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La réponse immunitaire

 

Dernière mise à jour : 2022.7.17

 

 

Dès la naissance, l'Homme est physiquement en guerre contre son environnement. Grâce à un système de défense efficace qui assure une protection suffisante pour conserver l'espèce, nous survivons. Toutefois, pour beaucoup de personnes, la situation est différente. Nous voulons vivre assez longtemps, non seulement pour conserver notre espèce, mais aussi pour vieillir en bonne santé. Cependant, beaucoup de personnes sont nées avec un faible système de défense, tandis que d'autres détériorent leur défense par du stress chronique, une surcharge calorique associée à une malnutrition, par une pollution alimentaire et environnementale ou une exposition directe et chronique à des agents polluants au travail (mercure, substances minérales et organiques...).

 

La réponse immunitaire est une réaction assez lente mais spécifique contre un agresseur ; cette réponse présente une fonction mémoire contre un antigène (AG). Un antigène est une substance qui, introduite dans un organisme qui ne la possède pas, est capable de déclencher une réponse dite immunitaire.

 

5 actions : identification de l'antigène, mémorisation, attaque, destruction, élimination.

 

La réaction immunitaire engendre la production d'une protéine spécifique (peptide), l'anticorps (AC, immunoglobuline).

 

Les anticorps sont donc des protéines très spécifiques qui sont capables de reconnaître et de se fixer à un antigène très particulier, pour former un complexe AG-AC afin de le détruire.

 

Toutefois, aucun système de défense n'est parfait : ou le système immunitaire agit trop lentement (grippe), ou pas assez bien (cancer) ou il réagit d'une façon exagérée (maladies auto-immunes)... : dans tous les cas, on tombe malade!

 

Sommaire :

 

Le terrain

 

Le système lymphatique

 

La glande thymus

 

Les agents immunitaires

 

La communication immunitaire

 

La stratégie immunitaire

 

La présentation de l'antigène

 

La reconnaissance de l'antigène

 

La réponse à l'antigène

 

La destruction de l'antigène

 

La déficience immunitaire

 

La régulation immunitaire

 

La modulation immunitaire

 

Côté pratique

 

Contenu :

 

         

Le terrain :

Le système immunitaire (SI) se compose d'un grand nombre de cellules immunitaires réparties en des endroits stratégiques du corps :

 

LE SYSTEME INNE : système non spécifique

 

    • La salive freine la croissance bactérienne/virale/fongique : dans la salive, on trouve de nombreux éléments de protection immunitaire.

 

    • Les récepteurs gustatifs responsables du goût amer (T2R) situés sur la langue dans la bouche (mais également sur les voies respiratoires et sur la paroi intestinale) exercent une double tâche : la détection de goûts amers (éventuellement des substances toxiques) et la défense contre des infections bactériennes. En effet, nos récepteurs gustatifs réagissent aussi rapidement à la présence de AHLs (Acyl-homosérine lactone), une molécule libérée lors d'une infection par bactéries gram négatif dangereuses. La réaction primaire de défense varie selon le lieu d'infection : dans les voies respiratoires, l'organisme libère du NO capable de tuer les bactéries. Les cellules ciliées de l'épithélium font ensuite remonter les bactéries mortes vers le monde extérieur. A d'autres endroits dans l'organisme, c'est la libération de calcium qui va indiquer aux cellules avoisinantes de produire des défensines, capables de détériorer et de tuer les bactéries.

 

    • L'acidité gastrique  exerce une puissante activité antibactérienne et fongique, utile à l'intestin. L'insuffisance d'acidité (hypochloorhydrie) peut donc permettre une prolifération bactérienne et/ou fongique (champignons tels que Candida albicans).

 

    • L’immunité intestinale innée est instantanée, elle est la première ligne de défense qui limite l’infection dès les premières heures après l’exposition aux micro-organismes. La muqueuse du grêle est truffée de Toll-like Receptors (une dizaine de protéines désignées TLR de 1 à 10) aux aguets prêts à fixer les antigènes bactériens, fongiques (champignons tels que candida albicans) ou viraux de passage dans la lumière intestinale. Par rapport aux T2R, les réponses TLR sont nettement plus lent en suivent souvent qu'après quelques heures ou même jours.

 

    • Le glycocalyx est une couche d’oligosaccharides (sucres complexes) accrochée aux sommets des villosités. Cette couche permet aux micronutriments de passer à travers un réseau filamenteux accédant aux enzymes digestifs. Il est relativement imperméable aux macromolécules et aux micro-organismes les empêchant ainsi d’agresser les entérocytes.

 

Si les remparts sont passés, il y a une réaction inflammatoire. Interviennent alors les agents de l'immunité pour phagocyter ou pour tuer (NK) :

 

Agents : macrophages, lymphocytes NK, lymphocytes NK-like, granulocytes neutrophiles, éosinophiles, basophiles et mastocytes, monocytes et cellules dendritiques (voir plus loin).

 

Un granulocyte neutrophile, ou neutrophile en abrégé, est un globule blanc granuleux qui constitue un élément essentiel du système immunitaire. Les neutrophiles forment le plus grand groupe de leucocytes et représentent environ 60 % du nombre total de globules blancs présents dans un organisme sain. Les granulocytes neutrophiles sont des cellules à courte durée de vie qui forment la réponse immunitaire primaire permettant de contrôler rapidement les infections.

 

Le basophile est un type de globule blanc impliqué dans les allergies et l'inflammation. L'allergie (alimentaire) à médiation IgE se produit par une libération précoce d'IL-4 et d'IL-13 (protéines inflammatoires) par différents types de cellules, telles que les basophiles. Les réactions à médiation IgE se caractérisent par l'apparition de symptômes spécifiques, normalement dans les 1 à 2 heures suivant l'ingestion ou l'exposition à l'allergène alimentaire.

 

 

L'immunité innée dépend de nos gènes, du microbiote à la naissance, de l'allaitement, de l'alimentation... et du mode de vie (hygiène, activité physique, qualité de l'alimentation...).

 

Note :

Chez les bébés, il apparaît que leur système immunitaire fonctionne différemment de celui des adultes. En effet chez les adultes, des lymphocytes T (système adaptatif : voir plus loin) participent activement à nos défenses immunitaires. Les bébés par contre produisent en grande quantité l'interleukine 8 (IL-8), une puissante cytokine antibactérienne. Chez l'adulte, ce facteur immunitaire est rare. Les bébés sont donc nettement plus forts qu'on ne le pensait!

 

 

En l’absence d’une réponse innée normale, le système immun adaptatif est moins efficace.

 

 

LE SYSTEME ADAPTATIF : système spécifique, grâce à sa mémoire

 

    • 1. Le système lymphatique : se constitue de la lymphe (2 à 4L d'un liquide), des voies lymphatiques, des ganglions lymphatiques, ainsi que des organes tels que la moelle osseuse, la rate et les amygdales.

 

      • la lymphe, les ganglions lymphatiques e.a. au niveau du :

                    * tractus bucco-gastro-intestinal : MALT (Mucosal Associated Lymphoïd Tissue)

    1.               * tractus respiratoire : BALT (Bronchial Associated Lymphoïd Tissue)

    2.               * tractus intestinal : GALT (Gut Associated Lymphoïd Tissue)

    3.  

        • le tissu lymphoïde tapisse la face interne des muqueuses de l’organisme (urogénitale, arbre bronchique et intestin, mais pas ou très peu l’estomac qui n’en a pas besoin, étant protégé par l’acide chlorhydrique qu’il fabrique sans cesse).

        • la lymphe est chargée de récupérer les déchets du métabolisme et de les transporter via les voies lymphatiques vers les ganglions lymphatiques. Ces derniers filtrent la lymphe, éliminent les intrus et servent en quelque sorte d' "antichambre" aux cellules spécialisées du SI : les lymphocytes T et B.

        • les ganglions ont la forme de haricots et varient, à leur état normal, de quelques millimètres à 1 à 2 centimètres ; ils sont dispersés en petits groupes tout le long du système lymphatique, mais la plupart se trouve le long du cou, des aisselles, dans l'abdomen et dans l'aine.

        • le gonflement des ganglions traduit donc un véritable "combat" entre les défenses de l'organisme et les agents externes (virus, bactéries...). Toutefois ce gonflement peut se manifester en cas de maladies du système immunitaire (lupus, AR...), comme effet indésirable de certains médicaments (phénytoïne, certains antibiotiques, certains antihypertenseurs, la chimioprophylaxie de la malaria...) ou comme symptôme de tumeurs du système lymphatique (lymphomes) ou d'autres organes qui se propagent ensuite aux ganglions (métastases).

        • dans le tractus intestinal, le microbiote est généralement bien tolérée. Toutefois, en cas de maladies intestinales inflammatoires (IBD), le système immunitaire considère cette population bactérienne comme un corps étranger ("Non Soi") et essaye avec l'aide de cytokines (IL-22...) de lutter et de la détruire.

 

      • la moelle osseuse :

        • produit le sang (GR, GB (leucocytes) et les plaquettes...) ; le sang assure le transport des cellules de défense vers les sites où l'organisme en a besoin.

        • la moelle osseuse produit également un type très important de leucocytes, les lymphocytes (= des soldats), qui

          • soit mûrissent en lymphocytes B (B = bone marrow, moelle osseuse) : ces cellules ne sont pas influencées par le thymus mais peuvent être adaptées par certains lymphocytes T

            • soit se dispersent dans l'organisme via le sang et la lymphe pour finalement séjourner dans le thymus pour devenir des lymphocytes T (voir plus loin)

            • les cellules MAIT (Mucosal Associated Invariant T Cells) régulent l’activité des lymphocytes B quand elles arrivent dans les intestins.

