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Le syndrome prémenstruel

 

Dernière mise à jour : 2021.11.19

 

 

Il faut faire une distinction entre règles douloureuses, syndrome prémenstruel (SPM) et syndrome prémenstruel dysphorique (SPMD ou PMDD pour premenstrual dysphoric disorder). Les règles douloureuses renvoient à des douleurs durant les premiers jours des règles, le SPM à l'ensemble de symptômes que l'on retrouve une ou deux semaines avant le début des règles et le SPMD à une forme très sévère de SPM.

 

Le syndrome prémenstruel (SPM) est une véritable affection physiologique. Il représente une gêne fonctionnelle très fréquente chez la femme, comprenant un ensemble de manifestations bénignes dont le seul point commun est leur caractère cyclique, apparaissant dans les jours qui précèdent les règles pour disparaître au début ou au cours de la menstruation. Dans sa pathogénie, complexe, interviennent diverses hormones: les oestrogènes, la progestérone, la Prolactine.

 

Près de 70% des femmes éprouvent de l'inconfort à la veille de leurs règles. Plusieurs femmes ont des légers symptômes liés aux menstruations (crampes légères...), qui n'empêchent pas les activités normales et qui sont peu incommodants.

 

Pour parler de syndrome prémenstruel, il faut que les troubles surviennent pendant plusieurs cycles consécutifs et que leur intensité entraîne une gêne importante. Seulement 3 à 5% des femmes qui ont des malaises répondent au diagnostic du SPM.

 

Sommaire :

 

L'origine du syndrome prémenstruel (SPM)

 

Les symptômes du SPM

 

Les facteurs de risque

 

Côté pratique

 

Contenu :

L'origine du syndrome prémenstruel :         

 

Des animaux solitaires, tels que chats, chameaux et lapins, nécessitent encore toujours l'aide d'un mâle pour pouvoir ovuler. En effet, il leur faut un rapport sexuel pour libérer une ovule mature. Selon des chercheurs, lors de l'orgasme, l'organisme produit de la Prolactine induisant l'ovulation.

 

Chez l'Homme, l'hormone prolactine se libère d'ailleurs encore toujours chez la femme lors de l'orgasme, toutefois sans provoquer une ovulation. L'orgasme féminin accompagné d'une production de prolactine forme la preuve de la survivance évolutionnaire d'une fonction reproductive antérieure de l'orgasme. Comme les tétons mâles, l'orgasme n'a plus de fonction en dehors de l'excitation sexuelle .

 

D'après des recherches anthropologiques, il résulte que jadis les femmes ovulaient/mettaient bas que 10 fois dans toute leur vie. Sur une période de milliers d'années, les femmes préhistoriques ont évolué vers un état d'ovulation spontanée, une fois par mois. Ce qui correspond, dans le monde occidentale, à 400 fois pendant toute une vie. Actuellement, les jeunes filles commencent à menstruer à l'âge de 12 ans et donnent naissance à leur premier bébé après leur 30ème anniversaire. Dans la période avant et entre le début des menstruations et la première naissance, les femmes sont exposées à des oestrogènes et au progestérone, sous forme de substances chimiques (des perturbateurs endocriniens, des phyto-oestrogènes, la pilule...). Elles activent les récepteurs hormonaux correspondants entraînant des réactions corporelles telles que puberté précoce, menstruations plus fréquentes, changement de la libido et des seins plus volumineux. Une grossesse arrête ce flux hormonal. Lorsqu'une femme donne le sein ou est enceinte (ce qui représentait la plus grande partie de sa vie dans l'époque pré-industrielle), elle est en général protégée contre le cancer.

 

Le cycle menstruel est dirigé par une interaction constante entre le cerveau, les ovaires et 4 hormones essentielles : les hormones FSH et LH (voir : "Hormones protéiques") formées dans le cerveau et les hormones oestrogène et progestérone dans les ovaires. Le niveau de ces 4 hormones fluctuent constamment durant le cycle menstruel. Durant les jours qui précèdent le menstruation, il y a plus d'oestrogène que de progestérone.

