Zoëlho, vers un mode de vie conscient.
Dernière mise à jour : 2021.11.19
La circulation du sang est pulsée par le coeur : à chaque pulsation du coeur, le sang est expédié dans l'organisme, ce qui exerce une pression contre les parois des vaisseaux et des artères.
Cette pression est capitale puisqu'elle assure une bonne irrigation des différents organes : un apport en oxygène et en nutriments, ainsi qu'une élimination du gaz carbonique et des toxines.
La tension artérielle est la force exercée par le sang contre les parois intérieures des artères. Elle s'exprime par deux chiffres, p. ex. 130/90, parce que la pression exercée par le sang varie.
la pression la plus élevée est atteinte lorsque le coeur se contracte et expédie le sang dans la circulation : cette première période de contraction du coeur et des artères s'appelle systole et la pression maximale exercée sur les vaisseaux porte le nom de pression systolique (PAS) (au moins 120mm Hg).
la pression la plus basse est atteinte lorsque le coeur se détend juste avant de se contracter et de se remplir à nouveau de sang. Cette pression minimale est appelée diastolique (PAD) (au moins 70mm Hg).
Les chiffres normaux
mesurant la pression systolique doivent se situer entre 140 et 100 mm
de mercure (ou mm Hg (en latin Hydrargyrus)), et ne doivent pas dépasser
9 cm (90mm) pour la pression minimale ou diastolique (lorsque le coeur
est au repos). Avec une petite tolérance jusqu'à 150mm Hg pour la pression
systolique chez les personnes de 60 ans en bonne santé sans facteurs de risque
et jusqu'à 160mm Hg chez les personnes âgées de plus de 80 ans
.
Au delà, c'est l'hypertension artérielle (HTA).
L'hypertension "Border line" correspond à des valeurs tensionnelles situées entre 140/90 et 149/94 ou lorsque la pression diastolique est occasionnellement supérieure à 90mm Hg.
L'hypertension modérée non compliquée correspond à une pression diastolique supérieure à 115mm Hg sans menace immédiate pour un organe quelconque. Une urgence hypertensive pourrait être définie par une pression artérielle diastolique supérieure à 120mm Hg (avec risque de lésions majeures des organes-cibles : coeur, cerveau, oeil, reins). Ce qui fait l'urgence n'est jamais l'élévation tensionnelle par elle-même, mais l'existence d'une souffrance viscérale aiguë.
Selon The American Heart Association (AHA), toute pression artérielle égale ou supérieure à 130/80 doit désormais faire poser le diagnostic d'HTA (AHA 2017). L'hypertension de phase 1 (précédemment "préhypertension") est définie pour des valeurs tensionnelles situées entre 130 et 139 mm (hypertension systolique) et entre 80 à 89 mm (hypertension diastolique). Et l'hypertension de phase 2 pour des valeurs tensionnelles situées entre 140/90 Hg ou supérieures (définition ancienne de l'hypertension).
La directive révisée de l'ACC/AHA sur l'hypertension ne fournit pas d'arguments suffisants pour modifier déjà maintenant la prise en charge de l'hypertension.
Sommaire :
L'origine de l'hypertension artérielle
(HTA)
Contenu :
La tension artérielle est un processus dynamique sous influence hormonale et géré par des systèmes biochimiques de contrôle (hémostasie). En effet, les cellules endothéliales libèrent l'oxyde nitrique (NO), une substance volatile à action très courte, qui règle la résistance et le tonus vasculaire, en collaboration avec les muscles lisses dans la paroi artérielle.
La pression artérielle est une valeur qui ne cesse d'osciller mais qui reste habituellement dans une certaine moyenne. Elle varie tout au long de la journée avec le niveau le plus bas vers 2h du matin et un pic en début d'après-midi (voir aussi : "Biorythmes").
Cette situation dépend évidemment de nombreux facteurs susceptibles de l'altérer : une éventuelle crise n'est jamais à exclure, mais elle aura généralement pour origine une situation bien précise (stress, émotion forte...) et restera momentanée.
En revanche, si la tension est constamment supérieure aux valeurs moyennes, l'hypertension est acquise. Cette limite est estimée à 140/90 dans la plupart des cas (à 130/80 ou plus basse chez les diabétiques). Le deuxième chiffre est très important : il ne doit pas dépasser 100mg de Hg.
l'hypertension légère : systole entre 140-159mm Hg ; diastole entre 90 et 99mm Hg, sans dommages d'organe (Grade 1).
l'hypertension "Border line" est celle donc les valeurs sont comprises entre 140/90 en 149/94 ou dans laquelle la diastole n'est qu'occasionnellement supérieure à 90mm Hg.
l'hypertension modérée : systole entre 160-179mm Hg ; diastole entre 100 et 109mm Hg (Grade 2).
l'hypertension sévère : systole > 180mm Hg ; diastole supérieure à 110mm Hg (Grade 3).
Le rapprochement des 2 valeurs (systolique et diastolique) est encore plus dangereux, puisqu'il témoigne d'un problème sérieux : ce phénomène indique que le coeur ne parvient pas à pomper correctement le sang et qu'une affection sous-jacente est impliquée. Dans le domaine de l'hypertension, le cas est surtout préoccupant lorsque la valeur maximale se trouve à un niveau beaucoup plus élevé que la normale.
Note :
Dans les pays industrialisés, elle touche 15 à 20% de la population ; chez la personne âgée, ces valeurs peuvent être dépassées car la pression sanguine augmente avec l'âge. A l'inverse, chez l'enfant, ces chiffres sont inférieurs.
En
Belgique, elle atteint quelque 13% de la population de plus de 15 ans
et, au sein de la population active, va même jusqu'à attaquer 33% d'hommes
et 25% de femmes. Loin d'être anecdotique, l'hypertension causerait chaque
année dans notre pays pas moins de 15.000 décès, ce qui en fait la deuxième
cause de mortalité après le tabagisme .
Il n'existe pas d'hypertension lorsque le chiffre de la pression minimale est inférieur à 8.5 : les hypertensions purement systoliques sont surtout émotives (adrénaline/noradrénaline). La PA diastolique ne doit pas descendre au-dessous du seuil de 80 mm Hg, au risque d'avoir un impact négatif sur la morbi-mortalité cardiovasculaire.
