Zoëlho, vers un mode de vie conscient.

La maladie, c'est quoi?

Si vous parlez à Dieu, vous êtes croyant... S'il vous répond, vous êtes schizophrène... ().

 

 

Dernière mise à jour : 2022.7.21

 

 

Il existe plusieurs visions sur les aspects santé et maladie.

 

Dans la médecine classique, le diagnostic relève l'existence d'une maladie : il faut donc des symptômes pour conclure  ("Sick" Care modèle). La longue période d'incubation clinique, biochimique et enzymatique d'une maladie n'est pas prise en considération : elle n'est pas prise au sérieux, mais classée d'origine psychique ou sans valeur.

 

Toutefois, l’absence d’une maladie n’est pas un signe de santé optimum (L. Pauling). L'absence de maladie n'équivaut pas à la santé. Seulement des soins de santé véritables prennent en charge l'organisme dans la phase de régulation, par une approche holistique de la santé.
 

En d’autres termes, ce n’est pas parce qu’on ne souffre pas du scorbut que l’on reçoit suffisamment de vitamine C. Nous ne connaissons pas les quantités optimales des vitamines nécessaires à un état de santé parfait. Les fixer arbitrairement et pour tout le monde, au niveau où elles le sont ( Apport Journaliers Recommandés, AJR ) ne repose pas sur une réalité scientifique incontestable.

 

L'objectivité est une des illusions qui sont facilement acceptées par les gens. En effet, elle crée l'assurance d'apporter la bonne solution. Face à la certitude objective, il existe des "alternatifs subjectifs". Toutefois, devoir choisir est difficile, demande de l'énergie, crée de l'incertitude et entraîne du stress. Est ce qu'on est suffisamment informé pour faire un choix? Et qu'est ce qu'on fait si on choisit mal?

 

Depuis les années 80, de plus en plus de protocoles ont été développés pour les médecins : il s'agit d'approches thérapeutiques standardisées pour la plupart des états maladifs. Pour rassurer les médecins. Seulement, une partie des patients ne cadraient pas dans cette approche, et les traitements prescrits ne servaient à rien. C'était décevant et laissait un sentiment d'impuissance. Que se passait-il avec le patient? Quelle était la vraie cause?

 

Pour certains médecins, le moment de changer de cap. A la recherche d'une autre vision, à la place de doute.

 

Se pourrait-il que la maladie ait aussi d'autres fonctions qui ne soient pas seulement physiques ? Par exemple, la maladie a-t-elle aussi une fonction sociale ? Lorsque nous recevons un diagnostic, nous gagnons la compréhension de notre entourage et l'empathie des spectateurs. Nous pouvons montrer un comportement différent sans être stigmatisés. La maladie est désormais mieux acceptée. Et la maladie a-t-elle aussi une fonction émotionnelle ? Les plaintes, comme les émotions, déclenchent un mouvement. Si un désir intérieur est chroniquement négligé, se pourrait-il que ce désir se manifeste ensuite par un symptôme physique ?

 

Sommaire :

 

Les stades de maladie - de santé

 

Les maladies : nomenclature

 

Les maladies : ce qu'on sait

 

Les maladies et leur milieu

 

Les maladies et l'alimentation

 

Les maladie et leur traitement

 

Les malades

 

Contenu :

 

   

 

Les stades de maladie - de santé :              

 

Le corps a ceci de merveilleux qu'il se renforce lorsqu'il est soumis à des épreuves, et qu'au contraire le confort et l'abondance l'affaiblissent et le rendent malade

 

0 - Régénération :

 

    • Santé optimale, même meilleure qu'à la naissance.

 

1 - Etat de santé ou de régulation :

 

    • Plus de facteurs "prosurvival" que des facteurs "antisurvival" : l'organisme reste apte à réguler chaque trouble

      • c'est une "perte de santé" ressentie comme un mal-être, un dysfonctionnement, un désordre. Une perte d'harmonie mais également un trouble d'adaptation de l'individu.

      • des plaintes non associées à des perturbations biologiques (considérées d'origine "psychosomatique") : C'est nerveux! C'est dans la tête!

      • l'organisme est capable de fonctionner "quasi normalement" en puisant dans ses réserves sans manifester ses déséquilibres (symptômes)

      • cependant, il y a bien des symptômes, mais ils ne sont pas reconnus tels quels.

 

2 - Stade aigu :

 

    • L'organisme n'arrive pas à compenser suffisamment, il est dans l'incapacité de maintenir l'état de régulation

      • entraînant des troubles fonctionnels, correspondant à des insuffisances biologiques cellulaires, qui n'atteignent pas l'intégrité des organes et qui s'expriment par des souffrances chez les patients.

 

Si ces troubles ne sont pas corrigés par la nutrition, des signes pathologiques, témoins de la détérioration de certains organes, peuvent alors apparaître et être mis en évidence par un diagnostic médical conventionnel, et, malheureusement en toute logique, être associés à un traitement allopathique symptomatique n'ayant que peu de rapport avec le trouble cellulaire sous-jacente et pouvant générer des maladies iatrogènes (maladies causées par des traitements médicaux non adaptés).

 

    • L'organisme doit faire appel à des systèmes de régulation extra-ordinaires : réactions inflammatoires, immunitaires...

      • premiers symptômes cliniques : grippe, rhume, gastrite, rougeurs, chaleur...

 

Agir contre la maladie, c'est souvent entrer en guerre contre un symptôme, une douleur, une maladie. Pour cela, on va utiliser des médicaments "anti" : antidiabétiques, antibiotiques, antihistaminiques, anti-inflammatoires, anti-douleurs, antipyrétiques...

 

Il faut reconnaître que ces produits sont bien indispensables et efficaces lorsque l'organisme n'est plus capable de s'autoréguler.

 

On peut cependant aider à établir un terrain en incitant l'organisme à retrouver son équilibre en favorisant la santé pour retrouver le bien-être. Les recherches en nutrition ont constaté un déficit nutritionnel lorsqu'une maladie s'installe ou lorsqu'on demande à l'organisme un effort important. Dynamiser la santé, c'est opposer à la maladie.

 

Ainsi, différentes études montraient que le microbiote chez l'enfant subissait des changements importants avant que le diabète de type 1 survenait. En effet, la diversité bactérienne diminuait et certaines espèces bactériennes proliféraient entraînant un état inflammatoire chronique . Toutefois, des suppléments de probiotiques administrés préventivement étaient capables de réduire fortement le développement de cette maladie . Idem pour l'asthme .

 

3 - Stade chronique :

 

    • Plus de facteurs "antisurvival" que des facteurs "prosurvival" : l'organisme perd le contrôle (environnement pré-dégénératif)

      • le schéma allopathique n'est pas capable de restaurer la perte de fonctionnalité de la cellule.

 

    • Le stade aigu n'a pas pu être normalisé ou a été mal traité :

      • maladies chroniques : p. ex. bronchite chronique...

 

4 - Disposition :

 

    • Les facteurs "antisurvival" s'incrustent : l'affection chronique est permanente

      • p. ex. : toux du fumeur, emphysème...

 

5 - Dégénération :

 

    • L'organisme perd le contrôle local : la maladie ne rencontre plus de résistance

      • p. ex. : maladies de dégénération, cancers... : traitements classiques lourds.

 

6 - Prolifération :

 

    • La cellule dégénérée prolifère : croissance tumorale et métastase

      • la cellule cancéreuse lance son propre combat de "survival", au détriment de l'hôte (ici, la maladie l'emporte sur l'organisme, l'interrelation est perdue).

