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Les nutriments essentiels

 

 

 

Dernière mise à jour : 2021.11.19

 

 

 

Pour évaluer le risque pathologique d'origine alimentaire d'une personne, il faut d'abord connaître son statut alimentaire et ses apports en nutriments. Le statut est en effet susceptible, par son excès ou son déficit, de provoquer ou de favoriser une affection donnée. Il faut ensuite confronter ce statut aux besoins. Pour éviter les déficits et les excès, des experts ont défini des apports journaliers recommandés (AJR), lesquels peuvent être différents selon les populations (hommes, femmes jeunes, enfants, femmes enceintes, ménopausées, ...). Il faut donc savoir à quelle population on s'adresse.

 

La notion du déficit se définit donc par rapport à une norme. Mais la notion de norme soulève elles-même des problèmes : s'agit-il  d'une norme calculée ou d'une norme mesurée? Dans la deuxième éventualité, quels biomarqueurs ont servi à cette mesure et quelle en est la signification? En outre, ces analyses se limitent au secteur circulant sans avoir accès à l'intracellulaire. Ou elles ne sont pas représentatives : le cuivre efficace, transporté par la céruloplasmine et le cuivre chélaté inefficace sont p. ex. dosés ensemble et ne peuvent pas être dissociés. C'est pourquoi seule l'amélioration clinique du malade ayant augmenté sa consommation de nutriments essentiels pouvait démontrer d'une façon indirecte et empirique, l'existence de ces carences nutritionnelles et leur impact sur la santé.

 

Néanmoins, il se peut aussi que les apports soient différents selon que l'on veuille prévenir une affection ou un autre : les apports recommandés en oméga3 p. ex. ne sont pas les mêmes pour prévenir les maladies cardiovasculaires ou les troubles de la rétine ou encore fournir des apports suffisants pendant la grossesse (risque accru de dépression post-partum). Des très nombreuses situations "banales" entraînent une sur-utilisation de vitamines et minéraux : sport, stress, tabac, alcool, âge, saison, ... Les apports doivent être adaptés aux différentes circonstances de la vie et à chaque individu. Recommander des normes AJR ne suffira pas (voir aussi : "Conseiller des nutriments").

 

Des questions?

Sommaire :

L'input des macro-nutriments

 

L'input des micro-nutriments

 

Le nutri-aérobic

 

Les zones de danger nutritionnelles

 

Les déficiences nutritionnelles marginales

Contenu :

        

L'input des macro-nutriments :

 

Les macro-nutriments sont présents en grandes quantités dans l'organisme et dans les aliments, et sont composés d'Hydrates de carbone, de Lipides et de Protéines. Les aliments contiennent toujours des quantités différentes de macro-nutriments. Lorsque un groupe y est présent en excès, il est considéré comme dominant. Cette dominance joue un rôle important dans l'application du régime dissocié (voir "Les associations alimentaires").

 

En général, on avance la répartition H50 - L30 - P20. Les besoins en macro-nutriments varient cependant selon les exigences métaboliques individuelles : âge, sexe, profession, qualité du système gastro-intestinal, besoins génétiques ainsi que les besoins nutritionnels dans la prévention de maladies.

 

On propose comme alimentation idéale

 

    • Hydrates de carbone comme source d'énergie et de réserves : 45 - 55% ou en moyenne 50% de l'apport calorique total

    • Lipides comme source d'énergie et de réserves : 25 - 35% ou en moyenne 30% de l'apport calorique total

    • Protéines comme constituants : 15 - 25% ou en moyenne 20% de l'apport calorique total

 

D'autres sources préfèrent inverser le rapport H/L : au moins 50% de lipides et max. 30% d'Hydrates de carbone.

 

Mais c'est surtout la qualité qui prime :

 

 

Consultez la "Table Ciqual" d'ANSES pour la composition nutritionnelle des différents aliments.

 

        

L'input des micro-nutriments :

 

Digestion : transformation des sucres, des protéines, des graisses : vit B1, B3, B6, Zn, Cr

 

Mitochondries : synthèse de l'Acétyl-CoA : vit B2, B3, B5, B6, acide lipoïque

 

Cellule : transfert d'électrons :

 

 

Cellule : production énergétique : globules rouges, Hb ; synthèse d'ATP : vit B9, B12, P, Mg

 

Foie : détoxication : améliorer le rendement : vit B9, B12, acides gras essentiels, GSH/Se, Zn, Cr, Mg

 

Protection : antioxydants : vit C, E, béta-carotène, complexe des vitamines B, Se, Zn

 

        

Le nutri-aérobic :

 

La stratégie a comme but d'améliorer tous les processus pour augmenter le rendement de la production d'ATP!