Le
risque de survenue d'ACV, de mortalité cardio-vasculaire et
de mortalité toutes causes confondues est nettement abaissé,
pour autant que la pression artérielle ne dépasse plus les
150/80 mmHg, ou que la réduction de la pression artérielle
soit supérieure à 25/10 mmHg. Abaisser la PA systolique sous
140 n'a montré un effet bénéfique léger que sur le risque
d'AVC et d'insuffisance cardiaque, mais pas sur la mortalité
. Des
suppléments d'acide folique (vit B9) pourraient
réduire
de façon significative le risque d’un premier AVC par rapport
à un antihypertenseur seul
.
La tension artérielle (TA) dépend principalement du contenu artériel (le volume sanguin), du contenant (l’élasticité des parois vasculaires plus ou moins importante) et du débit cardiaque.
Ces différents facteurs sont régulés par plusieurs systèmes dont :
* Les sucres représentent la cause principale, en particulier le sucre blanc de table, mais également toutes les céréales, même les complètes, ...
Ils peuvent élever
les taux d'insuline, entraîner à terme une résistance à
l'insuline augmentant le risque de maladies telles que hypertension
> surpoids > diabète > troubles cardiaques ... Idem pour le fructose : des taux élevés d'acide urique
entraînent à terme une hypertension ( l'acide urique augmente la tension
artérielle en inhibant le NO (monoxyde
d’azote) dans les vaisseaux, causant une perte de l'élasticité de
la paroi endothéliale). En outre, le fructose assure la rétention de sodium
au niveau des reins (une carence en sel pourrait donc stimuler la consommation
de fructose...) .
Attention :
L'insuline retient également le sodium : plus la production d'insuline est élevée, plus les reins retiennent l'eau et le sodium. Une hyperinsulinémie contribuera donc à terme au développement de l'hypertension.
D’après une revue de
littérature, la consommation de boissons sucrées augmenterait le risque
d’hypertension, même chez les jeunes .
Inversement, en adoptant une alimentation à index et à charge
glycémique bas, on peut faire baisser sa pression artérielle
.
* Excès de sodium par rapport aux taux des autres minéraux Mg, K et Ca :
Les membranes de nos cellules contiennent des canaux au travers desquels les nutriments vont pouvoir passer. Toutefois, pour que toutes ces molécules puissent pénétrer, il faut qu'elles fassent appel à un "taxi" , le sodium, qui facilite leur entrée : chaque fois qu'un nutriment pénètre dans une cellule 2 atomes de Na l'accompagnent.
Pour lutter contre l'accumulation de sodium, la cellule utilise des pompes Na/K, qui sont chargées de faire sortir le sodium des cellules et de le remplacer par du potassium : trois ions sodium sortent contre deux ions potassium qui entrent.
La cellule, en faisant sortir le sodium, voit son volume se réduire. Mais pour fonctionner correctement, il faut que les cellules aient à leur disposition suffisamment de potassium dans le sang, ce qui est normalement fourni par l'alimentation. Toutefois si on avale trop de sodium (sel) et peu de potassium, les pompes Na/K ne vont pas pouvoir fonctionner correctement, et le sodium va s'accumuler dans la cellule, qui va attirer de l'eau et gonfler. Comme elle renferme déjà beaucoup de sodium, il lui est difficile d'en faire entrer d'avantage. Par conséquence, elle cesse de faire entrer de nouveaux nutriments et elle s'arrête de fonctionner.
Les cellules musculaires des artères sont en contact direct avec le sang, souvent trop riche en sodium. En gonflant,
elles compriment le sang
elles empêchent la dilatation des artères.
elles cessent leur activité et baissent leur réactivité
Les artères se durcissent et offrent une plus grande résistance au flux sanguin, ce qui provoque une élévation de la tension artérielle. En même temps, étant donné que le sodium attire l'eau, le volume sanguin augmente également, conduisant également à une augmentation de la pression dans les artères.
En outre, quand les
cellules sont gonflées par suite d'un excès de sodium intracellulaire
et d'un manque de potassium, les propriétés mécaniques des membranes sont
modifiées : elles sont sous tension et de ce fait se trouvent rigidifiées.
Le cholestérol, substance indispensable pour la souplesse
de la membrane cellulaire, n'a plus de place suffisante
pour s'intercaler entre les phospholipides : il va donc
retourner dans la circulation sanguine, s'oxyder et favoriser la formation
de plaques d'athérome. Une faible consommation de potassium est donc associée
à une rigidité vasculaire plus importante .
La
sensibilité de la pression artérielle (PA) au chlorure de sodium dépend
de l’apport des deux, du chlorure et du sodium, et la consommation de
sels de sodium non chlorés, comme le bicarbonate, a non seulement un effet
moindre que le chlorure de sodium sur la variation de la PA, mais protège
contre son élévation .
* Un déficit en potassium, magnésium et calcium :
Le calcium et le magnésium qui accompagnent le sodium dans l’alimentation sont des facteurs qui interagissent et modulent la réponse pressive du sodium par de multiples mécanismes d’action non complètement clarifiés.
Un déficit marginal des éléments K, Mg et Ca rend un sujet plus sensible au sodium. Ces minéraux sont indispensables pour empêcher l'élévation outre mesure des taux de sodium dans l'organisme.
Le potassium (en particulier dans les légumes et les fruits) exerce une influence stimulante sur la musculature entière et régule donc également la pression sanguine. La contribution de tous ces groupes de muscles est en effet dirigée par le potassium. De préférence, en association avec un régime pauvre en sel pour corriger le bilan sodique perturbé. Parce que nous ingérons trop de sodium par rapport au potassium (doit être au moins 5/1).
Le magnésium (en particulier dans les légumes et les fruits) inhibe la libération des ions calcium à travers le réticulum sarcoplasmique et l'entrée du calcium dans les cellules provoquée par l'adrénaline ; le Mg est donc un antagoniste physiologique du calcium (chute du tonus basique des cellules musculaires lisses entraînant une vasodilatation : diminution de la postcharge et de la tension artérielle) = relaxation!
L'insuline est nécessaire pour stocker le magnésium dans les cellules. Toutefois, lorsque les récepteurs cellulaire à l'insuline deviennent résistants à l'insuline, les cellules ne sont plus aptes à stocker le magnésium qui sera éliminé par voie urinaire. Etant donné que lé magnésium relaxe les muscles, un faible état magnésique entraînera plutôt une constriction et donc une élévation de la tension artérielle.