 

 

Le diagnostic classique des maladies réduit fortement la réalité du patient dans sa globalité et dans son milieu de tous les jours, parce qu'il n'attribue pas de place à son environnement de vie. Lorsque les symptômes classiques apparaissent, les déficiences nutritionnelles sont installées depuis longtemps, le patient est déjà longtemps malade. Du temps précieux pour la guérison a été perdu.

 

La détermination de son statut alimentaire est la clé de la médecine nutritionnelle. Le stade de sa maladie déterminera l'approche diagnostique, en utilisant en premier lieu le langage du corps. Avec la langage du corps comme aide au diagnostic de première ligne. Le corps qui exprime la souffrance psychique (somatisation). Parce que les émotions sont aussi biologiques : tomber malade physiquement peut être une expression (involontaire) d'un manque d'attention et d'amour...

 

Ensuite et d'une importance cruciale : l'opinion du patient, son comportement alimentaire et son environnement psychique, social et écologique afin de découvrir tout problème social caché derrière son problème médical (voir aussi : "Le pré-diagnostic, la parole au patient").

 

Le sentiment de faim est une des premières choses qui disparaissent chez un malade. Un des caractéristiques d'un niveau accru de cytokines (typique d'un état inflammatoire chronique) est la perte du sentiment de faim, et l'envie de salé/sucré. Ces malades qui ont une alimentation peu équilibrée, sont sous-alimentés. Leur pourcentage lipidique est trop élevé et leur masse musculaire trop basse. En effet, des personnes très malades sont incapables de manger de la viande (horror carnis), une aversion pour la viande qui est caractéristique chez les personnes atteintes d'un cancer ou de maladies inflammatoires chroniques telles que rhumatisme, SIDA, TBC et lupus.

 

La personne malade bouge peu et se sent trop faible pour faire du sport. Cette attitude ne contribue non plus à une meilleure masse musculaire. En outre, on observe chez beaucoup malades chroniques une carence en hormones anaboliques (DHEA, hGH, testostérone, hormones thyroïdiennes...), indispensables dans la formation musculaire.

 

Une approche globale de la maladie chronique ne comprend donc pas uniquement une amélioration du statut alimentaire, mais également une approche par psychothérapie (partager), des exercices physiques (muscles, force, énergie), une amélioration de l'immunité et une mise au point hormonale (médecin).

 

 

En cas de maladie, le meilleur remède est la capacité d'auto-guérison de l'organisme (vis medicatrix naturae), à condition qu'elle dispose d'un statut optimal en nutriments et micronutriments (oligo-éléments), nécessaires à la survie. La prévention doit donc être basée sur le renforcement de cette capacité. Le traitement vient toujours de l'extérieur, la guérison de l'intérieur : "Do not think what your body can do for you, but what you can do for your body". Cette attitude demande du temps, de l'attention et de la patience : du temps pour garder le contact régulier avec son médecin/thérapeute, de l'attention pour soi-même comme un organisme entier et pas comme propriétaire fortuite d'un nombre de symptômes, de la patience pour persévérer le temps nécessaire pour trouver la solution.

 

 

On utilise dans ce but l'aliment, la lumière solaire, l'eau et le mouvement, mais la phytothérapie peut aider également. En association avec une alimentation basique (crue, végétale, biologique), des antibiotiques naturels représentent p. ex. un excellent moyen et sont librement disponibles dans le traitement de nombreuses maladies et dans la prévention d'une qualité de vie optimale. Des antibiotiques naturels se trouvent e.a. dans l'extrait de pépins de pamplemousse, dans l'ail, le propolis, le thym, l'oignon, le beurre (huile) de coco, le nano-argent colloïdal (également contre des champignons tels que Candida), la bergamote, l'origan et l'Aloe vera.

 

D'autres croient dans la force des fréquences : on part de l'idée que l'énergie est dirigée par des stimuli d'information : des signaux électromagnétiques endogènes, des fréquences. Via des champs électromagnétiques, chaque processus dans l'organisme est initié, exécuté, corrigé et terminé. Les cellules utiliseraient des fréquences spécifiques pour communiquer entre elles (bio-résonance). Des bactéries, des virus, des aliments non adaptés, des traumatismes physiques ou psychiques, du stress  ... peuvent perturber cette communication et débuter une maladie, souvent une maladie chronique. En outre, la régulation du métabolisme via ces signaux électromagnétiques est d'une importance cruciale comme relais entre le physique et le psychique : on n'est jamais malade du corps, puis de l'esprit, ou malade de l'esprit, puis du corps. On est toujours simultanément malade des deux à la fois. Pour cette raison, des conseils de gestion de stress sous forme de Mindfulness (voir aussi : "La dépression, des approches nouvelles"), zen, tai chi ou yoga peuvent contribuer à une meilleure thérapie de troubles gastriques, d'hypertension, de dépression et même de cancer, que peuvent des médicaments seuls (voir : "Prévenir, la prévention").

 

(Lire aussi : "Théories quantiques au niveau de la biochimie et de la biocommunication").

 

Par contre, des champs électromagnétiques exogènes induisent dans l'organisme une tension cellulaire ou une charge membranaire accrue : le stress oxydant (charge positive, yang). Les cellules nerveuses émettent entre des tensions membranaires  de 0.03 à 0.09V. Une charge corporelle de 0.1V est ainsi considérée comme une tension sûre. Toute valeur supérieure perturbe le "logiciel" corporel. Plus la tension corporelle est élevée, plus l'axe hormonale de stress (axe hypophyse-hypothalamus-surrénal, glande thyroïde et ovaires/testicules) sera perturbé et déréglé. Cet axe de stress coordonne la libération des glucocorticoïdes (cortisol). Ensuite, une tension corporelle accrue provoque des dégâts oxydants et acidifie l'organisme. Lorsque le corps est acidifié, l'esprit le sera aussi. Des troubles de concentration et une dépression sont des conséquences de cette surcharge de l'esprit.

 

Après le 2G, le 3G et le 4G, un réseau 5G va être déployé bientôt. Personne ne connaît les conséquences pour notre santé. Selon une étude allemande, le déploiement de la 5G devrait augmenter de 50% l'exposition aux ondes électromagnétiques! Aucune étude d'impact n'a été réalisée. De toute façon, on peut mener des quantités d'études qui ne montrent aucun effet délétère. Mais on ne pourrait jamais prouver qu'il n'y a aucun danger... Donc on l'autorise. Par précaution, pour limiter son exposition individuelle, l'usage d'un kit mains-libres est recommandé.

 

Des affections telles que cancer, thrombose, inflammations, infections et presque toutes les maladies considérées comme maladies de civilisation, ont un facteur en commun : un excès d'énergie positive ou "énergie yang", qui exerce un effet négatif sur l'organisme (voir aussi : "La mise à terre").

 

En final : être malade n'est pas le problème de votre médecin, c'est votre problème. Des bons médecins s'accommodent mal des malades passifs. Ils préfèrent travailler avec des patients actifs qui osent s'interroger sur leur propre mode de vie, leur alimentation, leur envie de guérir. Ils proposent d'être les acteurs de leur santé. Certainement pas pour les encourager à jouer docteur, mais pour les convaincre que la guérison dépend d'eux. Certains vous diront que c'est de l'effet placebo (suggérer l'activité de quelque chose) ou de l'auto-persuasion (autosuggestion). Qu'ils disent ce qu'ils veulent, seul importe le résultat!

