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 Régime anti-inflammatoire

Dernière mise à jour : 2025-04-05

 

 

Ce que vous mettez dans votre assiette n’est pas juste une source d’énergie. C’est un message biologique envoyé à votre corps, à vos cellules, à votre système immunitaire. Certaines catégories d’aliments nourrissent l’inflammation : les aliments ultra-transformés, riches en sucres raffinés, acides gras trans, oméga-6 en excès et additifs chimiques, agressent votre microbiote (le fameux leaky gut), génèrent du stress oxydant et déclenchent la libération de cytokines pro-inflammatoires (IL-6, TNF-α, CRP). 

 

 Le rôle du microbiote dans l'inflammation

 

Le microbiote intestinal est un acteur majeur dans la régulation de l'inflammation. Notre intestin abrite des milliards de micro-organismes qui forment un véritable écosystème, et l'équilibre de cet écosystème influence directement notre niveau d'inflammation. Le microbiote interagit avec notre système immunitaire de façon constante afin de maintenir l'intégrité de la barrière intestinale et aide notre système immunitaire à réagir de manière appropriée.

À l'inverse, un déséquilibre microbien, qu'on appelle dysbiose, a tendance à favoriser la perméabilité intestinale ("leaky gut"). Ce dernier permet alors le passage de composés pro-inflammatoires dans la circulation sanguine. Ces substances déclenchent une réponse inflammatoire qui peut devenir chronique et systémique sur le long terme. Qui plus est, certaines bactéries intestinales produisent des métabolites aux propriétés anti-inflammatoires, comme les acides gras à chaîne courte (butyrate...), tandis que d'autres sécrètent des composés pro-inflammatoires. C'est pourquoi notre alimentation, en influençant directement la composition de notre microbiote, a un impact si profond sur notre état inflammatoire.

 

 Un état inflammatoire chronique

 

Un état inflammatoire chronique correspond en fait à une activation permanente du système immunitaire. C'est essentiellement notre mode de vie (alimentation, sédentarité, stress, tabagisme…) et notre environnement (présence de polluants) qui sont à l'origine de cette inflammation chronique. Or, on sait maintenant qu'elle est présente dans presque tous les problèmes de santé : arthrose, rhumatisme, spondylarthrite ankylosante, allergie, maladies cardiovasculaires, cancer, maladie d'Alzheimer...en fait, la présence de cette inflammation à bas bruit sur le long terme nous rend plus vulnérables aux maladies, d'où l'importance d'essayer de la réduire.

 

Des taux sanguins élevés d'insuline maintiennent les états inflammatoires. La résistance à l'insuline se trouve d'ailleurs à la base de la plupart des maladies chroniques. Renommer l'appellation "Syndrome métabolique" en "Syndrome de la résistance à l'insuline" refléterait alors mieux la réalité. Le rapport insulinorésistance/HbA1c est un indicateur d’une hyperglycémie chronique, source majeure d’inflammation silencieuse

 

 Un déséquilibre en faveur des oméga-6 entretient un état inflammatoire latent.

 

 Des valeurs sanguines élevées de CRP indiquent un état inflammatoire actif.

 

Peuvent aider à diminuer les taux de CRP dans le sang :

 

 

 

Voir également : "La réponse inflammatoire".

 

 Une alimentation anti-inflammatoire

 

Les aliments plus importants :

 

Il a été démontré que les acides gras oméga-3 stimulent le système immunitaire et réduisent l'inflammation articulaire. L'effet est prouvé et impressionnant, mais seulement si vous consommez assez de poisson/d'huile de poisson. Les recherches montrent que 3 à 6 g d'acides gras essentiels oméga-3 par jour (1 g par 25 kg de poids corporel) ont un réel effet anti-inflammatoire. Vous n'y arriverez pas avec la recommandation officielle de 200 g de poisson gras par semaine (= 1 g d'acides gras essentiels oméga-3/jour)! Vous devez donc ingérer des quantités cliniquement pertinentes des bons nutriments. 

 

Les acides gras monoinsaturés (AGMI) soulagent également les douleurs rhumatismales. C'est grâce à ces AGMI que la cuisine méditerranéenne traditionnelle est si saine.