 

Les lymphocytes B différencient dans la moelle osseuse et jouent un grand rôle dans l'immunité humorale (dans le plasma et les humeurs), tandis que les lymphocytes T jouent leur rôle dans l'immunité cellulaire

 

---> elles restent en "stand by" dans les ganglions lymphatiques, nos casernes

 

      • les amygdales constituent l'organe lymphoïde le plus petit :

        • elles sont chargées de détruire les envahisseurs qui entrent par l'air ou par l'alimentation

        • elles sont aidées par la salive, riche en éléments de protection immunitaire : mucines, slgA, lysozyme, peroxydase salivaire, histadines...

 

      • la rate est l'organe lymphoïde le plus gros :

        • elle est une importante réserve de cellules immunitaires : les lymphocytes et les monoctye.

        • elle représente aussi la centrale d'épuration de ces cellules : globules rouges, plaquettes détériorées. Et elle filtre et élimine des débris cellulaires inutiles, des virus, des corps étrangers, des toxines... En outre, la rate intervient particulièrement dans le contrôle des infections à bactéries encapsulées, en particulier les pneumocoques et les méningocoques. Si on l’enlève (splénectomie), il faut que l’organisme soit vacciné contre pneumocoque et méningocoque.

        • elle stocke 30% de nos plaquettes sanguines nécessaires à la coagulation.

        • régule la formation et la destruction des globules du sang.

        • pendant la vie embryonnaire de 3 à 7 mois de la grossesse, la rate fabrique les cellules du sang. Elle perd ensuite cette fonction, qui est reprise par le foie jusqu'à la naissance puis par la moelle osseuse. Si la moelle osseuse est perturbée, la rate est capable de reprendre partiellement la formation des globules du sang.

 

         

 

    • 2. Le Thymus (le centre organisateur) : à l'aide des hormones thymosine, LSH (lymphocyte-stimulating hormone) et thymostérine.

 

Dans les premières décennies de la vie, le thymus produit une large gamme de globules blancs (lymphocytes T) dits « naïfs » parce qu’ils n’ont pas encore été mis en contact avec des virus et d’autres agresseurs ; très adaptables, ils apprennent au fil des infections à mémoriser les caractéristiques des agresseurs. Mais les années passant, le thymus diminue de volume et le nombre de ces lymphocytes naïfs diminue ; ils laissent la place à des lymphocytes T éduqués à réagir contre un répertoire de virus que l’organisme a déjà rencontrés. Ceci entraîne une diminution de la capacité du système immunitaire à terrasser un nouvel agent infectieux et contribue au déclin immunitaire lié à l’âge. C’est l’une des raisons pour lesquelles l’épidémie de Covid-19 affecte plus particulièrement les personnes âgées.

 

Le pourcentage de cellules T naïves CD8+ est resté significativement plus bas chez les personnes ayant vécu des événements stressants. Cela suggère que l'accumulation d'événements négatifs majeurs au cours de la vie peut avoir un effet direct sur ces cellules T CD8+ naïves. Les lymphocytes CD8 sont des cellules de l’immunité adaptative, qui protègent l’organisme contre les infections virales ou certaines infections bactériennes mais aussi contre le développement des tumeurs. Les lymphocytes T CD8+ naïfs sont présents dans le sang, la rate et les ganglions.

 

Le thymus :

 

      • est une glande située sous le sternum et au-dessus du coeur

      • est d'une importance vitale chez l'enfant mais sa taille diminue fortement chez l'adulte

      • est le centre de maturation des lymphocytes T (T de Thymus) : il s'agit de cellules présentant une structure spécifique nécessaire dans la destruction d'envahisseurs (= des soldats)

      • dans le thymus, les lymphocytes T apprennent à :

        • reconnaître un antigène spécifique (différentiation dans le thymus)

        • faire la distinction entre le Soi (cellules propres) et le Non Soi

        • toutes les cellules T, qui ont le potentiel d'attaquer les molécules du corps, sont détruites avant même qu'elles n'atteignent leur maturité. Les cellules B enseignent aux cellules T les cibles à ne pas attaquer. Les problèmes liés à l'entraînement des cellules T par les cellules B dans le thymus peuvent être à l'origine de maladies auto-immunes...

 

---> une fois bien mûrs, les lymphocytes T migrent vers le système lymphatique.

 

La réponse à médiation cellulaire commence lorsqu’un pathogène est ingéré par une cellule présentatrice d’antigène, dans ce cas un macrophage. Une fois le pathogène morcelé par les enzymes lysosomiaux, les fragments antigéniques se présentent avec les molécules du CMH à la surface du macrophage.

Les lymphocytes T, lorsqu’ils reconnaissent la molécule du CMH associée à un fragment antigénique, sont activés et se multiplient rapidement pour former une armée de lymphocytes T spécialisés.

 

 

3 types de cellules T :

 

        • RECONNAITRE : cellules T auxiliaires (TH, T-helper cel, cellule T4, cellules T avec marqueur CD4)...

          • gèrent la communication avec d'autres cellules immunitaires : coordonnent les défenses spécifiques et non spécifiques, essentiellement en produisant des molécules qui stimulent la croissance et la différenciation des lymphocytes T et B.

          • produisent la cytokine "interleukine-2 (IL-2)", stimulateur de la croissance, de l'abondance et des propriétés destructrices des cellules T cytotoxiques

          • 2 types : Th1 et Th2 ; leur équilibre est très important pour la santé de l'organisme

 

        • TUER : cellules T cytotoxiques, les attaquants (TK, T-killer cel, cellule T8, cellules T avec marqueur CD8) (attention : à ne pas confondre avec les cellules NK (natural killer, tueuses naturelles)).

 

        • REPRIMER : cellules T suppresseurs (TS) : freinent la réponse immunitaire lorsque l'infection est contrôlée.

Les cellules T suppresseurs (ou T régulateurs (Treg)) empêchent que les cellules du soi soient attaquées ou détériorées et jouent donc un rôle crucial dans l'auto-immunité. Elles dépriment la réaction immunitaire (annulent l'attaque) et préviennent ainsi que les cellules T cytotoxiques (TK) attaquent des tissus sains (fonction de contrôle). Elles collaborent étroitement avec les cellules NK importantes dans les infections virales et le cancer. 

 

Des tumeurs abusent des Treg en se présentant comme soi. De cette façon, elles trompent les Treg profitant ainsi d'une certaine protection...

 

La différentiation des cellules T produit e.a. des cellules T4 et T8. Ces deux types assurent le bilan immunitaire : l'équilibre entre la stimulation de la réponse immunitaire et sa suppression. Lorsque le rapport T4/T8 est égal à 1.8, il correspond à une défense immunitaire équilibrée.

 

        • des valeurs inférieures à 0.8 montrent une immunité très faible, avec risque accru d'infections. Dans l'infection virale chronique, les cellules T helper sont tellement affaiblies que les fonctions immunitaires diminuent. Chez des patients atteints de SIDA, des valeurs inférieures à 0.4 ont été observées.

 

        • inversement, un rapport supérieur à 3 montre un système immunitaire hyperactif : dans l'infection virale aiguë, les confrontations fréquentes entre cellules immunitaires et virus rendent les cellules T4 très actif, entraînant un turn-over accru de ces cellules T.

 

Note :

Le thymus n'intervient pas uniquement dans la régulation immunitaire, il intervient également dans :

        • la régulation de la croissance, la différenciation et la réparation cellulaire

        • la régulation du système endocrinien (système glandulaire interne)

 

La fonction du thymus diminue avec l'âge, et cette perte est accentuée par le stress chronique mental et physique (cortisol). A terme, la concentration des cellules T régresse donc, ainsi que l'immunité cellulaire.

 

 

      • les réponses immunes sont classiquement divisées en une composante innée non spécifique qui se met rapidement en place et en une composante adaptative spécifique qui met plus de temps à se développer et permet l'établissement d'une mémoire immunitaire.

      • cette vision classique a récemment été remise en question par des études qui ont montré que les acteurs de l'immunité innée étaient eux aussi modulés à long terme par les multiples micro-organismes et dérivés microbiens qu'ils rencontrent. Ainsi, l’historique des infections dans l’enfance influence les réponses immunes mises en place plus tard à l’encontre d’antigènes tout à fait indépendants.

      • il est important de souligner le caractère déterminant des infections (notamment virales) ou des stimulations antigéniques dès le jeune âge pour l'orientation ultérieure des réponses immunitaires, en accord avec l'hypothèse de l'hygiène, selon laquelle l'augmentation des allergies dans nos pays résulterait de la réduction des infections durant l'enfance. 

 

 

 

        

Les agents immunitaires (soldats) :

 

Les cellules immunitaires sont des globules blancs ou leucocytes. Il existe différents types dont chaque type présente une fonction spécifique :

 

    • les granulocytes neutrophiles (polynucléaires sans couleur, à colorer avec des colorants neutres) :

      • 40 à 70% des leucocytes totaux

      • assurent la phagocytose des bactéries

      • font partie de l'immunité innée (résistance aspécifique)

      • ces globules blancs sont chargés de détruire les germes, mais s’ils sont trop nombreux, ils se détruisent eux-mêmes et forment du pus

 

    • les granulocytes éosinophiles (polynucléaires de coloration rouge) :

      • 1 à 4% des leucocytes totaux

      • leur taux augmente en cas d'allergie

      • assurent la destruction des parasites et des champignons

      • font partie de l'immunité innée : facilitent leur phagocytose par les macrophages

 

    • les granulocytes basophiles et mastocytes (polynucléaires de coloration bleue):

      • 0.5 à 1% des leucocytes totaux

      • assurent la réaction inflammatoire (avec libération des médiateurs chimiques tels que histamine, héparine, sérotonine...)

      • font partie de l'immunité innée  

 

    • les lymphocytes

      • NK (Natural Killer ou tueuses naturelles) : les lymphocytes NK sont des soldats d'élite : ils tuent des cellules infectées par virus et des cellules cancéreuses  par lyse (soit par injection de perforine ou de tomostérone (un dérivé de la vit D2) soit par induction de signaux qui conduisent la cellule à un suicide (apoptose)

        • 15% des lymphocytes totaux

        • sont beaucoup plus abondants au niveau des régions en contact avec l'extérieur : épiderme, muqueuse intestinale...