Le calcium
jouerait un rôle significatif dans l'hypertension gravidique et
chez les enfants carencés en calcium. Toutefois, comme source
de potassium, de magnésium, de phosphore et de vit D, le lait
peut contribuer à une diminution de la tension artérielle... Un
apport suffisant de calcium est bien important dans la prévention
d'hypertension, à condition que les taux de vitamine D ne sont
pas déficients (> 50 nmol/l) .
Les minéraux dans l'organisme sont tous en équilibre entre eux, et l'excès d'un minéral bien précis influencera les taux des autres (voir : Les minéraux, en général : La roue des interactions entre minéraux").
* Autres causes :
une vie de plus en plus sédentaire.
un
âge avancé : après 65 ans, l'hypertension artérielle est
d'environ 70% chez les femmes et 65% chez les hommes ; l'hypertension
chez la personne (très) âgée (> 80a) pourrait être un mécanisme
compensatoire, protège ces personnes contre la démence et ne doit
donc pas être traitée .
une déshydratation chronique : la consommation excessive d'alcool est responsable d'environ 10% des HTA ; la consommation excessive de cola, café et thé aggrave cette déshydratation.
une consommation importante
de glucides (aliments sucrés, boissons sucrées) et/ou de protéines animales
, consommation journalière de jus
de fruits
: acidifient l'organisme, ce qui favorise l'hypertension
.
le stress oxydant dû à un excès de radicaux libres (ROS) qui sont impliquées dans la réduction de la sensibilité du baroréflexe (le baroréflexe est le système dans le corps qui régule la pression artérielle). D'où l'importance d'un apport suffisant d'antioxydants...
le stress,
une situation conflictuelle, une nervosité, des troubles d' endormissement
,
une colère, un chagrin chronique (émotions)... ont tendance à
faire monter la tension artérielle.
l'impatience (time urgency).
une hyperventilation chronique
.
Il est possible de réduire la tension artérielle avec des exercices
respiratoires
.
une carence en acides gras oméga3 (en particulier le DHA) : ces acides gras essentiels assurent la souplesse de la membrane cellulaire et de la paroi vasculaire, ainsi que leur état inflammatoire.
un déficit en vitamine D :
plus grande est la distance
avec l'équateur, plus élevé est le risque d'hypertension.
La vitamine D déprime le gène qui code pour la rénine, et
sans vitamine D, les taux de rénine s'élèvent, et ensuite
ceux de l'angiotensine, de l'aldostérone et
finalement la tension artérielle .
Prudence toutefois : les personnes de peau foncée produisent
naturellement moins de vit D et sont donc exposées plus souvent
à un risque accru d'hypertension lorsqu'elles vivent dans
des endroits moins ensoleillés que les sujets à peau blanche.
la vit D est indispensable
dans la formation de plaquettes sanguines : la vitamine D
protège aussi contre la raideur endothéliale (fréquente chez
la personne âgée et cause d'hypertension), en réduisant l'état
inflammatoire et en renforçant les muscles autour les vaisseaux
.
un manque de lumière solaire :
les rayons solaires interviennent dans la synthèse de la vit D, qui contribue à réguler la concentration en minéraux dans le sang et donc à normaliser la pression sanguine.
le soleil augmente la production de NO (monoxyde d'azote) qui a un effet vasodilatateur faisant baisser la tension artérielle.
la mise à terre : la mise à terre (le contact direct des pieds nus avec le surface de la terre) permet le transfert d'électrons négatifs libres de la terre vers notre corps. En marchant pieds nus sur la plage p. ex. (mise à terre), l'organisme peut accepter des électrons, entraînant une meilleure perfusion sanguine ascendante (contre la pesanteur) et moins d'inflammations.
ces électrons libres
sont des puissants antioxydants capables de calmer des états
inflammatoires (cause sous-jacente de la plupart des maladies
chroniques) et de réduire le rythme cardiaque et la tension
artérielle . Ils permettent également une
meilleure circulation sanguine au niveau de la peau et des
tissus en diminuant la viscosité sanguine (effet antiagrégant
et anticoagulant, en améliorant la charge électrique (le potentiel zêta) des globules rouges).
Qui plus est, une mauvaise circulation tissulaire n'apportera
aussi pas assez d'oxygène, entraînant un glissement de la
glycolyse aérobie vers la glycolyse anaérobie,
provoquant une acidification (inflammation!). Un déficit en
électrons empêche que l'organisme corrige correctement l'état
inflammatoire (Electron Deficiency Syndrome).
un déficit en vitamine K :
cette vitamine est nécessaire
pour garder la paroi vasculaire souple et lisse. En cas de
déficit en vit K, le calcium peut s'accumuler dans les vaisseaux
(et provoquer de l'artériosclérose) au lieu de se fixer
dans les os. Qui plus est, des suppléments de la vit K sont
capables de faire migrer le calcium des plaques vasculaires
vers l'os .
le tabagisme : plus on fume de cigarettes par jour, plus la tension artérielle risque d'augmenter.
l'utilisation chronique de la racine de réglisse, qui contient de la glycyrrhizine, qui permet l'activation permanente du récepteur de l'aldostérone par le cortisol.
l'obésité, le diabète, le syndrome métabolique : la graisse abdominale est riche d'Angiotensine II, qui favorise l'hypertension.
des causes rénales (insuffisance ou sténose de l'artère rénale...) : une chute considérable ou un arrêt complet de la production urinaire indique une insuffisance rénale resp. chronique ou aiguë!
des causes surrénaliennes (le phéochromocytome, le syndrome de Cushing, le syndrome de Conn...).
l'hyperthyroïdie : hypertension + tachycardie.
une grossesse : l'hypertension artérielle gravidique d'origine immuno-allergique.
une réaction allergique : en particulier les allergies alimentaires primaires : le meilleur remède est l'exclusion des aliments responsables (voir aussi : "Les maladies allergiques").
l'abus de certains médicaments
tels que AINS (tels que l'ibuprofène) et paracétamol (acétaminophène)
AINS, hormones... : retiennent l'eau dans l'organisme (et ne peuvent donc être associés à des diurétiques)
vasoconstricteurs : en rendant les vaisseaux plus étroits, le rythme cardiaque accélère et la tension monte
paracétamol : le paracétamol augmente bien la tension artérielle, mais selon un mécanisme inconnu
...
Toutefois, l'ambition, les sentiments dépressifs et l'anxiété n'influencent pas négativement la tension artérielle.