 

Syndrome prémenstruel

 

FSH : ↑

LH : normal

 

Oestrogènes : ↑

* E1 (oestrone) : normal

* E2 (oestradiol) : E1 ◄ E2

 

Progestérone : ↓

 

 

Les femmes souffrant du SPM témoignent d'une hypersensibilité aux fluctuations biochimiques liées au cycle menstruel. Comme au moment de la ménopause, des troubles émotionnels et psychosociaux peuvent renforcer l'intensité du SPM.

 

La physiopathologie est mystérieuse, bien que les hypothèses suivantes soient avancées :

 

    • la progestérone, une hormone produite à partir de cholestérol par le corps jaune (corpus luteum) durant la deuxième phase du cycle menstruel, agit chez la femme comme un antagoniste naturel de l'aldostérone, car elle apparaît capable d'augmenter l'excrétion urinaire du sodium et du chlore ; un déséquilibre du rapport progestérone/aldostérone peut être la cause du SPM.

      • sans pilule : suite à une insuffisance du corps jaune avec une carence de progestérone :

 

    • en outre, la contraception hormonale a des effets substantiels sur le système immunitaire féminin : les femmes utilisant des contraceptifs hormonaux combinés n'ont pas d'ovulation (du moins la plupart du temps), ce qui supprime le corpus luteum et la production de progestérone endogène.

      • avec pilule : le manque de cycle physiologique menstruel avec une phase oestrogénique suivie d'une phase lutéale pourrait expliquer pourquoi les femmes utilisant des contraceptifs hormonaux ont des taux de transport plus élevés de Staphylococcus aureus. De façon plus intuitive, on pourrait exprimer les choses comme ceci : Avoir un cycle physiologique menstruel est protecteur, mais les femmes utilisant des contraceptifs hormonaux n'en ont pas Dr. Philippe Zanger, Eberhard Karls Universität, Tübingen, Allemagne dans Clinical Infectious Diseases 2012 (MediQuality 21 09 2012).

 

    • une activité oestrogénique majorée, induite par cette carence de progestérone ou par une stimulation excessive des récepteurs oestrogéniques (p. ex. par des xéno-oestrogènes provenant du milieu) : ces oestrogènes stimulent la synthèse de certaines protéines dans le foie, telles que l'angiotensinogène, convertie par intermédiaire de rénine, en angiotensine, entraînant une production accrue d'aldostérone par des surrénales.

 

    • anomalies du métabolisme de la prostaglandine : l'insuffisance relative en progestérone peut affecter la synthèse et le métabolisme des prostaglandines, pouvant induire un état inflammatoire (avec des valeurs CRP élevées? )

 

    • le rôle de la Prolactine (PRL) n'est pas très clair (son taux serait augmenté en fin de cycle chez les femmes présentant un SPM) : elle aurait une action aldostérone-like.

 

---> d'après des études récentes, il en résulte que l'ovulation agit plutôt comme un "déclencheur" , sans être elle même la cause du SPM.

 

Il existerait bien un lien entre les rythmes de la prolactine (hypophyse) et de la dopamine (hypothalamus) :

 

Normalement la prolactine est sécrétée selon un rythme circadien avec un maximum nocturne qui diminue ensuite le jour pour laisser la place à la dopamine. Toutefois, pour que la production de prolactine (pendant 6 heures) démarre la nuit, une production de mélatonine pendant 3.5 heures est indispensable.

 

Aller dormir à temps et un sommeil assez long (6 à 8 heures) dans un endroit obscurci, sont les 3 conditions qui doivent être remplies pour que l'organisme puisse produire assez de dopamine. Lorsque ces 3 conditions ne sont pas remplies, la production de prolactine se prolongera la journée. A terme, une telle exposition provoque e.a. des seins gonflés et douloureux.

