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Les troubles de la mémoire

 

Dernière mise à jour : 2021.11.19

 

 

"Ce qui importe dans la vie n’est pas ce qui vous arrive, mais ce dont on se souvient et comment on s’en souvient "  (Gabriel Garcia Marquez).

 

La mémoire est une fonction supérieure du cerveau grâce à laquelle un être conserve une connaissance acquise et la réutilise. Néanmoins, la fonction le plus importante de notre mémoire n'est pas pouvoir se rappeler son passé, mais sa capacité de se préparer un avenir : des loisirs, de l'attention (à soi-même et aux autres), de l'émerveillement (nouveautés, beauté...), de l'intérêt (nouveautés, hobby, art et culture, politique, milieu...), des projets nouveaux...

 

Des exercices physiques réguliers sont excellents pour l'organisme, ainsi des exercices cérébraux réguliers forment le seul moyen de rester intellectuellement efficace et en forme. Qui plus est, des efforts physiques réguliers (p. ex. 3 x par semaine, 30' de marche (= endurance + musculation)) améliorent la mémoire : marcher pour mieux se souvenir !

 

Surtout quand on est stressé par la vie quotidienne et le travail, il est important d'exercer sa mémoire à tout âge. L'âge n'entraîne pas inévitablement une baisse des capacités d'acquisition de données nouvelles ; ce qui est important, avant tout, c'est de stimuler l'intellect.

 

La mémoire à court terme enregistre effectivement moins bien quand le métabolisme au niveau de cerveau ralentit. D'autre part, la mémoire à long terme s'améliore nettement. C'est une des raisons pour lesquelles les personnes âgées se souviennent plus facilement de détails (lieux, noms, saveurs, couleurs, dates...) concernant leur enfance ou leur jeunesse.

 

En tout cas, nous ne cernons pas encore bien le problème : s'agit-il d'un défaut de stockage ou de rappel d'informations?

 

Sommaire :

 

Les types de mémoire

 

La mémorisation biologique

 

Les oublis fréquents

 

La perte de mémoire

 

Côté pratique

 

Contenu :

Les types de mémoire :             

 

Il n'existe pas une, mais des mémoires.

 

La mémoire à très court terme (registre sensoriel) permet de garder une fraction de seconde les informations sensorielles (via les capteurs sensoriels que sont les yeux et les oreilles, et dans une moindre mesure les papilles gustatives, la peau et le nez). Ces informations sont ensuite conservées par la mémoire à court terme, le temps de savoir s'il faut ou non les éliminer (---> processus liées au neurotransmetteur noradrénaline).

 

La mémoire à court terme (dite "immédiate") permet de retenir, pendant quelques dizaines de secondes, une information, pour répondre à l'entourage et agir. Les nombreuses informations qui arrivent vers la mémoire immédiate sont triées : celles qui sont dignes d'intérêt sont conservées environ 2 minutes s'il n'y a pas de répétition. Cela permet d'effectuer plusieurs tâches en même temps (---> processus liées au neurotransmetteur dopamine).

 

La mémoire du travail traite les données de la mémoire courte et permet le calcul mental, le souvenir d'une série de mots, de lettres ou de chiffres (---> processus liées au neurotransmetteur acétylcholine).

 

Cette mémoire fait appel à une autre composante : l'oubli à court terme : le temps de trouver un papier pour noter un numéro de téléphone, on peut avoir déjà oublié le numéro, surtout si on est dérangé entre-temps.

 

La mémoire à long terme (MLT) ou mémoire archivistique, c'est apprendre : mais avant d'apprendre un nouveau mot, la mémoire va le classer dans des catégories, ce classement permet de retrouver plus facilement le bon mot au bon moment (---> processus liées au neurotransmetteur dopamine).

 

Les informations passent de la mémoire à court terme vers la mémoire à long terme parce qu'elles sont répétées ou traumatisantes :

 

      • toutes nos connaissances sont stockées dans la mémoire du savoir (sémantique) : un véritable répertoire des connaissances. Elle intervient pour retenir la signification des mots, les concepts, les connaissances élaborées, culturelles, historiques..., les symboles.