Une visite médicale peut non seulement augmenter votre tension artérielle (l'effet "blouse blanche") mais aussi votre taux sanguin de sucre (glycémie) : en effet, en cas de stress, les surrénales libèrent du cortisol qui a son tour stimule la libération de glucose. Et cette glycémie est le critère pris en considération dans le diagnostic du diabète. Il est donc recommandé de mesurer/contrôler sa tension artérielle et sa glycémie à l'aise dans votre milieu habituel.
L'hypertension doit son surnom de "tueur silencieux" à l'absence de symptômes clairs. L'hypertension est traîtresse, elle permet souvent à l'organisme de fonctionner longtemps comme si de rien n'était. Elle peut sommeiller pendant plusieurs années avant que des complications soudaines, voire même fatales, ne surviennent. Environ 50% des personnes affectées ignorent leur problème.
Lorsque l'hypertension se manifeste, on est déjà passé d'un stade léger à un stade plus grave.
Les symptômes suivants peuvent être liés à une hypertension :
Une hypertension artérielle seule peut, dépendant du degré et de la durée de l'hypertension, provoquer des détériorations particulièrement au niveau des sites les plus sensibles :
le
cerveau, en provoquant une ischémie et ensuite une hémorragie
locale (un accident cérébrovasculaire, ACV ) ; l'hypertension artérielle
pourrait même être associée à une légère diminution des capacités
cognitives .
le coeur, par une surcharge de la fonction de pompe et des coronaires, entraînant une insuffisance cardiaque ou un infarctus du myocarde ;
les yeux : le danger se trouve au niveau de la rétine ; des vaisseaux obstrués ou rompus à cet endroit peuvent provoquer la perte de la vision ;
les reins : pour compenser l'hypertension, ils doivent travailler plus, ce qui risque d'accélérer l'usure des néphrons ; une chute considérable ou un arrêt complet de la production urinaire indique une insuffisance rénale resp. chronique ou aiguë!
le pénis : pouvant entraîner une diminution de la capacité érectile ;
les artères : elle rend rugueux le revêtement interne des artères, qui est habituellement lisse comme un miroir ; les graisses et le cholestérol peuvent alors s'incruster plus facilement et finir par boucher les artères.
Une hypertension artérielle devient plus dangereuse en présence d'autres facteurs de risque tels que :
la graisse abdominale : un sujet hypertendu et ventripotent court de plus gros risques sur le plan des maladies cardiaques ;
l'hypercholestérolémie, hypertriglycéridémie : l'excès de graisses dans le sang entraîne de nombreuses altérations des vaisseaux, ce qui se traduit par une élévation de la pression artérielle... ;
l'obésité : un surpoids est synonyme d'une tension élevée ;
le diabète : les brusques variations du taux de glucose dans le sang peuvent occasionner des dégâts au niveau de la paroi vasculaire. En outre, 90% des diabétiques de type 2 sont obèses ;
le syndrome métabolique qui représente plusieurs risques cardiaques à la fois ;
la vie sédentaire : l'organisme d'un individu qui fait peu d'exercices finit par produire beaucoup d'insuline pour compenser certains déséquilibres ; l'excès hormonal pousse le système nerveux à ordonner une contraction des vaisseaux sanguins ;
le tabagisme : certaines substances contenues dans les cigarettes entraînent une vasoconstriction des vaisseaux. En outre, elles agressent l'endothélium, le revêtement interne des vaisseaux sanguins ;
la consommation d'alcool : la prise régulière et importante d'alcool intensifie la présence des hormones de stress (cortisol/adrénaline/noradrénaline), lesquelles entraînent une vasoconstriction ;
la consommation de drogues : risque accru de crise hypertensive ;
l'hérédité : l'historique familial concernant l'hypertension ;
le sexe : les jeunes femmes bénéficient de la protection des hormones oestrogéniques jusqu'à la ménopause. Ensuite, la situation s'inverse, et les femmes courent proportionnellement un risque plus important.
Les états d'hypertension
et de pré-hypertenson peuvent trouver leur origine dans une dysbiose intestinale,
avec prolifération de bactéries moins favorables telles que Prevotella
et Klebsiella....
Il est possible de prévenir l’hypertension et ainsi
diminuer le risque cardiovasculaire en agissant sur le microbiote
intestinal soit en améliorant l’alimentation et le mode de vie, soit en
se supplémentant en probiotiques.
L'alimentation joue un rôle important dans la prévention d'hypertension et le contrôle de la tension : un régime alimentaire bien pensé et bien suivi, allié à des exercices physiques, régulera la pression artérielle.
Quels aliments sont à proscrire :
Il s'agit en particulier de préparations alimentaires riches en sel ajouté et/ou riches en graisses saturées.
Le sel, un des ingrédients les plus dangereux pour l'hypertension, est employé pour relever le goût des autres ingrédients, parfois pour "casser" une saveur trop sucrée, pour stimuler les papilles gustatives ou pour favoriser la conservation du produit. Le nom chimique du sel est le chlorure de sodium. Toutefois, certains emballages mentionnent la teneur en sel sous la dénomination "sodium". Pour connaître la quantité de sel correspondant, il faut effectuer un petit calcul en multipliant la teneur en sodium par 2.54.
1g de Na = 2.54g de sel NaCl
(100mmol de Na = 6g de sel NaCl)
les produits alimentaires industrialisés
tout additif utilisé pour rehausser la saveur (le glutamate...)
bouillons concentrés, en poudres ou en cubes
extraits de viande, de volaille ou de bacon
extraits de tomate ou les sauces toutes prêtes
ketchup
moutarde
mayonnaise
vinaigrettes et autres assaisonnements tout prêts
viande traitée de manière industrielle (fast-food...)
charcuterie industrielle
poissons industriels
fromages salés tout prêts, type mozzarella
pâtes industriels
édulcorants type saccharine
beurre et margarine salés
les conserves en boîte en général
pizzas et pâtes précuites
...
En outre, certains aliments sont très riches en sel, en mg/100g :
olives vertes : 2400
jambon blanc : 1516
cornichons : 1280
bacon : 1000
frites industrielles : 660
pain : 580
pain complet : 527
viande bovine : 430
volaille : 378
riz cuit : 245
viande de porc : 69.4
glace vanille : 89
pain au son : 57
...
Le bouillon de shoyu, très employé dans la cuisine japonaise, contient beaucoup de sel (sodium) et est susceptible de faire monter brusquement la tension en un instant. A éviter chez les personnes souffrant d'une sérieuse hypertension.