        • font partie de l'immunité innée

        • jouent un rôle majeur dans la réponse rapide contre des infections par virus et des cellules cancéreuses

        • leur activité peut être mesurée en plaçant ces cellules NK dans un milieu de cellules cancéreuses

        • jouent un rôle important dans la prévention des réactions d'auto-immunité (contre le Soi) : en effet, les NK exercent une fonction de protection et de régulation du système immunitaire

        • stimuler l'activité des cellules NK avec : bétaglucanes, antioxydants, DHEA, cortisol, hGH (hormone de croissance : voir "Le système hormonal")...

        • n'ont pas besoin d'être dirigées par des cellules dendritiques (CD)

    ET

     

      • les lymphocytes B et T :

        • 20 à 45% des leucocytes totaux

        • B (moelle osseuse) : produisent les anticorps ou des immunoglobulines (réponse immunitaire humorale)

        • T (thymus) : des T helper ou T auxiliaires

          • sont dirigées par les cellules dendritiques (CD)

          • attaquent les cellules infectées avec des cytokines et des interleukines et soutiennent (T-helper ou T auxiliaire) ainsi la réaction immunitaire (réponse immunitaire cellulaire)

          • afin de gérer la réaction immunitaire, on distingue des lymphocytes T "tueurs" (killers), T "sécréteurs", T "suppresseurs" et T "régulateurs"

          • 2 sous-types : les lymphocytes T auxiliaires CD4+ et T CD8

        • font partie de l'immunité acquise (résistance naturelle spécifique) : ils fabriquent des anticorps (IgA, IgM, IgG...) contre des antigènes

    1.  

      • leurs réserves se trouvent dans la rate

 

    • les monocytes :

      • 4 à 8% des leucocytes totaux

      • précurseurs des macrophages qui assurent la phagocytose

      • ils jouent un rôle spécifique contre certains virus, tel celui de la "mononucléose infectieuse (MNI)" transmis surtout par la salive (c’est pourquoi elle est dite "maladie du baiser"), provoquée par le virus d’Epstein-Bar (EBV) qui appartient à la même famille que les virus de l’herpès.

      • font partie de l'immunité innée

      • leurs réserves se trouvent dans la rate

 

    • les cellules dendritiques (CD) : immunité innée : les CD sont les généraux de notre armée de T-cellules.

 

Les CD sont une population spécialisée de globules blancs, agissant comme interrupteur ON/OFF du système immunitaire. Les CD sont des cellules messagères qui migrent vers les ganglions lymphatiques, en y transportant l'antigène, et le présentent aux lymphocytes T sous une forme reconnaissable. Elles informent donc le système d'immunité acquise de la présence de corps étrangers et incitent ce système immunitaire à agir. Les CD dirigent les réactions de cellules T (cellules d'aide qui incitent la production d'anticorps par des cellules B) et de cellules B (déterminent l'anticorps adéquat selon l'antigène présenté). Qui plus est, ces cellules dendritiques forment le lien entre le système immunitaire inné et le système immunitaire acquis : elles assurent que le système acquis (adaptatif) réagit uniquement contre des corps étrangers et ne réagit pas contre les cellules du soi.

 

Note :

Une nouvelle cellule dendritique, la cellule LKDC (Interferon Producing Killer Dendritic Cell), dont les pDC (plasmacytoid dendritic cell), a été découverte. Elle est capable de sécréter de l’interféron gamma qui peut tuer les cellules cancéreuses par apoptose, les forçant à mourir. L’interféron gamma est aussi un anti-angiogénique puissant car il peut neutraliser la formation de nouveaux vaisseaux. Il active en plus d’autres cellules immunitaires et intervient dans la reconnaissance des cellules cancéreuses par les lymphocytes B. En revanche, ces cellules pDC pourraient s'avérer délétères lorsqu'elles agissent sur le long terme. Elles détruiraient d'autres cellules clés de l'immunité. C'est le cas de la Sclérose en plaques (SEP), une maladie auto-immune...

 

 

         

La communication immunitaire :

 

La réponse immunitaire résulte de l'activité d'un certain nombre de cellules et de facteurs solubles qui peuvent être grossièrement regroupés selon qu'ils interviennent dans la réponse adaptative (acquise) ou naturelle (innée). Voir : "Le système immunitaire".

 

La communication immunitaire se compose d'une vingtaine de protéines sous forme inactive, les cytokines, transmetteurs de signaux du SI ; ces protéines ne sont activées que lorsqu'un intrus pénètre dans l'organisme. Elles aident les anticorps en quelque sorte à piéger la cellule étrangère, elles favorisent la phagocytose et contribuent à la réaction inflammatoire.

 

Les monocytes produisent ainsi des monokines et les lymphocytes des lymphokines : elles règlent l'intensité de la réaction immunologique et inflammatoire!

 

La phagocytose forme la première ligne de défense. En cas d'infection plus importante, les antigènes pénètrent jusqu'à dans le sang.

 

Dès qu'un antigène pénètre l'organisme, les cellules dendritiques et AP (Antigen Presenting cells) assurent l'activation de lymphocytes B qui se fixent à cet antigène. En premier lieu, cette fixation stimule le lymphocyte B à se diviser (cloner). Une partie de la nouvelle génération de lymphocytes B produit, par l'intermédiaire des lymphokines, des anticorps capables de détruire cet antigène particulier lors d'un nouveau contact. Au même moment, l'autre partie des nouveaux lymphocytes B est transformée en cellules-mémoire : ainsi, l'organisme qui a fabriqué une fois un anticorps, en garde la mémoire (archives). Lorsqu'un autre antigène pénètre, le même processus reprend en produisant un anticorps spécifique à l'antigène rencontré. Une première attaque nous immunise donc contre une seconde.

 

La première fois, il faut quelques jours pour rechercher le bon lymphocyte B et pour la production d'antigènes indispensables. Toutefois, lors d'un contact ultérieur avec le même antigène, les cellules-mémoire pourront lancer nettement plus rapide la production d'anticorps. A chaque nouveau contact avec un antigène connu par l'organisme, la réponse immunitaire augmente ainsi. Il s'agit de l'immunité adaptative (acquise).

 

La faculté de se défendre contre une attaque est appelée "résistance" et la résistance contre une maladie par formation d'un complexe spécifique antigène/anticorps (AG-AC) s'appelle "immunité". Une alimentation non adaptée et un stress continu et exagéré affaiblissent la résistance, entraînant des anomalies au niveau de son fonctionnement.

 

La vitamine D joue un rôle important dans la réponse immunitaire parce qu'elle améliore la qualité de la garde en mémoire et dans la façon de l'enregistrement. Des cellules dentriques (CD) sont des cellules messagers spécialisées qui se trouve dans la lymphe et dans la moelle osseuse, et qui sont cruciales pour ce processus d'apprentissage. Ces CD déterminent la manière dont l'organisme répond au contact avec des agents étrangers. Elles possèdent beaucoup de récepteurs à la vitamine D, ce qui explique le rôle important de la vitamine D dans le contrôle de l'activité immunitaire et du nombre des cellules D qui participe à ce processus d'apprentissage.

 

      • au cours du développement du système immunitaire, la vitamine D empêche la maturation des cellules D afin de créer une tolérance et une reconnaissance amicale des cellules propres.

 

      • après la naissance, la vitamine D assure la réponse correcte des cellules D au contact avec des bactéries, des mycoses, des virus et des ... cellules cancéreuses.

 

Un déficit en vitamine D peut provoquer des réactions immunitaires inappropriées vis-à-vis des corps étrangers (allergie, intolérance) ou vis-à-vis des cellules propres (maladies auto-immunes).

 

Note :

Une résistance "non spécifique" est acquise génétiquement et offre une réponse générale vis à vis d'une variété importante d'envahisseurs étrangers. Il est impliqué dans les phénomènes de la première ligne de défense entrant en action après une infection. Les mécanismes ne sont ni spécifiques d'un agent infectieux particulier, ni plus efficaces après de multiples rencontres avec le même agent. Il s'agit de l'immunité naturelle (innée) qui se compose de

      • barrières physiques : la peau et les muqueuses font partie de ces systèmes de défense (voir également plus loin : "La défense mucosale ").

      • barrières microbiologiques : p. ex. la microflore du tractus gastro-intestinal

      • barrières chimiques :

        • des protéines antibactériennes telles que les lysozymes dans les larmes, la salive et les sécrétions vaginales, sont d'autres agents protecteurs capables de diluer, de détruire et d'éliminer des envahisseurs...; L'interféron est une autre protéine antibactérienne qui intervient dans la multiplication des virus et qui limite sa propagation (voir : "Cytokines").

        • la réaction inflammatoire : rougeur, douleur, chaleur, oedème : c'est la réponse des tissus à la blessure qui permet d'isoler le foyer infectieux et de mettre en branle les processus de coagulation et de cicatrisation de la plaie.

        • les protéines de la phase aiguë (CRP, IFN...) sont des molécules sériques dont la concentration augmente rapidement au moment de l'infection. La plus connue est la protéine C-réactive (CRP) qui se lie à la protéine de type C de Pneumococcus spp. et facilite ainsi sa capture par des phagocytes.

      • barrières thermiques : la fièvre ralentit le développement des germes et des virus en abaissant le taux de fer sérique.

 

Les principaux acteurs du système inné sont : les macrophages, les monocytes et les neutrophiles qui absorbent et digèrent les micro-organismes envahisseurs par phagocytose. On pensait autrefois que les macrophages éliminaient localement toutes les cellules immunitaires après la réparation d'une plaie. On a maintenant découvert que les cellules immunitaires font également le voyage jusqu'à la moelle osseuse. Ce phénomène est appelé "migration inversée".

 

Le système du complément constitue un autre élément clé du système inné (voir plus loin).