 

      • toutes les expériences qu'on a vécues vont dans la mémoire autobiographique (épisodique) : notre histoire personnelle y est gravée. On l'appelle épisodique, car elle retient une date et un lieu, des couleurs et des odeurs comme un épisode de vie unique...

 

La mémoire épisodique est en constante mutation, puisque les épisodes se bousculent au cours de la vie et surtout parce qu'elle met à jour régulièrement le répertoire des connaissances par un passage de l'une à l'autre. La mémoire devient donc de moins en moins épisodique, pour devenir sémantique.

 

Le rappel d'un souvenir stocké en MLT déclenche une phase de retraitement avant d'être à nouveau stocké en MLT.

 

Lors des moments de repos cérébral ou durant des tâches qui demandent peu d'activité cérébrale, le cerveau peut activer une fonction spéciale, comparable à un "écran de veille" (screensaver) en informatique.

 

Il s'agit d'une activation d'une partie du cerveau qui reste active, même en repos. Cette fonction évoque d'une façon spontanée des sentiments, des pensées, des images et des voix..., stockés dans la mémoire. Cette fonction représente la position de base du cerveau, caractérisée par des rêvasseries. Elle permet au cerveau de rester suffisamment éveillé pour exécuter sans réflexion des tâches journaliers.

 

      • les patients autistes ne rêvassent jamais ; leur cerveau fonctionne toujours pleinement.

      • chez les patients souffrant d'Alzheimer, cette zone du cerveau qui reste active, même au repos, est défaillante.

 

Durant ces moments de repos (pause, promenade, moment de silence...), la mémoire du travail continue

    • plus lentement, libérant ainsi de la capacité cérébrale pour la mémoire archivistique (mémoire à long terme),

    • plus librement, laissant de la place aux idées nouvelles.

 

La mémorisation biologique :             

 

Les cellules nerveuses (neurones) communiquent entre elles en utilisant des messagers chimiques, des neurotransmetteurs. Ces messagers transforment les informations chimiques successives en informations électriques au niveau de l'espace synaptique entre 2 neurones. Le neurone récepteur devient à son tour émetteur du message, etc... Les messages se propagent d'autant mieux que les membranes des neurones sont fluides.

 

Le cerveau utilise de nombreux neurotransmetteurs : l'acétylcholine, le glutamate et le GABA et des molécules similaires telles que les neuromédiateurs la dopamine, la noradrénaline, la sérotonine et la mélatonine :

 

    • l'acétylcholine est le neurotransmetteur universel et majeur dans le domaine de la mémoire

    • le glutamate est l'un des neurotransmetteurs les plus utilisés tel quel ou par l'un de ses métabolites, le GABA

    • le GABA agit sur la restitution de l'information

    • la sérotonine est impliquée dans le stockage et la restitution des informations

 

    • la noradrénaline aide à retenir les informations qui mettent en jeu les émotions

    • la dopamine facilite l'éveil

    • la mélatonine est impliquée dans la régulation du cycle circadien et le contrôle hormonal

    • l'interleukine-6 (IL-6) : n'est pas uniquement impliquée dans l'inflammation mais intervient également dans la mémorisation des données durant le sommeil

    • la vasopressine est également impliquée dans le stockage des souvenirs. Sa variante synthétique (desmopressine) renforce la mémoire à court terme et permet une sauvegarde plus précise des souvenirs.

 

 

Pendant l'apprentissage, des multiples réseaux neuronaux de communication sont créés. Et la mémoire n'est pas stockée dans des neurones mais dans ces connexions. De nouveaux circuits peuvent se créer à tout âge, et sont stimulés lors du rappel d'un souvenir. Si le processus de prolifération semble ralentir avec l'âge, rendant les apprentissages plus difficiles passé 30 ans, les aînés ont tout de même l'avantage d'enregistrer plus facilement les informations relatives aux domaines qu'ils connaissent déjà. C'est dans ces domaines-là, surtout s'ils sont source de plaisir, qu'on aura le plus de chances de stimuler les capacités cognitives.