 

 

Les maladies : leur nomenclature              

 

    • Jadis, certains symptômes n'étaient pas considérés comme signes de maladie, mais d'une perturbation temporaire : brûlure d'estomac, impuissance, tension prémenstruelle... Un traitement médical n'était pas vraiment nécessaire, étant donné que ces signes disparaissaient souvent tous seuls. Il s'agissait de troubles mineurs affectant pour l'essentiel des individus en bonne santé. En général, il suffisait de corriger son alimentation ou sa façon de vivre pour remédier aux dérangements.

 

Actuellement, on retrouve ces troubles comme maladies : la brûlure d'estomac s'appelle "maladie du reflux gastro-oesophagien (GERD)", l'impuissance, "dysfonction érectile", la tension prémenstruelle, "trouble dysphorique prémenstruel"... et pour chaque maladie il existe maintenant un traitement médicamenteux. Jadis, ces gens étaient en bonne santé, maintenant ils sont malades...

 

    • Au niveau des "troubles psychiques", l'évolution est encore plus pertinente : comme il n'existe pas de tests objectifs pour les maladies mentales et comme les frontières entre le normal et le pathologique sont floues, la psychiatrie est un terrain particulièrement fertile pour créer des nouvelles maladies ou en élargir d'anciennes. Ainsi la définition des critères diagnostiques  évoluait d'un petit ouvrage en 1952 (DSM-I ou "Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders") jusqu'à son édition actuelle de 943 pages en 2000 (DSM-IV). Le DSM s’est imposé comme la bible de tous les psychiatres. Mais attention, ce livre est considéré comme manuel de référence aux tribunaux, aux prisons, aux écoles, aux compagnies d'assurance, aux services d'urgence, aux cabinets médicaux et aux centres de santé de toute sorte. Cependant, ce qui manque avant tout au DSM, c'est la validation scientifique.

 

Entre sa première version apparue à l'usage de l'armée américaine pour sélectionner les hommes aptes au combat, et sa quatrième version révisée de 2000, le nombre de maladies mentales est passé de 106 à plus de 250. La dernière version (mai 2013) marque aussi un grand tournant avec l'entrée annoncée au DSM-V des individus "à risque" due à l'intégration des formes modérées ou des stades précoces de schizophrénie et autres maladies psychotiques, avant même le premier véritable épisode psychotique. Ce qui permettrait une médication à titre préventif, même si seulement 30% des personnes à risque de psychose en développent réellement une dans les 2 ans... Cependant, cette vision réductionniste est en totale contradiction avec nos connaissances sur la plasticité du cerveau qui évolue (s'adapte) tout au long de la vie. Rien n'est définitivement figé et tous les spécialistes savent qu'un enfant p. ex., présentant des difficultés à un moment, peut retrouver un équilibre s'il est bien pris en charge, ainsi que sa famille. Des thérapies de soutien pour ces enfants parfois en grande difficulté relationnelle, dont l'estime de soi est dégradée, sont indispensables, avant des médicaments.

 

Est-ce aujourd'hui la conception des troubles psychiques est correcte? Les critères diagnostiques actuels requièrent la présence de "détresse ou handicap cliniquement significatifs", pour qu'un trouble psychologique soit considéré comme une maladie mentale. Mais cela est-il suffisant pour définir une maladie?

 

La fièvre, est-elle donc un trouble psychique?

 

Une personne qui a de la fièvre ressent aussi une détresse et un handicap notable (sa capacité de travail diminue, elle a des difficultés à réfléchir, elle peut avoir mal). Et pourtant, malgré ces symptômes, on ne peut évidemment pas dire que la fièvre est une maladie? La fièvre est seulement une réponse adaptée aux infections, qui coordonne les réponses immunitaires. Ces actions coordonnées indiquent que la fièvre est une adaptation, un mécanisme qui a été sélectionné au cours de l'évolution, car il remplit une fonction utile. La fièvre augmente la probabilité de survivre à une infection grave. Le fait de faire baisser la fièvre avec un antipyrétique tel que l'aspirine tend cependant à prolonger l'infection. Appliquée à la fièvre, le critère "détresse ou handicap" conduit à des conclusions erronées : la fièvre n'est pas le signe d'un dysfonctionnement, mais exactement le contraire... : la fièvre est la preuve d'un système de défense compétent.

 

Et la timidité, est-elle une maladie?

 

Eh oui, la timidité a fait ses débuts en 1980 dans le DSM-III comme maladie psychiatrique assez rare, sous la dénomination de "Phobie sociale". En 1994, lors de la publication du DSM-IV, la phobie sociale était devenue le "Trouble d'anxiété sociale" et était présentée comme extrêmement répandue.

 

Ainsi la psychiatrie a médicalisé nos émotions : en 1999, la paroxétine (un antidépresseur : Seroxat°) a été acceptée aux EU pour cette indication. Bien que la théorie, selon laquelle les troubles psychiatriques naissent d'un déséquilibre biochimique, n'a jamais été démontrée. Cette théorie sert donc uniquement à justifier le développement de leur usage...

 

Qui plus est, l'enfant constitue un cible particulièrement vulnérable : quel parent oserait dire "non" à un médecin déclarant que leur enfant est malade et doit prendre des médicaments?

 

P. ex. le trouble bipolaire...: aux EU, ce diagnostic a été multiplié par 40 entre 1994 et 2003 chez l'enfant (déjà dès l'âge de 2 ans!), en risque de remplacer le TDAH comme pathologie la plus répandue de l'enfance.

 

Ou la dépression, une maladie?

 

Globalement, les troubles mentaux sont rares, pourquoi n'est-ce pas le cas de la dépression? Peut-être la dépression est-elle, comme l'obésité, un problème qui résulte des conditions de vie modernes si différentes de celles auxquelles étaient confrontés nos ancêtres? Mais cette explication n'est pas satisfaisante non plus puisque le dépression frappe toutes les civilisations. Et si la dépression n'était pas une maladie? Peut-être la dépression est une adaptation (voir : "La médecine évolutive"), à laquelle celui qui en est atteint paye certes une lourde contribution mais qui confère aussi des bénéfices. Pendant la dépression, la pensée devient plus analytique et plus focalisée, ce qui permet de résoudre les difficultés probablement à l'origine de la dépression... L'aide professionnelle  considérant la dépression sous ce jour, serait peut-être capable de mieux soulager la douleur et la souffrance qui l'accompagnent, tout en aidant les patients à progresser vers une résolution de leurs problèmes.

 

Bien sûr la maladie dépressive existe, mais elle est surdiagnostiquée ; par ailleurs, on sait que les médicaments antidépresseurs diminuent les symptômes mais qu'à l'arrêt du traitement, le risque de rechute est élevé. En effet, les antidépresseurs interfèrent avec les ruminations dépressives et empêchent de focaliser son attention sur ses pensées ou sur les tâches qui exigent de la concentration.

 

Déjà, selon une étude menée par le National Institute of Mental Health américain en 2002, la moitié de la population est concernée par le DSM IV à travers seulement 4 troubles qu’elle rencontrera au moins une fois dans sa vie : les troubles de l’anxiété, les troubles de l’humeur (où est-il écrit que l’humeur devrait être constante ?), les troubles du contrôle de l’impulsion (dont le TDAH) et les troubles de l’usage de substances (tabac compris).

 

L'épidémie mondiale de dépression et de burn-out est en réalité aussi un problème écologique, comme le changement climatique, la congestion routière et la pollution. Tous sont des symptômes d'une défaillance de notre civilisation occidentale.