 

 

Résumé :

 

1. L'immunité naturelle (innée ou non-specifique) :

    • rapidité : arrête rapidement une infection (sans mémorisation) par phagocytose

    • mémoire : la résistance n'augmente pas après réinfection : pas de spécificité, pas de mémoire

    • facteurs solubles : lysosome, complément, protéines de la phase aiguë telles que CRP, IFN...

    • cellules impliquées : phagocytes, macrophages, cellules NK, cellules dendritiques, antioxydants...

    • localisation : partout dans le corps

    • distinction entre le "Soi"/le "non Soi" : globale

 

2. L'immunité adaptative (spécifique) :

    • rapidité : relative, élimine l'infection (plus lente avec mémorisation)

    • mémoire : la résistance augmente après réinfection

    • facteurs solubles : anticorps

    • cellules impliquées : lymphocytes T, lymphocytes B à mémoires, cellules plasmatiques (plasmocytes)

    • localisation : dans les organes lymphoïde secondaires

    • distinction entre le "Soi"/le "non Soi" : quasi parfaite

 

 

         

La stratégie immunitaire :

 

LA PRESENTATION de l'antigène :

 

 

La présentation d'un antigène par une cellule à une cellule T auxiliaire (T-helper) ou à une cellule T cytotoxique (T-killer) peut être d'une façon passive ou active :

 

    • Présentation passive par  :

 

      • les cellules infectées par des virus (antigènes viraux)

      • les cellules transfusées ou greffées (antigènes du donneur)

      • les cellules cancéreuses (antigènes tumoraux)

 

    • Présentation active :

 

Ces cellules ne se contentent pas de présenter passivement les antigènes qu'elles contiennent, mais elles peuvent capter des antigènes extérieurs à elles pour les présenter ensuite.

 

      • les monocytes/macrophages (agissent localement au niveau de l'infection) : peuvent même capter des structures volumineuses (bactérie...) et en extraire des informations antigéniques sous forme de peptides

      • les lymphocytes B

      • les cellules dendritiques (migrent du champ infecté vers la lymphe) : sont LES cellules présentant les antigènes, siégeant en particulier dans le système lymphatique, mais également dans le sang et dans la rate

      • les cellules de Langherans : sont des cellules immunitaires spéciales, à considérer comme des cellules dendritiques au niveau de la peau; elles assurent le transport de la périphérie vers le ganglion lymphatique sous-jacent.

 

        

 

LA RECONNAISSANCE de l'antigène et les ARMES

 

 

La reconnaissance de l'antigène par les lymphocytes se fait grâce à des récepteurs membraneux qui diffèrent selon le type de lymphocytes, B ou T

 

Pour les lymphocytes B (B)

 

      • le récepteur cellulaire est constitué par une immunoglobuline de membrane (mIG). Chaque mIG est formée de deux chaînes, codées par 4 variétés de gènes, autorisant un certain nombre de combinaisons et expliquant le polyphormisme extrême d'anticorps de type IgA, IgE, IgG en IgM (= armes).

      • lorsque l'antigène est connu, les lymphocytes B produiront suffisamment d'anticorps pour détruire l'envahisseur extracellulaire (bactéries, toxines...).

      • lorsque l'antigène n'est pas connu, les lymphocytes B sont capables, en effectuant une endocytose des récepteurs, d'intérioriser la protéine antigénique et d'en extraire les peptides ; ces peptides couplés à des molécules HLA (Human Leukocyte Antigen ou Complexe majeur d'histocompatibilité) peuvent ensuite être présentés aux lymphocytes T (présentation active par des lymphocytes B).

 

Le système HLA (une protéine identitaire sur la surface des globules blancs (leucocytes))  est un système complexe, propre à chaque individu, qui permet de reconnaître ce qui est étranger à l'organisme. C’est votre clé d’identification immunitaire qui permet à votre organisme de séparer le soi et le non soi. Voir "L'auto-immunité". HLA est un système de communication unique qui détermine la qualité de la réponse immunitaire en laissant circuler de l'information entre les cellules immunitaires. Les molécules HLA identifient les agresseurs et préviennent les cellules immunitaires du danger.

 

Les molécules HLA sont très variées. Cette diversité est répartie sur l’ensemble de la population. Chaque personne dispose d’une partie des molécules HLA disponibles dans la nature. C’est une bonne nouvelle : aucune maladie ne peut à elle seule éradiquer l’espèce! Cette répartition fait que nos réponses aux antigènes naturels ou aux vaccins sont inégales. Elle explique aussi que l’on retrouve différents groupes HLA selon l’histoire des peuplements et des populations.

 

Ainsi, le groupe DR4 est fréquent en Bretagne, le DR5 dans le Sud-Est, le A24 est très présent au Japon etc. Mais cela permet de déceler également certaines faiblesses immunitaires, dont voici quelques exemples :

 

Note :

Les groupes sanguins A, B, AB en O sont, comme chez le système HLA, une protéine, mais ici à la surface des globules rouges.

 

Les HLA existent également en différents types : HLA-A, HLA-B, HLA-C, HLA-G..... Les types A et B peuvent varier considérablement d'une personne à l'autre et jouent donc un rôle important dans le don d'organes. Le HLA-G est plus ou moins identique chez tout le monde. HLA-C est spécifique au père : à la suite de contacts sexuels antérieurs, la mère acquiert une tolérance pour un homme particulier. Elle se familiarise avec les signaux de son HLA-C spécifique. Par conséquent, une grossesse aurait plus de chances de réussir si un couple a eu des rapports sexuels pendant une plus longue période....

 

Théorie : de nombreux changements dans le corps pendant la grossesse profitent au bébé plutôt qu'à la mère. Grâce aux signaux des gènes paternels, le placenta oriente le métabolisme de la mère dans une direction favorable au bébé. Du point de vue de l'évolution, le plus important pour le père est que sa progéniture survive. De même, la pré-éclampsie est causée par un signal paternel lorsque le placenta n'accède pas correctement à l'approvisionnement en sang. Le but est de fournir plus de nutriments au bébé, ce qui a des conséquences dangereuses pour la mère... 2021, Gustaaf Dekker, University of Adelaide (Australie).

 

 

Pour les lymphocytes T (TH, TK, TS)

 

      • le récepteur antigénique comporte une partie fixe CD3, CD4 (T-helper) of CD8 (T-killer) et une partie variable spécialisée dans la reconnaissance d'un certain nombre de peptides antigéniques.

      • les armes :

        • TH : cellules T auxiliaires (TH, T-helper cel, T4) sont responsables pour la reconnaissance

        • TS : les cellules T suppresseurs empêchent que les cellules du soi soient attaquées ou détériorées et jouent donc un rôle crucial dans l'auto-immunité. Elles collaborent étroitement avec les cellules NK importantes dans les infections virales et le cancer.

        • TK sont des cellules cytotoxiques (T8); des cellules T cytotoxiques attaquent les cellules infectées par des virus. Elles détruisent les cellules infectées entièrement. Ces cellules TK sont également capables à détruire des cellules tumorales.

      • la partie du récepteur reconnaît en particulier des peptides couplés à des molécules HLA.

        

 

LA REPONSE à l'antigène

 

 

La réponse immunitaire est caractérisée par une activation de cellules spécialisées qui coopèrent. Le déroulement correct d'une réponse immunitaire est dépendante de la bonne coopération entre monocytes/macrophages et cellules NK, B, TH, TK et TS. Les cellules TH en particulier sont d'une importance capitale.

 

Il existe 2 types de cellules TH :

 

Les cellules TH1 et TH2 produisent des lymphokines très différentes :

 

        • les cellules TH1 (lymphocytes T auxiliaires de type 1)

          • les cellules TH1 réagissent lorsque des pathogènes ou organismes intracellulaires pénètrent dans la cellule (réaction d'immunité cellulaire contre p. ex. un virus, une bactérie...).

            • la domination de  TH1 sur TH2 entraîne des réactions auto-immunes : lorsque trop de pathogènes ou de toxines traversent la paroi intestinale, le système immunitaire est surchargé, déséquilibré et intoxiqué. En outre, ces toxines s'attachent à des protéines et changent ainsi leur configuration dans l'espace : une réaction auto-immunitaire (= contre la protéine "propre") est le résultat.

          • produisent des lymphokines inflammatoires telles que TNF β, IL-2 et IFNγ... (immunité innée)) offrant la possibilité d'augmenter la capacité du système immunitaire dans sa réaction contre un envahisseur en amplifiant la réponse IgM et IgG (voire "anticorps") et d'activer les cellules TK et TS.

          • les cellules TH1 contrôlent également l'activité des cellules TH2.

 

        • les cellules TH2 (lymphocytes T auxiliaires de type 2)

          • les cellules TH2 réagissent sur des pathogènes ou organismes extracellulaires (dans le sang et les liquides corporels (immunité humorale) (allergène, toxine, parasite...).

          • interviennent plus dans les réactions allergiques en amplifiant la réponse IgE et IgA.

          • freinent l'action de l'interleukine IL-2 et des cellules TH1 via l'interleukine IL-10.

          • augmentent la production d'anticorps et peuvent corriger la balance en détruisant les cellules "propres".

          • libèrent les interleukines IL-4, IL-5 et IL-6, une interleukine puissante intervenant dans les processus inflammatoires de l'Arthrite Rhumatoïde.

 

Des cellules T régulatrices (Treg) assurent l'équilibre entre les 2 systèmes immunitaires et calment aussi bien l'activité de TH1 que celle de TH2. Toutefois, une action insuffisante des TH1 (suite à une flore intestinale défaillante) provoque une stimulation des TH2 entraînant une réaction allergique et d'intolérance.

