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La diététique de la femme enceinte

 

Dernière mise à jour : 2024-01-23 

 

Les mères donnent la vie, les pères le monde. Les pères n'élèvent pas les enfants, mais ils les mettent dans le monde ().

 

 

ll n’est pas nécessaire de bouleverser l’alimentation d’une femme enceinte, bien qu'être enceinte entraîne de nombreuses modifications dans l’organisme. Les besoins nutritionnels sont accrus, afin de nourrir le futur bébé, mais aussi la maman. Mais attention : manger pour deux ne veut pas dire manger deux fois plus, mais deux fois mieux. La prise de poids durant la grossesse doit être progressive et atteint son pic vers la fin de la grossesse (jusqu'à 1/2kg/semaine).

 

En tout cas, l'organisme s’adapte face à une grossesse. Certaines carences ou certains excès peuvent être préjudiciables pour la femme et son futur enfant. Il importe d’avoir une alimentation équilibrée et d’augmenter l’apport en protéines, en calcium et autres nutriments sains.

 

En tout cas, plus l'alimentation, y compris épices et aromates, de la maman est variée pendant la grossesse (et probablement aussi pendant l'allaitement), plus le palais du futur bébé sera développé. En effet, toutes les saveurs parviennent au foetus via l'ingestion du liquide amniotique, dont le goût varie en fonction de l'alimentation de la future maman.

Sommaire :

Avant la grossesse

 

Durant la grossesse

 

Après la grossesse

 

Allaiter

 

Côté pratique

Contenu :

Avant la grossesse       

 

La reproduction ne peut se produire que si une nutrition suffisante est assurée. Les hormones sexuelles féminines (oestrogène, progestérone) et mâles (androgènes) seraient en effet des produits de dégradation du... cholestérol, provenant du contenu de notre assiette. De préférence du "bon" cholestérol : seuls ceux qui ont été bien nourris ont pu se lancer avec succès dans la reproduction, une activité très coûteuse en énergie. Nous savons que chez de nombreuses espèces, y compris chez l’Homme, la reproduction s’arrête en cas de famine...

 

Dès les premiers jours de la grossesse, le foetus va puiser l'énergie et les nutriments nécessaires à son développement. Or il faut parfois plusieurs mois à une femme pour se constituer des réserves satisfaisantes en minéraux et en vitamines satisfaisantes. Pour mener à bien ces neufs prochains mois, mieux vaut partir sur des bases saines et surveiller les apports en acide folique, en fer et en iode. Ces trois nutriments qui font régulièrement défaut dans l'alimentation féminine et dont les besoins sont augmentés chez la femme enceinte doivent être contrôlés en priorité par un médecin.

 

Attention toutefois : la baisse du fer plasmatique chez la femme enceinte est en réalité une adaptation de l'organisme. En effet, la femme enceinte, dont le système immunitaire fonctionne au ralenti afin de ne pas rejeter l'embryon qui est "un corps étranger". Elle est immunocompromise et doit se protéger. Il s'agit donc d'une réaction normale de l'organisme face à une situation exceptionnelle. Il faut évidemment éviter que les taux sériques du fer deviennent trop bas.

 

Ainsi elle éprouve de l'aversion pour certains aliments, en particulier ceux qui ont le plus de chance de transmettre des parasites. Et ces aversions, de même que les nausées, sont plus marquées durant les 3 premiers mois de la grossesse, au moment ou les risques sont les plus importants. Ce sont donc en réalité des réactions d'adaptation, bien connues dans la médecine évolutive.

 

Les aliments peuvent apporter des bactéries ou des parasites dangereux pour le bébé, notamment la listeria et le toxoplasme (donnant la toxoplasmose). Les règles de prudence pour éviter ces deux dangers sont pratiquement les mêmes : très bien laver les fruits et les légumes mangés crus, cuire à coeur viande et poisson, éviter les fromages à croûte lavée ou au lait cru, les poissons fumés et les charcuteries non pré-emballées (listeria), changer la litière de son chat tous les jours et se laver les mains après (toxoplasmose).

 

Une contamination par Listeria (listériose)de fromages à pâte molle produits à base de lait cru est possible, puisque le lait peut être contaminé après être pasteurisé. La Listeria peut provoquer un avortement spontané dès le premier trimestre de la grossesse. Par contre, des fromages à pâte dure produits à partir de lait cru ne sont pas source de Listeria grâce à la présence d'acide lactique et à sa structure sèche.

 

Qui plus est, la sensibilisation aux facteurs de risques modifiables, comme le surpoids, l'obésité, l'âge maternel et le tabagisme, chez les femmes souhaitant devenir enceinte, sont des priorités pour la prévention de la mortinatalité. D'ailleurs, le nombre de grossesses à risque augmente fortement en raison de la surcharge pondérale des jeunes mamans.

 

Note :

L'administration d'AINS durant 10 jours peut freiner l'ovulation . Tandis que dans le groupe de contrôle, l'ovulation se déroulait normalement chez tous les participants, l'administration de diclofénac, naproxène et éroricoxib empêchait l'ovulation chez resp. 6 %, 25 % et 27 % des femmes. Une diminution des taux de progestérone avait été observée également.

 

En cas de conception, l'organisme modifie la réaction inflammatoire (initialement pour éliminer le corps étranger), sans toutefois l'arrêter complètement. La détérioration partielle de la paroi utérine reste prioritaire, permettant la nidation des cellules embryonnaires ainsi que le lien avec la future placenta. En effet, la réaction inflammatoire provoquée stimule la croissance de nouveaux vaisseux (angiogenèse). Ces derniers sont indispensables pour assurer à l'embryon l'apport croissant d'oxygène et de nutriments et l'évacuation des déchets. Les femmes en période de conception qui utilisent des AINS, courent un risque accru de fausse couche, parce que la nidation n'a pas bien réussi.

 

Durant la grossesse       

 

Selon les résultats d'une étude, pendant la phase prénatale, les effets néfastes d'une alimentation déséquilibrée de la future mère (riche en sucre et/ou en graisses) sur la flore intestinale de l'enfant qui va naître. De même, le tabagisme de la future mère, l'antibiothérapie pendant la grossesse, le stress et les infections pourraient également avoir un impact.

 

D'après l'étude DORIAN (Developmental ORIgins of healthy and unhealthy AgeiNg), le surpoids ou l'obésité de la mère, une prise de poids  importante pendant la grossesse raccourcit des télomères chez les descendants. L'étude montre aussi que le contrôle de la prise du poids durant la grossesse est un moyen pour éviter la transmission du risque d'obésité au descendant .

 

Le choix des aliments pendant la grossesse est donc essentiel. Les besoins de la maman sont variés, à la fois pour un bon déroulement de la grossesse et un développement sans problème de bébé.

 

Outre les nutriments de base, il est important d’équilibrer son alimentation en fibres, en vitamines, et en sels minéraux (dont le fer et le calcium). C’est la variété qui aidera à trouver tout ce qu’il faut, à la maman et au bébé (peut-être hormis pour l’acide folique et la vitamine D), puisque le transport placentaire vers le foetus est très efficace.

 

 

    • L'énergie :

 

      • avant la grossesse et durant le premier trimestre, la plupart des femmes ont besoin d´environ 2000 à 2200 calories par jour, ce qui correspond à un supplément de 150kcal par jour.

      • durant les deuxième et troisième trimestres, elles ont besoin d´environ 2300 à 2500 calories par jour, ce qui correspond à un supplément de 350 kcal par jour.