 

    • Un médicament (la flibansérine, un antidépresseur) pour doper le désir féminin, pour traiter une nouvelle pathologie qu'on appelle "Trouble du désir sexuel hypoactif" (code DSM IV : 302.71) et "Trouble de la libido chez la femme" (302.72). En 6 semaines, le désir reviendrait à "la normale". Sans parler des effets secondaires potentiels, on peut se demander ce qu'est la normalité en matière de sexualité... Notez bien qu'ici réside la différence fondamentale entre un aphrodisiaque médical de type Viagra° masculin qui agit sur le système vasculaire, et la flibansérine qui agit sur le système nerveux central, c'est à dire le cerveau principalement. Cette molécule modifie l'humeur pour procurer une situation propice au rapport sexuel. Une autre différence un homme prend du Viagra° lorsqu'il en a besoin pour la fibansérine ce sera tous les jours...

 

Un bel exemple de "Disease mongering" : la création et la promotion de "maladies". Vous parlez tout seul dans la rue ou dans votre salle de bains ? Vous êtes malade!  Vous aimez faire l’amour ? On va vous soigner (trouble d'hypersexualité)!

 

Le DSM-V (mai 2013) risquer de semer encore plus le trouble : à partir de maintenant, il existe différents stades de dépression, ce qui est peut-être une bonne chose.  Sauf que maintenant chaque personne présente des symptômes et est un peu malade... Cette nouvelle version élargit les critères des maladies mentales de sorte que presque tout le monde sera concerné. Avec tous les autres troubles inventés et ceux qui arrivent, il est clair que c’est tout un chacun qui pourra être envoyé chez le psychiatre. De 265 troubles mentaux dans le DSM-IV, on en compte plus de 500 dans le nouveau DSM-V!

 

Le DSM-V, le manuel qui rend fou!

 

A lire absolument :

 

"Sauver le normal" de Allen Frances, Prof. Psychiatrie à la Duke University (North Carolina, US).

 

"Tristesse Business" de Patrick Landman

 

En outre, the National Institute of Mental Health (VS) s'est désolidarisé du DSM-V comme "golden standard" pour catégoriser les maladies mentales (04/2013). Bien que le DSM-V représente une aide réelle comme "dictionnaire" pour hiérarchiser des symptômes, cet institut trouve qu'il ne peut plus être utilisé dans la pratique clinique puisque il considère que les symptômes (données subjectives) au lieu de prendre aussi en considération des valeurs cliniques (données objectives obtenues par imagerie, par examens génétiques, physiologiques et cognitifs), et leurs relation symptomatique (Research Domain Criteria Project) afin de déterminer les mécanismes biologiques sous-jacents.

 

 

Les maladies par augmentation de pression osmotique : le milieu dans lequel baigne une cellule est sensiblement toujours le même : il est riche en sodium et pauvre en potassium, glucose et protéines. Les différences de concentration de ces éléments entre l'extérieur de la cellule (le milieu) et l'intérieur sont à l'origine d'une pression appelée pression osmotique. Dans le corps humain, la pression osmotique ne varie guère (en dehors des battements de coeur (systoles)), sauf en cas de maladie...

 

L'inflammation a pour origine une lésion vasculaire qui laisse échapper dans les tissus un liquide riche en protéines et qui a pour conséquence une augmentation locale de la pression osmotique. Cet apport permet au tissu lésé de cicatriser. Toutefois, lorsque l'état inflammatoire perdure, il peut conduire à fibrose et à plusieurs maladies (selon le site, de la simple plaie à sclérodermie, à la SEP ou à la maladie de Crohn...). Toutes ces maladies ont pour point commun : une augmentation locale de la pression osmotique, entraînant une perte de rendement énergétique cellulaire. La fonction mitochondriale baisse, elle fermente : la cellule fabrique 2 molécules d'ATP (au lieu de 34 ATP) par molécule de glucose initiale, ainsi que toutes les briques nécessaires à la synthèse d'une nouvelle cellule.

 

L'inflammation entraîne aussi une réaction immunitaire, car les cellules du système immunitaire (lymphocytes, macrophages...) participent également pour absorber l'excès de protéines.

 

L'inflammation au niveau d'un passage ou vaisseau (causée par un rétrécissement ou un obstacle) peut, par l'augmentation locale de la pression, évoluer vers une sténose, à l'orgine de plusieurs maladies (de l'angine de poitrine à la schizophrénie).

 

Les maladies par augmentation de la pression (à l'origine de l'inflammation) entraînent des maladies par diminution de rendement énergétique (maladies neurologiques (comme Alzheimer, Parkinson...), cancer, vieillissement...).

 

Toutefois nous sommes capable de refuser cette image de l'omniprésence de la maladie et nous pouvons cultiver l'idée contraire, à savoir que la maladie reste un accident exceptionnel et rare. En pratiquant de la sorte, nous éloignons la maladie et nous générons la bonne santé au lieu de créer la maladie.

 

En réalité, on est tous responsable de cette évolution : nous voulons une solution facile pour chaque problème, sans devoir se mettre en question et sans devoir s'efforcer à changer la situation.

 

Conséquence :

Une des plus importantes conséquences de cette évolution, c'est que les médecins apprennent à pratiquer une médecine très consommatrice de médicaments. En effet, médecins et patients croient souvent qu'à chaque mal et insatisfaction correspond une pilule, même lorsqu'un simple changement de mode d'alimentation ou de vie chez le patient serait plus efficace...

 

Alors si vous ne vous sentez mentalement pas bien, un conseil : faites attention à votre alimentation, évitez les sources de pollution, détoxiquez-vous et surtout, avant d’aller voir un psychiatre, cherchez d’abord d'autres solutions, essayez les médecines naturelles et la médecine holistique. Car une fois pris dans l’engrenage chimique, vous n’en sortirez plus. Toutefois, il se peut que vous n'avez pas d'autre choix...

 

Alors, il y a les autres : les syndromes qui "n'existent pas, imaginaires" ("c'est dans la tête"), que la médecine est incapable d'expliquer et pour lesquels aucun médicament simple, applicable à tout le monde, existe. Et c'est souvent justement pour toutes les personnes dont les symptômes ne sont pas clairs, dont la situation est problématique et douloureuse, qu'existent les médecins alternatives...

 

Les maladies : ce qu'on sait              

 

L'idée traditionnelle qu'un gène est un bout d'ADN codant pour une protéine avec une fonction spécifique est devenue obsolète. Les gènes semblent plutôt opérer dans un réseau complexe, en interaction et en chevauchement entre eux et avec d'autres composants non élucidés. Toutes les tentatives pour déterminer la génétique de la plupart des maladies courantes ont d'ailleurs échoué.

 

La maladie trouve son origine dans le déséquilibre des processus physiologiques déterminé par la façon dont les gènes s'expriment. Les gènes ne décident rien eux-mêmes, ils sont dirigés par des facteurs environnementaux tels que substances chimiques, style de vie, radiation... (l'épigénétique). L'information épigénétique détermine l'activité des gènes. Les signaux épigénétiques sont à considérer comme des petits drapeaux, des pavillons qui se fixent à l'ADN  (en général des groupes de méthyle) et sur les histones  (en général des groupes d'acétyle). Ces groupements chimiques déterminent si un gène devient actif ou non, ainsi que son intensité. Souvent ils rendent les gènes inaccessibles aux systèmes de transcription. L'Homme possède seulement 23.000 gènes qui gèrent toutes ses activités, mais, en activant/désactivant les gènes dans différentes combinaisons, ils permettent la formation d'une diversité illimitée de caractéristiques. Même le développement d'un embryon vers un être adulte est contrôlé et géré par l'épigénétique. Plus fort encore, des différences épigénétiques au niveau des spermatozoïdes pourraient provoquer plus tard d'éventuels problèmes chez les descendants... La plupart des gènes se débarrassent vite de ces petits drapeaux reçus pendant la conception. Toutefois, dans 2 à 5% des cas, ces petits drapeaux ne disparaissent pas et l'information épigénétique des parents influencera leurs descendants...