 

La mémoire est donc la faculté de stocker, conserver et rappeler des expériences passées et des informations.

 

    • on sait aujourd'hui qu'il n'existe pas de "centre de mémorisation" mais plusieurs sites du cerveau impliqués dans le traitement et la conservation des informations. Une partie du cerveau appelée "le système limbique" joue un rôle essentiel dans la mémoire à court terme,  "l'hippocampe" dans la mémoire du travail, et "le cortex frontale" dans la mise en mémoire à long terme!

 

    • certaines de ces régions sont spécialisées dans l'apprentissage de certains types d'information. On a ainsi identifié la partie interne du cortex préfrontal, comme étant la structure-clé pour la mise en mémoire des informations sociales d'une image (personnes en interaction).

 

La mémoire a bien sûr des liens avec l'intelligence. Il est même indéniable qu'elle participe au fonctionnement de l'intelligence. Si l'intelligence est définie comme la capacité à résoudre des problèmes et à s'adapter à des situations nouvelles, elle est considérablement handicapée en l'absence des éléments du problème à résoudre. L'intelligence progresse en effet au fur et à mesure des expériences vécues, et l'expérience, c'est la mémoire.

 

Les oublis fréquents :             

 

A côté des variations individuelles de la capacité à mémoriser, dans la mémoire personnelle, les sentiments, les émotions, le contexte, le plaisir et l'état psychologique de concentration agissent fortement sur le processus d'enregistrement et de sélectivité de l'information. Depuis longtemps on sait que le plaisir stimule le système d'apprentissage. De même, une personne anxieuse perd naturellement de sa capacité mémorielle pour toute information sortant de ses préoccupations.

 

Perdre régulièrement certains objets ou oublier ce qu'on s'apprêtait à faire n'est pas signe d'une mauvaise mémoire ni de vieillissement. Il s'agit tout simplement d'un problème de concentration.

 

Accomplir trop de tâches en même temps conduit rapidement à une perte de concentration. On se laisse facilement distraire, on laisse ses pensées s'égarer, on rêvasse et on se fatigue vite. Et quand on est stressé, c'est encore pire et le fait de compenser avec des excès de sucres rend toute la situation incontrôlable.

 

Qu'est ce que le stress provoque dans le cerveau :

 

    • stress aigu : dans la médullo-surrénale :

      • dopamine ↓, noradrénaline ↓ ---> perturbation de l'inhibition comportementale

        • adrénaline ↑ ---> insuline ↑ ---> hyperinsulinémie

 ---> épuisement surrénal ---> irritabilité

 ---> ACTH (hypofyse) ↑  ---->  cortisol (cortex surrénal) ↑  ---> glycémie ↑, kaliémie ↓, immunité ↓, troubles comportementaux

 

    • stress chronique : un excès du cortisol détériore l'hippocampe (une partie du système limbique (émotionnel ou émotif, voir : "Les systèmes de régulation autonome")),

      • entraînant à terme une perte de fonctionnement du détecteur hippocampique du cortisol,

        • avec ensuite une inhibition insuffisante de la production d'ACTH (perte de rétro-contrôle)

          • ce qui provoque une diminution de l'activité du cortex préfrontal (la partie la plus développée du cerveau)

---> s'exprimant par régression mentale, dépression, troubles d'humeur

---> troubles de la concentration et de l'attention

---> perte de l'accès a la mémoire à long terme

          • ce qui provoque une inhibition de l'activité hippocampique

---> s'exprimant par une régression de la mise en mémoire, de l'apprentissage et du comportement

---> et à terme  : TDAH, Alzheimer, Parkinson, démence, sénilité, ...