 

En fonction de la taille ou de l'activité physique, on se rapprochera de la quantité la plus faible ou la plus élevée.

 

L'idéal est de faire chaque jour trois repas égaux sur le plan énergétique, plus deux collations légères. Pour équilibrer son alimentation, une femme enceinte (comme nous tous d’ailleurs !) doit répartir ses apports énergétiques de la façon suivante : 12 à 15 % sous forme de protéines (moitié d’origine animale, moitié d’origine végétale), 30 à 35 % sous forme de lipides (en privilégiant les graisses végétales et en maîtrisant les graisses animales), et 50 à 55 % sous forme de glucides (en privilégiant les féculents, les légumes, les fruits et en limitant les produits sucrés comme les biscuits).

 

 

    • Les bonnes protéines :

 

Le bilan azoté est largement suffisant au début de la grossesse et a ensuite tendance à diminuer. En particulier la qualité des protéines de l'alimentation est précieuse : en effet, la croissance du foetus requiert des acides aminés essentiels. Viandes, volaille, petits poissons gras (sardine, maquereau, hareng, saumon, truite fumée) et oeufs (bien cuits pour éviter tout risque de salmonellose) sont des excellents fournisseurs. Pour les femmes végétariennes, il est important de remplacer ces protéines, en réalisant des associations judicieuses entre les aliments enfin d'obtenir l'équilibre protéique nécessaire. Cet équilibre peut être obtenu en combinant un aliment d'origine végétale et un aliment d'origine animale comme un produit céréalier + un produit laitier (pâtes au fromage, riz au lait, ...), un produit céréalier + un oeuf, de poisson ou de crustacés que certains végétariens s'autorisent (risotto aux crevettes, ...), des légumes secs + un produit laitier (lentilles + fêta, ...), un produit céréalier + des légumineuses (semoule + pois chiches, pain + soupe de pois cassés, ...).

 

Il existe une discrète élévation des besoins en protéines (d'origine animale ou végétale), de l'ordre de 1.3g/j au premier trimestre, 6.1g/j au second trimestre et 10.7g/j au cours du dernier trimestre PharmaSphère 166, septembre 2011
 
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Note : des suppléments de bétaïne HCl améliorent la fonction gastrique, favorisant ainsi l'absorption de protéines (et de minéraux).

 

 

    • Les bonnes graisses :

 

Les lipides sont importants : ils contribuent aux apports énergétiques. La grossesse implique un état d'hyperlipidémie physiologique, indépendamment de l'alimentation et sans influence négative à long terme : augmentation de cholestérol (25 à 50%), élévation des taux de triglycérides (jusqu'à 3 à 4 x la valeur normale).

 

Il faut veiller à leur contenu en acides gras essentiels (en particuliers les oméga3), indispensables au foetus de manière générale, et à un bon développement des tissus nerveux/cérébraux (en particulier le DHA et l'AA). Les femmes qui présentent un taux faible de DHA seraient plus sujettes à la dépression post-partum. L'AA est impliqué dans le lancement des contractions utérines. Le DHA et l'AA sont les lipides majoritaires au niveau du cerveau, des yeux et des nerfs. D'éventuelles carences en ω3 ou excès en ω6 (p. ex. d'acide linoléique dans notre alimentation)  pourraient causer plus tard resp. un risque accru d'allergies, un surpoids, des troubles neurologiques, des troubles visuels et mentaux et des troubles du rythme cardiaque. Un apport suffisant d'oméga3 réduit le risque de naissance prématurée . Un apport plus important de DHA pourrait prolonger la durée de la grossesse, améliorer les paramètres de naissance tels que le poids moyen, la taille moyenne et le périmètre crânien moyen, et diminuer l'incidence du nombre de bébés prématurés .

 

Un apport suffisant en DHA dès le début de la grossesse et jusqu'à sa fin est donc recommandé. Même durant la période d'allaitement puisque il y a passage dans le lait maternel. Pour couvrir les besoins, préférer des lipides d’origine végétale, plus digestes, et plus intéressants pour leurs apports en acides gras essentiels. Consommer le beurre cru pour ses apports en vitamine A. Utiliser de préférence l’huile d’olive ou de colza dans les légumes et consommer des poissons gras au moins deux fois par semaine (en préférant les "petits" poissons : sardine, hareng, saumon,  ... ; le thon et l'espadon contiennent déjà trop de traces de mercure sous sa forme toxique de méthyle de mercure!).

 

D'autre part, une consommation trop importante de graisses saturées par la mère durant la grossesse peut affecter le foie du foetus en développement, ce qui rend l’enfant plus susceptible de développer une stéatose hépatique au cours de sa vie future. De plus, si par la suite, de grandes quantités de graisses saturées au cours de l’enfance ou de la vie de jeune adulte sont consommées, cela augmentera également le risque qu’il développe une pathologie hépatique une fois adulte.

 

 

    • Les bons sucres :

 

Le métabolisme des glucides est profondément modifié pendant la grossesse, et le glucose est très important pour les tissus foetaux. Les besoins en hydrates de carbone sont élevés (au moins 100g/jour) afin d'éviter un état de cétose (la combustion de corps cétoniques dans le cerveau foetal se déroule difficilement). Toutefois, une cétose peut entraîner une acidose métabolique (perturbation de l'équilibre acido-basique) provoquant des pertes urinaires de sodium et de potassium par les corps cétoniques. Des vomissements prolongés peuvent aussi induire une cétose.

 

La grossesse induit un état d'hyperinsulinisme et de résistance à l'insuline liées à une hypertrophie des cellules bêta des îlots de Langerhans et aux taux élevés d'oestrogènes, de progestérone, d'HPL (Human Placental Lactogen dans le sérum) et de cortisol. Une glucosurie s'observe souvent et apparaît chez environ 1 femme sur 6. Chez 1 sur 50 femmes enceintes, un diabète gestationnel se développe (en particulier durant la deuxième partie de la grossesse). Voir aussi : "The Belgian Diabetes in Pregnancy Study".

 

Afin d'éviter un état d'hyperinsulinémie, il faut privilégier les sucres lents (féculents par exemple) et bien répartir les glucides au cours des repas de la journée. Le petit déjeuner notamment doit comporter des glucides lents : les risques d’hypoglycémie sont très importants après le jeûne nocturne. Un petit déjeuner doit apporter 40 à 50g de glucides lents, ce qui représente l’équivalent de 80g de pain ou 6 biscottes ou encore 60g de céréales pour petit-déjeuner.