 

Sommes nous devenus des hypocondriaques? Autour de nous, nous constatons, par rapport à il y a 50 ans,  qu'il y a maintenant de plus en plus de gens qui souffrent de maladies aux noms bizarres difficiles à traiter même par des spécialistes : dégénératives, antibiorésistantes, auto-immunes... Démences, cancers, infections bactériennes, allergies... : ces maladies sont seulement apparues dans les statistiques depuis 50 ans. Notre système immunitaire, nos bactéries, nos cellules... se tournent-ils contre nous? Je préfère imaginer qu'il s'agit de signaux d'alarme que nous envoient nos organismes. Pour les comprendre, il faut rechercher les causes, la source des problèmes. Ou préférons-nous, comme pour le climat, de ne rien faire?

 

En cas de maladie, les questions pertinentes à poser sont donc : Qu'est ce qui précédait la maladie? Quels sont les facteurs déclencheurs?

 

En effet, tous les processus biochimiques dans l'organisme interagissent non seulement entre eux, mais également avec le monde extérieur. Heureusement, le processus de la dysfonction est dynamique dans les deux sens : d'une part vers la destruction tissulaire et la détérioration des organes, d'autre part (à l'aide d'une connaissance suffisante) vers la régénération et le renouvellement. Ce qui se passe dans les cellules dépend complètement du milieu extérieur : l'alimentation, les hormones, le fait de bouger, le stress, l'irradiation...

 

Le corps exprime ce que l'esprit n'arrive pas à exprimer (somatisation). Il existe une interaction entre le cerveau (les émotions), le système nerveux et le système immunitaire (la psychoneurobiologie). La santé se jouent principalement entre les oreilles. Les émotions sont aussi biologiques. Toutefois, dès qu'on reconnaît que les émotions jouent un rôle, sa propre responsabilité est impliquée. Il est évidemment plus confortable de chercher la cause ailleurs. Ce qui n'aide pas vraiment...

 

En  permanence la qualité du "terrain" du sujet est modulée au gré de divers stress (physiologiques, psychiques) qui ne vont pas nécessairement se somatiser mais qui le feront au delà d'un seuil estimé par le cerveau comme dangereux. La maladie apparaît alors comme nouvelle solution de survie : déplacer le stress dans un organe cible, en se donnant ainsi plus de temps pour résoudre la situation conflictuelle qui le nourrit. Faute de s'autoriser à vivre, on va compenser pour survivre. "Survivre" signifiant ici vivre au-dessus de ses moyens.

 

Une bactérie ne se développe que sur un terrain bioélectronique qui lui convient, un peu comme le font les plantes qui arrivent à pousser à tel ou tel endroit alors qu'on ne les rencontre pas ailleurs. Concernant le corps humain, les paramètres bioélectroniques propices au développement des bactéries ne sont en fait que les témoins d'une réactivité de l'organisme. Il est donc clair que les microbes ne peuvent donc se développer que sur un terrain bioélectronique favorable.

 

Il a observé que lorsque les paramètres santé se rétablissaient (normes : pH 7 / rH2 21), l’activité microbienne cessait. C’est donc bien la dégradation du terrain qui génère l’activité microbienne dans les différentes phases du processus de la maladie et non l’inverse.

 

Ainsi, la voie vers la santé n'est pas accessible seule par une approche thérapeutique ou une modification du style de vie, mais représente pour chaque individu une autre collaboration des facteurs environnementaux. Chaque facteur impliqué doit être découvert et corrigé en compensant les déficiences, en redressant la digestion, la flore intestinale et sa fonction, la détoxication, la détection d'allergies alimentaires et surtout d'intolérances alimentaires par élimination et provocation (la cause majeure de la plupart des plaintes chroniques!),... mais également en rectifiant le style de vie en améliorant la respiration, en bougeant plus, en gérant mieux le stress et les émotions, en méditant... Parce que des liens interactifs sociaux, métaboliques, psychiques et émotionnels déterminent comment on est. La voie vers la santé doit donc prendre en compte le patient individuel et son environnement, afin de développer les expressions génétiques les plus bénéfiques.

 

La santé est une équation : au plus nous nous faisons de bien, au plus nous serons en bonne santé. Mais c'est une approche systématique...

 

Plus l'écart entre riches et pauvres est étroit (coefficient Gini), plus la société est en meilleure santé. On a surtout de l'empathie et de la confiance pour des gens qu'on considère comme "égaux". Les personnes qui ont confiance en d'autres gens sont plus optimistes et contrôlent mieux leur vie. Elles sont mieux dans leur peau et souffrent moins de stress chronique : de la façon dont les autres les voient. Le secret se trouve dans se sentir bien, plutôt que d'avoir plus. L'idée est de gagner en estime de soi, de se recentrer sur que l'on est, plus que sur ce que l'on possède : en remplaçant le "j'ai" des enfants, une maison, un amoureux... par "je suis" heureux, bien, amoureux, je suis...

 

Outre les sentiments de sécurité et de certitude, l'amour est l'aliment le plus important, en particulier pour l'enfant. Si un enfant est accompagné durant ses premières par des sentiments de sécurité, de certitude, d'amour, s'il a accès à des aliments vitaux, à de la relaxation et à suffisamment de développement physique, il restera longtemps résistant contre la maladie. Tandis qu'une carence induit l'angoisse et l'inflammation entraînant à terme des troubles comportementaux et le développement de maladies dites de "civilisation". Plus les traumatismes sont nombreux, plus les risques de maladies mentales et physiques sont élevés.

 

Le stress chronique en particulier rend les gens malades (obésité, hypertension, IM, ACV, diabète). 27% des Belges souffrent d'une maladie chronique Knack, 4 décembre 2013, pg 14 . Il représente la première cause des différences de santé entre les gens. Ses symptômes sont : prise de poids anormale, taux accrus de triglycérides, faibles valeurs de HDL-cholestérol, hyperglycémie et hypertension. Du point de vue psychopathologique, on observe

 

    • une résistance à l'insuline dans plusieurs tissus, induite par une inflammation "cachée" (inflammation de bas grade systémique caractérisée de taux accrus de CRP et de cytokines), associée à un dysfonctionnement de l'endothélium vasculaire :

      • en effet, la CRP et les cytokines accentuent l'état inflammatoire des parois vasculaires, diminuent la présence locale du monoxyde d'azote (NO) ainsi que la synthèse des neurotransmetteurs tels que sérotonine et dopamine. Elles entraînent des symptômes tels que fatigue, manque d'énergie, troubles d'humeurs allant jusqu'à dépression.

      • cet état inflammatoire est également lié à l'âge et est co-responsable de l'altération de la cognition, de l'humeur et d'affections neurodégénératives telles que l'Alzheimer.

       

    • une perméabilité accrue de la paroi intestinale : induite par du stress chronique mais aussi par de l'alcool, par le rayonnement ionisant, par certains médicaments (AINS, aspirine (même faiblement dosée)...), par une détérioration de la flore intestinale (e.a. Akkermansia muciniphila )..., les intestins deviennent perméables aux lipopolysaccharides (LPS) pro-inflammatoires, produites par certaines bactéries intestinales et impliquées dans le développement d'obésité et de diabète. Voir aussi : "Le microbiote".