 

La production continuelle de prolactine pendant le jour a été mise en relation avec l'auto-immunité. En effet, en plus de son effet immunostimulant, la prolactine interfère également avec la sélection et l'activité des lymphocytes B, qui sont impliqués dans l'immunité humorale. Pour cette raison, l'hyperprolactinémie a été mise de plus en plus en relation avec le développement de maladies auto-immunes (lupus, AR, SEP, affections thyroïdiennes...).

 

Qui plus est, la prolactine (PRL) présente aussi des effets sur le métabolisme glucidique et lipidique. En cas de taux élevés chroniques de prolactine pendant la journée, l'organisme reçoit le signal qu'il ne possède pas assez de graisses corporelles ce qui lance l'envie de sucres. Toutefois, c'est la leptine qui est considérée comme le lien entre la masse adipeuse, l'apport alimentaire et le niveau énergétique. Une hyperprolactinémie entraînera donc une résistance à la leptine, stimulant ainsi le développement de maladies telles que diabète, obésité et syndrome métabolique.

 

En outre, des exorphines (des protéines d'origine alimentaire  telles que le gluten, le soja... ayant le même effet que les endorphines) influencent le système nerveux central en augmentant les taux de la prolactine (en dehors du cerveau). Elles sont toxiques pour le cerveau et peuvent endommager les cellules nerveuses.

 

D'autre part, un excès en exorphines (des protéines d'origine alimentaire  telles que le gluten, le soja... ayant le même effet que les endorphines) peut provoquer une déficience en DPP-4. Cette enzyme assure la dégradation du GLP-1 (incrétine, voir "Entérohormones"). Le GLP-1 augmente les taux sanguins d'insuline et diminue ceux du glucagon, entraînant une réduction de la glycémie. Toutefois, en cas de déficience en DPP-4 :

 

        • le GLP-1 augmente : une augmentation du GLP-1 active la CRH

        • les exorphines ne seront plus dégradées, provoquant une résistance à l'endorphine

        • la sécrétion d'insuline augmente encore entraînant une résistance à l'insuline

        • une résistance à l'endorphine peut provoquée à terme des troubles tels que diminution de l'immunité, dépression, inflammations, seins gonflés et douloureux...

 

Prolactine ↑ > dopamine ↓ > résistance à la leptine ↑, à l'insuline ↑ > résistance à l'endophine ↑

 

Note :

Un traitement des troubles liés au stress débute impérativement avec une récupération de la fonction de l'endorphine.  L'activité de la DPP-4 :

 

        • est freinée/perturbée par : certains médicaments tels que antibiotiques, exhausteurs de goût, métaux lourds, composés organophosphorés (pesticides...), acide phosphorique (cola), certaines protéines d'origines bactériennes... mais également des anomalies telles que intestins poreux, détoxication défectueuse, carence en fibres alimentaires, en acides gras oméga3...

        • est soutenue/renforcée par : huile d'olive, vit A, galactose, mannose, glucosamine, probiotiques tels que Lactobacillus rhamnosus), glutamine, NAC et zinc : pour leurs effets bénéfiques sur les muqueuses intestinales...

 

    • une anomalie de l'activité et des taux de sérotonine a été mise en évidence chez les femmes souffrant du SPM.

 

---> bien qu'aucune autre cause ne se soit révélée aussi concluante que la sérotonine, d'autres facteurs possibles (GABA?) ont fait l'objet de recherches et continuent à susciter l'intérêt.

 

    • des troubles de la fonction thyroïdienne : le début tardif des premières règles, des règles très douloureuses et fortes, ...

 

    • des épisodes d'hypoglycémie : elles peuvent entraîner la libération d'adrénaline et, par le fait même, une sous-utilisation de la progestérone :

 

Lorsque insuline ↑  ---> cortisol ↑, oestrogènes ↑ et testostérone ↑ tandis que progestérone ↓ (le cortisol est synthétisé à partir de la progestérone) : des niveaux élevés d'insuline dépassent la capacité de la progestérone à prendre le contrôle de l'insuline. En outre, le cortisol active l'adrénaline, provoquant en plus de stress (voir : "Les hormones stéroïdes"). Les symptômes du SPM (voir plus loin) indiquent une domination oestrogénique et un déficit en progestérone.