 

On le sait, l’absence ou la déficience de lymphocytes T régulateurs entraine un excès de réactions inflammatoires, ce qui est responsable de bon nombre de maladies. Un lien a été démontré entre l’altération du microbiote et la survenue de maladies auto-inflammatoires. Des chercheurs ont également réussi à inhiber la survenue de ces maladies ou à en diminuer l’impact en réactivant un microbiote normal, notamment grâce à Lactobacillus reuteri. Cette bactérie en particulier s’est montrée particulièrement efficace pour lutter contre la survenue de maladie auto-immunitaire induite par une déficience des lymphocytes T régulateurs. Grâce à Lactobacillus reuteri, les chercheurs sont parvenus à restaurer une colonie bactérienne et surtout à réduire l’inflammation ainsi qu’à prolonger la survie des animaux. Ils ont découvert que l’inosine est capable de diminuer la production de lymphocytes T Helper (1 et 2) impliqués dans la réaction inflammatoire .

 

 

 

        

 

LA DESTRUCTION de l'antigène :

 

 

La destruction des antigènes détectés repose sur différents systèmes :

 

    • La défense mucosale : est une défense locale à l'extérieur de l'organisme (peau, muqueuses...) ; cette défense peut être soit cellulaire soit humorale. En particulier les immunoglobulines IgA jouent le rôle principal (p. ex. au niveau des muqueuses intestinales).

 

Le système immunitaire mucosal (SIM ou Mucosal Associated Lymphoid Tissue (MALT)) est composé de :

      • le Gut Associated Lymphoid Tissue (GALT) dans l'intestin grêle et dans le gros intestin, dans la zone génitale

      • le Nasopharyngeal Associated Lymphoid Tissue (NALT) au niveau des muqueuses nasales et des voies respiratoires supérieures

      • le Bronchus Associated Lymphoid Tissue (BALT) au niveau des glandes lacrymales, salivaires et mammaires

 

Le SIM est présent sous forme de structures lymphatiques dans toutes les muqueuses qui couvrent les structures corporels. Sa composition à partir du monde extérieur (le tractus intestinal) jusqu'au monde intérieur passe obligatoirement par le GALT, qui est lié via le MALT (SIM) aux NALT et BALT. C'est la raison pourquoi toutes les affections des muqueuses, en cas d''immunosuppression, trouvent leur origine dans un mauvais fonctionnement intestinal.

 

La barrière mucosale totale afin d'empêcher l'entrée de toxines, parasites, mycoses, virus et bactéries, est composée de :

      • l'acidité gastrique et les enzymes digestives

      • la flore physiologique dans le lumen intestinal (environ 800 souches différentes)

      • les muqueuses

      • les sIgA (défense non-spécifique)

      • le zonula occludens (jonctions serrées) (barrière basée sur un système ingénieux de clapets régulé par la zonuline)  et les entérocytes

      • les glandes lymphatiques

      • le lamina propria (chorion) du GALT avec ses cellules immunoactivantes spécifiques (lymphocytes T et B activées, macrophages, cellules dentritiques, granulocytes et endocytes (voir : La défense cellulaire et humorale)).  

 

    • La défense cellulaire : action rapide : reconnaissance + destruction par phagocytose + élimination : à l'aide de cellules cytotoxiques  T-killer, de lymphokines (cytokines), de macrophages et de monocytes.

 

    • La défense humorale : action lente : reconnaissance + destruction à l'aide d'anticorps (produits par des lymphocytes B) avec la formation d'un complexe antigène/anticorps (complexe AG-AC) grâce aux récepteurs polyspécifiques des cellules T : chaque récepteur peut reconnaître plus d'un million de peptides antigéniques, associée au système du complément.

 

      • la défense humorale utilise des anticorps ou immunoglobulines (Ig). Il existe 5 classes d'Ig : IgG, IgA, IgM, IgD en IgE (voir "Anticorps").

 

        • les immunoglobulines sont libérées par des cellules lymphocytes B. Chaque cellule produit un anticorps unique et spécifique. Après la reconnaissance, les anticorps se lient (adhésion) à l'antigène (microbe, allergène, agent toxique).

 

Un excès d'exotoxines (antigènes d'origine alimentaire, additifs alimentaires...) entraîne le tarissement des IgA (dégradation du système immunitaire) et la surcharge hépatique perturbant le système de détoxication MFO. A terme, l'incapacité d'éliminer des toxines permet leur infiltration et celle d'organismes pathogéniques dans la circulation systémique. Les immunocomplexes formés (IgA-IC) y entraîneront des réactions d'allergie et d'intolérance alimentaire, une activation du système complémentaire, de l'inflammation et de la dégénération tissulaire.

 

        • le complexe AG-AC ainsi formé active ensuite la destruction de l'antigène.

 

Deux pistes :

 

A. Classiquement, les complexes AC-AG et des compléments protéiques (C1, C2, C3... C9), en formant des facteurs chimiotactiques (des fragments C3a et C3b), induisent la libération d'histamine afin de faciliter d'une part la circulation (par vasodilatation améliorant ainsi l'évacuation des complexes AC-AG, le passage des globules blanches, des anticorps et du système du complément (voir plus loin)), et d'autre part de stimuler la cytolyse et ensuite la phagocytose (liquidation). Le système du complément (ACP, voir plus loin) aide ainsi à évacuer les complexes AC-AG en fixant les composants du complément C3a (pour faciliter la cytolyse) et C3b (pour faciliter la phagocytose). Cette intervention nécessite la présence de Ca et de Mg. Lorsque trop d'histamine est libérée, la réaction devient allergique.

 

B. Toutefois, l'excès d'endotoxines (poison toxique d'origine microbien qui ne se répand dans l'organisme que lorsque le micro-organisme est détruit) activera la voie alternative du complément via le "Alternative Complement Pathway - ACP". Cette activation enzymatique alternative, initialement locale mais ensuite systémique (voir plus loin : LGS), ne dépend plus de la liaison de protéines aux pathogènes (AC-AG) pour son initiation. Elle est déclenchée par voie enzymatique (une cascade jusqu'à la C3 convertase) et enclenchée à la surface de beaucoup de micro-organismes en l'absence d'anticorps spécifiques. Les composants du complément interagissent les uns sur les autres de telle sorte que le produit d'une réaction est l'enzyme catalysante de la suivante. Ainsi un stimulus initial faible peut déclencher une cascade d'événements. Elle provoque la formation de facteurs chimiotactiques (C3a et C3b) qui déclenchent une réponse inflammatoire locale, endommageant la membrane bactérienne en créant des pores. En outre, le Facteur B (une protéine sérique sur des lymphocytes B) renforcera la conversion de C3 vers C3b et l'acide sialique l'inhibera (le facteur B joue ici le rôle de C2b dans la voie classique).

 

C3b + Facteur B ---> C3bB qui renforce la conversion de C3 ---> C3b (formation d'une boucle)

 

 

Un excès d'endotoxines a été mis en relation avec des états inflammatoires chroniques, associés au développement de nombreuses maladies.

 

En cas de carence en un des composants principaux du complément (C3), on observe des infections bactériennes récurrentes, identiques à celles observées chez les patients déficientes en anticorps (Ig).

 

Les micro-organismes riches en acide sialique, une glycoprotéine, freinent l'ACP tandis que les cellules sans l'acide sialique le stimulent. La plupart des bactéries et toutes les cellules végétales ne contiennent pas d'acide sialique, ce qui explique le rôle d'ACP dans la résistance naturelle contre des infections.

 

Note :

Il existe également une troisième piste moins importante : la voie lectine. Elle est activée par la liaison de la MBL (Mannan-binding lectin, lectine liant les mannanes, polymères du mannose) aux hydrates de carbone des bactéries, et conduit au clivage du C2 et du C4.

 

      • certaines bactéries et virus arrivent à pénétrer dans une cellule hôte avant d'avoir été en contact avec un anticorps spécifique ou avec des lymphocytes B. Etant donné que les anticorps sont incapables de pénétrer dans une cellule vivante, ils font appel aux lymphocytes T.

 

        • les lymphocytes T peuvent aider les anticorps en difficulté en activant d'autres défenses, les cellules T auxiliaires (T-helper). Ces dernières donnent l'alarme et appellent des lymphocytes T cytotoxiques (T-killer) pour se fixer aux cellules cibles ou aux cellules malades ou abîmées afin de les tuer et de minimiser la fragilité de l'organisme... Lorsque l'envahisseur est inconnu, les lymphocytes T émettent une alarme générale afin d'activer l'organisme entier dans la recherche d'autres sites d'infection par ce nouvel antigène, et de stimuler les lymphocytes B à produire des anticorps adaptés pour faciliter sa reconnaissance et sa destruction.

 

      • lorsque la réponse immunitaire a atteint son but, la destruction ou la neutralisation de l'agresseur, elle est freinée par des lymphocytes T suppresseurs afin d'arrêter l'action des lymphocytes B.

 

      • en dernier lieu, des macrophages, activés par des cytokines, éliminent les restes par augmentation de leur capacité de phagocytose et de leur action bactéricide.

 

    • L' interféron : du point de vue biologique, l'interféron est l'arme antivirale naturelle la plus puissante de notre organisme (voir aussi : "L'infection virale"). L’interféron gamma peut tuer les cellules cancéreuses par apoptose, les forçant à mourir, et est aussi un anti-angiogénique puissant car il peut neutraliser la formation de nouveaux vaisseaux. En outre, il active d’autres cellules immunitaires et intervient dans la reconnaissance des cellules cancéreuses par les lymphocytes B.

 

         

La déficience immunitaire :

 

Les facteurs qui perturbent notre système immunitaire :

 

    • une alimentation non adaptée : un apport calorique trop élevé, une consommation trop importante de glucides raffinés, trop d'additifs alimentaires qui troublent le mécanisme de défense, trop de graisses saturées, trop peu de graisses insaturées pour assurer la production de prostaglandines indispensables , trop de protéines d'origine animale entraînant une accumulation de substances nocives telles que purines, acides uriques, ammoniac... qui doivent être évacuées (détoxication), un excès d'alcool provoquant une accumulation d'aldéhydes, des substances qui influencent négativement le système immunitaire....