     

    • l'exposition chronique aux émotions négatives - harcèlements, angoisses, conflits relationnels et haine (également via les réseaux sociaux) - agit comme de la 'pluie acide' sur notre système immunitaire et nous rend vulnérable aux maladies, dépression et burn-out.

 

Il est clair que tout dépend du "diagnostic". En considérant les symptômes seuls sans leur lien causal mutuel, on risque de se tromper. En effet, les symptômes ne sont pas uniquement l'expression d'une insuffisance fonctionnelle sous-jacente causée par des facteurs génétiques et environnementaux, ils peuvent également être communs à plusieurs pathologies (co-morbidité), même longtemps avant elles se manifestent. Le personnes présentant des problèmes de santé mentale risquent davantage de développer des problèmes de santé physique, tout comme les personnes souffrant d'une maladie physique risquent davantage de présenter un problème de santé mentale. De tels liens existent entre cardiologie et rhumatologie. Et même longtemps avant qu'une maladie auto-immune soit perceptible, même 10 ans avant son diagnostic, des auto-anticorps peuvent s'observer dans le sérum de ces personnes. En effet, les signes précurseurs s'accumulent progressivement : auto-immunité accrue, détériorations tissulaires et nerveuses, inflammations... Le manque de connaissance pousse souvent à qualifier de psychosomatiques des symptômes physiques. Pour les maladies physiques, le risque accru de diagnostic tardif a été prouvé et peut entraîner en cas de cancer p. ex., une issue moins favorable, voire mortelle... Pia Holmen, Charte pour la santé mentale et physique 2009 .

 

Le rétablissement et le maintien de la santé fonctionnelle sont donc obtenus par la (ré)création des équilibres dans un réseau complexe de processus physiologiques, cognitifs/émotionnels et physiques, jusqu'à l'obtention d'un état d'homéostasie dans l'interaction dynamique entre le génome de l'individu et son environnement.

 

'The essence of Medicin is to do as much nothing as possible': 90% des maladies guérissent toutes seuls (citation du roman  "The house of God" de Samuel Shen)  

 

 

Les maladies et le milieu              

 

Le microbe n'est rien, le terrain est tout (Claude Bernard).

 

Les facteurs concourant à un bon état de santé sont très polymorphes : écologiques, environnementaux et physiques mais également humains, microbiens, génétiques, sociaux et économiques.

 

On s'accorde aujourd'hui à dire que le réchauffement favorise la diffusion des maladies, que les événements climatiques extrêmes créent des conditions favorables au développement des épidémies, que l'instabilité climatique et la diffusion des maladies n'aident pas l'économie des pays atteints. La faune sauvage ou d'élevage, les plantations et les forêts, la vie marine sont menacées par les changements climatiques et les maladies infectieuses émergentes.

 

Des effets indirects du changement climatique se manifestent notamment via la pollution de l'air ou encore la recrudescence des maladies infectieuses d'origine hydrique, alimentaires ou vectorielle.

 

    • les pollens, à l'origine des rhumes de foins, déjà très répandus chez nous, illustrent au mieux les risques indirects nouveaux susceptibles d'affecter la population : avec des températures plus douces en hiver comme été, les saisons polliniques deviennent plus longues et plus actives, ce qui aggravent la situation de personnes souffrant de problèmes respiratoires (allergies, asthme, bronchite chronique).

 

    • avec des printemps et des étés plus chauds, l'élévation des concentrations atmosphériques en ozone à basses altitudes est également susceptible d'entraîner une augmentation des affections cardiovasculaires.

 

    • une altération de l'étendu géographique et saisonnière de certaines maladies infectieuses (zoonoses...) a été notée. Depuis quelques années, plusieurs maladies transmises par des vecteurs (virus, bactéries...) ont émergé chez nous en Europe et se sont étendues dans certaines régions du Sud (p. ex. la fièvre catarrhale des ovins (Blue tongue) dans le bassin méditerranéen et plus récemment au Benelux).

 

    • des maladies infectieuses transmises par les moustiques sont fortement influencées par les conditions environnementales. Le paludisme et la dengue, qui sont les deux maladies à transmission vectorielle auxquelles sont actuellement exposés 40 à 50% de la population mondiale, on vu, ces dernières années, un accroissement net de leurs aires d'extension géographique, notamment au limites de leurs zones endémique traditionnelles.

 

    • des changements climatiques dans les régions tempérées (des hivers plus doux et pluvieux) associés à des aménagements du territoire (urbanisation en zone inondable, arrosage des jardins...) sont susceptibles de favoriser le rapprochement et la prolifération de rongeurs qui véhiculent des maladies infectieuses comme la maladie de Lyme (tique), le syndrome pulmonaire à hantavirus, la leptospirose (associée aux inondations)... La perte de la biodiversité du milieu aggrave encore cette situation.

 

    • un grand nombre de maladies diarrhéiques sont saisonnières, ce qui suggère une sensibilité au climat. Dans certaines régions, la fréquence des fortes précipitations et leur conséquence, la contamination des eaux, se sont accrues. Ce sont les principales causes de diarrhée et des maladies qui y sont associées : choléra, cryptosporidium, infection à E. coli, Giarda, Shigella, thyphoïde et maladies virales comme l'hépatite A.

 

    • la qualité et la quantité de l'eau potable ont déjà diminué dans les pays émergents du fait de l'assèchement des sources d'approvisionnement dans certaines régions. La contamination de l'eau par des bactéries, virus, protozoaires et parasites est alors couramment constatée.

 

    • les maladies non-transmissibles (MNT) sont d’après l’OMS (27/04/2011), les principales causes de décès dans le monde. Les maladies cardio-vasculaires sont responsables de la plupart de ces décès. Elles font 17 millions de morts chaque année. Elles sont suivies par les cancers (7,6 millions), les affections respiratoires (4,2 millions) et le diabète (1,3 million). Ces 4 groupes de maladies représentent à eux seuls, 80 % de l’ensemble des décès par MNT. Leur point commun ? Ils sont "portés" par 4 facteurs de risque : le tabagisme, la sédentarité, l’usage nocif d’alcool et une alimentation déséquilibrée.

 

 

 

Toutefois, notre milieu est maladie parce que nous sommes malades. Et pas inversement. Ca c'est notre histoire...

 

Les maladies et l'alimentation              

 

 

Bien que le développement des maladies chroniques ait des causes multifactorielles, principalement liées aux facteurs environnementaux (polluants, sédentarité et alimentation), génétiques et épigénétiques, mais aussi parfois à des facteurs déclencheurs (dépression, accidents, stress, ménopause...), ce sont principalement les facteurs alimentaires qui sont en cause.

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Il y a 3 facteurs principaux d’origine alimentaire :

 

1) la transition nutritionnelle ou le passage d’une alimentation traditionnelle riches en aliments peu raffinés et peu transformés à une alimentation riches en aliments très énergétiques, très transformés, raffinés, recombinés, enrichis en sucres, sel et matières grasses, et souvent plus pauvres en composés protecteurs ;

2) un manque d’éducation nutritionnelle dans les cursus scolaires, de la primaire à l’université ;

3) l’approche réductionniste appliquée à la nutrition humaine et poussée à l’extrême au point de devenir un dogme.

 

Le réductionnisme devient dogmatique lorsqu'il prétend être la seule méthode possible. Une perspective de plus en plus réductionniste dont on retrouve les bases chez le philosophe français René Descartes (1596-1650) : "Pour connaître, il faut séparer, décomposer, réduire au simple". La méthode réductionniste procède ainsi.