 

Les symptômes du syndrome prémenstruel :       

 

Plus de 150 symptômes différents ont été attribués au SPM. Pour que le diagnostic du SPM soit posé, ces symptômes ne doivent être présents que dans la période prémenstruelle.

 

Voici les symptômes les plus fréquents :

 

Troubles physiques :

 

    • seins douloureux et/ou tendus (action de la prolactine, action de l'aldostérone)

    • règles abondantes : peuvent être provoquées par une carence en progestérone (ovulation déficiente), une hypothyroïdie (voir plus haut) ou par un déficit en hormones surrénales (le cortisol est synthétisé à partir de la progestérone), un manque de vit K1, un excès de prise d'aspirine, un traitement par anticoagulants...

    • rétention d'eau avec prise de poids, jambes lourdes (action de l'aldostérone)

    • douleurs ou tension abdomino-pulvienne (déséquilibre oestrogènes/progestérone)

    • douleurs articulaires ou musculaires (action de l'aldostérone avec perte accrue de Mg)

    • maux de reins

    • gonflements, oedèmes (action de l'aldostérone)

    • hypoglycémie (---> transpiration, fatigue, anxiété...) (action de l'aldostérone avec perte accrue de Mg)

    • troubles digestifs (gonflement abdominal, nausées, vomissement, diarrhée, constipation)

    • problèmes cutanés (acné, peau grasse, poussées d'herpès...) (déséquilibre oestrogènes/progestérone)

 

Troubles psychologiques/émotionnels :

 

    • tension nerveuse, humeur changeante, irritabilité

    • crises de larmes, sensation d'être mal dans sa peau, impatience, intolérance

    • dépression, anxiété, agressivité

    • manque d'énergie, fatigue

    • changement d'appétit (fringales sucrées ou salées)

    • troubles de la libido

    • troubles du sommeil

 

Certaines maladies empirent parfois durant cette période :

 

 

Les facteurs de risque :       

 

Augmentent les taux de prolactine :

 

    • trop d'oestrogènes (la pilule, le stérilet en cuivre) : le cuivre stimule la production oestrogénique et le développement de seins fibrocystiques est souvent lié à une dominance d'oestrogènes

    • un excès de stress, aussi bien psychique que physique : le stress entraîne un rapport accru oestrogènes/progestérone

    • une dysménorrhée (menstruations douloureuses)

    • une dépression, une tendance à la dépression ou à l'anxiété

    • des médicaments tels que les antidépresseurs

    • une tumeur bénigne de l'hypophyse (prolactinome)

    • une glande thyroïdienne lente

    • ...

 

Autres facteurs de risque liés au mode de vie. Leur présence augmente le risque d'avoir le SPM et/ou d'aggraver ses symptômes :

 

    • le tabagisme

    • la lumière bleue artificielle visible (lumière HEV) avec une longueur d'onde entre 400 - 500 nm (émise par les écrans d'ordinateurs, de smartphones, de tablettes et de TV HD): une exposition tard dans la soirée à ces rayons hautement énergétiques peut avoir des conséquences néfastes sur la production de la mélatonine (empêchant l'endormissement rapide), et donc également sur la production d'hormones nocturnes : hormone de croissance, TSH (glande thyroïdienne) et ... prolactine (risque accru d'hyperprolactinémie : explication, voir plus haut).

    • la consommation d'alcool, de café, de sel (rétention d'eau!), de chocolat ...