 

 

    • Probiotiques :

 

L'état de la flore intestinale de la maman joue un rôle crucial dans la maturation du système immunitaire foetal et le risque de manifestations allergiques durant l'enfance (asthme, eczéma, ...). L'administration de probiotiques (Lactobacillus rhamnosus GG ou LGG) à des femmes enceintes durant toute la durée de la grossesse et pendant les premiers 6 mois suivant la naissance est déjà recommandée : en effet, en administrant ce probiotique, il a été possible de réduire de moitié le risque d'eczéma allergique (atopique) chez le nourrisson à risque. L'effet protecteur a perduré au moins jusqu'à l'âge de 4 ans. Chez l'enfant, l'administration de probiotiques peut diminuer la sévérité et l'extension de l'eczéma atopique. De plus, les enfants présentaient moins de crampes abdominales et avaient moins besoin d'antibiotiques. En tout cas, les probiotiques ont leur place dans la prévention de la constipation de la maman Isolauri et al. Clin Exp Allergy 2000 Nov; 30(11):1604-10. Kalliomaki et al. Lancet 2003 May 31; 361(9372):1869-71. Wickens K, et al. J Allergy Clin Immunol. 2008 Aug 31;
 
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    • Les vitamines :

 

      • Il est conseillé à une femme enceinte d’augmenter sa consommation de légumes verts (brocolis, épinards, mâche, ...), sources de vitamine B9 (acide folique), qui est responsable du système nerveux (prévention des spina bifida, de fente labio-palatine) et impliquée dans la méthylation (en association avec : vit B6, B12, méthionine, bétaïne et zinc)..., et de fruits tels que l’abricot, la mangue, le kaki, ... sources de vitamine A, qui joue un rôle important pour la vue et dans les défenses immunitaires. Par précaution, un supplément de folates est prescrit dès qu'un enfant est souhaité (prescrit aux 2 géniteurs!) et pendant toute la durée de la grossesse, voire au cours de l'allaitement. La vitamine A est également cruciale dans le développement pulmonaire foetal (le rétinol contrôle la biosynthèse foetale des surfactants tensio-actifs, riches en phospholipides, au niveau des alvéoles pulmonaires).

 

      • La vitamine D augmente la capacité de l'organisme à absorber le calcium des aliments et est donc importante pour le squelette de la future maman et de bébé. La vitamine D est également indispensable à la maturation du système immunitaire chez l'enfant. Un apport suffisant durant la grossesse et l'allaitement a été associé à une diminution du risque de maladies auto-immunes telles que le diabète de type 1, la polyarthrite rhumatoïde et la SEP, du risque d'eczéma/allergie chez le nourrisson et de développement ultérieur de maladies telles que l'asthme (et probablement de troubles neurologiques tels que l'autisme ). Pendant la grossesse, les carences en vit D sont associées à une sensibilité à l'insuline, à une augmentation du risque d'éclampsie (une hypertension associée à des oedèmes et des troubles rénaux, très dangereuse pour le foetus), à des contractions excessives avant terme... & . Une carence en vit D chez la femme pourrait également contribuer à l'infertilité et à la naissance prématurée . Ce sont les réserves de la maman en vitamine D qui vont permettre en fin de grossesse de constituer celles du bébé. Synthétisée principalement par l'organisme grâce à l'action du soleil sur la peau, la vitamine D est peu présente dans les aliments (dans les poissons gras essentiellement). Souvent la vitamine D est présente dans les compléments pour couvrir les besoins accrus en folates.

 

      • La vitamine C permet à la maman de fabriquer un placenta et des membranes foetales de bonne qualité. Les femmes qui manquent de la vitamine C présentent un risque plus élevé d'accouchement prématuré. Une carence en vitamine C durant la grossesse et l'allaitement peut mener à des anomalies cérébrales et à des problèmes cognitifs chez les enfants. La vitamine C permet d'augmenter le taux de fer. Des compléments peuvent être nécessaires (50 à 250mg/j), en particulier chez les anciennes fumeuses. Des doses élevées peuvent provoquer un effet abortif : limiter la supplémentation de la vitamine C à max. 500mg/jour durant la période d'accouchement. D'autre part, la vitamine C présente une action diurétique et prévient la formation d'oedèmes.

 

      • La vitamine B1 (thiamine, aneurine) joue un rôle crucial dans le développement cérébral de l'enfant. Des taux de thiamine (et des autres vitamines du groupe B) trop bas se présentent souvent chez celles dont l'alimentation est constituée de sucres raffinés (pain blanc, riz blanc, sucreries, gâteaux, ...). La vitamine B1 est également très importante à la production de NADH, utile dans le métabolisme lipidique, déterminant le poids à la naissance. En effet, la voie des pentoses phosphates (PPP)fournit les NADH nécessaires à la lipogenèse dans le cytoplasme.

       

      • La vitamine B3 (précurseur de NAD) : le rôle de NAD est crucial dans le développement et la réparation des gènes : une déficience pendant la grossesse pourrait augmenter le risque d'anomalies congénitales .

 

      • La vitamine B6 soulage les nausées de la grossesse chez certaines femmes (10 à 30mg/jour). Elle joue un rôle crucial dans le développement du système nerveux foetal et du jeune enfant. Vit B6, en association avec de la vit C et du magnésium, protégerait de l'hypertension artérielle liée à la grossesse.

       

      • La vitamine B12 : des carences en cette vitamine ont été mises en relation avec des troubles de fertilité aussi bien chez l'homme que chez la femme . Une carence en vit B12 en cours de la grossesse augmente le risque de naissance prématurée et exposerait l'enfant à naître à différents problèmes métaboliques, tels que un diabète de type 2. Ces problèmes résultaient d'un taux anormal de leptine, l'hormone de satiété. Cette hormone est produite par les cellules graisseuses et ses niveaux augmentent en fonction de l'alimentation... Une carence en vitB12 maternelle peut donc affecter le métabolisme des graisses et contribuer au risque de diabète.

 

Vit B12 ↓↓ ---> leptine ---> résistance à la leptine ---> à l'insuline ---> diabète de type 2.

 

 

    • Les minéraux :

 

      • Le calcium a, plus qu'à tout autre moment de la vie, un rôle important à jouer au cours de la grossesse. Si les apports sont insuffisants, le foetus cherchera le calcium là où il se trouve : dans les os et les dents de la maman. Les besoins en calcium sont donc majorés chez la femmes enceinte. En plus de la minéralisation osseuse chez le bébé, la consommation de calcium protège la femme enceinte du risque d’hypertension artérielle et de ses graves complications, les crises d’éclampsie. Il enrichit en calcium le lait maternel à venir. Il aurait même un rôle dans la prévention du risque de dépression du post-partum.

       

      • Une carence en calcium pourrait être impliquée dans le développement de diabète gestationnel  (hyperglycémie). Ce type de diabète est responsable d'un poids de naissance supérieur à 4kg (macrosomie). En effet, la régulation du calcium intracellulaire est impliquée dans la sensibilité et la libération de l'insuline, ainsi que dans la maîtrise de l'appétit et la consommation de graisses associée .

 

Sont des excellents fournisseurs de calcium : produits laitiers (maigres), fromage maigre, fromage blanc, ... Mais prudence :  tous les fromages ne sont pas sans dangers : les fromages bleus, les camemberts, le brie, ... augmentent le risque de listériose. Préférez le lait demi-écrémé, les yaourts, les fromages blancs riches également en vitamine A et D.

 

Si on n'aime pas les produits laitiers ou en cas d'intolérance au lactose, opter pour des eaux minérales riches en calcium (> 150mg/L tels que Contrex, Vittel, ...). Certains légumes et certains fruits peuvent compléter l’apport calcique (figues séchées, choux ...).

 

Eviter les produits à base de soja, même s'ils sont enrichis en calcium. Des études chez l'homme et l'animal ont montré des effets indésirables : perturbation de la ménarche (fille), absorption perturbée de l'iode perturbant la fonction thyroïdienne, fonction reproductive perturbée, inhibition de la testostérone (garçon), maladies auto-immunes... .

 

 

      • Le fer est un élément clé de la croissance/développement, car il participe à l'élaboration des globules rouges, dont la fabrication est intense au cours de la grossesse.