 

Note : 
Le terme oméga-3 désigne une série d'acides gras qui diffèrent par leur structure chimique et leur effet. Dans les poissons, les AGPI oméga-3 se présentent sous deux formes : l'EPA et le DHA. Dans les plantes, les AGPI oméga-3 se présentent sous la forme d'ALA (acide alpha-linolénique). Il faut savoir que seulement environ 10 % des oméga-3 VZ d'origine végétale (ALA) sont convertis en dérivés anti-inflammatoires EPA/DHA...

 

Acides gras oméga-3, teneur pour 100 g : saumon (2,5 g), maquereau (2,3 g), hareng fumé roulé (2,2 g), caviar (2,2 g), huile de lin (53,3 g), huile de colza (9 g), huile de noix (10,4 g), huile d'olive (0.6g), avocat (0.2g), amandes (0.2g), ...

 

Acides gras monoinsaturés (AGMI ou MUFA)

 

 

Antioxydants (ORAC)

 

Les légumes, par exemple, sont généralement riches en antioxydants. L'un des avantages des antioxydants présents dans les légumes est qu'ils nous protègent contre les « radicaux libres » de l'oxygène. Ceux-ci sont présents dans l'air que vous respirez, dans les aliments que vous mangez et dans l'eau que vous buvez. La lumière du soleil, la fumée de tabac, la pollution de l'environnement, le stress, les aliments ultra-transformés... tous ces facteurs augmentent la formation de radicaux libres par les processus de combustion qui consomment de l'oxygène et produisent des radicaux libres comme sous-produit. 

 

Les légumes contiennent aussi généralement de la vitamine C, un élément constitutif naturel du collagène, que l'on trouve dans le cartilage de nos articulations.

 

Les choux est riche en fibres et en vitamine C (qui favorise l'absorption du fer) et stimule le système immunitaire. Lorsqu'elles sont mâchées, les enzymes de la glucoraphanine libèrent du « sulforaphane », qui peut ralentir la dégradation et l'inflammation des articulations.

 

Anthocyanes (en particulier dans les fruits colorés)

 

Probiotiques et prébiotiques

 

Voir aussi : "Les fibres alimentaires".

 

Epices : Gingembre, Curcumin...

 

Voir aussi : "Côté pratique".

 

 Côté pratique :

 

* Aliments pro-inflammatoires :

 

Sont e.a. considérés comme facteurs inflammatoires dans notre alimentation, responsables du développement d'un état inflammatoire de bas grade "systémique" :

 

    • la consommation d'acides gras saturés et d'acides gras TRANS (industriels), l'endotoxémie provoquée par une alimentation riche en graisses et pauvre en fibres, un rapport acides gras ω6/ω3 trop élevé, un faible apport d'acides gras d'huile de poisson, un déficit en vitamine D, vitamine K et magnésium, une perturbation du bilan entre les nombreux micronutriments impliqués dans notre système antioxydant/pro-oxydant, la consommation d'hydrates de carbone à index glycémique élevé (sucres) et une consommation trop faible de légumes et de fruits.

     

    • l'oxycholestérol : le cholestérol ---> oxydation par des radicaux libres en oxycholestérol, la cause de la formation de plaque athéromateuse. Le cholestérol est donc un antioxydant naturel...

 

    • en outre, les cacahouètes et l'huile d'arachide contiennent des acides gras précurseurs de substances pro-inflammatoires.

 

    • un des éléments clés d'une réaction inflammatoire, d'enflures, de raideurs et de douleurs est l'acide arachidonique (AA), un acide hautement présent dans la viande. Une diminution de la consommation de viande représente donc le moyen le plus facile dans la réduction inflammatoire et des douleurs.

 

    • des quantités importantes de l'acide linoléique (cis LA, un acide gras oméga6 dans l'alimentation végétale) peuvent aussi provoquer une production accrue de AA, même chez l'individu qui évite des aliments d'origine animale (végétarien). La conversion de DGLA vers AA (via l'enzyme D5D) peut être freinée par des apports suffisants d'ALA et d'EPA. Afin de reconstituer le rapport oméga3/oméga6 optimale de 1/4.