 

Comment?

 

    • membrane cellulaire : acides gras essentiels : pour obtenir la composition/fonction idéale et pour renforcer sa fonction de barrière

 

    • mitochondries :

 

 

 

      • alimentation complète : ---> une synthèse protéique optimale par

        • activation enzymatique : vit B6, Zn...

        • activation du système immunitaire : Zn, vit C...

        • stimulation du système endocrinien :  I (Iode), B, vit B, ...

        • inhiber la formation des liens croisés (cross-linking) : agents anticrosslinking (voir aussi : "Glycation")

        

Les zones de danger nutritionnelles :

 

Causées par un manque de connaissance, de bonnes habitudes alimentaires et d'un mode de vie correct :

 

    • Une consommation protéique plus élevée dans les modes alimentaires classiques exige un apport accru de Ca, Mg, K, vit A, vit C, Vit B1, B6, B9 et une augmentation de la consommation hydrique.

 

    • Des régimes amaigrissants peuvent entraîner des carences nutritionnelles suite à :

 

    • Des exercices sportifs font transpirer : excrétion accrue de minéraux.

 

    • Les végétariens présentent souvent des carences en Zn, Fe, Ca et en vit B12 :

      • aucun légume n'est une source de zinc.

      • le fer, le calcium et la vit B12 sont surtout présents dans les sources animales (l'absorption du fer végétal (ferri, Fe3+) est plus difficile).

 

    • Ceux qui n'aiment ni les fruits ni les légumes présentent rapidement des carences de A, K, vit C et d'acide folique (B9).

 

    • Les plats cuisinés prêts à l'emploi contiennent souvent trop de graisses, pas assez de fibres et de vitamines B, C, Mg et K.

 

        

Les déficiences nutritionnelles marginales :

 

Beaucoup de problèmes de santé sont associés à des déficiences marginales des nutriments :

 

 

    • Dès que l'AJR ("Apport Journalier Recommandé") n'est pas atteint, l'organisme tombe dans un état marginal de déplétion...

 

      • la plupart des individus n'arrive même pas au niveau de l'AJR, qui représente déjà une limite inférieure.

        • le délai de déplétion diffère d'une substance alimentaire à l'autre et dépend de la réserve corporelle.

          • pour la vit B12, il faut des années avant qu'une déplétion se manifeste

          • pour la vit C, il faut quelques semaines, voire quelques mois

          • pour la vit B1, seulement 2 jours

 

      • la moitié de la population présente donc des carences d'une ou plusieurs vitamines ou minéraux :

 

 

    • Au moment où les symptômes classiques apparaissent, les déficiences nutritionnelles existent déjà depuis longtemps :

 

      • stade préliminaire :

        • la réserve tissulaire du nutriment est épuisée, les réserves limitées se vident.

        • aucun signal physiologique.

 

      • stade biochimique :

        • destruction ou inactivation enzymatique silencieuse causée par un manque de cofacteurs.

        • aucune indication détectable.

 

      • stade physiologique :

        • réactions comportementales et psychologiques allant de raisonnements ralentis jusqu'à des psychoses.

        • plaintes psycho-somatiques, plaintes fonctionnelles.

 

      • stade clinique :

        • niveau d'intervention de la médecine classique.

        • symptômes manifestes.

 

      • stade anatomique :

        • maladie, maladie de dégénération, ...

        • anomalies histologiques : tumeur, ulcère gastrique, ...

 

Note : les déficiences marginales ne peuvent pas être détectées par les techniques d'analyse classiques...

 

 

    • Les populations à risques :

 

      • les 60 + : des déficiences subcliniques peuvent causer une diminution des prestations mentales :

        • des taux faibles de la vit B12 et de la vit C entraînent des troubles de la mémoire

        • des taux faibles de la vit B2 et de la vit B9 entraînent une perte importante du pouvoir d'abstraction

 

Voir aussi : "La diététique de la personne âgée".

 

      • les femmes enceintes : groupe très vulnérable!

Un déficit en Zn peut entraîner :

        • une réduction de la circulation sanguine du glucose, des triglycérides et de la vit A

        • une réduction de la réponse immunitaire

        • une déficience ferrique légère (anémie)

        • des troubles hépatiques et pancréatiques au niveau de la synthèse protéique de la métallothionéine chez le foetus : risque ultérieur accru de surpoids et de diabète.

 

Voir aussi : "La diététique de la femme enceinte".

 

 

        

 

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