 

On sait fort bien que les défenses d'un individu sont sollicitées dès qu'il ingère une nourriture cuite. Si les globules blancs se mobilisent, c'est forcement que l'organisme apprécie davantage le cru. En fait, c'est simple : plus son alimentation est naturelle et originelle, mieux se porte l'organisme.

 

    • une carence en vitamine D : il n'y a pas plus de virus en hiver, mais nous sommes plus vulnérables parce que nous ne possédons pas assez de substances immunostimulatrices telles que la vitamine D (par l'exposition solaire insuffisante). La vitamine D est actuellement reconnue comme un immunomodulateur puissant, capable d'améliorer l'immunité cellulaire et les capacités phagocytaires des macrophages. En outre, durant l'hiver, on absorbe aussi moins de composés protecteurs via l'alimentation comme la vitamine C et les polyphénols d'origine végétale. Suivant une étude japonaise Am J Clin Nutr. 2010 May;91(5):1255-60. Epub 2010 Mar 10, des suppléments de vit D3 peuvent diminuer de 58% le risque d'influenza chez des écoliers. Aucun vaccin présente une meilleure efficacité...

 

    • un mauvais mode de vie : un manque chronique de sommeil, un stress négatif chronique : inhibent la production des hormones thymiques qui gèrent la défense (voir : "La réponse immunitaire").

     

    • des efforts physiques trop lourdes : peuvent nuire à notre défense immunitaire; pendant et après des efforts très lourdes, et en peu de temps, les concentrations des cellules impliquées dans la réponse immunitaire peuvent chuter de 30 à 40%, favorisant ainsi l'infection (de l'extérieur ou de l'intérieur de l'organisme en activant des virus (d'Herpès p. ex. que notre système de défense immunitaire arrive à contrôler, sans toutefois les éradiquer complètement; les boutons de fièvre (virus de l'herpès) sont l'un des signaux d'alarme pour les athlètes qui s'entraînent longtemps et intensément sans laisser à leur corps le temps de récupérer). Une infection soudaine chez le grand sportif représente donc un signal d'alarme, indiquant qu'une limite a été dépassée.

 

Uniquement pendant des efforts longs et intenses, l'ingestion d'hydrates de carbone pourrait compenser la libération d'hormones de stress. Lors des efforts d'une durée inférieure à 1 heure, la réserve corporelle d'hydrates de carbone suffirait. La consommation de boissons énergétiques ne serait donc pas utile lors des efforts légers à modérés... Au contraire, elle risquerait d'apporter plus de calories que le corps peut brûler... Boire de l'eau suffirait...

 

    • la dégradation environnementale : une pollution de l'air et du sol, un rayonnement ionisant, fumer.... exercent à terme une activité immunodépressive et perturbante sur le système immunitaire.

 

    • le jeune âge et l'âge avancé : l'enfant est plus sensible aux infections virales puisque son système immunitaire est encore immature. D'autre part, chez la personne âgée, le système immunitaire devient moins performant et affaibli.

 

 

Une déficience au niveau d'un ou plusieurs mécanismes immunologiques fragilise l'organisme.

 

    • la déficience immunitaire est un état d'incapacité pour l'organisme dans l'élimination d'un antigène, à cause d'une production insuffisante d'anticorps (niveau humoral) et/ou d'IgA (niveau mucosal), par manque de phagocytose (incapacité ou affaiblissement) ou par absence de cytokines (niveau cellulaire).

 

    • en outre, le système immunitaire peut réagir d'une façon exagérée, détruisant non seulement des agresseurs mais abîmant également des tissus propres à l'organisme. Voir également : "Allergie", "Inflammation".

 

A terme, la sensibilité aux infections bactériennes, mycosiques et virales croît sans cesse, les infections deviennent plus violentes avec complications et les périodes de rétablissement deviennent de plus en plus longues.

 

 

Dans l'installation d'une déficience, la balance TH1 / TH2 est d'une importance capitale :

 

    • une balance en équilibre (Th1 > Th2) est signe d'un organisme en bon état.

 

      • les facteurs, qui protègent contre l'allergie, augmentent les Th1 :

        • avoir des frères ou soeurs plus âgés ou

        • avoir fréquenté une crèche très tôt

        • avoir subi des maladies d'enfance (rougeole...)

        • vivre à la campagne

 

      • les facteurs qui renforcent le risque d'allergie augmentent les Th2 :

        • une utilisation inappropriée d'antibiotiques

        • des mesures d'hygiène et protectrices exagérées contre le monde extérieur

        • des vaccinations : plus on vaccine, plus on est confronté aux allergies (on ne subit plus les maladies d'enfance p. ex.)

        • vivre dans une région urbaine, dans des familles plus petites

        • des facteurs alimentaires

 

Les enfants sont de moins en moins exposés aux antigènes. Or, cette exposition est nécessaire au développement des défenses naturelles.

 

Les enfants vivant à la ferme souffrent moins d'allergies que les enfants vivant à la campagne mais pas à la ferme 2006, Dieneke Schram-Bijkerk, Université d'Utrecht .

 

Il est probable que certains composants de la poussière d'étable neutralisent la production par les cellules épithéliales pulmonaires de molécules de signalisation pro-inflammatoire, comme l'IL-5 ou l'IL-13, lorsqu'elles rentrent en contact avec des acariens p. ex.. Qui plus est, une fois exposé à la poussière de ferme, le corps produit davantage d'enzyme A20. Cette protéine A20 constitue une protéine en "doigt de zinc" qui bloque des réactions inflammatoires en interférant avec la chaîne de réaction NF-kappa B (NF-kB). Celle-ci est à l'origine des réactions chimiques permettant au corps de se protéger contre les blessures, les infections et les substances nocives. Mais lorsque la NF-kB n'est pas maîtrisée, les maladies auto-immunes, ainsi que l'allergie et l'asthme, peuvent se développer...

 

Les enfants vivant en zone rurale, ou allant à la crèche, sont plus exposés aux infections et ils ont moins de risque de développer plus tard des réactions allergiques telles que l'asthme. L'exposition à toutes sortes de microbes dans la première année de vie influence l'équilibre entre les lymphocytes TH1 et TH2. Les lymphocytes T contrôlent les réactions immunologiques dans le sens ou les cellules TH1 inhibent la production d'anticorps, tandis que les cellules TH2 la stimulent. Cette interaction va déterminer la nature de la réaction. Des expositions répétées à des substances étrangères et toxiques en début de vie feront pencher la balance du côté des lymphocytes TH1: une prépondérance de l'effet TH1 réprimera plus la production d'anticorps, ce qui traduira le risque de réactions allergiques 2004 mars, Semper, dossier ASTHME .

 

Suite à l'emploi fréquent d'antibiotiques, on se retrouve donc avec une nette diminution des maladies infectieuses d'un côté chez les enfants mais avec une progression inquiétante d'allergies et notamment de cas d'eczéma atopique.

 

La vaccination par contre active seulement une partie du système immunitaire : les lymphocytes du type B reconnaissent bien les protéines présentes sur la particule virale (dans le vaccin) et agissent en formant des anticorps (l'immunité humorale), tandis que les lymphocytes cytotoxiques du type T (l'immunité cellulaire) ne répondent pas... La vaccination ne procure qu'une immunité artificielle et temporaire, et inférieure par rapport à l'immunité acquise après avoir subi la maladie. En effet, l’immunité humorale ne représente que 10% de l’immunité générale. Les 90% restants, c’est l’immunité cellulaire, qui est la véritable immunité...

 

L'immunité acquise par la vaccination ou par l'exposition naturelle n'est pas tout à fait la même, et les données que nous recueillons aujourd'hui à partir des analyses de sang sont trop courtes pour avoir une meilleure idée des différences précises. Il est donc difficile d'évaluer correctement le risque réel d'épidémies. Dans un groupe limité de personnes vaccinées contre la rougeole, par exemple, l'immunité acquise diminuera à nouveau sur une période de 20 ans, ce qui rendra certaines personnes à nouveau susceptibles d'être infectées.

 

    • suite à une diminution du taux de TH1 par p. ex. une libération excessive de cortisol (stress...),  

      • le taux de TH2 augmente et celui du DHEA diminue, entraînant

        • une diminution l'activité cytotoxique des cellules T-killer

        • une élévation de la libération de p. ex. IL-6 et TNF, provoquant ainsi

          • un renforcement de la réaction inflammatoire avec risque de détérioration tissulaire

          • une libération osseuse de calcium, avec risque d'ostéoporose

 

Lorsqu'une infection ou une dégradation perturbe l'équilibre biochimique, des neurones moteurs dans le cerveau seront avertis. Les instructions qu'ils envoient (des réactions neurologiques sous forme de impulsions électriques) pourront arrêter la production de lymphokines inflammatoires (TNF β, IL-2 en IFNγ...) avant qu'elles puissent nuire. D'après des études, il résulte que le nerf vague envoie des signaux du cerveau vers la rate, le foie, le tractus gastro-intestinal, le coeur et vers les autres organes. Le système nerveux peut donc diriger la réaction immunitaire...

 

    • le long du nerf vague, des potentiels d'action descendent p. ex. jusqu'à dans le plexus coeliaque, un réseau nerveux au niveau de l'abdomen qui innerve e.a. la rate.

      • dans la rate, les fibres nerveux libèrent de la noradrénaline, un neurotransmetteur qui se fixe aux récepteurs des cellules T immunitaires.

        • ces cellules T produisent de l'acétylcholine qui se fixe sur les récepteurs des macrophages immunitaires, les producteurs de TNF dans la rate.

          • la fixation de l'acétylcholine sur les macrophages arrête la production du TNF.

 

Note :

Pouvoir stimuler les voies neuronales avec des impulsions électriques pourrait représenter une alternative pour bloquer la production du TNF. Soigner des inflammations et d'autres affections à l'aide de stimulations électriques forme la base de la médecine bio-électronique.