 

 

    • suite à la sédentarisation, l’homme a commencé à cultiver les cé­réales et à élever des animaux. Etant donné la lenteur de l'évolution, nos enzymes sont mal adaptées à la digestion complète du blé et autres céréales apparentées, ainsi qu'aux protéines du lait de vache. L'accumulation de grosses molécules mal digérées dans l'intestin grêle affecterait le fonctionnement de notre flore bactérienne. Il se forme de la putréfaction, ce qui favorise les bactéries pathogènes au détriment des bonnes bactéries et affecterait les parois de l'intestin grêle. Les protéines traversent la muqueuse intestinale, alors qu'elles ne devraient pas entrer dans la circulation sanguine, et vont se déposer dans différents tissus, causant des pathologies auto-immunes, d'encrassage ou d'élimination. Par exemple dans l’arthrose ces dépôts encrassent lentement les tissus articulaires  et la maladie symptomatique met généralement entre  10 à 30 ans à se manifester selon les individus.

 

 

Le sucre, par exemple, lorsqu'il se lie avec des protéines dans l’organisme, produit des composés pro-inflammatoires (IL-1, IL-6, TNF-alpha), ce qui accélère le vieillissement des tissus : le pain complet serait pire que le pain blanc, car il serait plus riche en produits de Maillard, formés lors de la cuisson à haute température (voir : "La glycation"). Les aliments à index glycémique (IG) élevée (tels que les féculents raffinés et les sucres concentrés) augmentent aussi le risque d’inflammation.

 

Les légumes de la famille des Solanacées sont également à éviter, si nécessaire : tomate, paprika, aubergine, tabac, piments (capsicum)... ; ils peuvent favoriser un état inflammatoire des tissus conjonctifs et des douleurs.

 

D'autres facteurs indirectement liés à l'alimentation sont : une composition anormale de la flore buccale et intestinale, et de la péritonite.

 

Sont également impliqués : stress, tabagisme (même passif) et pollution environnementale, activité physique insuffisante et manque de sommeil.

 

 

 

* Aliments anti-inflammatoires :

 

Un régime anti-inflammatoire introduit et élimine certains aliments :

 

 

 

A préférer

 

 

A éliminer

 

 

Fruits

 

 

frais et surgelés, sans sucres ajoutés ; jus de fruits frais sans sucres ajoutés, baies, 

 

 

oranges et jus d'orange

 

 

Légumes

 

 

frais, crus, vapeur, cuits, grillés

champignons, 

 

 

maïs, tomates

 

 

Céréales/amidon

 

 

riz, avoine, millet, quinoa, amarante, teff, tapioca, sarrasin, pommes de terre

 

 

forment, maïs, orge, épeautre, kamut, seigle (toutes celles qui contiennent des gluten)

 

 

Légumineuses et protéines végétales

 

 

toutes les légumineuses, sauf les fèves de soja

 

 

tofu, tempé, fèves de soja, lait de soja, produits à base de soja

 

 

Noix et graines

 

 

amande, cajou, cerneaux, sésame, pépins de tournesol, de courge, pâte aux noix (sauf le beurre de cacahouète)

 

 

cacahouète, beurre de cacahouètes

 

 

 

Viande et poisson

 

 

poisson, poulet, dindon, gibier, agneau, frais ou surgelés

 

 

boeuf, porc, veau, charcuterie, viande en conserve, oeufs, crustacés

 

Produits laitiers et substituts

 

 

lait de riz, d'amandes, d'avoine, de coco

 

 

lait, fromage, crème fraîche, yaourt, beurre, crème glacée, lait de soja, fromage cottage, fromage blanc

 

 

Graisses

 

 

huiles pressées à froid d'olive, de lin, de canola, de carthame, de tournesol, de sésame, de noix ou d'amandes

 

 

margarine, graisse pour cuire, huiles hydrogénées, produits à base d'huile hydrogénée, mayonnaise, salades préparées

 

 

Boissons

 

 

eau, thé aux herbes, eau minérale

thé vert, matcha, 

 

 

limonade, alcool, café, thé, cacao

 

 

Condiments et épices

 

 

tous (sauf ceux à éviter) et en particulier : safran, cannelle, cumin,  aneth, ail, gingembre, caroube, origan, persil, romarin, dragon, thym, curcuma, concentré de grenade

 

 

ketchup, moutarde, sauce de soja, toutes les sauces préparées industriellement

 

 

Edulcorants

 

 

sirop brun de riz, édulcorants à base de fruits, mélasse, stévia, tagatose

 

 

tous les sucres raffinés et les produits à base de sucres, fructose, miel, sirop d'érable, de maïs

 

 

 

Voir aussi :  The "GAPS diet" (Gut and Psychology Syndrome) ou "Régime entéropsychologique".