 

Les besoins en fer sont augmentés surtout au cours des 6 derniers mois de grossesse, et demandent des apports de 30 à 50 mg par jour minimum (les besoins en fer lors de la grossesse sont si élevés qu'il est généralement nécessaire de prendre une supplémentation). L’anémie ferriprive, conséquence de la carence en fer, augmente les risques de prématurité et d’hypotrophie foetale. Compte tenu de réserves faibles avant la grossesse, beaucoup de femmes présentent une anémie et doivent recevoir des suppléments en fer. Les femmes les plus à risque sont les adolescentes, les femmes ayant des grossesses rapprochées ou multiples, les végétariennes, les femmes issues de milieux défavorisés.

 

Les travaux récents mettent en évidence un rôle majeur du fer dans une régulation du métabolisme ferreux cérébral plus tardif pouvant réellement jouer un rôle préventif dans l'apparition de très nombreux troubles psychiatriques chez l'enfant et l'adulte ultérieurement. Ainsi, un déficit est associé au développement des troubles d'attention et à l'hyperkinétisme (TDAH) plus tard dans la vie de l'enfant.

 

Chez la végétarienne, il est recommandé de manger deux fois par semaine du poisson, car il facilite la couverture des besoins, et de préférer les légumes secs (lentilles, pois chiches, haricots secs, fèves, ...), souvent très riches en fer.

 

Ne pas oublier les amis du fer : les aliments riches en vitamine C (agrumes, fruits rouges, kiwi, poivrons, choux...) qui améliorent l'absorption du fer. Par contre, éviter de boire du thé durant les repas, il diminue l'absorption de fer d'origine végétale.

 

Préférer les compléments alimentaires sous une forme organique, qui permettrent une assignation nettement supérieure aux formes minérales et seront par ailleurs mieux supportés par la jeune maman. Lors d'une supplémentation en fer, bien donner un conseil d'une alimentation riche en molécules antioxydantes (fruits et légumes colorés et variés, épices et aromates, chocolat noir...).

 

Tout complément de fer doit être soumis à un avis médical : administrer uniquement quand nécessaire, puisque un excès de fer freine l'absorption de zinc, pouvant entraîner un retard mental. Le fer peut provoquer une crise de nausées...

 

 

      • L'iode joue un rôle essentiel pur le bon fonctionnement de la glande thyroïde et le développement cognitif du cerveau de l'enfant. Les besoins augmentent pendant la grossesse (OMS : 250mcg/j). Dans les pays industrialisés, on constate souvent une carence en iode. Or la glande thyroïdienne est fortement sollicitée durant la grossesse.

 

Les risques liés à la carence iodée chez la mère et l'enfant sont supérieurs à ceux dus à sa consommation en excès Rebagliato M., Murcia M., Espada M et al. Iodine Intake and Maternal Thyroid Function During Pregnancy :. Epidemiology, 2010; 21 (1): 62 . Pendant la grossesse, les besoins en T4 sont majorés et des taux optimaux sont indispensables déjà au début du premier trimestre, afin d'assurer le bon développement du cerveau foetal. Le développement neurologique d'enfants sera freiné par la carence en iode pendant la grossesse : développement réduit de la langue, risque accru de troubles de comportement et développement plus faible de la motricité fine des enfants à trois ans. Pour assurer le développement normal de l'enfant, une carence en iode doit être corrigée bien avant la conception . L'optimisation de l'apport en iode devrait commencer avec la grossesse car la glande thyroïde est capable de stocker l'iode pendant environ 3 mois pour la production de l'hormone thyroïdienne. Cela signifie que l'état iodé avant la grossesse peut être important afin de pouvoir répondre au besoin accru pendant la grossesse.

 

Préférer les crustacés bien cuits, les moules, les poissons de mer (cabillaud, maquereau, merlan, thon, lieu, hareng, sardine, raie, saumon, ...) qu'ils soient frais, en conserves ou surgelés. L'iode est également présent dans le lait et les produits laitiers ou les oeufs. Des suppléments (150mcg/j) peuvent être nécessaires.

 

 

      • Le magnésium est présent dans toutes les cellules du corps. Intervenant dans de nombreux processus biologiques, il agit au niveau des muscles, des cellules nerveuses, des os ou de la digestion et régule les équilibres intracellulaires en minéraux. Il est également indispensable à la multiplication des cellules du bébé. L'importante augmentation des besoins pour le foetus précipite l'apparition de symptômes chez la maman : labilité émotionnelle, lombalgies, douleurs dans la nuque, crampes musculaires (en particulier durant le troisième trimestre de la grossesse), contractions utérines et parfois importante rétention d'eau. Des suppléments de magnésium augmentent le poids des enfants. En général, on ne reçoit pas suffisamment de magnésium (au moins 400mg/j).

 

Des études montrent que la prise de suppléments de magnésium chez des femmes souffrant de diabète gestationnel et ne recevant pas d'insuline est corrélée à une diminution statistiquement significative de la glycémie à jeun et de la résistance à l'insuline. Les suppléments de magnésium n'ont pas eu d'effet significatif sur les niveaux d'insuline .

 

Certaines eaux minérales, les coquillages et les fruits secs et oléagineux sont particulièrement riches en magnésium, ainsi que les céréales complètes et le germe de blé.

 

 

      • Le sélénium : un déficit peut mener à l'infertilité, à des fausses couches et un décollement de placenta. Probablement, il prévient une détérioration des membranes biologiques et de l'ADN grâce à son pouvoir antioxydant. Les besoins  en sélénium sont majorés durant la grossesse et la lactation, et des suppléments de 25-50 mcg peuvent être envisagés. Ses suppléments peuvent également diminuer le risque de dépression péri- et postnatale ("baby blues"). Le sélénium présente une marge de sécurité relativement étroite : des doses élevées de sélénium peuvent provoquer des effets indésirables au niveau de la peau, des cheveux, des ongles et du foie.

 

Dans le cycle de méthyle, de l'homocystéine est formée après le déplacement des groupements méthyle. Normalement l'homocystéine est reconvertie en méthionine en présence de l'acide folique activé et du sélénium. Une déficience en sélénium favorise donc la conversion en homocystéine et réduit la méthylation de l'ADN. Une méthylation réduite peut être la cause de mutations et d'instabilité chromosomique. Qui plus est, des taux élevés d'homocystéine exercent des effets délétères et ont été mis en relation avec des événements tels que avortement spontané, décollement placentaire et pré-éclampsie.

 

 

      • Le zinc : une carence en Zinc peut entraîner un retard de croissance (diminution de la circonférence du crâne des enfants). Le zinc est un élément primordial dans le fonctionnement du système immunitaire et dans la régulation des status insuliniques chez la mère et l'enfant (le métabolisme des glucides chez la mère est sous pression durant la grossesse).

 

Un déficit en zinc chez la maman enceinte peut entraîner de multiples complications : fausse couche spontanée, prématurité, malformation du tube neural, retard de croissance, retard psychomoteur du nouveau-né, allongement du temps de travail...

 

Des suppléments de zinc à la fin de la grossesse peuvent éviter le développement ultérieur de diabète chez l'enfant.

 

Prudence : l'alcool augmente la perte de zinc via l'urine, diminue ses concentrations sériques et perturbe le transport placentaire de zinc (et d'acides aminés).

 

 

Les besoins en autres micronutriments (K, F, Cu) sont en général bien couverts par l’alimentation. Il n’existe pas de preuve qu’une supplémentation en fluor ait un effet sur la future dentition du foetus.

 

Une femme enceinte doit en outre préserver la santé de son enfant en évitant tous les toxiques (tabac, alcool, excitants tels que la caféine). La prise d'un médicament doit être surveillée par le médecin.

 

Un sauna ou un bain très chaud peut être relaxant mais est à éviter durant la grossesse. Des températures corporelles supérieures à 39°C peuvent en effet causer des dommages au niveau du système nerveux central et du coeur foetal.