Le 1er décembre 2006, l’Académie de médecine française a rendu un rapport sur la place de l’eau minérale dans l’alimentation. Le rapport met en garde contre les eaux à forte teneur en sodium, telles Saint-Yorre, Vichy-Célestins ou Arvie, déconseillées en cas d’hypertension artérielle, d’insuffisance cardiaque ou rénale.
Sauf que dans ces marques,
le sodium est majoritairement lié au bicarbonate et non aux ions chlorures.
Et que dans ce cas de figure, le sodium est très mal absorbé et n’a d’influence
ni sur le cœur, ni sur les reins, ni sur la pression artérielle. Les études
montrent plutôt des effets bénéfiques . En effet, les eaux bicarbonatées sodées semblent
réduire certains facteurs du risque cardiovasculaire : cholestérol et
glycémie ; en plus, elles apportent une charge alcaline nette à l’organisme,
qui est bénéfique au maintien de la masse osseuse et de la masse musculaire.
Il ne faut donc pas commettre l’erreur de confondre "sodium"
et "chlorure de sodium"...
La relation entre consommation de sel et pression artérielle est d’autant
plus positive que l’on dépasse un seuil. Il faudra désormais retenir qu’au-delà
d’une consommation de 12,5g de sel (NaCl) par jour, chaque gramme de sel
correspond à une élévation de 1 mmHg de la PA. Toutefois, selon l'étude
(observationnelle) PURE, seulement 19% des hypertendus sont des consommateurs
excessifs de sel (>12,5g) et les hommes 2x plus que les femmes. En
outre, il ne serait pas si bénéfique que ça de diminuer sa consommation
de sodium de façon trop importante. En effet, il existerait un seuil optimal
en ce qui concerne le sodium, qui se situerait entre 4 et 6 grammes, soit
10 g de sel – une valeur bien plus élevée que celle actuellement recommandée
par l’OMS
.
Qui plus est, l’étude PURE montre qu’il existe une relation épidémiologique
entre l’excrétion de potassium urinaire (qui, sans être l’exact reflet
de la consommation en potassium, lui est corrélé) et le critère primaire
(mortalité et événements cardiovasculaires)
.
Un régime pauvre en protéines entraîne contribue également à une tension artérielle plus élevée.
Des
apports élevés en protéines (100g/jour) ont été associés à des pressions
diastoliques et systoliques plus basses. Les protéines animales comme
les protéines végétales diminuaient la pression sanguine et conduisaient
à des réductions significatives du risque d'hypertension (resp. -32 et
-49%). 100g de protéines correspond à 330g de poulet, 380g de truite ou
660g de noix. Un régime hperprotéiné qui en plus était riche en fibres
permettait même de réduire de 59 % le risque d’hypertension .
Il est clair que les cas sérieux et graves seront immédiatement traités médicalement suivant la cause établie : on débutera avec la prescription de diurétiques (qui augmentent l'élimination de sodium par les reins), éventuellement en association avec des bêtabloquants (qui diminuent les effets du système sympathique (adrénaline) sur le coeur et les vaisseaux). Chez la personne âgée, un antagoniste calcique peut donner le meilleur résultat (dilatent les artères). Les IECA (qui dilatent les artères en empêchnat la synthèse d'une hormone, l'angiotensine, qui contracte les vaisseaux) ne sont pas toujours bien tolérés (toux), bien qu'ils soient très efficaces.
L'inconvénient d'une instauration d'un traitement par antihypertenseurs, c'est qu'on se sent parfois plus mal qu'avant. Mais, la nécessité d'obtenir des résultats demande de dépasser les phénomènes d'inconfort ressentis.
Toutefois, dans le syndrome métabolique, la prise en charge de l'hypertension est essentielle et demande souvent l'utilisation de médicaments antihypertenseurs tels que les IECA. En effet, les bêtabloquants sont ici contre-indiqués étant donné que la lipolyse est sous la dépendance de récepteurs adrénergiques, un processus qui peut être bloqué par les bêtabloquants. En outre, certains diurétiques sont capables d'élever la glycémie...
PRUDENCE
: l'administration de bêtabloquants est également contre-indiquée en période
péri-opératoire non-cardiaque .
En général, les patients devront suivre un traitement à vie! Envisager des traitements concomitants anticholestérol, par l'aspirine à faible dose (100mg/jour, uniquement lorsque la tension artérielle est suffisamment contrôlée par des antihypertenseurs).
La révolution pharmacologique dans l'hypertension n'a pas eu lieu. Aucune innovation thérapeutique majeure n'est survenue dans les 20 dernières années. 99% des antihypertenseurs que nous utilisons aujourd'hui sont dans le domaine public.
Toutefois, étant donné qu'on ne s'attaque pas directement à la première
cause de l'hypertension qui est l'excès
de sodium dans les cellules et le manque
de potassium pour faire sortir ce sodium des cellules, la prise
en charge médicale échoue et le problème continuera, pour toujours, à
coûter cher à la Sécurité sociale. Pire encore : par rapport à une personne
dont la tension est également à 14 mais qui ne souffre pas d'hypertension,
la personne hypertensive à tension normalisée présente davantage de risque
d'être victime d'un événement secondaire de type infarctus du myocarde.
il présente donc un risque résiduel cardiovasculaire, alors même que ses
chiffres tensionnels sont revenus à la normale
.
---> Des mesures diététiques et d'hygiène restent d'application, même en présence d'un traitement médicamenteux (voir : "Côté pratique").
Les preuves de l'efficacité
du traitement de l'hypertension artérielle chez la personne âgée ne reposent
actuellement que sur des études contrôlées versus placebo, qui montrent
bien une amélioration chez les plus de 60 ans en bonne santé qui avaient
une PA systolique égale ou supérieure à 160 mmHg. Mais pour le reste,
on ne peut pas dire que beaucoup de preuves (evidence based medicine)
soit disponible. Une revue de la littérature montre notamment que les
médecins ne mesurent pas correctement la pression artérielle: ils ont
tendance à négliger l'effet blouse blanche (mais aussi l'hypertension
masquée, l'impact de l'orthostatisme, l'hypotension postprandiale, ou
encore la pseudohypertension)
.
En effet, une mesure ambulatoire sur 24 heures (holter tensionnel) montre
que 50% des seniors se sont avérées victimes de l'effet blouse blanche...
(étude HYVET).