    • un manque de certaines vitamines et de certains minéraux tels que :

      • Mg : un déficit de magnésium peut entraîner :

        • une diminution de la désactivation des oestrogènes dans le foie (glucuroconjugaison voir : "Détoxication") ;

        • une diminution de la conversion de DGLA en PGE1, ce qui augmente la sensibilité des récepteurs oestrogéniques périphériques ;

        • une diminution de la phosphorylation des vitamines B en vitamines B actives, ce qui rend la synthèse de PGE1 plus difficile ;

        • une diminution de la tolérance au glucose, la cause d'une dépendance aux sucres induite par une hypoglycémie et accompagnée d'une perte accrue de magnésium ;

        • une augmentation de la production d'aldostérone, entraînant une rétention d'eau et de sodium mais une perte urinaire accrue de Mg ;

        • une diminution des taux de dopamine dans le cerveau, entraînant une élévation sanguine de la Prolactine, favorisant des douleurs mammaires ;

        • de plus, le Mg présente une action relaxante ;

      • Fe : d'après une étude, il en résulte qu'une dose journalière de 22mg pourrait diminuer de 33% le risque de SPM .

      • vitamine B6 : sa carence freine la détoxication hépatique des oestrogènes et provoque une augmentation des taux oestrogéniques. A leur tour, elles entraînent une déficience en Mg et en vitamine B6, ce qui plonge l'organisme dans un cercle vicieux si leurs apports alimentaires sont insuffisants...; la vitamine B6 semble améliorer également la disponibilité des neurotransmetteurs dopamine, sérotonine et GABA.

 

Les femmes dans la trentaine et la quarantaine sont plus sujettes au SPM.

 

Côté pratique :          

 

La nutrition de la femme implique en premier lieu un équilibre entre les dépenses énergétiques et les apports alimentaires.

 

    • La masse grasse : la femme doit préserver sa masse grasse jusqu'à un niveau en deçà duquel apparaissent des troubles de cycle menstruel ;  en effet, les ovaires ne sont pas les seuls à produire des oestrogènes. Les tissus graisseux en produisent également une quantité importante.

 

    • Les fringales : un besoin marqué d'hydrates de carbone, qui se manifeste particulièrement durant la période prémenstruelle, n'est pas la cause du SPM, mais un remède naturel : en effet, les glucides, de préférence les glucides lents (féculents : voir "Index glycémique"), sont présumés stimuler la production de la sérotonine, un neurotransmetteur qui stimule l'humeur... : un régime riche en aliments féculents peut faire des merveilles.

      • ce régime empêche en outre des chutes de glycémie, et ramène le taux de progestérone à un niveau normal, ce qui aurait pour effet de soulager les symptômes.

 

    • Le calcium : un apport journalier plus élevé de calcium peut aider à prévenir ou à soulager les sautes d'humeur et les douleurs qui les affectent souvent au cours du SPM. L'association avec la vitamine D est synergique.

 

 

    • Des doses élevées de la vit B6 (> 100mg/j) exercent une action antagoniste sur les récepteurs oestrogéniques (voir plus haut) : en effet, la vit B6 est .une co-enzyme dans la biosynthèse de la dopamine et de la sérotonine...

 

    • L'association Mg + vit B6 est importante dans le métabolisme des prostaglandines : des apports suffisants favorisent la voie LA ---> DGLA ---> PGE1 à propriétés anti-inflammatoires (voir : "Le profil PG-TX-LT"). Le métabolisme des prostaglandines influencent fortement le comportement et l'humeur (jusqu'à la dépression).

 

    • Le manganèse : le flux menstruel augmente en cas de déficit en manganèse ; en outre, ces saignements excessifs entraînent des pertes de fer, de cuivre, de zinc et de manganèse.

 

    • L'huile d'onagre, riche en GLA : chez les femmes sujettes au SPM, il semble que la transformation des acides gras en GLA est perturbée, à cause d'un dysfonctionnement de l'enzyme delta-6-désaturase. Il en résulte une carence en prostaglandine PGE1, indispensable à la régulation et à l'équilibre féminin.

 

    • Des acides gras oméga3 tels que EPA, DHA et ALA : influencent positivement le SPM.

 

    • Phyto :

      • Le soja (Glycine max) et le Sauge (Salvia officinalis) : leur activité oestrogénique aide en cas de menstruations insuffisantes (hypo- ou aménorrhée) et en cas de douleurs prémenstruelles.