 

 

Et en cas d'échec du système des défenses du grêle? Les conséquences sont de gravité variable : des simples troubles de la digestion, passant par le "Leaky Gut Syndrome (LGS)" (lire aussi : "Les troubles gastro-intestinaux"), jusqu’à la rupture complète des barrières de défense de l’organisme. Dans ce cas, vous risquez la prolifération de germes jusqu’à la septicémie (infection généralisée) et donc, potentiellement, la mort.

 

Enfin, il arrive que le système immunitaire ne fasse plus la distinction entre ce qui appartient à l'organisme (le Soi) et ce qui lui est étranger (le Non Soi). Cette incapacité peut être la source d'allergies, de maladies auto-immunes et même de cancers.

 

Voir aussi : "L'auto-immunité".

 

         

La régulation immunitaire :

 

Au centre de l'immunorégulation se trouve le thymus, une glande productrice de l'hormone thymuline, un peptide de neuf acides aminés couplé à du zinc (la thymuline ne devient active que si elle est complexée par du zinc, ce qui induit un changement de structure spatiale agissant sur la différenciation et l'activation des lymphocytes T).

 

Défense de première ligne : Zn, vit A, vit C, Ge, GSH...

 

      • zinc et cuivre : facteurs immunitaires primaires ; un déficit entraîne l'atrophie du thymus, causant une diminution des niveaux de la thymosine et du nombre de cellules T.

      • vit A : entretient les muqueuses et stimule les lysosomes (larmes, salive, transpiration...) ; la vit A stimule directement le thymus.

      • vit C : protège contre les dégâts causés par des radicaux libres, renforce l'action des lymphocytes et des macrophages (augmentation de la capacité de phagocytose), augmente les niveaux d'interféron. La vit C est également un cofacteur de la synthèse et de la fonction des immunoglobulines (en particulier les IgG et les IgM).

      • Ge : stimule la production d'interféron (agit contre des infections virales et la croissance cellulaire anormale) : e.a. dans : ail, Ginseng, poissons et fruits de mer, céréales, légumes...

      • GSH : agent principal dans l'immunité et la détoxication ; active le thymus.

      • magnésium chlorure : le chlorure de magnésium augmente les défenses immunitaires, le pouvoir phagocytaire des globules blancs et yangise le corps (plus résistant).

 

Défense de seconde ligne : vit E + Se, vit B groupe, Arginine, Lysine, Taurine, extrait de thymus...

 

      • vit E + Se : protègent contre les dégâts causés par des radicaux libres, renforcent la synthèse d'AC et l'activité des phagocytes.

      • bioflavonoïdes : soutiennent l'action de la vit C (empêche son oxydation), réduisent les inflammations et les réactions allergiques.

      • vit B groupe (B5, B6, B9) : un déficit peut entraîner une diminution significative des anticorps circulants : ces vitamines peuvent donc renforcer le SI.

      • arginine : impliquée dans la modulation immunitaire et agit comme stimulatrice de la sécrétion des hormones de croissance (toutefois, elle renforce aussi la croissance virale).

      • lysine : des quantités élevées inhibent la croissance virale.

      • taurine : améliore l'activité de phagocytose.

      • extrait de thymus : contient de la thymosine, du zinc et de la thymuline.

 

 

Il existe des influences réciproques entre les cellules immunes, nerveuses et endocrines. Pour la communication mutuelle, des médiateurs agissent par fixation sur les récepteurs membranaires.

 

    • certains médiateurs fabriqués par l'un des systèmes (neuropeptides pour le SN, cytokines pour le système immunitaire SI et hormones pour le système endocrinien) rencontrent des récepteurs sur les cellules des deux autres systèmes (voir : "La communication intercellulaire").

 

    • une interaction est également possible par adhésion permettant un contact direct entre cellules de systèmes différents.

 

    • la commande exercée par le système nerveux central sur les glandes endocrines utilise l'axe hypothalamo-hypophysaire-surrénal : le cerveau agit sur l'hypothalamus, qui agit sur l'hypophyse qui agit ensuite sur les glandes endocrines : thyroïde, surrénales, testicules et ovaires.

 

 

Le système fonctionne même d'une façon bidirectionnelle :

 

SN - SI

      • action du SN sur la réponse immunitaire :

        • certains neuropeptides libérés au niveau des terminaisons nerveuses stimulent ou inhibent la réponse immune.

 

SI - SN

      • action des cellules immunes sur les cellules nerveuses :

        • certaines cytokines produites au cours d'une infection provoquent de la fièvre, la diminution de l'appétit, des troubles de sommeil

 

SE - SI

      • action des glandes endocrines sur la réponse immunitaire :

        • la TSH, la GH et la Prolactine (PRL) stimulent la synthèse de thymuline et donc aussi la production d'anticorps

        • les hormones DHEA, GH et cortisol améliorent l'action de toutes les cellules immunitaires

        • les opioïdes endogènes enképhaline et endorphine peuvent augmenter la sécrétion de thymuline

        • les hormones peptiques (LH, FSH) ont une action stimulante sur la sécrétion de thymuline

        • les glucocorticostéroïdes inhibent tous les composants de la réponse immunitaire

        • ...

      • action hormonale : les hormones sexuelles (testostérone, progestérone et oestrogènes) freinent la sécrétion de thymuline

  1. .oestrogènes : affectent directement l'expression d'un certain nombre de gènes impliqués dans l'immunité, par exemple le gène codant pour l'interféron gamma. Cela active la réponse immunitaire contre la maladie. Les œstrogènes activent également les lymphocytes B qui produisent des anticorps (et des auto-anticorps)...
  2. progestérone : les lymphocytes T et les macrophages possèdent des récepteurs pour la progestérone. Lorsque la progestérone se lie à eux, le système immunitaire s'oriente vers une réponse immunitaire produisant des anticorps et des auto-anticorps (passage d'une réponse immunitaire Th1 à Th2).
  3. testostérone : aussi bien les lymphocytes B que les T possèdent des récepteurs pour la testostérone, qui supprime l'immunité des neutrophiles, des cellules NK et des macrophages (c'est pourquoi on dit que les hommes souffrent moins de maladies auto-immunes).
  4. ...

 

 

SI - SE

      • action des cellules immunes sur les glandes endocrines :

        • les interférons α, β et γ augmentent la production des glucocorticoïdes et d'androgènes par les corticosurrénales

        • les interleukines IL-2 et IL-6 augmentent la sécrétion de CRF (Corticotropin releasing Factor), un facteur libérant la corticostimuline hypophysaire par l'hypothalamus

        • la thymuline intervient dans la libération de LH et LHRH, dans la production de PRL et de GH

        • ...

 

         

La modulation immunitaire / immunomodulation :

 

Le terme immunomodulation inclut une influence en sens positif (stimulation) ou négatif (suppression). L'immunostimulation prend en charge l'approche prophylactique et thérapeutique visant à induire une stimulation des systèmes de défense corporels tant spécfiques que non spécifiques à l'aide de microbes, de substances chimiques, de matières phytopharmaceutiques ou d'autres préparations.

 

Les agents immunomodulateurs entraînent une résistance accrue à l'infection en stimulant les mécanismes locaux de défense, comme la production d'anticorps, la formation de cellules cytotoxiques et la phagocytose.

 

Les produits bactériens sont actuellement considérés comme les immunomodulateurs exogènes les plus puissants.

 

Certains extraits bactériens sont capables de stimuler les fonctions des macrophages et des lymphocytes, d'activer les cellules natural killer (NK) et la production d'anticorps (IgA) et de cytokines telle que l'interféron γ.

 

En outre, un grand nombre de plantes peuvent être considérées comme immunomodulatrices : Echinacée, Eleuthérocoque, Ginseng, Thuya, Eupatoire...

 

         

Côté pratique :

 

Rétablir une fonction de barrière intestinale saine : c'est l'objectif primaire.

 

Le traitement du LGS doit d'abord avoir comme objectif le rétablissement et le renforcement du système immunitaire, et ensuite seulement le rétablissement des muqueuses intestinales. Trois grands phénomènes sont responsables d'une baisse de l'immunité : les carences vitaminiques, minérales, en acides gras et une perturbation de la flore intestinale, la faible condition psychique (stress, angoisse, troubles du sommeil...) et la faible condition physique. Les intolérances alimentaires provoquent quant à elles une hyperactivation du système immunitaire (voir aussi : "Nutribilan").

 

 

* Relation entre immunité et alimentation :

 

Si le statut nutritionnel se dégrade, la réponse immunitaire en est affectée. D’ailleurs, les populations mal nourries sont moins aptes à résister aux maladies, notamment aux infections. Une alimentation variée et équilibrée est la condition d'une bonne immunité. Une des premières règles pour bien se défendre est de consommer des aliments naturels, complets et non dénaturés. Cuisiner et varier son alimentation! L'objectif est à la fois plus complexe et plus simple : viser une alimentation riche en vitamines, minéraux et acides gras, notamment en oméga3, et réduire l'apport en graisses animales. En effet, les régimes riches en graisses saturées et la prise de poids amoindrissent la réponse immunitaire.

 

Aucune plante, vitamine, minéral ou nutriment ne peut, à lui seul, guérir une maladie. Toutefois, certains de ces produits peuvent renforcer l'immunité :

 

    • Legumes verts : les lymphocytes intra-épithéliaux, présents dans les légumes verts, s'assurent que les cellules immunitaires de l'intestin et de la peau (lymphocytes T, cellules tueuses) fonctionnent correctement .

 

    • Compléments nutritionnels à base de protéines de riz enrichies en thréonine et lysine (acides aminés limitants de la protéine de riz) : éviction temporaire des allergènes alimentaires les plus communs et des réactions allergiques et inflammatoires.

 

 

    • Produits laitiers acides : yaourt, babeurre, fromage de chèvre, kéfir de lait....

 

    • Produits d'abeilles : des pollen (dans du yaourt ou smoothie), de la gelée royale.... (le miel contient trop de sucre)

 

    • Le vinaigre de pommes : le vinaigre améliore la flore intestinale et l'immunité....