Un traitement médicamenteux par antihypertenseurs peut provoquer une diminution
trop forte de la pression systolique (PAS). Chez la personne âgée, une
PAS trop passe accélère un déclin cognitif existant
.
Reste la question quelle PAS
? 100 + l'âge?
Le régime DASH : si on veut,
on peut
Pour les cas les plus légers, le programme alimentaire du DASH (Dietary Approach to Stop Hypertension ou Approche diététique pour arrêter l'hypertension) a été créé sur mesure pour aider à réduire la pression artérielle. Il insiste fortement sur les céréales, les fruits et les légumes (et donc riche en sucres) et sur les viandes et fromages très maigres (et donc pauvre en graisses). Ce régime riche en glucides, potassium, magnésium et calcium et pauvre en graisses saturées entraîne non seulement la plus grande diminution de la tension artérielle (comparable aux résultats obtenus avec des traitements médicamenteux), mais il augmente également de 50% la sensibilité à l'insuline, il augmente le HDL-cholestérol, entraîne une perte de poids corporel, réduit les triglycérides et diminue la glycémie plus rapidement.
Les résultats d'une méta-analyse publiée dans le Britisch Journal of Sports
Medecine (BJSM) montrent qu'une combinaison d'exercices physiques d'effort
et des sports d'endurance (jogging, cyclisme, natation) est aussi efficace
contre l'hypertension que la prise d'antihypertenseurs
.
L'automesure de la tension artérielle :
La mesure optimale de la tension artérielle doit se faire de manière standardisée :
toujours au même moment de la journée : les mesures se prennent de préférence avant ou au moins 3 heures après le repas. Une demi-heure avant la mesure, le patient ne peut fumer ni boire de boissons caféinées ;
dans un environnement calme et agréable ;
en position assise (en cas de risque d'hypotension orthostatique, une mesure en position assise versus une position debout est toujours nécessaire) ;
rester assis au calme durant quelques minutes ;
toujours au même bras (le bras gauche pour les droitiers, le bras droite pour les gauchers) ;
le bras dénudé, détendu et soutenu : il est important que la circulation sanguine ne soit pas gênée au niveau du bras ;
le coude plié, le brassard au niveau du coeur ;
le fait de parler, de rire, une sonnerie peut perturber la lecture ;
il est recommandé d'attendre 5 minutes entre 2 mesures ;
Protocole de mesure :
la première mesure toujours avant la prise d'un médicament antihypertenseur ;
lors
de la première mesure : mesurer simultanément la TA au bras droit
et gauche : une différence de 10mm Hg ou plus constitue un facteur
de risque de mortalité tant générale que cardiovasculaire
;
pratiquer l'automesure avant les repas, ou 3 heures après ceux-ci ;
débuter avec 2 mesures le matin et 2 mesures le soir à des moments prédéfinis pendant 7 jours :
la moyenne des mesures constitue la référence pour la période de suivi ;
pour réaliser la moyenne, il s'agit d'écarter les mesures du premier jour ;
ensuite, la tension sera évaluée sur base de la moyenne des mesures obtenues sur 2 semaines ;
si
l'hypertension est sous contrôle, un contrôle journalier ou même
hebdomadaire peut être recommandé. Ce contrôle s'effectue de préférence
le matin tôt, parce que la
pression artérielle est habituellement plus élevée en début de
matinée et les événements cardiovasculaires surviennent plus fréquemment
en matinée .
il est aujourd'hui possible de saisir ces données sur un support informatique et de les transmettre directement sur un serveur, lequel pourrait lui-même, dans un futur plus ou moins proche, les transcrire vers le dossier informatisé du patient.
Des mesures d'hygiène et de diététique peuvent parfois suffire pour retrouver des valeurs tensorielles normales :
Dans le traitement de l'hypertension, il convient
d'arrêter de fumer, en premier lieu ;
d'éviter les situations de stress ou d'apprendre à gérer le stress (relaxation...) ;
de limiter,
si nécessaire, la consommation du sel et d'augmenter celle du
potassium : un régime végétarien (plus de légumes, peu ou pas
de viande) peut être utile dans la gestion de l'hypertension artérielle
.
selon
une étude, quand les gens ne se souciaient
pas de la nourriture épicée, ils consommaient en moyenne 13,4
grammes de sel par jour. Mais quand ils consommaient des plats
épicés, leur consommation moyenne de sel était seulement de 10,3
grammes par jour .
de bouger plus et d'une façon régulière :
on doit toujours être capable de parler pendant l’effort. L’essoufflement est en effet le signe du dépassement de la capacité respiratoire maximum. L'échauffement (stretching) avant et la récupération après une période d’effort peuvent y contribuer. Après 40 ans, des activités d'endurance sont les plus bénéfiques pour le système cardiovasculaire : marche rapide, vélo, natation, jogging, golf, ... De préférences des efforts modérés (équivalant à environ 40 à 60% de la FCM) mais réguliers, 1 à 4 x par semaine, durant au moins 30 minutes. Un avis médical s'avère nécessaire si on souhaite pratiquer une activité physique plus intense.
l'effet
bénéfique de la natation et de la marche
sur l'appareil cardiovasculaire a été prouvé et la baisse
tensionnelle est de même ordre que celle obtenue avec un médicament
antihypertenseur ;
de faire régime, afin de perdre du poids : ces informations concernant le poids et le niveau d'activités physiques, peuvent, elles aussi, faire l'objet de télétransmission réalisée à partir de balances et d'actimètres ou de "montres" connectés.
d'éviter toute forme de chaleur : bains chauds, soleil, hammam, sauna...
mais de s'exposer modérément au soleil : la lumière solaire modifie les niveaux de monoxyde d'azote (NO) présents dans la peau, favorisant ainsi une dilatation des vaisseaux sanguins qui diminue la pression artérielle. Ces données sont cohérentes avec les variations de tension artérielle et de risques cardiovasculaires observés selon les saisons et sous les latitudes tempérées.
