :

    • la vitamine B9 (acide folique) et le PABA (acide para-amino-benzoïque) : augmentent la production oestrogénique au niveau des surrénales

    • la vitamine B5 (acide pantothénique) et la B3 (niacine) sont des cofacteurs dans la synthèse d'oestrogènes

    • le magnésium : des doses élevées de magnésium (qui, comme les oestrogènes, freinent le production de la parathormone), peuvent aider dans la prévention de l'ostéoporose postménopausique

    • le bore : diminue l'excrétion rénale du calcium et du magnésium et augmente les taux d'oestradiol et de la testostérone dans le sang (une activité "booster" oestrogénique)

    • l'acide gamma-linolénique (GLA, oméga6) dans l'alimentation : forme le produit de base dans la synthèse d'hormones...

    • le di-indole-méthane (dans le brocoli, les choux, les choux de Bruxelles...) : augmente les 2-OH-oestrogènes bénéfiques par rapport aux 16-hydroxy-oestrogènes.

 

 

 

 

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