 

Cependant, avec l'âge (> 55ans), on observe en général une atrophie lente de l'hippocampe, l'un des signes normaux du vieillissement qui se traduit par des troubles de la mémoire. Probablement causée par une diminution des taux sériques de pregnénolone, le précurseur de toutes les hormones stéroïdes (DHEA, testostérone, oestrogènes, progestérone, cortisol...)

 

Cholestérol ---> side chain cleavage enzym ---> pregnénolone ---> hormones stéroïdes

 

La pregnénolone exprime également des effets spécifiques propres : elle améliore la capacité de mémorisation et d'apprentissage en améliorant la transmission nerveuse (probablement en favorisant la réparation de la gaine de myéline, par inhibition de GABA et en stimulant la libération d'acétylcholine).

 

D'autre part, nous pouvons aider aussi notre capacité de mémorisation :

 

    • C'est la raison pour laquelle il est important d'entraîner son cerveau tous les jours en pratiquant des exercices mentaux dans une atmosphère calme et détendue. Ce qui importe avant tout, c'est la régularité : inutile d'espérer obtenir des résultats en travaillant seulement de temps en temps.

 

Il suffit de 10 à 15 minutes par jour pour obtenir, à moyen terme, une augmentation de ses capacités d'analyse et de réflexion. Les exercices disponibles sont nombreux, allant de la recherche de lettres (souligner dans un texte tous les lettres e et E) ou de mots (trouver en 5' le maximum de mots contenant les lettres "in" : p.ex. dans insuline, pain, minime, invité, ...), à la compréhension de suites de chiffres ou de figures.

 

Lire des textes et exercices à mi-voix aide le cerveau à enregistrer plus facilement les leçons apprises. S'entraîner toujours à la même heure et au même endroit permet à la mémoire de mieux se concentrer sur les exercices.

 

    • En outre, des efforts physiques réguliers (p. ex. 3 x par semaine, 30' de marche) améliorent aussi la mémoire. D'après des études, il s'est avéré que chez les marcheurs, le volume de l'hippocampe augmentait, tandis, au cours de la même période, les hippocampes des membres du groupe témoin ont, en revanche, diminué de volume Art Kramer, directeur du Beckman Institute for Advanced Science and Technology à l'Université d'Illinois, Annales de l'Académie nationale américaine des sciences (PNAS) datées du 31 au 5 februari 2011.

 

La perte de mémoire :             

 

Certaines personnes souffrent de problèmes cognitifs et de mémoire plus importants que les autres personnes de la même tranche d'âge. La perte de mémoire progressive, la déchéance cognitive et la démence sont des problèmes de plus en plus récurrents, principalement suite à l'augmentation importante de l'espérance de vie.

 

Certaines d'entre elles développeront une démence dégénérative telle que la maladie d'Alzheimer.

 

Uniquement la démence vasculaire est réellement à prévenir en adoptant un style de vie saine : cette forme de démence est causée par un manque d'oxygène du cerveau dû à une artériosclérose ou occlusion des artères.

 

Le stress oxydatif mitochondrial est souvent présenté comme un mécanisme impliqué dans le processus de vieillissement du système nerveux.

 

En tout cas, les problèmes de mémoire sont liés au vieillissement : mais les zones du cerveau touchées diffèrent de celles endommagées par la maladie d'Alzheimer.

 

Attention :

Les troubles de la mémoire sont parfois dus à des médicaments contre la dépression, l'anxiété, l'insomnie, mais aussi contre l'ostéoporose (ralénate de strontium PROTELOS°), le paludisme (méfloquine LARIAM°) ou la diarrhée (lopéramide IMODIUM°) ...

 

Côté pratique :             

 

L'activité : rester plus longtemps actif augmente l'espérance et la qualité mentale et physique de vie. Bouger semble stimuler la croissance des vaisseaux et des neurones. Bouger assure un apport suffisant d'oxygène, indispensable pour l'oxydation du glucose et sa transformation en molécules ATP (énergie). Augmentent également, les taux de BDNF (Brain derived neurotrophic factor), facteur essentiel pour la survie et la différenciation des neurones du système nerveux périphérique au cours du développement. Et bénéfique pour la mémoire . Un déficit en BDNF par contre augmente le risque de démence...