 

Après la grossesse       

 

Les femmes qui allaitent et dont l'apport calorique en dépasse pas les 2500kcal/j, perdent plus facilement leur masse grasse que les autres... Le meilleur moyen pour retrouver la ligne est donc de nourrir longtemps le bébé au sein! En outre, l'allaitement diminuerait chez la mère le risque de diabète, de cancer du sein, du col de l'utérus et de l'ovaire et prévient même l'ostéoporose.

 

Si on n'allaite pas ou après avoir allaité : accepter que le perte de poids prend du temps, càd plusieurs semaines.

 

    • lorsque la prise de poids est excessive pendant la grossesse (> 13kg), il faut des mesures rigoureuses, mais toujours progressives. Un  médecin nutritionniste peut proposer, sous strict contrôle médical, un régime hyperprotéiné (des sachets ou un plat riche en poissons, viandes maigres, oeufs, laitages à 0% de MG avec des légumes cuits). Ce type d'alimentation ne doit jamais se prolonger plus de quelques jours, car il est déséquilibré. Mais il peut déclencher la perte des kilos superflus, aidant à reprendre de bonnes habitudes alimentaires.

 

    • lorsque la prise de poids pendant la grossesse est normale : retrouver son poids initial peut être assez rapide, surtout si l'on s'efforce de reprendre ses habitudes alimentaires antérieures.

 

    • autres : activité physique (dépendant de l'accouchement), l'hydrothérapie, le drainage lymphatique, ...

 

Ne jamais oublier de boire de l'eau, au minimum 2 litres par jour! Les besoins hydriques sont en effet accrus chez la femme après l'accouchement. L'apport hydrique contribue à la forme par un meilleur drainage des cellules de l'organisme et est indispensable à la production de lait maternel.

 

Le "baby blues", qui touche environ 40 à 60% des femmes après l'accouchement est lié au choc physiologique créé par l'arrivée du bébé mais aussi des changements hormonaux (chute des oestrogènes et de progestérone après l'accouchement, niveau bas d'ocytocine) très intenses. Un déficit en vitamine B6 favorise également les états dépressifs. Mieux vaut privilégier une alimentation riche en légumineuses et en viandes, notamment de volaille. Le magnésium, qui permet de limiter le stress, peut être apporté par des fruits et légumes secs, les eaux de Contrex, Hépar, Badoit, ... et le cacao.

 

Allaiter       

 

Le sein est le seul organe important qui ne représente pas une spécialisation médicale. Les médecins en formation n'apprennent pas ou peu les principes et mécanismes de la lactation, la production lactique par des glandes lactogènes. Comment voulez vous que les pédiatres soient capables de remédier aux problèmes relatifs à l'allaitement.

 

Après l'accouchement, les taux d'oestrogènes et de progestérone chutent chez la mère : ces hormones favorisaient la croissance des cellules graisseuses, la rétention urinaire et la faim. Une autre hormone, la Prolactine, prend le relais : elle favorise la combustion de graisses et la formation de lait maternel. L'allaitement est favorisé par le "peau à peau" et la mise au sein en salle d'accouchement. L'accouchement par césarienne peut perturber l'initiation à l'allaitement.

 

Le lait maternel est le seul tissu humain connu qui renferme plus d'un type de cellules souches. Une composition unique qui accentue l'activité biologique du lait maternel ainsi que ses effets bénéfiques chez l'enfant allaité. Le lait maternel comme l'aliment fonctionnel ultime! Un vaccin pour la vie! En effet, les bénéfices de ce vaccin naturel limitent le risque de maladies graves et de décès précoces chez les petits et les mamans .

 

Chaque mère produit un lait unique, dépendant de son enfant et son environnement. Une mère produit des anticorps aux virus et bactéries présents dans l'environnement de son enfant (l'allaitement comme vaccin naturel!). Donner le sein est donc très utile et ne peut pas être complètement remplacé par un lait de remplacement.

 

Les laits maternisés s'adaptent aussi "automatiquement" à l'âge de l'enfant. C'est une excellente chose, car la composition du lait change et s'adapte naturellement aux besoins de l'enfant qui grandit. C'est le fruit d'un processus évolutif qui se poursuit depuis des milliers d'années, dans le but d'améliorer la survie de l'espèce.

 

Il est prouvé que le meilleur pour le bébé est d'être nourri exclusivement au lait maternel, jusqu'à l'âge de 6 mois : en effet, le lait maternel soutient sa croissance corporelle et neurologique, aide son système immunitaire à se constituer et renforce le lien intime et spécial avec la mère. Ce n'est pas par hasard si le lait maternel est aussi parfois appelé "amour liquide"... Bien que l'allaitement ne doivent pas être arrêté à six mois, c'est l’âge où le bébé commence bénéficier des oligo-éléments supplémentaires se trouvant dans les aliments comme les céréales enrichies, la viande, les fruits et les légumes. 

 

Toutes pathologies confondues, le risque de décès chez les bébés qui ne reçoivent jamais de lait maternel est 14 fois supérieur aux petits exclusivement nourris au sein. Et les infections (diarrhée, pneumonie...) provoquent 4 fois plus de décès chez les petits nourris au biberon. Et c’est dans les premiers moments de vie que tout se joue. Ainsi, retarder l’allaitement de 2 à 23 heures après la naissance augmente de 40% le risque de décès des nourrissons. Le retarder de 24 heures, voire plus, augmente ce risque de 80% (source : OMS 2016).

 

L'AAP (American Academy of Pediatrics) recommande que la première tétée au sein ait lieu dans l’heure suivant l'accouchement, que les mamans et les bébés puissent rester ensemble à l'hôpital et que les échantillons de lait infantiles gratuits ne puissent plus être distribués, comme cela a été fait régulièrement (voir l'article de Reuters Health du 26 Septembre 2011).

 

La supériorité du lait infantile par rapport à l’allaitement maternel n'a jamais été démontrée que ce soit pour la mère ou pour le bébé Michael Kramer, Montreal, Pediatrics 2012 . Par contre, il est prouvé que l'allaitement au sein présente des avantages sur les plans cognitif et sanitaire pour les nourrissons ainsi que pour leur mère (source : OMS 2016).

 

Le lait maternel est une matière vivante qui se modifie en fonction des besoins du bébé. Le premier lait (colostrum) est particulièrement riche en globules blancs et en immunoglobulines (anticorps du type IgA : 90g/l)) impliquées dans les défenses du nouveau né, empêchant les bactéries pathogènes de se fixer sur la paroi intestinale (voir aussi : "Lactoferrine" et "Transferrine"). Ce premier lait contient des éléments minéraux qui empêchent la déshydratation.

 

 

Les propriétés du lait maternel :

 

    • Il contient des sucres complexes à action prébiotique pour mettre au point la flore intestinale. il contient 200 oligosaccharides, un type de glucides qui protège contre l'infection en favorisant la croissance des bactéries bénéfiques dans le gros intestin. Ces oligo-saccharides ne sont pas présents dans le lait de vache.

    • Il modifie favorablement le pH et la flore intestinale, conférant ainsi au protection contre les diarrhées d'origine bactérienne (le lait maternel intervient en modifiant le pH de la flore intestinale et favorise la croissance du bifidus). De même, les graisses du lait maternel sont plus faciles à digérer.

    • Le lait maternel n'est pas stérile mais comparable à un yaourt  : il contient environ 800 bactéries vivantes.