 

    • Probiotiques : les probiotiques préservent l'intégrité de la barrière muqueuse intestinale, p. ex. le petit-lait, dont les peptides bifidogènes (FSC, Lactoferrine...) présente une puissante activité immunoprotectrice.

 

    • Glutamine (acide glutaminique500mg à 1g/j): apport énergétique pour les entérocytes : toutes les cellules à renouvellement rapide, telles que les entérocytes et les cellules immunitaires, recourent à un carburant spécial, la L-glutamine. A recommander en particulier pour soutenir la fonction hépatique et pour stimuler le système immunitaire. On estime qu’une alimentation normale fournit de 5 à 10g de glutamine par jour. Quand l’intestin souffre de porosité intestinale (Leaky Gut) c’est de la glutamine qu’il faut apporter comme complément.

 

    • Béta 1.3/3.6 glucane : est largement reconnu pour ses propriétés activatrices des macrophages, inductrices d'interféron et anti-oxydatives. C'est un modulateur puissant de la réponse immunitaire. Ils se trouvent e.a. dans les champignons japonais : Shiitake (lentinan, AHCC (Active Hexose Correlated Compound)), Maitake (AHCC (Active Hexose Correlated Compound)), Pleurote... Des béta-glucans pourraient réduire le nombre de globules blancs éosinophiles et stabiliser les titres d'IgE (vu chez l'enfant ).

 

    • CoQ10, MSM, Zn : afin de limiter d'éventuelles réaction d'allergie ou d'intolérance alimentaire en cas d'excès de toxines. CoQ10 (100 à 200mg/j), MSM (4g/j), Zn organique (30 à 50mg/j).

 

    • Préparations à base de thymus : l'administration par voie orale de la thymomoduline soutient la repopulation des villosités intestinales avec des cellules immunocompétentes.

 

    • Equilibrer le système ACP :

 

      • activation dus système ACP :

        • des suppléments de Ca et de Mg : sont nécessaires à la formation du C3

        • l'inuline : un polymère de fructose : intervient dans la récupération du C3b dans la boucle C3b ---> C3bB ---> C3 convertase ---> C3b

 

      • inhibition du système ACP :

        • avec l'enzyme KAF (inactivateur du C3b) et avec la trypsine

        • en régulant les jus gastriques : bétaïne HCl (aide à scinder des protéines), Molkosan° (acidifier l'estomac)...

        • avec de la vitamine U : dl-méthioninesulfoniumchloride (méthionine + S + MSM)

        • avec l'acide sialique (NANA) : freine l'activation du C3

 

    • Mesures anti-endotoxines :

      • diminuer l'apport d'endotoxines : la prolifération bactérienne excessive sera freinée. Diminuer l'apport des endotoxines en changeant son alimentation (d'où l'importance d'une alimentation dissociée), par une meilleure hygiène buccale (meilleure digestion, alimentation basique), par une alimentation fermentée (produits à base d'acide lactique).

      • fixer les endotoxines : fibres (régime de légumes), bentonite, kaopectate, charbon de bois, pectine, son d'avoine, lécithine...

      • freiner l'absorption des endotoxines à l'aide de probiotiques (lactobacilli) : elles exercent une action bénéfique dans l'intestin : ils dépriment la croissance d'organismes indésirables, ils diminuent l'activité des organismes de putréfaction et des carcinogènes et présentent une activité de large spectre contre les pathogènes d'origine alimentaire (en fabriquant des substances antibactériennes telles que acide lactique, acide acétique, acide benzoïque, peroxyde d'hydrogène, antibiotiques naturels tels que acidoline, acidophyline, lactocidine). Toutefois, en cas d'excès d'endotoxines, la présence de substances antibactériennes naturelles se suffira plus..

      • éviter les suppresseurs de l'RE : sucre, alcool, parasites renforçant ainsi l'activité du RE.

      • protéger le foie avec des antioxydants contre la peroxydation lipidique causée par des endotoxines : vitamine E (gamma), la sylybine (Chardon marie), les tanins (café, thé), bêta-carotène , sélénium, vitamine C...

 

 

 

    • Des graisses saturées stimulent la production de facteurs inflammatoires par le système immunitaire : des acides gras oméga3 par contre réduisent cette production et soutiennent la tolérance en aidant éliminer les cellules T auto-immunes. En outre, les acides gras oméga3 et la vitamine D collaborent au niveau du nucléus où ils régulent ensemble l'expression génétique.

 

    • Minéraux et vitamines :

 

      • le fer : le fer est essentiel aux diverses étapes de la réponse immunitaire : le fer stimule la prolifération des lymphocytes et la fonction des neutrophiles

      • le zinc

 

        • le Zn stimule la croissance des lymphocytes T : une déficience en Zn peut donner lieu à une diminution de la fonction immunitaire et à une sensibilité accrue aux infections

        • le Zn soutient le thymus : il joue un rôle essentiel dans la croissance et la récupération de la glande thymus

        • le Zn augmente la capacité des macrophages

 

      • le Cu-Zn-Au comme oligo-éléments : augmente la réponse contre l'inflammation et les états infectieux (diathèse IV)

      • le manganèse : possède un effet anti-allergique

      • le sélénium : effet antioxydant puissant

      • le calcium et le magnésium : nécessaires dans le système du complément

 

 

 

* Relation immunité - psyché :

 

A quoi bon se forger un corps solide si la tête ne suit pas? En effet, il existe une parallélisme entre immunité et identité. La construction d'une bonne immunité est indissociable d'une bonne assise identitaire. L'immunité préserve l'identité individuelle en s'attaquant à toute molécule étrangère (du non-soi). Toutefois, notre identité est non seulement génétique tissulaire mais aussi comportementale. Un événement qui sera vécu comme une agression retentit sur l'équilibre du système immunitaire par l'intermédiaire des 5 sens (voie cognitive): le toucher par la peau et les muqueuses, la vision par les lymphocytes Lie, l'odorat par les lymphocytes T, CD4, CD8, l'ouïe par les polynucléaires et le goût par les macrophages.

 

En outre, c'est souvent la peur qui rend malade. La peur de la chose soigneusement entretenue peut très bien engendrer la chose. Raison essentielle de rester calme : la sérénité sera la meilleure alliée.

 

Voir aussi : "Les systèmes de régulation autonome, l'unité".

 

 

* Relation immunité - activité physique :

 

Bouger stimule la circulation lymphatique et aide donc à éliminer les toxines de l'organisme. Bouger rend moins dépressif, aide à oublier les soucis et améliore le sommeil, rend plus souples et lubrifie les articulations, utile dans la prévention d'arthrose... Bouger à l'extérieur dans la nature : rien de tel que la pluie, le vent, la boue, le soleil, le froid, le chaud qui alternent, pour vous fortifier l'immunité, vous donner la santé.

 

L'exercice physique ou le sport doit aussi trouver une place comme une des premières armes thérapeutiques : des mouvements physiques améliorent l'état de santé d'un patient capables d'égaler l'efficacité de n'importe quel médicament. Toutefois, l'argent manque pour le prouver. Personne n'a intérêt à démontrer l'efficacité du sport. Personne, sauf les malades!

 

 

* Relation immunité - environnement :

(biodiversité humaine et environnementale)

 

Notre société d'abondance et de bien-être dépend du bon fonctionnement de beaucoup d'autres formes de vie, de relations écologiques et de milieux de vie 2009, Hans Van Dijck, Biodiversity Research Center (UCL) Belgique .

 

      • le contact avec les autres : "a kiss a day keeps the doctor away". Lors d'un bon bisou (baiser intra-buccal), non seulement il y a échange de protéines et de lipides mais également de 40.000 parasites et de 250 différents types de bactéries. En outre, un bon baiser détend le corps et l'esprit, diminuant ainsi la sécrétion d'histamine, un neurotransmetteur impliqué dans la réaction allergique.

      • une riche faune de mammifères sauvages diminue chez l'homme le risque de maladies causées par ces mammifères : dans un milieu avec beaucoup de mammifères sauvages, le risque d'une morsure de tique p. ex. est plus faible. Etant donné que les morsures de tique sont plus fréquentes dans nos régions, cette évolution indique un dépérissement de notre biodiversité.

      • le contact avec la faune, la flore et les paysages naturels influence notre état psychique, il nous calme.

      • la biodiversité est très importante : des allergies surviennent ainsi rarement dans un milieu biodivers riche en papillons : nous avons besoin de cette biodiversité pour développer complètement notre système immunitaire.

 

 

Conseils pratiques pour un bon système immunitaire :

 

    1. sortez, de préférence dans la nature, cherchez le soleil pour former de la vit D sulfate (meilleure que la forme orale liposoluble) et bougez

    2. entretenez des relations sociales mais lavez les mains régulièrement

    3. choisissez avec soin vos aliments : biologiques, de saison, frais, crus...

    4. buvez suffisamment : de l'eau ou du thé (vert)

    5. évitez du stress ou apprenez à le gérer, apprenez à maîtriser les sentiments d'angoisse : essayez du yoga, de la méditation, de la Mindfulness (voir : "Le stress"), des exercices respiratoires ...  : ces techniques peuvent vous aider à neutraliser les effets négatifs d'un excès de stress

    6. soignez votre repos et sommeil

    7. éviter la consommation de sucres (en particulier le fructose) et en céréales : ils perturbent la flore intestinale (fermentation)

    8. préférez des bonnes graisses telles que des acides gras oméga3 d'origine animale (EPA/DHA dans krill, maquereau...) et évitez les graisses riches en oméga6 (des huiles riches en acide linoléique) et les graisses hydrogénées (acides gras trans)

    9. utilisez des antibiotiques naturels, efficaces contre des bactéries, virus et protozoaires : Ail, huile d'Origan (Marjolaine sauvage), argent colloïdal ...

    10. Etre heureux et rire "boostent" naturellement votre système immunitaire.

 

 

          

 

   ZOELHO (c) 2006 - 2024, Paul Van Herzele PharmD                        Dernière version : 08-oct.-24                

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