 

 

Consommer moins de produits d'origine animale, de cacahouètes et d'huile d'arachide ne suffisent pourtant pas, puisque l'organisme peut produire lui-même l'AA à partir d'autres acides gras.  Toutefois, il existe bien des aliments qui freinent la synthèse de substances pro-inflammatoires à partir d'AA (l'acide arachidonique).

 

Freiner oui, bloquer non : la réaction inflammatoire représente une partie indispensable du système immunitaire humain (voir plus haut). Seule la réaction inflammatoire démesurée, en général occasionnée par un apport excessif d'aliments pro-inflammatoires, doit être évitée.

 

Toutes les huiles végétales extra vierge de la famille d'acides gras oméga3, telles que l'huile de lin, de noix, de chanvre et de périlla en particulier, présentent des propriétés anti-inflammatoires. En effet, les acides gras oméga3 empêchent la production de substances pro-inflammatoires à partir d'AA. Les oméga-6 en excès, quant à eux, ont un effet pro-inflammatoire connu.

 

Qui plus est, un apport suffisant de légumes (> 400g) et fruits (baies...), frais et non-traités, renforcent l'organisme (antioxydants!) et freinent les réactions inflammatoires. Idem pour le chocolat pur (+ 75% de cacao).

 

D’après des études, les régimes alimentaires sains riches en fruits, noix, légumes et poissons (anchois, hareng, maquereau, sardines, saumon...) étaient associés à des taux faibles de marqueurs de l’inflammation, diminuant ainsi le risque cardiovasculaire.

 

Les fibres alimentaires et les aliments à faible IG contribuent ainsi à la réduction de l'état inflammatoire. Il existe des moyens anti-inflammatoires bon marché tels que pommes de terre cuites et refroidies, riz et pâtes cuits et refroidis, bananes vertes, haricots, seigle... parce qu'ils contiennent des amidons rendus résistants. Ces derniers seront ensuite transformés dans l'intestin en acide butyrique à action anti-inflammatoire (voir : "Les fibres alimentaires, les fibres solubles"). 

 

Le magnésium (Mg) sert de co-enzyme de l'enzyme D6D permettant la conversion de l'acide cis-linoléique (cLA) en acide  gamma linolénique (GLA) et de l'acide alpha-linolènique (ALA) en DHA et EPA ; il (tout comme le zinc et la vit B6)  est par conséquent nécessaire à la synthèse des bonnes prostaglandines de la série 1 et de la série 3, qui possèdent des propriétés anti-inflammatoires, anti-agrégantes plaquettaires et vasodilatatrices.

 

Sont également considérés comme anti-inflammatoires puissants :

    • Thé vert Matcha, Tulsi thé, Shiitake, ail...: présentant une forte activité anti-oxydante

    • des légumes et des aliments fermentés afin d'optimaliser la flore intestinale : pickles, choucroute, olives...

    • ...

 

Même un régime cétogène ou même "low carb" (type Atkins) ou un régime à index glycémique (IG) bas peuvent aider. En effet, un état de cétose réduit l'état inflammatoire systémique, pour autant que la glycémie reste basse (cétose + hyperglycémie ---> peut provoquer une céto-acidose).

 

Bouger reste important en cas d'inflammation chronique. L'entraînement musculaire en particulier contrecarre les processus inflammatoires par l'activation de divers mécanismes, notamment les myokines et les protéines de stress qui renforcent la résilience cellulaire et la fonction immunitaire.

 

 

* Modulation du processus inflammatoire :

 

    • Polyphénols : les épices (girofle...), les fruits (grenade, cassis, ..) et les légumes contiennent tous des polyphénols possédant un pouvoir antioxydant et anti-inflammatoire importants. Le bourgeon de cassis (Ribes nigrum) est un des meilleurs corticoïdes naturels.

     

    • Astaxanthine : l'antioxydant le plus puissant dans la neutralisation de radicaux libres : l'astaxanthine est un capteur de radicaux libres 65x plus puissant que la vit C, 54x plus fort que le bêta-carotène et 14x mieux que la vit E. Comme supplément : 2mg/jour (jusqu'à 8mg/jour) immédiatement avant un repas ou avec un peu de graisse, ou sous forme de huile de Krill. L'astaxanthine pourrait réduire les taux sériques de médiateurs pro-inflammatoires NO, prostaglandine E2, CRP (réduction de > 20% ), IL-1b et de TNF-alpha (interleukines pro-inflammatoires) .