 

    • en général, notre société n'attribue pas une priorité importante à l'activité physique : les enfants doivent rester assis au lieu de courir, ils ne peuvent pas aller jouer, mais doivent rester concentrés. Cependant le corps et l'âme ne se développent pas indépendamment l'un l'autre : un développement moteur insuffisant freinera inévitablement le développement de l'intelligence.

 

    • car le sport nous rend pas uniquement plus mince et de meilleure santé, le mental aussi devient plus alerte. Aller courir ou faire du vélo nous apporte plus que des exercices de gymnastique cérébrale. En effet, plusieurs études montrent que l'exercice physique renforce les prestations psychiques et la résistance.

 

    • toutefois, l'entraînement de coordination et le powertraining n'apportent peu. Ce sont les sports d'endurance qui priment, probablement en améliorant la résistance aérobie des muscles par une activité régulière de longue distance (p. ex. en courant longtemps à un rythme soutenu). Les sports d'endurance renforcent ainsi la capacité de fixer et de coordonner des tâches (aptitudes exécutives).

 

Voir aussi : "Bouger, bouger, bouger".

 

 

L'apport alimentaire :

 

Sucres lents :

 

    • pour bien fonctionner, le cerveau a besoin d'une nourriture riche en glucides lents, comme les aliments à base de céréales complètes, les fruits et les légumes. En effet, le cerveau se nourrit surtout de glucose. La transformation et la libération progressive du glucose fournit au cerveau les nutriments nécessaires sur un long temps.

    • le rôle du petit-déjeuner riche en glucides complexes permettant d'assurer une glycémie stable dans la journée, est très important pour le maintien des fonctions énergétiques cérébrales.

 

D'autre part, les glucides rapides (sucreries,...) diminuent l'efficacité du cerveau en induisant une hypoglycémie réactive, provoquant des troubles de la concentration.

 

Vitamines :

 

    • la vitamine B1 joue un rôle important pour le cerveau : même des faibles carences peuvent troubler l'activité cérébrale

    • la vitamine B2 a été mise en relation avec la capacité intellectuelle

    • la vitamine B3 favorise la concentration et la mémoire courte

    • la vitamine B6 renforce l'attention

    • la vitamine B9 (et B12) pour gérer le taux d'homocystéine dans l'organisme : un excès d'homocystéine est considéré comme facteur de risque cardiovasculaire et a été mis en relation avec le déclin cognitif

    • la vitamine B12 est indispensable pour le métabolisme des cellules nerveuses : des carences ont été mises en relation avec des troubles de laa mémoire

    • la vitamine E protège les cellules et a un pouvoir antioxydant puissant

    • la vitamine C : indispensable dans la synthèse et la libération des neurotransmetteurs, inhibiteur de l'oxydation de la dopamine

    • le coQ10 : anti-radicaux libres, contre la peroxydation lipidique, molécule clé dans la production énergétique cellulaire

 

Les vitamines du groupe B sont surtout présentes dans les produits à base de farines complètes ainsi que dans la levure. On retrouve la vitamine E en quantités importantes dans les germes de blé et de tournesol, les huiles pressées à froid comme l'huile de chardon, de lin, de germes de blé et de pépins de raisin.

 

Acides gras à chaîne longue :

 

    • des acides gras oméga3 allongés (huile de colza, de lin, de poissons)

      • réduisent la neuro-inflammation et la survenue de troubles cognitifs (comme la perte de mémoire)

      • pour maintenir la fluidité de la membrane cellulaire puisque le DHA est avant tout un élément structural des membranes neuronales du cerveau, de la rétine et du système nerveux (tandis que l'EPA joue un rôle fonctionnel dans le transfert et la transmission des données) :

        • les besoins en acides gras oméga3 sont plus importants durant la période de croissance,

        • le rapport des acides gras oméga6/oméga3 (normalement 5:1) est également important : un excès d'acides gras oméga6 (précurseur : cis LA ou acide cis linoléique) par rapport aux acides gras oméga3 (précurseur : ALA ou acide alpha-linolénique) freine l'élongation des acides gras oméga3 à chaîne longue, le DHA et l'EPA.