En outre, d'après l'étude DASH, il résulte que pour diminuer la tension artérielle, il convient :
de limiter l'ingestion de sel (aussi le sel caché dans les préparations industrielles p.ex. )
attention : les fromages dits "jaunes" sont bourrés de sel (et de graisses saturées)
d'autre part, la tomme de montagne est pauvre en sel (et en graisses : 20%)
de limiter l'ingestion de graisses saturées à chaîne longue (fortement présentes dans les préparations industrielles)
seuls les produits laitiers maigres sont acceptables
ainsi que les viandes maigres
de limiter l'apport des calories (en réduisant les sucreries et les matières grasses à chaîne longue au maximum)
afin d'améliorer l'équilibre des lipides sanguines
et de diminuer le taux de LDL-c ("mauvais" cholestérol)
de limiter la consommation d'alcool : à petites doses, l'alcool peut contribuer à fluidifier le sang et à élever le taux de "bon" cholestérol (HDL)... En outre, le vin contient du potassium, oligo-élément bénéfique dans la gestion de la tension artérielle.
de limiter la consommation d'excitants à base de caféine, tels que le café (surtout l'espresso) : il contient de la caféine mais également des graisses!! Mais prudence également avec les boissons énergétiques (contiennent souvent aussi beaucoup de sel), le thé, le guarana, le ma guang et le cola.
d'augmenter la consommation de poissons gras, tels que hareng, sardine, maquereau, bonite ou anchois ; le thon, l'espadon et le saumon peuvent également être assimilés, puisqu'ils sont riches en acides gras oméga3, des acides gras poly-insaturés très bénéfiques pour les artères.
d'augmenter la consommation de l''acide linoléique conjugué (CLA, oméga6), l'acide gamma linolénique (GLA) et en particulier l'alpha linolénique (ALA, oméga3) et ses dérivés : une consommation majorée diminue le risque d'une élévation de la tension artérielle (voir : "Acides gras essentiels").
d'augmenter l'apport d'antioxydants tels que vit E, huile
de noix de coco
(riche en polyphénols mais également en acides gras saturés à chaîne moyenne, lui offrant
des propriétés antibactérienne et anti-inflammatoire, vu chez
le rat).
d'augmenter la fraction protéique : un menu riche en protéines diminue la tension artérielle, parce les protéines remplacent dans le régime des hydrates de carbone et des graisses saturées et aussi par l'impact des peptides bioactifs sur la tension artérielle... : ils assurent non seulement un apport suffisant d'azote et d'acides aminés essentiels, mais peuvent également influencer certaines fonctions dans l'organisme après leur libération par hydrolyse au moment de la digestion.
Récemment, un peptide C-12, une protéine extraite
de produits laitiers (petit-lait ou lactosérum), a prouvé son efficacité
comme inhibiteur biologique de l'ECA. Une dose de 100mg/jour réduit la
tension artérielle systolique et diastolique de resp. 10 et 6mm Hg. La
même dose, administrée 2 x par jour, protège efficacement durant 12 heures.
Aucune donnée n'est disponible actuellement en cas d'allergie au lait
de vache (le petit-lait est surtout présent dans les produits laitiers
fermentés, tels que les yaourts frais
ou les fromages frais).
d'augmenter la consommation de
fruits/légumes
riches en potassium
tels que : abricot, pruneau sec, avocat, banane, kiwi, cresson, betterave cuite, figue sèche, pommes de
terre, produits laitiers maigres. En outre, des études ont montré
que les nitrites dans le betterave rouge peuvent contribuer à
une diminution de la pression artérielle par vasodilatation .
d'augmenter la consommation de
légumes
et de légumineuses : ils
apportent peu de calories et ont un fort pouvoir antioxydant,
ce qui participe au bon fonctionnement des artères. Consommer
des fruits et des légumes diminue le risque relatif d'ACV de 13%,
et même de 19% chez la personne exempte d'hypertension .
comme tous les légumes à feuilles vertes, p. ex. les épinards, sont riches en nitrates : ces derniers stimulent les taux de NO (monoxyde d’azote) dans l'organisme (le NO dilate les vaisseaux (vasodilatation), diminue la tension artérielle et améliore la circulation sanguine).
Par
contre, une solution aqueuse de nitrate sodique n'exerce aucun effet sur
la tension artérielle, ce qui suggère que d'autres substances présentes
dans des légumes contribuent à l'effet positif des nitrates .
d'augmenter (ou d'instaurer) des exercices physiques : un exercice physique régulier et prolongé (30') peut réduire la tension artérielle de 5 à 7mm Hg.
D'après
des études récentes, il résulte que le risque d'hypertension est de 22%
plus faible chez les personnes présentant les taux sanguins les plus élevés
de vit C (en particulier chez celles qui mangent beaucoup
de fruits et de légumes) .
Au fond, un bon
régime alimentaire contre l'hypertension convient également à toute personne
: il réduit le cholestérol et aide à maîtriser le poids corporel. Il diminue
également et d'une façon significative le risque de diabète, de dyslipidémie
et même de mortalité en cas d'arrêt du tabac.
Des suppléments peuvent également aider :
le
potassium (K) : le potassium aide à mieux
contrôler une pression artérielle trop élevée ; en effet, le potassium
est l'adversaire du sodium : dès qu'il y a une forte quantité
de K dans les cellules qui forment la paroi du vaisseau, le sodium
(et l'eau) sont éliminés... (voir la fonction de la pompe Na/K).
le
magnésium (orotate ou aspartate de
Mg) (dans les légumes verts feuillus, le poisson, les céréales
et le riz complet, les légumineuses et les noix), accompagné de
ses fixateurs (vitamines du groupe B, taurine) : un lien de cause à effet a été établi
entre l'ingestion élevée et au long cours de magnésium ou le taux
élevé de ce sel minéral dans le sang et la baisse du risque d'hypertension
artérielle et de maladies cardiaques : la consommation quotidienne
de l'eau dure (à cause de sa concentration en sels minéraux comme
le calcium et le magnésium) peut être douce pour la santé du coeur!