    • La diversité bactérienne varie selon l'état hormonal de la mère avant (en cas de surpoids p. ex.) ou durant l'accouchement (accoucher par voie vaginale < > par césarienne).

    • Le lait maternel contient aussi des levures et des champignons : sont les plus répandues,dans le microbiote du lait maternel, les espèces telles que Malassezia, Davidiella, Sistotrema, Penicillium et Saccharomyces. Le genre Cryptococcus était plus répandu parmi les échantillons provenant de mères accouchant par voie vaginale .

    • Le lait maternel ne contient que très peu de protéines, ces derniers étant en partie transformées par l'organisme de la mère. Les caséines (une partie des protéines) du lait de femme, plus petites que celles du lait de vache, s'assimilent plus aisément. Toutefois, des caséines du lait de vache ingéré par la mère, peuvent pénétrer jusqu'à dans le lait maternel et provoquer chez le petit enfant des réactions d'intolérance et même de la constipation chronique .

    • Le lait maternel contient 9x plus de glutamate sodique que le lait de vache : le glutamate sodique est un exhausteur de goût qui rend e.a. la fastfood addictif.

    • Le lait porte l'odeur de la maman ce qui permet au bébé de la reconnaître et de se laisser guider vers le sein pour mieux téter.

 

Qui plus est, l’enfant acquiert son horloge biologique grâce à l’alimentation maternelle pendant la période périnatale et au moment de l’allaitement. En effet, le rythme quotidien de la mère est une des sources d’information biologique pour le fœtus. L’alternance jour/nuit du nourrisson serait en partie entraînée par les nutriments ingérés par la mère. Ces nutriments ont un impact jusque dans l’ADN de la cellule et induisent des variations de composition du sang, d’activité motrice et de température corporelle de la mère et du fœtus (ainsi, à l’inverse, une mauvaise alimentation de la mère aurait donc la capacité de dérégler le rythme circadien de l’enfant) Bertrand Kaeffer, INRA 23 octobre 2014.

 

La régurgitation est un phénomène fréquemment observé chez le nourrisson, mais aussi chez l'adulte, qui résulte d'une augmentation de la pression abdominale par rapport à la pression thoracique. Il suffit de rééquilibrer la pression entre ces parties, en pratiquant quelques éructations volontairement (faire le rot au nourrisson). Ces régurgitations représentent en général un symptôme normal et non acide (donc sans danger, ne nécessitant aucun traitement médicamenteux). La régurgitation est un phénomène naturel chez les ruminants qui autorise une deuxième phase de mastication. Les régurgitations sont mélangées avec de la salive et mastiquées à nouveau, puis de nouveau ingérées. Les ruminants, par cette méthode, parviennent à se nourrir d'une plus grande quantité de végétaux, et même certains très pauvres en énergie.

 

Même au cours de la tétée, la composition du lait maternel évolue : d'abord léger pour désaltérer, puis plus gras pour rassasier l'enfant. Par rapport au lait de vache, le lait maternel est moins gras et contient des concentrations très élevées de GLA, DHA et AA (des carences pourraient causer plus tard des troubles de comportement et d'apprentissage). Ces acides gras sont indispensables dans la synthèse d'autres acides gras, cruciaux dans le développement du système nerveux et de l'immunité. Toutefois, lorsque ces processus biochimiques sont encore immatures au début, le nouveau-né peut fabriquer via la bêta-oxydation (lipolyse) des corps cétoniques, utiles dans la synthèse d'autres acides gras (lipogenèse) et de cholestérol.

 

Le fer est moins présent dans le lait maternel mais est mieux assimilé par l'enfant nourri au sein : 50% du fer contenu dans le lait maternel est absorbé par le bébé (contre 10% avec le lait de vache) probablement parce qu'il y a moins de calcium et de phosphore dans le lait maternel, et qu'il contient de la lactoferrine. Toutefois, un apport de sélénium et de zinc, importants dans l'immunité, est recommandé chez la mère. Souvent elle reçoit également de la vitamine B6, puisque cette vitamine sous forme de pyridoxal dans le lait maternel est important dans le développement du système nerveux chez le jeune enfant.

 

Souvent, le lait maternel est pauvre en vitamines D et K, parce que les réserves chez la mère déterminent leurs concentrations dans le lait maternel et donc aussi la carence éventuelle chez le nourrisson. Pour cette raison, dès la naissance, des suppléments de 800UI de vitamine D et de 2mg de vitamine K sont fournis. On pourrait aussi surveiller et traiter à temps les déficits maternels, afin d'assurer un apport suffisant par le lait maternel. Et de faire d'une pierre deux coups!

 

Vitamine D : le lait maternel apporte 5-136 UI de vitamine D par litre, dépendant des méthodes de mesure utilisées. Il s'agit d'une norme biologique qui n'est pas nécessairement insuffisante puisque l'homme est capable de produire lui-même de la vitamine D, sous l'influence des rayons UVB. L'homme n'est donc pas exclusivement dépendant de l'alimentation pour obtenir une disponibilité optimale en vitamine D. Outre l'allaitement, le bébé doit donc aussi sortir et s'exposer à la lumière du jour (de préférence, entre 10 heures du matin et 2 heures l'après-midi : durant ces heures à rayons UVB puissants, une exposition solaire (UVA+UVB) courte suffira pour produire la quantité nécessaire de vitamine D et pour limiter l'exposition aux rayons UVA, présents durant toute la journée et capables de dédommager la peau).

 

Vitamine K : la raison pour laquelle la vitamine K est prescrite n'est pas parce que le lait maternel ne contient pas de la vitamine K, mais parce que, dans le passé, on a constaté chez environ 10 bébés allaités par an,  des sévères saignements internes liés à des carences en vitamine K (données des Pays-Bas). En effet, durant les premières 10 semaines de vie, les intestins du nouveau-né ne sont pas capables de produire de la vitamine K. Ces bébés n'avaient donc pas reçu assez de vitamine K par le lait maternel. Toutefois, ceci ne signifie pas que chaque bébé présente une déficience en vitamine K, ou que le lait maternel est dépourvu de cette vitamine. La vraie cause de ce déficit en vitamine K chez ces bébés n'a pas été examinée. Par mesure de prévention, on administre par injection de la vitamine K après la naissance de chaque bébé .

 

En outre, le lait maternel est riche en taurine, dont la concentration est 10x plus élevée que dans le lait de vache. La taurine, acide aminé libre intervient dans le métabolisme du calcium, dans le développement du système nerveux central, comme antioxydant et comme composant de la glutamyltaurine, un neurotransmetteur. La taurine serait donc un acide aminé essentiel chez l'enfant.

 

Qui plus est, le lait maternel du matin est plus riche en L-tyrosine, un acide aminé précurseur des neurotransmetteurs propres à la veille : dopamine, adrénaline et noradrénaline. Mais à partir de 17h, le lait maternel devient plus riche en L-tryptophane, précurseur des neurotransmetteurs propres au sommeil : sérotonine et mélatonine.

 

Même la composition en matière de nucléotides varie tout au long de la journée et la nuit, suivant les besoins du bébé. Les plus grandes concentrations de nucléotides soporifiques (action relaxante sur le SNC) ont été découvertes dans les échantillons de lait maternel produits entre 20 heures et 8 heures du matin. Les substances qui réveillent l'enfant (action excitante sur le SNC)  apparaissent plus souvent dans les échantillons produits au cours de la journée. Il est donc conseillé aux mamans qui tirent leur lait, p. ex. pour le conserver et le donner ensuite dans un biberon à leur bébé, de veiller à faire coïncider le moment auquel ils donnent le lait avec le moment auquel le lait a été produit. Ceci améliorerait le cycle de sommeil du bébé.