 

Antioxydants :

 

Protection contre des radicaux peroxyle : thé vert, ail, épinards, choux de Bruxelles, poivrons rouges/jaunes, chou frisé, betteraves, ...

Protection contre des radicaux hydroxyle : choux, choux de Bruxelles, betteraves, épinards, brocoli, poivrons rouges/jaunes, ...

 

Substances essentielles dans la production des neurotransmetteurs :

 

    • des acides aminés, notamment

    • des lipides : la choline (lécithine) indispensable pour la production de l'acétylcholine

    • des acides gras poly-insaturés (et des antioxydants) : comme modulateurs des récepteurs aux neurotransmetteurs impliqués.

    • les cofacteurs (vitamines et minéraux) de la synthèse des neurotransmetteurs :

      • le facteur limitant est le plus souvent le fer : une fraction importante de la population présente un risque de déficit en fer important.

      • à un âge plus avancé, le zinc devient également un facteur limitant : certaines situations pathologiques telles que les états inflammatoires chroniques et les dépressions majeures entraînent une déficience en zinc.

      • le cuivre (dans la synthèse de la noradrénaline) : des déficits en cuivre se présentent en particulier chez les enfants et les personnes âgées.

      • l'iode intervient d'une façon indirecte par l'intermédiaire des hormones thyroïdiennes : un déficit en ces hormones se traduit par une baisse de la capacité de synthèse de l'ensemble des neurotransmetteurs cérébraux, entraînant des troubles cognitifs et de la mémoire.

 

 

La supplémentation :

 

    • les molécules, l'acétyl L-carnitine et l'acide alphalipoïque, sont importantes pour soutenir les fonctions cognitives. L'acétyl-L-carnitine a des fonctions semblables à celle de l'acide aminé L-carnitine, e.a. dans la transformation des aliments en énergie (navette moléculaire de carnitine). La fonction acétyle contribue à la production du neurotransmetteur acétylcholine.

 

      • l'acétylcholine est synthétisée à partir de la choline et de l'acétylCoA, qui est synthétisée à partir du pyruvate par la glycolyse oxydative, grâce à la pyruvate déshydrogénase. C'est pourquoi il est bien connu que la diminution de la pression partielle d'O2 diminue ou supprime le métabolisme de l'acétylcholine.

 

    • L-glutamine : est transformée dans le cerveau en acide glutaminique et en GABA, et y est utilisée comme combustible encas d'un déficit glucosique. Elle diminue également l'influence négative du cortisol, l'hormone de stress.

 

    • la phosphatidylsérine (soya-lécithine...) appartient aux phospholipides liposolubles, substances essentielles des membranes cellulaires et fortement présentes dans le cerveau... Elle joue un rôle crucial dans la transmission, le stockage et le rappel d'information en stimulant la production d'acétylcholine.

 

    • la choline et ses métabolites sont nécessaires pour 3 fonctions physiologiques spécifiques :

      • l'intégrité structurelle de la membrane cellulaire,

      • la neurotransmission cholinergique (synthèse acétylcholine)

      • la source principale des fonctions méthyle via son métabolite, la bétaïne (triméthylglycine), qui intervient dans le cycle de SAM (voir aussi : "Cycle de méthylation").

 

        • dans la biosynthèse de la choline à partir de la glycine en passant par les étapes sérine, éthanolamine, phosphatidyléthanolamine, phosphatidylcholine et choline. La triméthylation de la phosphatidy-éthanolamine dépend de la présence de la vit B12, d'acide folique et de la méthionine.