      • Le gattilier (Vitex agnus castus) : on utilise le fruit/la baie séchée et l'extrait fluide standardisé avec des dosages réguliers de casticine (0.6 à 1%) et d'agnuside (de 0.5 à 6%)

      • L'alchémille (Alchemilla vulgaris) : les somnités fleuries riches en tanins (6 à 8%) et contiennent également 2% de flavonoïdes, une huile essentielle et de l'acide salicylique. En gynécologie, l'alchemille est utilisé comme emménagogue (favorisant les menstruations).

      • Le fénouil (Foeniculum vulgaris) : aide à rééquilibrer vos hormones.

      • Le gingembre (Zingiber officinalis) : améliore la circulation sanguine et diminue l'inflammation au niveau des muscles, dont celui de l'utérus .

 

    • Le tryptophane : comme précurseur de la sérotonine.

 

 

Ensuite :

 

    • Le yoga thérapeutique hormonal : les postures spécifiques de yoga exercent un effet bénéfique sur : plaintes liées à la (pré)ménopause, SPM, troubles de fertilité, cycle irrégulier, libido, thyroïde lente, cystes, etc. Parce que l'ensemble de postures agit sur toutes les glandes hormonales. Le yoga thérapeutique hormonal est donc adapté à des femmes de tous âges.  Le set est composé d'un nombre de postures fixes accompagné de techniques de respiration et de visualisation. Dans le corps, il permet une correction du bilan hormonal et maintient les niveaux hormonaux (méthode de Dinah Rodrigues).

     

    • Bouger, même si on a mal : une activité comme la marche rapide permet d'activer la circulation dans le bas-ventre et de réduire la douleur. En outre, la course d'endurance dans la période prémenstruelle pourrait diminuer sensiblement les plaintes du SPM. En effet, en particulier durant la course soutenue, l'organisme libère des endorphines qui diminuent la sensibilité au stress et à la douleur.

 

Voir aussi : "Start to run" pour ceux qui veulent débuter.

 

    • Les douleurs : un bain chaud ou une bouillotte placée sur le ventre peut diminuer la douleur par son effet relaxant et anti-inflammatoire.

 

    • Gestion du stress : la relaxation (yoga, qi gong, tai chi, méditation...) ou une promenade peut détendre et calmer la douleur suite à la meilleure gestion de stress : l'adrénaline et le cortisol, les hormones dites "du stress", sont en effet intimement liées à la production de prostaglandines, qui sont à la base de la réaction inflammatoire.

 

    • Arrêter de fumer.

 

 

Des solutions hormonales/autres :

 

    • Au niveau physiologique, les menstruations sont provoquées par la dislocation naturelle des cellules de l’endomètre, la paroi qui tapisse l’utérus. Ces cellules s’étaient préparées à accueillir un œuf fécondé. Faute de fécondation, elles s’évacuent afin que l’endomètre se régénère. En choisissant de les supprimer, on bloque le phénomène ovulatoire de telle sorte que l’endomètre ne s’épaissit pas. Il est possible de supprimer les "règles" en enchaînant deux plaquettes de pilules. D'autres solutions existent. Demander conseil à votre gynécologue.

     

    1. Note :

    2. Il est possible de supprimer les "règles" en enchaînant deux plaquettes de pilules : les règles survenant au cours de ce type de contraception résultent, non pas du cycle naturel, mais de la privation hormonale. Elles ne procurent aucun bénéfice en termes de santé...  

  1.  

    • Des saignements menstruels très abondants peuvent être liés à des troubles sous-jacents de coagulation.

     

    • 71% des femmes réglées ont recours à une pilule contraceptive car elles ne connaissent pas les alternatives (patch hormonal, stérilet, anneau ou implant...). Seulement 50% des gynécologues et 25% des médecins généralistes parlent avec leurs patients d'autres méthodes contraceptives disponibles.

 

Plus d'informations sur : moncontraceptif.be.

        

 

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