 

Ceux qui sont nourris au sein ont 5 x moins de diarrhée que les autres, 2 x moins d'otites, moins de rhumes , moins d'allergies, font moins d'infections, sont moins sujets à la mort subite du nourrisson. Plus tard, ils seraient mieux protégés de l'obésité jusqu'à l'adolescence et de l'hypertension artérielle. Les bénéfices pour la santé ne sont observés qu'à partir de 3 mois d'allaitement, au niveau de l'allergie notamment. L'idéal est de donner le sein pendant 6 mois minimum Duijts L, Jaddoe VW, Hofman A, Moll HA, Prolonged and Exclusive Breastfeeding Reduces the Risk of Infectious diseases in Infancy. Pediatrics, 2010 jun 21 (Epub) . Mais même après 15 jours d'allaitement, en sécrétant de l'ocytocine (une hormone impliquée dans l'attachement entre la mère et son bébé à la naissance), la maman est plus zen et s'attache plus vite à son bébé, même déjà après 15 jours.

 

 

L'allaitement est aussi bon pour la maman :

 

Les besoins énergétiques d'une maman qui allaite sont légèrement supérieurs (2500kcal/j) aux besoins d'une femme enceinte. Elle ne doit pas pour autant se nourrir davantage, mais mieux adapter ses choix alimentaires. L'allaitement favorise la remise en place et la contraction de l'utérus et protège du baby-blues. La tétée relance la production d'ocytocine qui a un effet antidouleur, antistress et euphorisant. A long terme, il protège contre le développement de cancers mammaire et ovaire et contre l'ostéoporose. La combustion calorique est accélérée ce qui aide à mincir plus vite. En outre, une étude a démontré une association inverse chez la mère entre une longue durée d’allaitement et l’infarctus du myocarde, indépendamment des autres facteurs de risque connus de maladies cardiovasculaires Stuebe AM et coll. : Duration of lactation and incidence of myocardial infarction in middle to late adulthood. Am J Obstet Gynecol 2009 ; 200(2) : 138.e1-8. . Une raison de plus pour allaiter plus longtemps!

 

Le lait maternel doit avoir une composition idéale afin de couvrir les besoins en acides gras "essentiels", indispensables au développement harmonieux du cerveau du bébé. Pour cela, il faut favoriser la consommation d'acides gras oméga3 présents dans la poisson et dans les huiles de soja, les noix et le colza. Mais également d'acides gras oméga6 que l'on trouve dans la plupart des huiles végétales (tournesol, pépins de raisin,...).

 

Les laitages maigres, les fruits et les légumes (en particulier les légumes verts à feuilles, les légumineuses (fer), les céréales complètes, riches en B9 (acide folique) et en vitamine B1) apportent le calcium nécessaire.

 

Voir aussi : "www.lalecheleague.be" et "allaitementnaturellement.be".

 

 

Note :

Le lait maternel des filles et des garçons diffère  : en général les femmes riches produisent un lait plus énergétique pour leurs fils que pour leurs filles (= plus de chance d'avoir des petits-enfants). Le lait des femmes avec des fils contient plus de graisses (2.8%) par rapport au lait des mères de filles (0.6%). On observe l'inverse chez les mamans pauvres : leurs filles reçoivent un lait plus riche (2.6 vs 2.3% de gras) : en effet, par rapport à leurs frères, ces filles ont toujours une chance nettement plus grande de marier un homme riche, indépendamment de leur statut économique.

 

L'hypothèse de Trivers-Willard avance le principe qu'une sélection naturelle pousse les parents à favoriser leurs fils en périodes favorables et leurs filles en temps difficiles .

 

Côté pratique       

 

GROSSESSE

 

Pendant la grossesse, les taux sanguins de toute une série d'hormones sont accrus : oestrogènes, progestérone, testostérone, prolactine, cortisol, hormones thyroïdiennes...

 

En outre, les concentrations de cholestérol, triglycérides et de l'enzyme la phosphatase alcaline peuvent tripler.

 

Des taux sanguins accrus de progestérone entraînent des effets secondaires tels que relaxation de l'utérus, préférence prononcée pour certains aliments, fatigue, sentiments dépressifs. En outre, le progestérone renforce le comportement régressif et les réactions immatures. Le degré de labilité varie d'une femme à l'autre, et est influencé par la situation personnelle et familiale (stress ou compréhension...). On sait que des fluctuations durant la grossesse au niveau des taux de progestérone et des oestrogènes (sécrétés par le corps jaune) agissent sur les catécholamines (adrénaline, noradrénaline, dopamine), des hormones qui jouent un rôle important dans la vie émotionnelle.

 

    • L'acidité gastrique, parce que l'estomac et l'intestin sont poussés vers le haut par l'utérus, ce qui favorise le reflux.

      • boire du jus de pommes de terre crues (voir aussi : "Aliments acidifiants et alcalinisants") : les phosphates alcalins freinent l'activité des enzymes gastriques,

      • ou du thé de menthe poivrée,

      • éviter des aliments gras et aromatiques,

      • éviter : chocolat, alcool, café, cola et tabac,

      • boire les boissons froides avec une paille, afin d'éviter la prise d'air.

 

    • Les nausées (hyperémèse gravidique), entraînées par l'augmentation des oestrogènes indispensables au maintien de la grossesse, peuvent se manifester dès la sixième semaine de grossesse et peuvent se produire à tout moment de la journée (et non pas seulement le matin à jeun, comme plusieurs le pensent). La plupart des futures mamans en souffriront pendant environ trois mois, mais 20 % d'entre elles en seront affectées pendant plus longtemps. Plus de 1 % de ces dernières verront leur état s'aggraver et seront alors exposées à une déshydratation et un déséquilibre des électrolytes pouvant les mener jusqu'à l'hospitalisation.

 

Dix conseils pour la femme enceinte qui souffre de nausées :

  1.  

      • prendre plusieurs petits repas faibles en matières grasses au lieu de trois gros;

      • manger lentement;

      • éviter de sauter des repas inutilement;

      • restreindre sa consommation d'aliments frits ou épicés, de chocolat, de café, de thé et de boissons gazeuses au profit d'aliments alcalins, comme des abricots, des figues, des dattes, du melon et des raisins;

      • éviter choux-fleurs, choux de Bruxelles : peuvent provoquer des nausées;

      • boire beaucoup pendant la journée afin d'éviter la déshydratation;

      • boire une demi-heure avant ou après les repas plutôt que pendant;

      • se lever en prenant son temps et ne pas s'allonger immédiatement après les repas;

      • attendre aux moins deux heures après avoir mangé ou bu avant de faire une sieste ou de se coucher pour la nuit;

      • manger des craquelins (biscuits soda) ou des biscuits secs environ 15 minutes avant de se lever;

      • aérer la cuisine : celles que les odeurs de cuisson dérangent pourraient aussi demander de l'aide au moment de la préparation des repas et manger des aliments froids plutôt que chauds, car ils sont moins odorants.

      • essayer l'acupressure, le thé frais de gingembre, la vitamine B6 (100mg/j): leur aide a été prouvée ClinicalEvidence BD, BMJ .

 

Si tout cela ne suffit pas, il faut savoir qu'il existe des médicaments antinausées spécialement conçu pour les femmes enceintes. 