 

Ce NO, une substance produite par les cellules immunosuppressives, participe à la destruction des lymphocytes T. Une inhibition de la production d'NO ou une réduction de son activité diminue l'inflammation dans l'environnement de la tumeur et permet le retour à la normale du nombre de lymphocytes T.

 

    • Complément à base de protéines de riz enrichies en thréonine et lysine (acides aminés décisifs de la protéine de riz) : éviction temporaire des allergènes alimentaires les plus communs et des réactions allergiques et inflammatoires.

 

    • Probiotiques : les probiotiques préservent l'intégrité de la barrière muqueuse intestinale.

 

    • Glutamine : apport énergétique : toutes les cellules à renouvellement rapide, telles que les entérocytes et les cellules immunitaires,  recourent à un carburant spécial, la L-glutamine.

 

    • ALA, EPA (1 à 4g/j), DHA (oméga-3) : précurseurs des prostanglandines anti-inflammatoires PGE3

      • ALA dans l'huile d'avocat p. ex.

      • modulent la synthèse des cytokines et des prostaglandines impliquées dans l'inflammation

      • inhibent l'adhésion des monocytes aux cellules endothéliales

      • inhibent la voie du NF-kB (NF-kappaB, en modulant les kinases intracellulaires et donc aussi la transcription des gènes codant pour les 2 enzymes impliquées dans la production de la réponse inflammatoire, la phospholipase A2 et la COX2) : des suppléments en acides gras oméga-3 peuvent ralentir voire stopper l’usure du cartilage et réduire l’inflammation ainsi que la douleur qui accompagne l’arthrose

      • agissent comme des aimants d'oxygène afin d'attirer l'oxygène (voir : "Les acides gras essentiels, les aimants d'oxygène"), de le fixer dans la membrane cellulaire et de le faire rentrer dans les mitochondries pour assurer une production suffisante de molécules ATP énergétiques (glycolyse aérobie) ; les processus inflammatoires nécessitent un apport énergétique important afin d'accélérer et d'accomplir la guérison.

        • la production d'ATP dans les mitochondries nécessite la présence de CoQ10 : en effet, ce dernier est essentiel pour l'efficacité mitochondriale et influence probablement l'expression des gènes impliqués dans les mécanismes inflammatoires.

 

Attention : la conversion d'ALA vers EPA et DHA nécessite la présence de Mg, Zn et vit B6 comme cofacteurs.

 

    • GLA (au moins 1.5g/j), acide gras oméga6 précurseur des prostaglandines PGE1 (aux effets anti-inflammatoires) dans : graines de lin (en poudre ou en graines concassées : attention risque d'oxydation!), huile de bourrache, semences de cassis (Ribes nigrum, max. 4 tasses de thé de cassis par jour)...

 

    • Vit D : une activation chronique du Nuclear Factor Kappa B (NF-kappaB ou NF-kB) a été observée dans les maladies pro-inflammatoires telles que le SFC.  

 

      • la fixation de la vit D3 active (1,25(OH)2D3) sur son récepteur (VDR) forme l'hétéromère (VDR-RXR), qui devient un récepteur de l'ADN, entraînant une expression génétique de protéines spécifiques. Un facteur transcriptionnel est ainsi généré qui déprime l'activation du NF-kB et module la réponse immunitaire. Parce que l' activation du NF-kB induit la production de particules d'oxygène activées (ROS) très toxiques telles que OO-, NO- et ONOO- (peroxynitrite).

      • une carence en vit D provoquerait donc une activation constante du NF-kB, induisant un puissant stress oxydant  accru, des plus faibles réserves d'ATP et une inflammation chronique.

 

 

    • Quercétine (500mg/j, voir aussi "Polyphénols") : antioxydant, inhibe la production de leucotriènes (comme inhibitrice de LOX), de TNF-alfa et de NO (monoxyde d'azote).