 

Le réductionnisme nutritionnel consistait en une approche nutriment par nutriment, ou considérant que le corps est une machine fonctionnant et répondant à des seules apports et dépenses énergétiques. Dans ce dernier cas, une calorie est une calorie quelque soit l’aliment : or, aujourd’hui, la science montre que cette approche calorique de la nutrition est totalement fausse...

 

Le réductionnisme a amené les technologues à fractionner les aliments, considérant ces derniers comme une seule somme de nutriments, puis à isoler des ingrédients pour les recombiner ensuite avec addition de sels, matières grasses et sucres simples (afin de leur redonner le goût qu’ils avaient perdu!).

 

Ensuite, pour corriger le déséquilibre nutritionnel occasionné par ces aliments ultra-transformés consommés en trop grande quantité, médecins, nutritionnistes et diététiciens conseillent de compléter ce déséquilibre avec des compléments alimentaires, des nutraceutiques ou avec des aliments fonctionnels.  Le réductionnisme a donc amené à considérer la nutrition préventive selon une perspective pharmacologique et les nutriments un peu comme des médicaments qu’on pourrait isoler et administrer à forte dose.

 

Par contre, l’approche holistique en alimentation prend en considération les concepts de synergie d’action des nutriments, de leurs interactions au sein de la matrice alimentaire et donc du désir de protéger la matrice alimentaire car cette dernière joue un rôle important dans le potentiel santé des aliments, notamment sur la satiété, la biodisponibilité des nutriments, et la motricité digestive. Le potentiel santé des aliments ne peut donc plus être réduit à leur seule composition nutritionnelle (aspect quantitatif), mais doit inclure l’effet matrice ou structure physique des aliments (aspect qualitatif). En effet, à composition strictement identique, deux aliments avec des matrices différentes n’auront pas le même potentiel santé.  

 

L’application de l’approche holistique devrait mener à des recommandations nutritionnelles plus efficaces car plus proches de la complexité de la réalité. Cela consiste notamment à prendre en compte la structure des aliments, à limiter les aliments fractionnés-recombinés et à donner des conseils sur les régimes alimentaires et non sur des nutriments ou des aliments en particulier tels que "Super Foods" (super aliments).

 

Le lien entre la nutrition et les maladies (bien-être) est souvent prouvé dans les études scientifiques. Cependant, dans leur formation, les médecins généralistes apprennent à peine comment la nutrition peut rendre les gens malades et en bonne santé à nouveau. Il est grand temps d’intégrer le consensus scientifique sur la nutrition comme médicament dans le programme de formation obligatoire des médecins. La cause des maladies de civilisation comme le diabète et les maladies cardiovasculaires est non seulement un excès de nutriments malsains comme le sucre, mais aussi la malnutrition : un manque de nutriments sains.

 

Voir aussi : "Conseiller des nutriments".

 

 

Les maladies et leur traitement              

 

L'acte médical moderne ressemble à un acte de guerre. Combattre un cancer, tuer des bactéries et des virus, exciser, empoisonner, irradier des organes... Personne pense à renforcer la capacité d'autoguérison de l'organisme et sa ligne de défense, le système immunitaire.

Si "la santé" est un état de complet bien-être physique, mental et social (définition de l'OMS), "la maladie" est un désordre de la santé. On considère trop souvent la maladie comme un combat au lieu de la considérer comme un trouble de l'équilibre naturel. Utiliser la force contre l'organisme n'arrange rien, au contraire. Rééquilibrer la balance un moment, ce n'est pas suffisant. Le but, c'est une vie bien balancée.

 

La plupart de nos problèmes de santé ne sont que des réactions d'adaptation naturelles de notre corps aux maltraitances que nous lui infligeons. La hausse de la pression artérielle (hypertension), la hausse du taux de cholestérol, la baisse de la sensibilité à l'insuline, le gain de poids, le mal de dos, de tête, et même l'insomnie et la dépression, sont des réactions biologiques nécessaires. Empêcher vos organes de s'exprimer avec des médicaments, c'est préparer le terrain pour des problèmes de santé bien plus graves demain.

 

Chaque processus dans l'organisme cadre dans une réaction de survie de cet organisme, suivant la situation vécue.

 

La compréhension de l'origine des maladies est indispensable à la recherche des solutions. Les plaintes ne surviennent pas sans raison, elles sont en premier lieu des indicateurs d'aide. Un symptôme représente donc l'allié idéal sur le chemin de la guérison et du développement personnel.

 

La confiance en soi est un ingrédient essentiel à la guérison. En effet, la confiance est un vecteur primordial de guérison à travers les premiers signes d'amélioration. Elle engendre l'optimisme et une cascade d'émotions positives qui vont accélérer les processus curatifs et réparateurs. Avoir confiance en soi! Dans l'avenir, le patient devra s'impliquer davantage et se montrer responsable de son état de santé. Une telle implication du patient n'est néanmoins réalisable que sous couvert d'une bonne information.

 

Le rôle du thérapeute de santé est crucial : pour convaincre, il doit être persuasif. Pour bien informer le patient, il doit avoir de l'autorité, de la connaissance, de la compétence, de l'empathie et de l'initiative (pour diriger ou renvoyer le patient). Il doit pouvoir expliquer cette valeur ajoutée et motiver le patient. Pour créer chez lui une ouverture, pour qu'il puisse utiliser de manière constructive les conseils donnés.

 

L'empathie constitue une compétence médicale à part entière : l'empathie, c'est la capacité d'un individu à comprendre l'expérience vécue par un autre, et son aptitude à lui communiquer sa compassion, pour ensuite agir utilement. En d'autres termes, le médecin/thérapeute doit montrer à son patient qu'il comprend sa douleur pour ainsi, mieux le traiter. Sans pour autant partager les émotions du malade... Ce comportement est donc un élément essentiel de la qualité des soins.

 

L'impact d'une alimentation saine sur la prévention des maladies est connu. Cependant, on constate qu'on tente de plus en plus d'utiliser des médicaments dans la prévention : statines, aspirine, la poly- ou superpilule (aspirine (antiagrégant), lisinopril et hydrochlorazide (antihypertenseurs) en simvastatine (anticholestérol)...). Le risque de maladies cardiaques pourrait ainsi diminué de 50%... L'alimentation fonctionnelle est plutôt considérée comme une alimentation de facilité avec une allégation nutritionnelle.

 

Les suppléments alimentaires font partie de l'alimentation, sont des produits de santé mais ressemblent à des médicaments. Ils sont utiles dans des situations spécifiques. Il est évident qu'un bon état alimentaire contribue à une meilleure prévention ou une guérison plus rapide. Dans ce cadre, les suppléments alimentaires peuvent entraîner une plus-value.

 

Veillez à un apport suffisant de nutriments tels que : vitamines du groupe B (dont les B9 et B12), carnitine, taurine, CoQ10, magnésium, vitamine K2, vitamine D et des acides gras oméga3 d'origine animale. Outre les acides gras oméga3 et la vitamine D, des polyphénols antioxydants contribuent à une diminution des dommages provoqués par des ROS et à une diminution du degré d'inflammation au niveau des tissus.

 

Les médicaments les plus utilisés, tels que les inhibiteurs du cholestérol et de l'acidité gastrique, sont des substances qui corrigent partiellement un mauvais style de vie. Par contre, à la base des maladies chroniques et de lent développement, les causes multifactorielles, souvent accompagnées de plusieurs affections et complications associées (co-morbidité) présentant une large variation entre patients, forment un problème majeur. Dès lors, le principe de l'industrie pharmaceutique, "one drug fits all", semble peu efficace. Dans la plupart des maladies chroniques, le système entier se déséquilibre, ce qui limite l'efficacité des médicaments. D'autre part, une thérapie sur mesure impliquant également un style de vie sain, dont une alimentation saine, entraîne plus d'effets.   