 

    • Bouger :

      • une oxygénation adéquate permet d'enrayer les risques de crampes dans les jambes. La femme enceinte doit demeurer active et faire de la marche et de l'exercice régulièrement (marche à pieds, natation, gymnastique douce, stretching...). Quant aux vergetures et aux varices, la meilleure façon de les éviter est encore une alimentation équilibrée et un gain de poids progressif.

      • les femmes qui pratiquent une activité physique modérée au cours de leur grossesse favorisent le développement cérébral de leur bébé .

 

    • Des démangeaisons : elles peuvent être liées à un métabolisme glucidique perturbé. L'association FTG -chrome, en combinaison avec du zinc, peuvent soulager. Ou des aliments riches en chrome : levure, poivre noir, foie, champignons et bière.

 

    • Troubles du sommeil

      • thé de camomille, de tilleul,

      • inositol 250 à 500mg au coucher,

      • un tasse de lait chaud au coucher (tryptophane!).

 

    • Le déclenchement de l'accouchement pourrait être stimulé par le sport, une partie de jambes en l'air ou un repas bien épicé. Pourtant, seule la stimulation du téton semble avoir une efficacité démontrée. En effet, la libération d'ocytocine, induite par la stimulation des tétons, pourrait provoquer des contractions utérines.

     

    • Des troubles des métabolismes lipidique et glucidique : l'inositol joue un rôle dans le métabolisme des glucides et des lipides et aide, avec l'acide folique et le manganèse, à diminuer la glycémie, les taux de LDL-cholestérol et la pression artérielle systolique chez des femmes enceintes en bonne santé .

 

Les hormones naturelles jouent un rôle dans la croissance et le développement, le système immunitaire, le métabolisme, le tempérament et la procréation. Des perturbateurs hormonaux par contre sont des substances chimiques qui miment l'action de nos hormones, interfèrent avec leur activité, perturbant ainsi l'état d'équilibre naturel. Ces perturbateurs peuvent pénétrer dans notre organisme par la respiration, l'alimentation ou par la peau.

 

Ces perturbateurs hormonaux agissent sur le système hormonal de l'enfant à naître. Des affections mises en relation avec une perturbation hormonale sont : infertilité croissante, troubles immunitaires, développement prématuré précoce de la glande mammaire chez la fille, cancers mammaire et de prostate, autres cancers,   obésité et diabète.

 

Pendant la grossesse, l’exposition aux pesticides augmente de façon significative le risque de donner naissance à un enfant autiste . Préférer le bio!

 

 

ALLAITEMENT

 

    • Le lait maternel se conserve au réfrigérateur 2 jours (à 6°C), se congèle dans un récipient stérile et se stocke 3 mois (à -18°C). Il ne doit jamais être décongelé au four à micro-ondes, qui détériore les protéines, mais bien à l'aide d'un chauffe-biberon. Tirer le lait maternel avec le tire-lait de Difrax (BtoB : Breast to Baby) procure aux mamans un sentiment de confort et de bien-être.

 

    • Le lait maternel suffit à combler les besoins du nourrisson les 6 premiers mois. Eviter surtout tout complément de lait maternisé ou biberon d'eau, sauf décision médicale. Les nouvelles guidelines de l'AAP (American Association of Pediatrics) demandent également aux hôpitaux de promouvoir l'allaitement maternel le plus tôt possible. L'AAP recommande que la première tétée au sein ait lieu dans l'heure suivant l'accouchement, que les mamans et les bébés puissent rester ensemble à l'hôpital et que les échantillons de lait infantiles gratuits ne puissent plus être distribués, comme cela a été fait régulièrement.

 

    • Les boissons végétales (soja, amandes, riz...) présentées comme des laits ainsi que les laits d'origine non bovine (chèvre, brebis...) n'ont pas été conçues pour l'enfant de moins d'un an (composition de protéines non adaptée et pauvre en graisses (des graisses représentent la moitié de la valeur énergétique du lait maternel). Qui plus est, le lait de chèvre pourrait perturber la balance électrolytique et provoquer une acidose métabolique et des réactions allergiques... . Le lait de soja est trop pauvre en méthionine...

 

    • Plus le bébé va multiplier les tétées au début, plus la production de lait est stimulée. Un petit bébé boit des plus faibles quantités, mais il boit d'une façon plus fréquente.

     

    • En cas d'engorgement sécrétoire du lait (stase) : application de feuilles de chou et de compresses de gingembre.

     

 

    • Une alimentation équilibrée et riche en calcium pour la maman fournira le calcium supplémentaire au cours de l'allaitement.

 

    • Les signes d'une succion efficace : lorsqu'on entend si l'enfant déglutit et si son oreille et sa tempe bougent bien.

 

    • Lorsqu'un bébé ne grossit pas assez vite : conseiller la maman de manger des graines oléagineuses, du miel et des fruits secs. Cela permet de stimuler la production de lait et d'obtenir un lait riche qui fera grossir le bébé comme il faut.

 

    • Un bébé urine 6 à 8 x par jour ; en contrôlant les couches, on peut vérifier qu'il ne se déshydrate pas. Ses selles au rythme moyen de 3 x par jour sont molles, jaunes et prouvent que les intestins fonctionnent bien.

 

    • Les crevasses du mamelon sont en général dues à une mauvaise position de l'enfant : si le bébé n'est pas face au sein, s'il doit tourner la tête pour le prendre, il exerce des étirements trop importants. Il faut dès lors corriger la position d'allaitement (madone, rugby...)..

 

    • En fin de tétée, il suffit de glisser le petit doigt dans la bouche pour rompre l'effet ventouse (hygiène des mains!).

 

    • Thé pour femmes qui allaitent : boire du thé contribue à l'apport suffisant de liquide, indispensable en période d'allaitement.

 

P. ex. : Fenouil fruits 50g : antispasmodique, stimulation de la production lactique

            Anis fruits 25g : antispasmodique, carminatif (accélération de la digestion)

            Carvi fruits 25g : antispasmodique, carminatif

 

    • Autres plantes utilisées : Fenugrec, ...

 

    • L'allaitement maternel peut certes procurer un effet contraceptif (98% pendant les 6 premiers mois) à condition de respecter scrupuleusement les conditions définies par l'OMS :

      • allaitement exclusif, sans autre mode d'alimentation du bébé

      • pas d'intervalle de plus de 6 heures entre 2 tétées

      • au moins 6 tétées longues ou 10 tétées courtes chaque jour, de façon à ce que la stimulation du mamelon et de l'aréole dure quotidiennement de 60 à 90 minutes

      • pas de retour de couches

 

Si une seule de ces conditions n'est pas remplie, la prolactine diminue te une ovulation peut survenir à n'importe quel moment, avant même tout retour de couches.

 

Lorsque la maman qui allaite souhaite prendre une pilule pour éviter toute risque de grossesse, on administre une pilule ne contenant qu'un progestatif afin de permettre une production de lait. Son principal effet secondaire est la survenue de saignements vaginaux brunâtres irréguliers, sans gravité.

 

Encourager l'allaitement, c'est remercier la nature qui donne, une fois de plus, la chance aux mamans de développer une relation intense et inoubliable grâce à cette merveilleuse aventure qu'est l'allaitement! En tout cas, personne ne peut décréter qu'une maman qui allaite est meilleure maman que celle qui n'allaite pas. Mais personne ne peut nier que le lait maternel est le lait le plus adapté que la nature ait prévu pour le bébé.

 

 

 

 

   ZOELHO (c) 2006 - 2024, Paul Van Herzele PharmD                        Dernière version : 09-avr.-24                

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