 

 

    • Phyto :

      • Résine d'Encens (Boswellia serrata) : inhibiteur de la 5-LOX, empêchant la formation de leucotriènes et donc une réaction inflammatoire, et freine l'expression de NF-kB (Nuclear Factor-kappa B, impliqué dans le rétrocontrôle négatif de l'apoptose)

      • Sauge (Salix alba) : contient de la salicine, un glycoside d'acide salicylique avec des propriétés anti-inflammatoire, analgésiques et antipyrétiques

      • Reine des près (Spiraea ulmaria/Filipendula ulmaria) : contient également des salicylés (à éviter chez la personne allergique aux salicylés)

      • Pâquerette (Bellis perennis) : présente des propriétés végétales cortison-like (grâce à les saponines actives à structure stéroïdienne)

      • Noix de muscade (Myristica fragrans) : contient de la myristicine à propriétés anti-inflammatoires : freine la production de PG2

      • Gugul (Guggul, Guggulu, Gomme guggul, Arbre à myrrhe, Myrrhe des Indes, Mukul Pyrrh Tree, Commiphora mukul) : contient des acides commiphora à structure stéroïdienne (guggulstérone) présentant une activité cortison-like. La myrrhe exerce, comme les tannins, une activité astringente et un effet anti-exsudatif (empêchant l'accumulation liquidique au niveau du site d'inflammation) ; Qui plus est, la guggulstérone aurait la capacité de cibler le LDL cholestérol, directement dans votre sang, en agissant sur l'enzyme HMG-CoA réductase, qui est responsable de la synthèse du cholestérol dans le foie... Le guggul est bien connu dans la médecine ayurvédique pour ses propriétés anti-inflammatoires, hypolipidémiantes (réduisant les lipides sanguins) et anti-arthritiques. Il est souvent utilisé dans le traitement de l'hypercholestérolémie, de l'arthrite et d'autres troubles inflammatoires .

      • Curcumin (Curcuma longa) : inhibe la production des leucotriènes, neutralise le NO (400mg, 3 x/j), freine l'expression de NF-kB

      • Gingembre (Zingiber offic.) : inhibe la production des prostaglandines et des leucotriènes Kiuchi F : Inhibition of prostaglandin and leukotriene biosynthesis by gingerols and diarylheptanoids. Chem Pharm Bull 1992, 40(2):387-391; toutefois, l'action du gingembre met plusieurs semaines avant de se faire sentir...

      • Aloès (Aloe vera)

      • Bilberry (Vaccinium myrtillus) : antioxydant

      • Griffe du diable (Harpagophytum procumbens) : action anti-inflammatoire ; une étude publiée en 2003 montre une forte réduction de la douleur et des symptômes de l’arthrose chez 75 patients traités avec de l’harpagophytum. La douleur régresse de 25 à 45 % alors que la mobilité augmente d’autant Wegener T : Treatment of patients with arthrosis of hip or knee with an aqueous extract of Devil's Claw (Harpagophytum procumbens DC.). Phytother Res 2003, 17(10):1165-1172.

      • Grande camomille ou Feverfew (Tanacetum parthenium) : 25mg, 2 x/j

      • Thé vert (Camellia sinensis)

      • Houblon (Humulus pupulus), Romarin (Rosmarinus) : agissent en tant que modulateurs sélectifs de l'activité des kinases, et pourraient intervenir dans la prise en charge des douleurs rhumatismales ; les RIAA (Rho Iso-Alpha Acids) et les THIAA (TetraHydro Iso Alpha Acids), dérivés du houblon pourraient inhiber l'expression des enzymes COX2 inductibles ainsi que la production de PGE2 (de préférence en synergie avec Se, Zn et vitamine D)...

      • Réglisse (Glycyrrhiza glabra) : présente une activité cortisol-like

      • Chardon marie (Silybum marianum)

      • Picorrhiza (Picorrhiza kurroa)

      • Resvératrol

      • Scutellaire (Scutellaria baicalensis)

       

      • TRAUMEEL® est un produit naturel, qui contient 14 principes phyto actifs, régule l'inflammation, favorise la guérison naturelle de l'inflammation et améliore ainsi la récupération. L'utilisation topique du gel/crèmeTraumeel® peut être associée à la thérapie par ultrasons, notamment pour traiter une entorse de la cheville.

 

    • Zn, Mn, Se... :

 

 

        • le Zn stimule la croissance des lymphocytes T : une déficience en Zn peut donner lieu à une diminution de la fonction immunitaire et à une sensibilité accrue aux infections

        • le Zn soutient le thymus : il joue un rôle essentiel dans la croissance et la récupération de la glande thymus...

        • le Zn augmente la capacité des macrophages

 

      • le sélénium (200mg/j de sélénométhionine): effet anti-oxydant puissant

      • le manganèse : possède un effet anti-allergique...

 

 

   ZOELHO (c) 2006 - 2025, Paul Van Herzele PharmD                        Dernière version : 06-juil.-25                

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