Il
existe un lien réciproque entre les cations intracellulaires les plus
importants (K, Mg, P) :
chaque déficit de l'un favorise le déficit de l'autre! Il peut s'avérer utile d'administrer du Mg en cas d'hypokaliémie, non contrôlée par un traitement potassique unique!
la
calcium : en particulier pour éviter
une hypertension artérielle gravidique et chez l'enfant!
les acides gras oméga3/oméga6 (avec un rapport EPA /DHA de 7) : les acides gras essentiels ont une action régulatrice sur les troubles du rythme cardiaque, présentent une action vasodilatatrice et anti-inflammatoire modérée et de remarquables propriétés sur l'anxiété et les états dépressifs.
l'ail...: bien que l'ail fermenté présente une action hypotensive modérée, c'est son rôle dans la prévention de la formation des plaques de graisse dans les artères qui est le plus intéressant (diminution des taux d'oxycholestérol (cholestérol oxydé) et de la coagulabilité du sang).
des antioxydants : le lycopène (tomate), le pycnogénol, et de préférence des formulations riches en sélénium, car cet élément est bénéfique pour le myocarde en cas d'insuffisance cardiaque.
des fèves de soja : un aliment avec des propriétés antihypertensives naturelles (diminution de la tension systolique de 10% et diastolique de 7% chez des femmes hypertensives), suivant un mécanisme inconnu!
le
Q10 : l'ubiquinol
(la forme réduite active de la co-enzyme Q10) réduit la tension
artérielle
:
en améliorant la fonction endothéliale des vaisseaux sanguins, entraînant une meilleure libération du NO (vasodilatation),
en améliorant l'activité du muscle cardiaque.
la
L-arginine : cet acide aminé favorise la libération
du NO (action vasodilatatrice) .
la L-carnitine : cet acide aminé soutien la fonction cardiaque et aide à combattre l'acidification du sang et donc également la perte qui y est associée des ions Ca, Mg et K (voir : Equilibre acido-basique).
la L-glycine : la glycine est indispensable dans un nombre de processus métaboliques tels que la synthèse de protéines structurelles telles que le collagène et l'élastine, et une perturbation de ces protéines peut entraîner une plus faible formation d'élastine dans l'aorte, pouvant contribuer au développement d'une hypertension.
des peptides de caséine : des peptides de caséine (protéines du lait, également riche en glycine) ou du petit-lait présentant une action hypotensive naturelle : récemment, un peptide C-12, une protéine extraite de produits laitiers (petit-lait ou lactosérum), a prouvé son efficacité comme inhibiteur biologique de l'ECA. Une dose de 100mg/jour réduit la tension artérielle systolique et diastolique de resp. 10 et 6mm Hg. La même dose, administrée 2 x par jour, protège efficacement durant 12 heures. Aucune donnée n'est disponible actuellement en cas d'allergie au lait de vache (le petit-lait est surtout présent dans les produits laitiers fermentés, tels que les yaourts frais ou les fromages frais).
la lécithine : la choline/lécithine empêche la précipitation du cholestérol sur les parois vasculaires : elle rende le cholestérol liquide et augmente les taux de HDL-cholestérol. Elle améliore la fonction hépatique et présente une action relaxante sur le système nerveux.
En général, les recommandations suivantes sont d'application :
préparer soi même ses plats (est valable pour tout le monde) : la nourriture qu'on prépare à la maison est moins salée que dans un plat prêt à consommer ;
manger plus de salades accompagnées de viandes et de fromages maigres! Pour assaisonner, ajouter du jus de citron, avec un peu d'huile d'olive (+ l'huile de périlla) et de vinaigre...;
remplacer
le sel par d'autres condiments tels que paprika,
curry, noix de muscade, poivre, etc... ou d'herbes aromatiques...;
malgré son taux élevé de sel, le gaspacho exerce un effet positif
sur l'hypertension (probablement lié à l'effet synergique de substances
bioactives, telles que les caroténoïdes, la
vit C et les polyphénols) .
pour cuire les légumes, utilisez du bouillon de poulet plutôt que de l'huile ou du beurre...;
utiliser 1 ou 2 filets d'anchois à l'huile pour donner du goût à vos plats (sans sel, ni bouillon cube) ;
utiliser des poêles en téflon, idéales pour cuire des aliments sans graisse ni huile...;
plutôt que d'utiliser de la crème, recouvrir tartes et gâteaux avec du fromage blanc allégé parfumé à la vanille ;
vider les boîtes de conserves et rincer les aliments avant de les manger ;
d'autres
plantes qui peuvent aider : Hibiscus, Olivier, feuille (Olea europaea) et la combinaison Ail
(Allium sativum), Gui, Aubépine (Craetagus oxyacantha)
sont d'application.
Thérapies complémentaires :
En raison des risques et des complications sérieuses que l'hypertension peut engendrer, le traitement médical, si nécessaire, prime, bien que rien ne s'oppose à ce qu'une thérapie complémentaire constitue une aide en marge du traitement classique.
la
gestion des émotions et du stress : le yoga,
le taï chi, le shiatsu, la réflexologie (pratiqués par un
professionnel reconnu), le Mindfulness
;
la gestion de la respiration : la respiration a une profonde influence sur le système cardiovasculaire : au cours d'une crise, il est recommandé d'inspirer à fond et d'expirer lentement ; à répéter à chaque fois que la personne éprouve une sensation de surchauffe.
Mécanisme :
La respiration lente (< 10 respirations/minute), plus particulièrement avec expiration prolongée, semble réduire le flux du nerf sympathique, causant ainsi une dilatation artériolaire. Le processus semble commencer par des mécanorécepteurs pulmonaires, qui répondent au volume courant prolongé qui accompagne la respiration lente, et acte conjointement aux mécanorécepteurs cardiaques pour inhiber le débit sympathique.
Le débit du nerf sympathique du système nerveux central improprement élevé semble être une composante importante dans la pathophysiologie d’hypertension (HT) aiguë et chronique, qui stimule les augmentations du débit cardiaque et de la résistance périphérique. Une activité sympathique élevée est souvent associée à la désensibilisation de barorécepteurs cardio-pulmonaires, ce qui mène à une fluctuation de la tension artérielle (TA) et augmentations soutenues de la TA au repos.
RESPeRATE est un traitement non pharmacologique,
reconnu comme traitement adjuvant par le FDA. Il s'agit d'un dispositif
électronique portatif qui guide la personne par moyen de séances de respirations
thérapeutiques interactives assez puissantes pour baisser votre tension
artérielle. En se servant d’un senseur respiratoire, RESPeRATE analyse
automatiquement le schéma respiratoire et crée une mélodie personnalisée
composée de deux distincts tons de guidage pour l’inspiration et l’expiration.
La personne n’a qu’à écouter la mélodie avec des écouteurs et synchroniser
sa respiration aux tons. En prolongeant le ton d’expiration, RESPeRATE
guide la personne à respirer plus lentement pour atteindre la « zone thérapeutique
» de moins de 10 respirations par minute.
Le résultat physiologique ? Les muscles qui entourent les petits vaisseaux
sanguins dans le corps se dilatent et se détendent. Le sang coule plus
aisément, et la TA est considérablement baissée.
Voir aussi : RESPeRATE
ZOELHO (c) 2006 - 2022, Paul
Van Herzele PharmD Dernière version
: 2-Mai-2022