 

        • le DMAE (diméthylaminoéthanol, dans les sardines et les anchois, mais également produit naturellement en petites quantités dans le cerveau) pourrait augmenter les taux cérébraux de choline, facilitant la production de l'acétylcholine et entraînant ainsi une meilleure mémoire et une activité cognitive accrue. Le DMAE pourrait plus facilement que la choline passer la barrière hémato-encéphalique.

          • prudence toutefois avec le DMAE :

            • contre-indications : chez la femme enceinte ou allaitante, chez la personne épileptique ou atteinte de troubles bipolaires

            • effets indésirables : avec des doses élevées, risque de troubles gastro-intestinaux, odeur corporelle, somnolence, confusion, élévation de la tension artérielle, irritabilité, ...

 

 

    • des acides gras omega3 allongés : le maintien de la fonction cognitive, ainsi que la résistance au stress sont positivement influencés par ces acides gras.

 

    • des compléments d'antioxydants (Zn, Se, Cu, Mn, vit E, béta-carotène, vit C...) : dans la démence, le cerveau présente souvent des lésions provoquées par des espèces oxygénées activées (EOA ou ROS, reactive oxygen species : voir "Les radicaux libres") ; en temps normal, leur réactivité est annulée par l'action des systèmes performants d'antioxydants à base d'enzymes (catalase, glutathion peroxydase, superoxyde dismutase (SOD)) et par des substances à faible poids moléculaire telles que la vit C, vit A, vit E, certains minéraux et des caroténoïdes. Dans les situations pathologiques, la production de ROS peut dépasser la capacité endogène antioxydante.

 

    • magnésium (Mg) : ce minéral joue un rôle primordial comme cofacteur dans plus de 300 réactions enzymatiques. Le Mg intervient, avec le calcium, dans le fonctionnement des neurones lors de la transmission des influx nerveux. En outre, le Mg agit non seulement comme modulateur de la réactivité au stress, mais également comme vaso-relaxant, comme inhibiteur de l'excitabilité neuronale, comme réducteur des processus inflammatoires et est, avec les vitamines du groupe B, essentiel comme cofacteur dans la production d'énergie (réaction de phosphorylation).

 

    • le NADH / :vit B3 : la capacité d'une cellule de produire de l'énergie dépend directement de la disponibilité du NADH (Nicotinamide Adénine Dinucléotide, un complexe enzymatique).

 

    • .L-théanine (100mg, dans le Thé vert) et caféine (40mg) améliorent la capacité de concentration.

 

Une préparation combinée p. ex. de vit B3/L-théanine/huile de krill pourrait être un bon stimulant de la fonction de mémoire.

 

 

La phytothérapie :

 

    • le Ginkgo biloba :

      • l'action des flavonoïdes est favorable à la mémoire et au processus d'apprentissage, en améliorant l'irrigation sanguine du cerveau.

      • les flavonoïdes sont également des capteurs de radicaux libres et protègent ainsi l'intégrité des membranes cellulaires.

 

    • le Ginseng :

      • les ginsénosides disposent de propriétés neuroprotectrices par la forte inhibition des récepteurs NMDA, induite par le neurotransmetteur glutamate.

      • le Radix Ginseng est utilisé pour améliorer les fonctions mentales et physiques, en cas d'infirmité, d'exténuation, de fatigue, de perte de concentration et de convalescence.

 

  1.  

 

 

Médicaments :

 

    • des stimulants tels que RELATINE° (méthylphénidate) et PROVIGIL° (modafinil) présentent beaucoup d'effets indésirables. Leur administration pour booster la mémoire est déplacée. Même chez la personne âgée. Un bon environnement est le meilleur des stimulants. Avec des médicaments, le risque est de voir des individus de plus en plus performants mais de plus en plus isolés socialement. Mieux vaut stimuler les interactions entre humains, et donc mieux vaut discuter, causer, rire, pleurer..  ensemble avec d'autres gens autour d'une table.

 

 

 

 

   ZOELHO (c) 2006 - 2024, Paul Van Herzele PharmD                        Dernière version : 09-avr.-24                

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