 

Les différences entre les substances biologiquement actives, incorporées dans des médicaments et des aliments, sont surtout quantitatives : dose, sélectivité, degré d'activité. L'alimentation est constituée d'un mélange complexe de substances, représentées dans des quantités et rapports fluctuants. Beaucoup de médicaments actuels sont d'ailleurs d'origine naturel. Seulement, la nutrition et la pharmacologie ont pris des chemins divergents. En Occident, la pharmacologie est devenue une science de produits purs. Certes, cette évolution a entraîné le développement de beaucoup de médicaments utiles, sélectifs et efficaces, en particulier dans des situations aigus. Toutefois, face à certaines maladies systémiques chroniques, la pharmacologie actuelle se heurte à ses limites liées à l'aspect multi-factoriel des processus maladifs.

 

Aussi le prix des nouvelles thérapies pose problème, il s'agit souvent de milliers d'euros par mois.  Mais combien vaut un nouveau médicament anti-cancer (ou médicament orphelin?) ? Cela dépend des années de vie en parfaite santé gagnées, exprimées en coût par "Quality-Adjusted Life Year" (QALY), année de vie ajustée sur la qualité. Autoriser leur remboursement peut mettre notre système de soins en péril. Pour des médicaments qui allonge le délai de "survie" d'un mois ou deux... .

 

Des études récentes révèlent que les guidelines médicaux sont souvent basés sur des opinions et des données faibles plutôt que sur des preuves de haute qualité. Les journaux médicaux et les organisations qui publient les "guidelines" devraient exiger que ceux-ci rencontrent les normes de qualité de l'Institut de Médecine (E.U.) & . Ainsi la cardiologie a la réputation d'être l'un des domaines de la médecine les plus fondés sur les preuves (evidence-based), (pourtant) il semblerait qu'en matière de soins cardiologiques, les choses dont nous ne sommes pas tellement certains sont la majorité, et sont certainement beaucoup plus nombreuses que celles dont nous sommes sûrs : en résumé, déjà en 2009, des investigateurs ont constaté que, près de 48% du temps, les recommandations sont basées sur le plus faible niveau de preuve (niveau C) et que les révisions opérées dans les directives ont évolué vers davantage de recommandations de classe II (preuves contradictoires et/ou divergence d'opinion concernant l'utilité/l'efficacité d'une procédure ou d'un traitement) . Aujourd'hui les chercheurs ont aussi comparé leurs résultats avec d'autres données d'une étude semblable réalisée dans les années 90 par le Dr. Terrence Shaneyfelt et ses collègues. Ils ont trouvé "très peu d'amélioration, voire aucune" depuis lors .

 

Une mauvaise alimentation, des excès alimentaires et trop peu d'exercices physiques coûtent très cher à notre état de providence. Inversement un style de vie sain peut favoriser la prévention et éviter ou retarder la prise de médicaments.

 

Des Applis pour smartphone ou tablette peuvent nous aider. A l'ère de Health 2.0, tout tourne autour du "empowered patient", régisseur de sa propre santé, qui assiste son médecin quand c'est possible. Les applis telles que MiMedication peuvent rendre service aux patients chroniques : tenir à jour les symptômes qu'ils présentent un certain jour, les médicaments pris et en quelle quantité, des variables telles que tension artérielle et poids corporel, la fréquence des exercices physiques ... : lorsque vous consultez votre médecin, vous pouvez emporter votre tablette ou GSM pour lui montrer ce qui s'est passé entre deux consultations. Au lieu de devoir se baser sur un examen instantané, le médecin peut alors se faire un jugement nettement plus circonstancié...

 

Lorsque l’on sort de l’université, on aime bien accumuler les connaissances et ajouter des diplômes à ses diplômes et c’est bien normal. Lorsque l’on poursuit sa carrière, on tend à adapter ses connaissances à son expérience. L’expérience est en relation avec le temps et avec la qualité du regard, de l’écoute, le fruit de l’empathie, les satisfactions et les résultats accumulés. Elle ne peut, à mon avis, être remplacée par une interprétation d’une palette de données et de choix proposés par un ordinateur.

 

Les malades              

 

Malgré une espérance de vie toujours plus longue, on tombe malade plus vite et de plus en plus jeune. On se soigne donc plus longtemps, surtout dans les couches sociales les plus faibles. Il y a une raison à cela : les différences de santé varient en fonction de facteurs génétiques tels que l'âge, le genre, les antécédents familiaux mais aussi des critères plus inattendus comme le revenu, la profession, le quartier de résidence ou les habitudes de vie.

 

On constate que ceux qui ont un statut économique supérieur savent comment améliorer leur qualité de vie. Pour les autres, c'est plus difficile parce que les bonnes habitudes ne leur ont pas été transmises. Et comme, dans les prochaines années, on s'attend à une augmentation générale de la demande pour les soins de maladies chroniques, si on ne modifie pas nos habitudes de vie pour empêcher cela, tout le monde devra y aller de sa poche. Ce sera difficile. Et pas que pour les plus pauvres .

 

En outre, l'internet est devenu omniprésent dans la vie quotidienne. De plus en plus de patients recherchent de l'information médicale sur le net. Avec le net, le problème vient du fait que les patients vont d'abord trouver des choses rares, avant de trouver des choses vraies.

 

Ils voient alors, dans leurs symptômes les plus communs, l'annonce d'une catastrophe. Et l'idée de la maladie crée la maladie! Face à ces comportements irrationnels, il faut leur expliquer qu'un symptôme n'est pas l'apanage d'une maladie. Par exemple, la douleur à la respiration ou la présence du sang dans les crachats ne signifient pas forcement que le patient souffre d'une embolie pulmonaire. Fournir de l'information validée et surtout indépendante est crucial.

 

Le thérapeute de santé (pharmacien, kinésithérapeute, ostéopathe, nutritionniste, psychothérapeute...) doit aujourd'hui développer un aspect critique pour pouvoir faire la part des choses entre individus, styles de vie, médicaments, aliments et nutriments.

 

Selon un modèle de participation, chacun d'entre eux a un rôle crucial à jouer et doit se donner les moyens de pouvoir répondre à la demande des patients en se formant e.a. en biochimie et en diétothérapie. En outre, il est bien souvent difficile de changer les habitudes et cela suppose de nombreux efforts, même si on est convaincu de la nécessité du changement. Mais si nous voulons convaincre, il faut être persuasif. Il faut de l'autorité, de la connaissance, de la compétence, de l'empathie, de l'initiative (pour diriger ou renvoyer le patient). Il faut pouvoir expliquer cette valeur ajoutée et motiver le patient. Pour créer chez lui une ouverture, pour qu'il puisse utiliser de manière constructive les conseils donnés. Il passe ainsi d'un patient-objet à un acteur-sujet se réappropriant son soin, décidant ce qui est bon pour lui.

 

Soigner la perte de santé et de bien-être à la racine par une vraie prévention, plutôt que par l'aspirine seule! Et le meilleur moyen c'est de se rapprocher du patient et d'assurer une prise en charge totale et multidisciplinaire (p. ex. dans des centres de santé locaux). Du coaching à la carte. Ensemble.

 

Toutefois, la santé n'a pas de valeur commerciale, la maladie par contre oui.

 

 

 

   ZOELHO (c) 2006 - 2024, Paul Van Herzele PharmD                        Dernière version : 09-avr.-24                

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